20/09/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) annonce ce vendredi 20 septembre avoir reçu de Damas une première liste des armes chimiques en possession du régime syrien, dans le cadre du programme de leur destruction, rapporte l’AFP.
Par contre, l’organisation a décidé de reporter sa réunion de dimanche à La Haye portant sur la destruction des armes chimiques syriennes, a annoncé vendredi l’organisation.
La raison ce report, selon des sources diplomatiques, serait que le texte devant servir de base de travail à la réunion, qui fait l’objet de discussions entre Américains et Russes et ne serait pas encore prêt.
Plusieurs fois reportée, la réunion doit permettre aux 41 Etats membres du Conseil exécutif d’examiner l’adhésion de la Syrie à la Convention sur les armes chimiques et le début du programme de destruction de ces armes.
Le 14 Octobre 2013, la Convention sur les armes chimiques entrera en vigueur pour la Syrie et le pays deviendra le 190e État membre de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
L’adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 sur l’interdiction des armes chimiques fait partie de l’accord auquel les Russes et les Américains sont arrivés le week-end dernier à Genève pour démanteler l’arsenal chimique syrien, éloignant ainsi la perspective de frappes militaires punitives contre le régime Assad, considéeé par les puissances occidentales comme l’auteur de l’attaque chimique du 21 aoît près de Damas qui a fait des centaines de morts, dont plusieurs enfants.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni) tiennent aussi parralèllement des consultations sur un projet de résolution visant à garantir le démantèlement effectif des armes chimiques syriennes, mais ne s’entendent pas sur l’inclusion dans la résolution d’un recours à la force en cas de non-respect par la Syrie de ses engagements.
L’équipe d’enquêteurs mandatés par l’ONU, dont neuf experts de l’OIAC, a déclaré dans le rapport qui a été remis lundi au Conseil de Sécurité avoir trouvé des «preuves flagrantes et convaincantes» de l’utilisation de gaz sarin lors de l’attaque du le 21 août près de Damas.
Le mandat des experts de l’ONU ne prévoyait pas la désignation d’un coupable, mais plusieurs diplomates affirmaient que les détails compilés dans le rapport permettent clairement d’identifier les responsables.
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