18.09.2013 Par Jean-Pierre Stroobants - Le Monde.fr
L'enquête sur le piratage à grande échelle dont a été victime, apparemment pendant deux ans, l'opérateur belge de téléphonie Belgacom fait des vagues et soulève déjà de nombreuses questions. La direction de la société et le gouvernement belge ont confirmé lundi 16 septembre "un piratage très intrusif". Si les soupçons s'orientent vers l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), la presse a révélé, mercredi 18 septembre, que le président du conseil de la société, Michel Moll, est depuis 2010 conseiller de l'entreprise chinoise Huawei, laquelle a été soupçonnée - à tort, selon elle – de se livrer à de l'espionnage industriel aux Etats-Unis.
La Sûreté de l'Etat, les services belges de renseignement, manifestent également des inquiétudes quant aux activités de ce groupe, fournisseur d'équipements et producteur de smartphones. La Belgique a ouvert une enquête sur ces éventuelles pratiques l'an dernier.
Interrogé par le quotidien néerlandophone De Morgen, M. Moll a expliqué qu'il avait donné des conseils stratégiques à Huawei, mais aucun concernant l'Europe et la Belgique. Il souligne, en outre, qu'il n'a exercé aucune fonction commerciale et que, de toute manière, Huawei et Belgacom ne sont pas concurrents. M. Moll refuse de révéler le montant de sa rémunération et nie toute implication dans des pratiques d'espionnage.
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