27/8/2013 Jacques Marouani, - ElectroniqueS
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Fleur Pellerin, ministre chargée des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique, ainsi que plusieurs représentants des autorités nationales, régionales et locales, et des dirigeants de STMicroelectronics, se sont retrouvés le 22 juillet dernier sur le site ST de Crolles, près de Grenoble (Isère), pour le lancement du programme de R&D Nano2017.
Le Premier ministre a annoncé la participation de l'Etat à hauteur de 600 millions d'euros au programme Nano2017 pour un coût total de 3,5 milliards d'euros. Il doit se traduire par la réalisation d'importants investissements industriels de haute technologie en France par STMicroelectronics, notamment dans son usine de Crolles. STMicroelectronics investira lui-même 1,3 milliard d'euros qui devrait lui permettre de doubler la capacité de production de cette usine. Celle-ci va passer de 3 500 tranches de silicium par semaine à 7 000 à terme, avec une étape intermédiaire de 5 700 tranches par semaine.
Le projet bénéficie du soutien de l'Union européenne par le biais de l'initiative technologique commune (JTI) de l'Eniac, le Conseil consultatif pour l'initiative européenne des nanotechnologies.
Le programme Nano2017 doit renforcer le leadership de ST dans les technologies-clés : FD-SOI (traitement de hautes performances et basse consommation), imagerie de nouvelle génération (capteurs et processeurs de signal d'images) et mémoires non-volatiles embarquées de nouvelle génération. Ces technologies sont au coeur des solutions de traitement embarquées de ST, telles que les microcontrôleurs, les solutions d'imagerie, les produits numériques grand public, les processeurs d'application et les Asic numériques.
Nano2017 s’inscrit dans une vision européenne, avec le programme "Airbus of Chips" de 10 milliards d'euros sur 7 ans lancé par la Commission européenne, qui vise à doubler la production en Europe de puces "moins coûteuses et plus intelligentes" pour atteindre 20% de la production mondiale. Le site de Grenoble-Crolles sera l’un des 3 piliers, avec les pôles d’innovation de Dresde en Allemagne, et Eindhoven-Leuven aux Pays-Bas et en Belgique, de cette stratégie microélectronique européenne ambitieuse.
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