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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 16:30
La livraison d'armes aux rebelles syriens à nouveau en discussion à Bruxelles

27.05.2013 Jean-Pierre Stroobants,   journaliste au Monde.fr

 

Bruxelles, bureau européen. Les ministres européens des affaires étrangères devaient se réunir, lundi 27 mai, à Bruxelles, pour tenter de définir une position commune sur les sanctions frappant le régime syrien. Au cœur de la discussion figure la levée de l'embargo sur les armes, réclamée depuis des semaines par Londres et Paris.

 

Les deux capitales, avec des inflexions qui ont varié au fil des discussions, estiment utile d'aller au-delà des mesures actuelles, qui prévoient la fourniture aux forces de l'opposition d'équipements dits "non létaux", comme des véhicules blindés, des gilets pare-balles ou des lunettes de vision nocturne. Washington a appuyé explicitement la dernière mouture d'un texte britannique visant à autoriser la livraison d'armes pour "protéger les civils" et "modérer l'opposition".

 

La crainte que la livraison d'armes par les Européens en soutien à la rébellion syrienne profite aux radicaux islamistes divisent les Vingt-Sept. Ici, un combattant de Jabhat Al-Nosra, mouvement affilié à Al-Qaida, le 14 mars dans l'est de la Syrie.

 

Au-delà, les Vingt-Sept doivent, en tout état de cause, fixer une ligne, si possible commune, sur d'autres sanctions, financières ou diplomatiques, qui visent le régime du président Bachar Al-Assad et ses soutiens.

 

Au cours des derniers jours, les ambassadeurs auprès de l'Union ont tenté de rapprocher leur point de vue. Ils devaient encore se réunir dans la matinée de lundi avant que Catherine Ashton, la Haute Représentante pour la diplomatie commune, transmette une proposition aux ministres. Les Vingt-Sept étaient à l'unisson pour délivrer ce qu'un diplomate appelle "un signal fort et adapté" alors qu'était évoquée l'hypothèse d'un "Genève 2", une conférence sur la Syrie parrainée par les Etats-Unis et la Russie. Laurent Fabius devait débattre à Paris, lundi soir, de la possibilité de faire progresser cette conférence pour la paix avec ses homologues, John Kerry et Sergueï Lavrov.

 

FINIR ENTRE LES MAINS DES COMBATTANTS ISLAMISTES RADICAUX

 

A Bruxelles, les Européens restaient toutefois divisés avant leur rencontre de lundi, tout en se disant soucieux de rechercher à tout prix un compromis. Cela ne s'annonçait pas simple. Face à la France et à la Grande-Bretagne, des Etats comme l'Autriche et la Suède restaient hostiles à l'idée d'une levée de l'embargo sur les armes, craignant qu'elles aboutissent entre les mains des combattants islamistes radicaux. L'Allemagne hésitait, comme la majorité des autres pays membres.

 

C'est la question du contrôle de la destination finale des armes qui continuait de poser problème. Faute de solution évidente, les chancelleries les plus "tièdes" évoquaient un gel de toute décision jusqu'à la tenue éventuelle de la conférence de Genève. Une position sans doute intenable, du moins si l'Union voulait éviter d'afficher une nouvelles fois ses divergences et son impuissance.

 

Trois options étaient sur la table lundi : une levée de l'embargo, une prolongation des mesures actuelles d'embargo au-delà du 1er juin ou un renforcement des mesures en vigueur (une extension du concept d'armement "non létal"), éventuellement assorti d'un délai de quelques semaines.

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