Un Reaper s’écrase aux Seychelles

14 décembre 2011 par Daniel Favre / INFO-AVIATION

Un drone Reaper américain s’est écrasé le 13 décembre dans les Seychelles, dans l’archipel de l’Océan Indien qui sert de base pour les opérations anti-piraterie, ainsi que pour les missions de surveillance de la Somalie.

Les Américains n’ont décidément pas de chance avec leurs drones. Le crash du MQ-9 Reaper intervient environ deux semaines après celui du RQ-170 en Iran.

Les Seychelles, où les responsables américains ont travaillé en étroite collaboration avec les responsables locaux pour établir une base de drones, n’est pas en territoire hostile, et le drone qui s’est écrasé était opéré par l’US Air Force, et non la CIA comme dans le cas du RQ-170. Ce crash illustre néanmoins à nouveau la vulnérabilité des drones.

L’USAF a reconnu l’accident à l’aéroport des Seychelles, et un porte-parole a indiqué que le krach était survenu durant l’atterrissage du drone. Personne n’a été blessé.

Une enquête est en cours mais l’autorité de l’aviation civile des Seychelles a déjà attribué le crash à une panne de moteur, en précisant que le drone avait percuté des rochers à l’extrémité de la piste.

« Il est confirmé que le drone était désarmé et que son accident était dû à des raisons mécaniques », indique le communiqué. L’USAF a confirmé que les MQ-9 n’était pas armé.

Gervais Henrie, rédacteur en chef de l’Hebdo Le Seychellois, a assisté au soulèvement de l’épave du drone avec une grue après le crash, et a déclaré qu’il avait pris feu. Une grande partie du Reaper a été carbonisé.

L’armée américaine ne possède qu’une poignée de Reaper dans les Seychelles. Tous sont basés dans un hangar situé à quelques centaines de mètres de l’aérogare civil.

Les Seychelles qui comptent 85.000 habitants accueillent les drones américains depuis septembre 2009. Des responsables américains et seychellois ont déclaré que la mission principale des Reaper était de repérer les pirates dans les eaux régionales, mais aussi pour mener des missions de surveillance de la Somalie.

La base des Seychelles fait partie d’une constellation de bases de drones que le gouvernement américain a élargi dans la région pour surveiller ou anticiper une attaque d’Al-Qaïda et ses réseaux affiliés.