24 avril, 2013 BBC Afrique
Le MNLA, la rébellion armée touareg au Mali, exclut tout désarmement et "ne veut pas entendre parler" des élections.
"Le désarmement du MNLA, il n'en est pas question. Est-ce qu'on a déjà vu un groupe armé désarmer tant qu'il n'y a pas eu négociations ?", a lancé Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du mouvement, lors d'une conférence de presse à Paris.
Au sujet des élections prévues au Mali en juillet, et exigée par la France, "il n'en est pas question dans les conditions actuelles", a ajouté le vice-président du MNLA.
La France, qui a amorcé le retrait de ses troupes engagées en janvier pour lutter contre les groupes islamistes armés du nord du Mali, insiste sur la nécessité d'avoir au minimum une élection présidentielle en juillet, afin de doter le pays d'autorités légitimes.
Lors d'une visite début avril à Bamako, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait avait estimé que le MNLA devrait désarmer dans la perspective du scrutin.
Le MNLA, qui réclame une large autonomie du nord du Mali, contrôle la ville de Kidal, et refuse toute présence de l'armée malienne.
Les troupes françaises et tchadiennes, qui assurent la sécurité de la ville, sont appelées à se retirer progressivement.
Dans un communiqué, le MNLA réagit avec virulence aux informations selon lesquelles l’armée malienne projetterait d’avancer vers Kidal:
“Le MNLA (...)n'hésitera aucunement à réagir militairement à toute provocation des putschistes de Bamako.”
“Le MNLA”, ajoute le communiqué, “ informe les azawadiens que tous ses combattants sont prêts à mourir, jusqu’au dernier d’entres-eux, pour protéger les populations de l'Azawad contre les inévitables exactions de l'armée malienne.”