15/07/2013 Cne Céline Limousin - Armée de l'air
Du 15 au 19 juillet 2013, la phase «tests communs» de l’exercice Bold Quest se déroulera sur la base aérienne de Mont-de-Marsan. Interview du commandant Anne Laure Michel, officier programme à l’état-major de l’armée de l’air, responsable de la préparation de l’exercice Bold Quest en coordination avec l’US Joint Staff.
En quoi consiste l’exercice Bold Quest 2013-2 qui se tiendra aux État-Unis du 4 au 19 septembre 2013 ?
Commandant Anne-Laure Michel - Cet exercice existe depuis 2006 et l’armée de l’air y participe depuis 2007. Cette année, la version 2013 revêt un caractère tout particulier. L’armée de l’air y déploie beaucoup de moyens et y participe conjointement avec l’armée de terre pour la première fois. Bold Quest est un exercice interallié et interarmées d’expérimentation dans les missions d’identification, de coordination des feux, d’appui aérien et de cyber défense. Et cet exercice est la plus complexe des éditions organisées jusqu’à présent par les architectures qui seront mises en place et le nombre de nations présentes (Belgique, Allemagne, Norvège, Suède, Danemark, Grande Bretagne, Canada et États-Unis). Ce qui intéresse particulièrement l’armée de l’air, c’est de tester ses avancées expérimentales dans le domaine de l’appui aérien numérisé.
Quels seront les moyens engagés ?
La France sera une des nations alliées les plus fortement engagées dans l’exercice. L’armée de l’air déploiera deux Mirage 2000 D du CEAM (centre d’expériences aériennes militaires) de Mont-de-Marsan et 70 personnes qui incluent du personnel navigant, des commandos parachutistes de l’air (CPA 10, 20 et 30), ainsi que du personnel du CEAM pour traiter les aspects expérimentations des réseaux. L’armée de terre, quant à elle, enverra 17 personnes. Les moyens français seront répartis en quatre équipes : «Mirage 2000», «Réseau», «TACP-sol» et «armée de terre».
Quels sont les enjeux pour l’armée de l’air ?
Actuellement, j’occupe le poste d’officier programme d’équipements spécifiques d’appui aérien numérisé. C’est un domaine assez nouveau pour la France et pour les alliés. Les nations sont encore en phase d’expérimentation dans le but d’améliorer les missions d’appui aérien en opération. Les enjeux sont importants pour l’armée de l’air. Suite aux expérimentations menées aux États-Unis pendant l’exercice, nous souhaitons soumettre nos besoins en vue d’équiper nos forces en équipement spécifiques à l’appui aérien. En somme, l’objectif vise à améliorer les moyens de communication notamment satellitaires entre les avions et le personnel au sol, mais surtout d’informer aussi bien les FAC (guidage appui aérien) que les pilotes dans les avions des positions amies au sol au moment d’un tir pour éviter les dommages collatéraux.
Afin de préparer l’exercice, une semaine «tests communs» a été programmée sur la base aérienne de Mont-de-Marsan du 15 au 19 juillet 2013. Quel sera le programme ?
C’est une répétition générale. Tous les moyens de l’armée de l’air, de l’armée de terre et de Thalès se déplaceront pour vérifier qu’en interne les moyens français marchent ensemble.
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