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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 06:20
Le premier vol du futur avion ravitailleur de l'US Air Force est programmé pour début 2015, les livraisons l\'année suivante. - Photo Boeing

Le premier vol du futur avion ravitailleur de l'US Air Force est programmé pour début 2015, les livraisons l\'année suivante. - Photo Boeing

03/06 Par Alain Ruello - LesEchos.fr

 

L'assemblage du premier dérivé militaire du 767 démarrera le 26 juin.

 

Février 2011. Après une bataille politico-commerciale épique, Boeing arrache - de manière définitive - le mégacontrat des avions ravitailleurs du Pentagone à EADS. Le montant estimé donne le vertige : plus de 30 milliards de dollars. Vingt-sept mois plus tard, le groupe s'apprête à enclencher une phase clef du programme, baptisé KC46. Le 26 juin, dans la foulée du salon du Bourget, l'avionneur américain va démarrer l'assemblage du premier des 179 exemplaires, le premier vol restant programmé pour début 2015 et le début des livraisons, l'année suivante.

 

Un calendrier très serré

 

« A ce stade nous sommes en phase avec le planning », assurait il y a quelques jours Jake Howitt, le responsable adjoint du programme, à Seattle, d'où sortiront ces dérivés militaires du Boeing 767. L'enjeu est de taille car Boeing a pris le risque de signer un contrat à prix fixe pour la conception, les tests et la livraison de 4 premiers ravitailleurs d'ici à 2017. Si le constructeur respecte ses échéances, le Pentagone transformera en commande ferme les options à prix fixe prévues pour les 175 autres appareils. La dernière livraison est prévue en 2027 au plus tard.

 

L'attention des ingénieurs est tout entière accaparée par la fin de la phase de développement, prévue au troisième trimestre. Le calendrier étant très serré, les responsables de Boeing veulent prendre le moins de risques possible. D'autant que le contrat passé avec l'Italie a laissé des traces, du fait des problèmes rencontrés avec la perche de ravitaillement. Le KC46 ne sera pas un bijou d'innovation, la plupart des équipements existent déjà. « Pour la grande majorité de l'appareil, nous n'inventons rien », résume Jake Howitt.

 

Si Boeing assure être en phase avec son planning, qu'en est-il du budget ? Tout en reconnaissant sa défaite, EADS avait affirmé à l'époque que jamais Boeing ne pourrait dégager de profit sur ce contrat. Interrogé à ce sujet, Jake Howitt confesse sobrement : « Nous n'anticipons pas un grand retour sur investissement » sur la tranche ferme du contrat signée, dit-il. Avant de se montrer plus explicite : Boeing perdra de l'argent sur cette phase (déjà 700 millions selon des estimations qui couraient mi-2011, chiffre non confirmé officiellement), mais prévoit toujours d'en gagner sur l'ensemble du programme. En clair, une fois les 179 exemplaires prévus livrés à l'armée de l'air américaine.

 

D'ici là, le KC46 pourra améliorer ses marges grâce aux ventes à l'international, où il se mesure à l'A330 MRTT d'Airbus. Au total, Boeing évalue le marché potentiel entre 25 à 50 appareils. Ce chiffre, qui porte sur les dix prochaines années, peut paraître faible, mais il est vrai que de nombreux pays sont déjà équipés en avions ravitailleurs.

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