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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 22:30
Syrie: Washington envisage une zone d’exclusion aérienne limitée

14/06/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Des responsables militaires américains auraient proposé de mettre en place pour la Syrie une petite zone d’exclusion aérienne qui couvrirait les camps d’entraînement des combattants de l’opposition, selon le Wall Street Journal.

 

La zone d’exclusion proposée s’avancerait d’environ 40 km à l’intérieur de la Syrie et serait imposée à l’aide d’avions volant en Jordanie et armés de missiles air-air et des navires de guerre de la Marine américaine croisant en Méditerranée.

 

Cette «petite zone», évitant tout survol de la Syrie, ne nécessiterait pas l’aval résolution du Conseil de Sécurité des Nations unies puisqu’il n’y aurait pas de violation de l’espace aérien syrien.

 

Cette zone d’interdiction de vol limitée coûterait environ 50 millions de dollars par jour et pourrait être mise en place endéans d’un mois.

 

Toutefois, la «fenêtre d’opportunité» pour la mettre en place est en effet limité. Si la Russie décide de livrer les S-300 missiles antiaériens au régime Assad, faire respecter la zone d’exclusion deviendrait trop dangereux et il faudrait alors, soit abandonner, soit se résoudre à passer à la «vitesse supérieure» et détruire les défenses aériennes de la Syrie comme les forces de l’OTAN l’avaient fait en 2011 pour aider à renverser Mouammar Kadhafi en Libye.

 

Par contre, il n’est alors pas certain qu’il serait facile d’obtenir l’aval de l’ONU. La France a déclaré vendredi qu’il était peu probable pour l’instant que l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne puisse obtenir l’aval de l’ONU en raison de l’opposition de certains membres du Conseil de sécurité.

 

Entre temps, les États-Unis ont déjà déplacé des missiles sol-air Patriot, des avions de guerre et plus de 4 000 soldats en Jordanie la semaine dernière, officiellement dans le cadre de l’ exercice annuel «Eager Lion», mais Washington a clairement fait savoir que les forces américaines pouvaient fort bien rester sur place, même après la fin de l’exercice.

 

Livraison d’armes…mais légères

 

Washington aurait aussi décidé, rapporte cette fois le New York Times, de fournir aux rebelles pour la première fois des armes légères et des munitions, selon des responsables américains.

 

Parmi ces armes, selon le quotidien américain, figureraient des armes antichars, mais pas les armes anti-aériennes que réclame l’opposition.

 

Jusqu’à présent, Washington n’avait livré aux rebelles, du moins officiellement, que de l’équipement non létal.

 

Les rebelles syriens reçoivent déjà des armes légères en provenance d’Arabie saoudite et du Qatar, mais réclament des armes lourdes, y compris des armes antichars et des missiles antiaériens.

 

Les pays européens, la France en tête, ont fait valoir que la solution est de fournir plus d’armes aux rebelles «modérés», marginalisant ainsi les extrémistes.

 

«Nous voulons des armes antichars et antiaériennes», a déclaré George Sabra, leader de la Coalition de l’opposition, à l’antenne de la télévision d’Al-Arabiya: «Nous nous attendons à voir des résultats positifs et un véritable soutien militaire.»

 

Les commandants rebelles syriens, dont le chef d’état-major de l’Armée syrienne libre (ASL), Sélim Idriss, doivent rencontrer des responsables occidentaux et turcs à Istanbul ce vendredi pour discuter de l’aide militaire aux rebelles.

 

Jusqu’à présent, Washington a été profondément réticent à envoyer des armes lourdes, de peur qu’elles finissent dans les mains des islamistes radicaux au sein de la Coalition.

 

Le Kremlin pour sa part a critiqué la décision américaine d’armer les combattants de l’opposition syrienne et déclaré que la preuve de Washington que le régime syrien utilise des armes chimiques n’est pas convaincante, mais a déclaré ce vendredi que Moscou n’en est pas pour autant «encore» à discuter de son intention de fournir des missiles de défense aérienne au régime Assad.

 

Moscou a aussi estimé que ce soutien militaire américain aux rebelles compliquerait les efforts de paix, alors que Washington et Moscou peinent à réunir une conférence internationale.

 

Quant au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, il a déclaré vendredi qu’il s’opposait de son côté à la décision américaine d’envoyer des armes. «Il n’ya pas de solution militaire. Seule une solution politique peut résoudre ce problème de manière durable et, par conséquent, augmenter la «circulation» des armes de chaque côté ne serait pas utile».

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