19/10/11 Investir.fr
PARIS, 19 octobre (Reuters) - Renault Trucks Defense, filiale de Volvo , s'est déclaré mercredi prêt pour la consolidation du secteur de l'armement terrestre européen au moment où cette division prévoit de doubler son chiffre d'affaires en trois ans.
La division de Renault Trucks, elle-même intégrée dans le constructeur de poids lourds suédois depuis 2001, table notamment sur les besoins de l'armée de terre liés au développement des conflits asymétriques - de type guérilla comme en Afghanistan - pour atteindre 600 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois ans.
Renault Trucks Defense compte y parvenir à la fois par de la croissance interne et externe et des partenariats, a expliqué son directeur général, Gérard Amiel, lors d'une conférence de presse au salon Milipol de la sécurité intérieure des Etats, qui se tient à Paris jusqu'au 21 octobre.
"Je pense qu'à Euro Satory 2012 nous aurons la possibilité de vous présenter une évolution de notre périmètre dans ce domaine sur le périmètre français ou européen", a-t-il dit, faisant référence au salon de défense et de sécurité qui aura lieu à Paris en juin 2012.
Le président de Renault Trucks, Stefano Chmielewski, a déclaré s'intéresser au groupe Nexter, avec qui il collabore déjà sur des programmes comme le véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI), ainsi qu'au français Panhard et à l'américain Oshkosh .
La Direction générale de l'armement (DGA) appelle de ses voeux des rapprochements dans le secteur de la défense, face à la réduction des budgets des Etats.
Selon une source sectorielle, un rapprochement entre Renault Trucks Defense et Panhard pourrait intervenir plus rapidement qu'un mariage avec le groupe public Nexter, dont l'avenir peut largement dépendre de l'issue de l'élection présidentielle française de 2012.
Renault Trucks emploie 14.000 personnes, dont 10.000 en France. Stefano Chmielewski, qui va quitter la tête de Renault Trucks en novembre pour prendre celles de la division Government Sales de Volvo, a suscité un tollé la semaine dernière en qualifiant sur France Info les salariés en arrêt de travail de "voleurs". (Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)