15 novembre 2012
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15.11.2012 Fenêtre sur l'Europe
La question d'une participation à une intervention au Mali dominera jeudi une rencontre à Paris de dix ministres de cinq pays européens - France, Allemagne, Pologne, Italie, Espagne - qui voient à travers cette action militaire de soutien l'occasion de relancer l'Europe de la défense. Mais le Royaume-Uni est absent de cette réunion...
Cette réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des cinq Etats a lieu dans la foulée du sommet africain d'Abuja qui a proposé d'envoyer pendant un an une force combattante de
3 300 soldats africains au Mali pour reconquérir le nord du pays, aux mains de groupes islamistes armés.
La rencontre au ministère des Affaires étrangères se tient aussi quatre jours avant un Conseil Affaires étrangères de l'Union européenne, le 19 novembre à Bruxelles. Celui-ci devrait détailler la planification de la Mission européenne d'entraînement des forces africaines au Mali (EUTM-Mali) qui pourrait mobiliser entre 200 et 400 militaires européens, et cela dès janvier, selon des sources françaises.
Dans une tribune publiée samedi dans la presse française, les chefs de la diplomatie français et allemand, Laurent Fabius et Guido Westerwelle, ont appelé l'UE à soutenir le déploiement d'une force internationale au Mali face à "l'urgence de la situation", rappelant que la sécurité du Sahel, de l'Afrique et de l'Europe en dépend. Outre les soutiens allemands et français à la mission européenne, "l'Italie et l'Espagne s'y intéressent et la Pologne a une écoute favorable", dit-on dans l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
A l'ordre du jour, selon le Quai d'Orsay, "le futur du pilotage de la stratégie de défense au niveau européen, la mise en commun des armées et outils militaires et les opérations en cours ou à venir, en particulier la question du Mali qui sera la prochaine grande opération de politique et de sécurité de défense commune de l'Union européenne".Au ministère de la Défense, on parle d'"un moment fort" pour afficher "de manière extrêmement déterminée un ambition renouvelée pour une Europe de la Défense". La question d'un quartier général européen permanent de la Défense, défendue par Paris, Berlin et Varsovie, avait suscité l'an dernier l'opposition virulente des Britanniques, le chef de la diplomatie William Hague préconisant d'avancer plutôt de "manière pragmatique". L'idée de M. Le Drian est désormais de procéder par "petits pas concrets", plutôt que de "faire le grand soir" de l'Europe de la Défense.
Et "si l'Europe parvient par cette opération militaire au Mali à renforcer les capacités africaines de reconquête du Nord Mali, ce sera une réalisation concrète de l'Europe de la Défense", souligne un de ses conseillers.
Figurant parmi les principales puissances militaires européennes, la Grande-Bretagne ne sera pas présente à la réunion de jeudi.
Lire le communiqué du Quai d'Orsay sur les objectifs de la rencontre : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/europe-828/union-europeenne-et-monde/defense-europeenne/article/reunion-ministerielle-sur-l-europe
La rencontre au ministère des Affaires étrangères se tient aussi quatre jours avant un Conseil Affaires étrangères de l'Union européenne, le 19 novembre à Bruxelles. Celui-ci devrait détailler la planification de la Mission européenne d'entraînement des forces africaines au Mali (EUTM-Mali) qui pourrait mobiliser entre 200 et 400 militaires européens, et cela dès janvier, selon des sources françaises.
Dans une tribune publiée samedi dans la presse française, les chefs de la diplomatie français et allemand, Laurent Fabius et Guido Westerwelle, ont appelé l'UE à soutenir le déploiement d'une force internationale au Mali face à "l'urgence de la situation", rappelant que la sécurité du Sahel, de l'Afrique et de l'Europe en dépend. Outre les soutiens allemands et français à la mission européenne, "l'Italie et l'Espagne s'y intéressent et la Pologne a une écoute favorable", dit-on dans l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
A l'ordre du jour, selon le Quai d'Orsay, "le futur du pilotage de la stratégie de défense au niveau européen, la mise en commun des armées et outils militaires et les opérations en cours ou à venir, en particulier la question du Mali qui sera la prochaine grande opération de politique et de sécurité de défense commune de l'Union européenne".Au ministère de la Défense, on parle d'"un moment fort" pour afficher "de manière extrêmement déterminée un ambition renouvelée pour une Europe de la Défense". La question d'un quartier général européen permanent de la Défense, défendue par Paris, Berlin et Varsovie, avait suscité l'an dernier l'opposition virulente des Britanniques, le chef de la diplomatie William Hague préconisant d'avancer plutôt de "manière pragmatique". L'idée de M. Le Drian est désormais de procéder par "petits pas concrets", plutôt que de "faire le grand soir" de l'Europe de la Défense.
Et "si l'Europe parvient par cette opération militaire au Mali à renforcer les capacités africaines de reconquête du Nord Mali, ce sera une réalisation concrète de l'Europe de la Défense", souligne un de ses conseillers.
Figurant parmi les principales puissances militaires européennes, la Grande-Bretagne ne sera pas présente à la réunion de jeudi.
Lire le communiqué du Quai d'Orsay sur les objectifs de la rencontre : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/europe-828/union-europeenne-et-monde/defense-europeenne/article/reunion-ministerielle-sur-l-europe