30/12/2014 Sources : État-major des armées
L’adjudant William, 33 ans, est déployé en République centrafricaine (RCA) depuis le mois d’octobre pour une durée de quatre mois. Chef de chenil sur le camp de M’Poko de Bangui, il commande en plus de son propre chien une équipe de quatre maîtres de chien.
Affecté au 132e bataillon cynophile de l’armée de Terre (132e BCAT) basé à Suippes, il y exerce le métier de maître de chien depuis 2008. Auparavant, il a servi au 1er Régiment de Tirailleurs (1er RT) pendant 6 ans, puis au 526e bataillon du train (526e BT) durant 2 ans.
Entré en service en 2000, en qualité de sous-officier, il a tout d’abord suivi la formation initiale à St Maixent avant de se spécialiser dans l’infanterie, à Montpellier. Au terme de ces formations de base, il a rejoint Suippes pour y suivre durant 6 mois une formation spécifique pour devenir maître de chien.
A bientôt 15 ans de service, l’adjudant William travaille aujourd’hui avec son 7e « binôme ». Cette expérience lui permet d’en faire un allié très performant : « Haixer », un berger allemand âgé de 3 ans, est capable de faire des bonds de près de 2,5 mètres sans élan pour intercepter un individu hostile !
Au camp de M’Poko de Bangui, il encadre une équipe de quatre autres maîtres de chien. « Une journée type du groupe cynotechnique se décline selon le programme suivant : le matin, alimentation des chiens à 6h00, ensuite nettoyage du chenil à 8h00, à l’issue entrainement des chiens en fonction de la journée. » L’entretien des chiens par leur maître est minutieux et l’intervention du vétérinaire du théâtre est très rare. Les conditions de vie rustiques et difficiles sont anticipées par les maîtres de chien. Ainsi, pour une opération extérieure de quatre mois, une semaine d’acclimatation sur le théâtre suffit aux chiens. Leur régime alimentaire est identique à leurs habitudes françaises : croquettes et bouteilles d’eau (3 bouteilles/ jour/ chien) pour leurs repas. Ils rajoutent en plus, chaque jour, un cachet de Doxycycline car le chien peut également être victime du paludisme.
Sur le théâtre d’opération, l’adjudant William nous explique que « la plus-value d’une équipe cynotechnique pour l’infanterie est : l’appui au combat débarqué, être utile sur des reconnaissances d’objectifs, la dissuasion avec principalement de la protection contre la foule». Très fier de son chenil, l’adjudant est impliqué dans la gestion de ses équipes et appliqué dans l’exécution des missions qui lui sont confiées. Signe de la réussite de leur intégration parfaite au sein de la force Sangaris, ils sont toujours très bien acceptés dans les patrouilles avec les sections.
Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 8 500 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission de l’ONU.