12 septembre 2013 par Frédéric Lert – Aerobuzz.fr
Devant la commission de la Défense, Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, a mis les pieds dans le plat. Il renvoie les politiques à leurs responsabilités.
Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, était auditionné hier par la commission de la Défense, présidée par la député du Finistère Patrica Adam. Pendant un peu plus d’une heure, les questions, et les réponses, ont porté sur la question des drones mais aussi et surtout sur le programme Rafale. Et c’est dans les dernières secondes de son audition, qu’Eric Trappier a lâché cette confidence étonnante, alors qu’il était interrogé sur les modalités d’implantation d’une chaine de fabrication et d’une partie de la sous-traitance en Inde :
« Je connais beaucoup de sous-traitants qui viennent me dire : si on gagne le contrat indien, on ne pourrait pas tout faire là bas ? Comme ça on serait débarassé du Rafale… (NDA sous-entendu en France) »
Ce qu’il faut comprendre, c’est que le tissu de sous-traitants commence à être sérieusement démotivé par les atermoiements français et les aléas du programme Rafale. Quand Dassault se bat pour assurer la fabrication d’un avion par mois, Airbus affiche quant à lui des cadences cinquante fois supérieures. Le choix est vite fait pour les sous-traitants qui savent de quel côté regarder pour faire tourner leurs ateliers et gérer leurs boutiques…
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