24/03/11 NOUVELOBS
WASHINGTON/PARIS (AP) — Un avion de combat français a frappé et "neutralisé" jeudi un appareil libyen, dans le secteur de Misrata, a confirmé le ministère français de la Défense. Lors d'une mission de mise en oeuvre de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, "un E3F de la coalition a détecté un aéronef dans la zone de Misrata". "Une patrouille Rafale Air française s'est rendue sur zone et a confirmé la présence d'un avion de combat qui opérait en violation de la résolution 1973" du Conseil de sécurité des Nations unies, précise un point de situation publié sur le site Internet du ministère. "La patrouille française a réalisé une frappe air-sol, avec un armement A2SM, alors que l'avion de combat des forces du colonel Kadhafi venait d'atterrir sur la base aérienne militaire de Misrata", ajoute le communiqué. Le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major de l'armée française, a précisé que les forces françaises essayaient toujours de confirmer le type d'appareil touché, ajoutant qu'il avait été "neutralisé". Plus tôt, un responsable américain qui a requis l'anonymat, avait annoncé qu'un Rafale français participant à la mise en oeuvre de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye avait détruit un G-2/Galeb, un appareil d'entraînement, à proximité de la ville côtière de Misrata. Selon le ministère français de la Défense, près d'une vingtaine d'avions ont participé jeudi à l'opération Harmattan, nom de la mission française en Libye. Depuis mercredi, les avions français n'opèrent plus seulement dans la zone de Benghazi, le bastion de l'opposition libyenne dans l'est du pays. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une dizaine d'avions français ont été engagés pour conduire "une frappe avec des missiles SCALP sur un site militaire des forces de Kadhafi", selon le ministère. Deux Mirage 2000-D et deux Rafale partis de métropole ainsi que deux Rafale ayant décollé du porte-avions Charles-de-Gaulle ont participé à l'opération. Selon le colonel Burkhard, le site se trouvait à 250km au sud de la côte libyenne. AP