23 juillet 2013 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS
C’est officiel : les jours moroses ne sont pas terminés pour le projet indien de sous-marins Scorpène. Touché par des années de retard et les dépassements de budget qu’elles ont entraînés, le chantier naval Mazagon Dock de Mumbai a de nouveau manqué l’échéance, retardant encore l’objectif de la marine indienne de renforcer sa flotte sous-marine impuissante.
Les sous-marins de conception française, construits dans le cadre d’un contrat de transfert de technologie, ne pourront pas être mis en service en 2015, comme promis par le chantier. La nouvelle date prévue pour la livraison du premier des 6 sous-marins Scorpene est septembre 2016, avec l’espoir que les suivants soient mis en service au rythme d’un par an.
« Nous avons fixé la nouvelle date de livraison du 1er Scorpène à septembre 2016, » a confirmé le contre-amiral Rahul Kumar Shrawat, directeur du chantier Mazagon Dock Limited (MDL). Le contre-amiral Shrawat indique que la 3è série — et dernière — de 178 équipements de grande valeur — des équipements qui ont gagné une réputation peu glorieuse comme MDL-Procured Material (MPM) après que les procédures d’achat du chantier, lourdes et opaques, aient bloqué le projet pendant plus de 2 ans — a été commandée à DCNS en novembre dernier.
La commande a été faite auprès d’un seul fournisseur pour épargner au chantier le fardeau de devoir traiter avec de multiples fournisseurs étrangers. Cette procédure allie transparence garantie et facilité de gestion, précise le contre-amiral Shrawat pour expliquer le retard.
Cependant, la marine indienne est furieuse du non-respect persistant des échéances par le chantier. De hauts responsables craignent que, lorsque les Scorpène seront enfin mis en service, ils ne soient obsolètes. Les 3 premiers exemplaires ne seront même pas équipés de propulsion anaérobie, une technologie qui améliore grandement l’autonomie en plongée, soulignent-ils. Sans cette technologie, les sous-marins sont contraints de remonter en surface au bout de quelques jours pour recharger leurs batteries, là où ils sont le plus susceptibles d’être détectés.
Référence : The Hindu (Inde)
commenter cet article …