18 septembre, 2013 – BBC Afrique
L'armée nigériane a lancé un assaut contre des militants de la secte Boko Haram, ce qui a donné lieu à un échange de tirs dans l'Etat de Borno situé au nord-est du pays.
Les affrontements auraient fait des dizaines de morts des deux côtés.
L'armée, qui dit avoir perdu 16 soldats, affirme qu'elle a tué 150 islamistes affiliés à la secte.
Elle ajoute que huit autres éléments dans ses rangs sont portés disparus.
Toutefois, selon les informations des médias locaux, l'armée aurait accusé une perte plus lourde : une centaine de morts.
Bashir Abdullahi, journaliste au bureau de la BBC au Nigeria, relève que ces incidents sont indicateur du fait que les forces armées nigérianes sont loin d'avoir affaibli Boko Haram.
Il souligne que l'armée a l'habitude de minimiser ses pertes.
Selon le porte-parole de l'armée, Ibrahim Attahiru, une base de Boko Haram sous haute surveillance située dans la forêt de Kasiya a essuyé des raids.
C'est la première fois que l'opinion est mise au courant des détails d'un affrontement avec Boko Haram.
"C'était un camp d'insurgés hautement fortifié avec des armes lourdes," a déclaré Ibrahim Attahiru.
Plusieurs milliers de personnes ont été tuées au Nigeria depuis que Boko Haram a lancé son mouvement d'insurrection en 2009, motivé par la volonté de créer un Etat islamique dans le nord du Nigeria, à majorité musulmane.
Un état d'urgence a été décrété en mai dernier dans l'Etat de Borno et dans deux autres Etats voisins, et des milliers de soldats ont été envoyés en renfort dans la région.
Des groupes d'auto-défense locaux ont vu le jour pour aider à contrecarrer les militants, mais beaucoup de ces volontaires ont été tués au cours des dernières semaines.
Le mois dernier, l'armée a annoncé avoir tué le chef de Boko Haram Abubakar Shekau, mais cela n'a pas été confirmé et les attaques des militants se sont poursuivies.
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