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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 05:30

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Les deux groupes ont échangé leurs lettres d'offres. Il en ressort un écart de valorisation de plusieurs centaines de millions d'euros. La question de l'avionique refait surface.

 

 03/06 par Elsa Conesa et Alain Ruello, Les Echos

 

S'il est trop tôt pour connaître le sort du projet de rectification de frontières entre Safran et Thales, une chose est sûre : les deux parties respectent le calendrier fixé par le gouvernement, qui rêve d'une annonce cet été. L'équipementier aéronautique et le groupe d'électronique ont échangé mardi soir - soit fin mai comme prévu -leurs lettres d'offres sur les actifs concernés par l'opération. Les négociations vont donc démarrer avec l'aide d'un médiateur, en la personne d'Aldo Cardoso, ancien responsable du cabinet de conseil Andersen, dont la présence a été imposée par les pouvoirs publics.

 

Un an après avoir capoté, le projet a été relancé sous la double pression de l'Elysée et d'Alain Juppé, durant son court séjour à la Défense. Pour l'Etat, qui détient 30 % de Safran et 27 % de Thales, il s'agit de regrouper les bureaux d'études concurrents des deux entreprises et de constituer des pôles d'envergure mondiale.

 

Le schéma sur la table prévoit que Safran apporte son optronique, ses drones, Félin - la tenue high-tech du fantassin -et ses autodirecteurs de missiles infrarouges à Thales. En tout, 650 millions d'euros de revenus. En échange, Thales céderait sa navigation inertielle, sa génération électrique, mais aussi une activité d'intégration de commandes de vol au Canada, ainsi que sa biométrie. L'ensemble représente entre 200 et 300 millions de revenus.

 

Les négociations s'annoncent âpres

 

Dans le contexte actuel, ces activités sont valorisées 0,5 et une fois le chiffre d'affaires en Europe. Chaque partie, cherchant à débourser le minimum, a offert de payer moins de la moitié de ce que l'autre espérait. Dit autrement, « chacun considère que ce qu'il vend vaut 2 ou 3 fois plus que ce que l'autre est prêt à donner », indique une source proche. Il en ressortirait une différence de valorisation de plusieurs centaines de millions d'euros entre les actifs concernés de Safran et ceux de Thales : entre 200 et 300 millions selon certains, bien plus pour d'autres.

 

Aldo Cardoso va donc devoir user de tout son talent pour rapprocher les points de vue tant les négociations s'annoncent âpres. Safran n'acceptera jamais de conclure si le prix n'y est pas. Thales, à qui incombe de payer la soulte pour équilibrer la transaction, puisque ce qu'il cède est moins important que ce qu'il reçoit, cherche à préserver ses ressources financières. Actionnaire des deux entreprises, l'Etat n'aura pas voix au chapitre quand, in fine, les conseils d'administration se prononceront.

 

En attendant, la question de l'avionique refait surface. Selon une source proche des pouvoirs publics, Safran aurait fait valoir à l'Etat son souhait que les activités concernées des deux entreprises soient regroupées sous sa coupe pour bâtir un champion mondial. Jean-Paul Herteman, le PDG de l'équipementier aéronautique, n'en ferait pas une condition sine qua non pour l'aboutissement des discussions en cours. Il espérerait plutôt une prise de position officielle pour plus tard. Il y a un an, Luc Vigneron, le PDG de Thales, et Dassault, son actionnaire industriel de référence, avaient été catégoriques : pas question de céder l'avionique. Il semble que la position n'ait pas changé.

 

Note RPDef : les liens vers les équipements ont été ajoutés à l'article d'origine.

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