12 juillet 2013 Par Elodie Vallerey - Usinenouvelle.com
Le fabricant de l'A400M, Airbus Military, n'a pas encore livré à la France son premier exemplaire de l'avion de transport militaire polyvalent. C'est donc un A400M de l'industriel, avec un équipage mixte à son bord, qui volera au-dessus des Champs-Elysées pour le défilé du 14 juillet ce dimanche, a confirmé l'armée de l'air.
Pas de traces du MSN7, le premier A400M destiné à l'armée de l'air française, sur le tarmac de la base aérienne 123 Orléans-Bricy. L'escadron 1/61 Touraine, qui doit opérer les nouveaux avions de transport militaire, n'a pas encore réceptionné le premier exemplaire de ce futur fleuron des armées de l'air européennes.
Or, dans le déroulé du programme du défilé militaire du 14 juillet qui aura lieu ce dimanche sur les Champs-Elysées, à Paris, l'A400M occupe une place stratégique, prévu pour voler en deuxième position juste après la Patrouille de France.
Un A400M d'Airbus Military piloté par un équipage mixte
Il faut dire que le transporteur sert de caution à une coopération franco-allemande érigée en modèle par les ministères de la Défense des deux alliés en cette année de célébration des 50 ans du Traité de l'Elysée.
Pourtant, en l'absence d'exemplaire français, l'armée de l'air a confirmé le 12 juillet à L'Usine Nouvelle que c'est l'A400M d'Airbus Military qui fendra dimanche le ciel parisien. Faute de certification militaire, l'appareil sera donc "piloté par un équipage mixte, de l'armée de l'air et d'Airbus Military", a-t-on appris.
Pas encore de date de livraison du premier exemplaire
Quid de la symbolique d'un vol du MSN7 aux couleurs de l'armée de l'air pour le premier vol d'un A400M lors d'une Fête nationale ? "L'appareil qui volera dimanche aura une cocarde française", rassure-t-on. De quoi permettre au public de n'y voir que du feu...
En Espagne, au siège de la filiale défense d'Airbus Military, on ne se risque pas à avancer une date précise pour la livraison du premier exemplaire destiné à l'armée de l'air. "Dans les prochaines semaines", esquisse-t-on. Une "discussion d'ordre technique" et pas politique, assure-t-on au ministère de la Défense, entre le fabricant, le client (la direction générale de l'armement, DGA) et l'armée de l'air, opérateur final des avions.
Même s'il récuse le retard accumulé, Airbus Military devait idéalement livrer le MSN7 à la France en mai, le MSN8 en août, et enchaîner avec le MSN9 à destination de la Turquie en septembre.
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