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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 20:24
La Défense prévoit que les livraisons à l’Inde, pays avec lequel Dassault mène des négociations exclusives portant sur la vente de 126 exemplaires de son avion de combat, démarrent dès 2016. - photo S. Fort

La Défense prévoit que les livraisons à l’Inde, pays avec lequel Dassault mène des négociations exclusives portant sur la vente de 126 exemplaires de son avion de combat, démarrent dès 2016. - photo S. Fort

11/06 Par Alain Ruello – LesEchos..fr

 

La loi de programmation militaire intègre des livraisons à l’Inde dès 2016. Cela suppose qu’un contrat soit signé dès cette année.

 

Excès d’optimisme ? En cours d’élaboration, la prochaine loi de programmation militaire intègre des hypothèses d’exportation du Rafale pour le moins optimistes. La Défense prévoit que les livraisons à l’Inde, pays avec lequel Dassault mène des négociations exclusives portant sur la vente de 126 exemplaires de son avion de combat, démarrent dès 2016. Ce qui suppose que le contrat soit signé cette année, car, selon l’avionneur, il faut trois ans et demi pour en produire un. Pas impossible, sauf que la fenêtre va vite se refermer à l’approche des élections législatives de 2014 en Inde.

 

Interrogé ce mardi lors d’une rencontre informelle avec quelques journalistes, Jean-Yves Le Drian a évoqué « 2016 ou 2017 ». Le ministre prévoit d’ailleurs de se rendre à New Delhi en juillet pour pousser le dossier, parmi d’autres. Selon nos informations, c’est bien 2016 qui a été retenu dans la loi de programmation. Cette année là, la DGA et l’Etat major prévoient de n’acheter que quatre Rafale, sur les onze produits par an, ce qui soulagera d’autant la trésorerie de l’armée.

Rafale Fighter  Head Up Display - photo S. Fort

Rafale Fighter Head Up Display - photo S. Fort

Une cadence de onze Rafale défendue bec et ongle par Dassault

 

Cette cadence de onze Rafale, Dassault continue de la défendre bec et ongle. Pour l’avionneur, impossible de descendre en deçà, au risque sinon de casser l’équation économique du programme, voire de prendre le risque de ruptures irréversibles dans la chaîne de sous-traitance. « Nous ne descendrons pas en dessous », affirme-t-on en interne. Bien qu’il évoque une « rente » de situation, Jean-Yves Le Drian semble n’y trouver rien à redire. « C’est étayé », a-t-il indiqué.

 

C’est d’ailleurs ce qui se profile pour 2014 et 2015, les deux premières années de la loi de programmation. Alors que les calendriers de quasiment tous les grands programmes d’armement vont être étalés, le Rafale, lui, continuera à être livré comme actuellement. « C’est l’hypothèse sur laquelle on est, on va continuer dans l’immédiat », poursuit Jean-Yves Le Drian.

 

Quand on sait que l’armée débourse 1,2 milliard d’euros par an pour obtenir ses onze Rafale, que le budget à venir pour les grands programmes d’armement va tourner autour des 5,7 milliards, toujours par an, un ou deux exemplaires payés en moins et c’est une bouffée d’oxygène bienvenue pour financer les autres programmes, navals par exemple. Sans compter qu’il va falloir trouver de l’argent pour de nouveaux programmes, drones et avions ravitailleurs notamment. Compte tenu du délai de fabrication d’un Rafale, il est de toute façon trop tard pour remettre en cause les livraisons de 2014 et 2015, fait savoir Dassault.

 

La sécurité de la dissuation nucléaire mise en cause

photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

Après l’échec d’un tir d’essais du missile de nouvelle génération M51, l’aura de fiabilité de la dissuasion nucléaire française vient de subir un nouvel accroc. Une enquête du « Télégramme de Brest » a révélé hier des trous inquiétants dans le dispositif de sécurité de l’Ile Longue, port d’attache dans la rade de Brest des quatre sous-marins lanceurs d’engins de la force océanique stratégique. Badge d’accès obsolètes, absence de chicane, clôture en mauvais état, procédures d’alertes ignorées des vigiles… il n’est pas très difficile de pénétrer le saint du saint de la dissuasion, même si cela semble limité au premier rideau de la base. La Défense a indiqué que Jean-Yves Le Drian avait aussitôt confié une enquête à l’inspection générale des armées. Et ce alors même que le ministère affirme n’avoir rien appris de l’article du « Télégramme de Brest » ! Lors d’une rencontre avec la presse, Jean-Yves le Drian a précisé qu’il souhaitait clarifier deux points : celui des badgeuses et le fait qu’un commando ait pu approcher d’un sous-marin lors d’un test de sécurité.

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