04/10/13 – leJDC.fr
Jean-Marc Ayrault a promis vendredi que le gouvernement mettrait "tous les moyens sur la table" pour "limiter les conséquences" de la Loi de programmation militaire "pour les territoires".
Le Premier ministre s'exprimait lors de l'ouverture des sessions nationales de l'Institut des Hautes études de Défense nationale (IHEDN) et de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), au lendemain de la présentation des restructurations prévues dans le cadre de la LPM par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Rappelant que cette loi entraînerait, "à l'horizon 2019, une réduction de 24.000 postes par rapport au modèle défini en 2008", le Premier ministre a déclaré: "nous nous attacherons - bien sûr et j'y veillerai personnellement - à limiter les conséquences de ces évolutions pour les territoires".
"Je veille à ce que la plus grande attention soit portée au dialogue avec les élus et à une mobilisation de tous les services de l'Etat pour assurer l'accompagnement économique des collectivités territoriales concernées", a-t-il ajouté.
Le "processus" de restructuration "doit se faire dans la durée et ménager les territoires qui peuvent se retrouver en difficulté. Donc on mettra tous les moyens sur la table, la concertation avec les élus, les forces vives pour que lorsqu'une unité doit fermer on trouve les réponses en termes d'emploi et en termes financiers pour les territoires", a ajouté le Premier ministre devant la presse.
"La méthode, c'est chaque fois, étape par étape, dialogue, concertation, mobilisation, solution", a-t-il précisé.
Lors de son discours, il a défendu "un effort de défense volontariste" et "une démarche de modernisation raisonnée", menée "sans pour autant sacrifier les effectifs nécessaires à l'action, et tout en garantissant les conditions d'activité des armées".
Ce projet "préserve aussi l'excellence de notre industrie de défense", a-t-il dit.
M. Ayrault a par ailleurs assuré que "tout était mis en oeuvre pour remédier" aux "désordres inacceptables" produits par le système de paie des soldes des militaires de l'armée de terre, baptisé Louvois, et dont la mise en place en octobre 2011 a provoqué des dizaines des milliers d'erreurs.
La LPM prévoit la suppression de 23.500 postes entre 2014 et 2019: 9.000 dans les forces opérationnelles et 14.500 dans le soutien et l'environnement des armées. Une baisse qui s'ajoute au 54.000 postes supprimés dans le cadre de la précédente LPM (2008-2013).