12.06.2013 source Marine Nationale
Le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre et la frégate anti-sous-marine (FASM) Georges Leygues, déployés dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2013, ont embouqué le détroit de Malacca, le 12 juin 2013.
Situé dans la zone de compétence du contre-amiral Cullerre, commandant la région maritime de l’océan Pacifique (ALPACI), ce détroit constitue aujourd’hui - avec Ormuz, Bab El-Mandeb, le Bosphore, Suez et Panama - une voie de passage privilégiée, voire incontournable pour le transport maritime mondial.
Cette artère maritime, dont le trafic ne cesse de croître, fait l’objet de tensions entre les pays riverains qui veulent asseoir leur autorité et la légitimité de leur contrôle aux abords de cette route. Au regard de l’essor du trafic, les risques sont nombreux : collisions, dégradations environnementales, risques d’engorgement, brigandage. Ces enjeux environnementaux, économiques et stratégiques nécessitent la mise en place d’une politique de coopération internationale afin de garantir une exploitation durable et protectrice de ces espaces. C’est donc dans le cadre de la dynamique de coopération multilatérale mise en œuvre dans la zone «Asie-Pacifique-Océan Indien» - comprenant les États-Unis, Singapour, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et l’Inde - que s’inscrit l’action française.
L’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la Marine, rappelait en 2012: «la mer est désormais une des bases de la richesse et de la prospérité, qu’il faut défendre et protéger». La présence du groupe amphibie Jeanne d’Arc, composé du BPC Tonnerre et de son escorte dans le détroit de Malacca, permet ainsi à la France de défendre ses intérêts stratégiques et de marquer sa participation à la politique de coopération dans cette zone
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