27-03-2015 par 1e REC Réf : 204 | 874
Déployé en urgence sur l’ensemble de la ville de Marseille et appuyé par plusieurs régiments de la zone Sud-Est, le 1er Régiment étranger de cavalerie a reçu, le 11 janvier dernier, la mission de protéger plusieurs dizaines de sites sensibles dispersés dans tous les arrondissements de la cité phocéenne tout en conservant une capacité d’alerte dans le cadre du renforcement du plan Vigipirate.
Opération Perceval : le Royal Etranger au cœur de Marseille
A partir de son CO de crise (construit en priorité à Carpiagne à l’arrivée du régiment en 2014), l’état-major du Royal étranger (qui a pris le nom de GT Perceval) coordonne l’action de huit unités élémentaires, dont trois du 1er Régiment étranger de cavalerie et trois du 2e Régiment étranger de génie, qui participent de jour comme de nuit à la protection de nos compatriotes.
Montée en puissance
Suite aux attentats du 7 au 9 janvier à Paris, le 1er Régiment étranger de cavalerie est passé en alerte Vigipirate : si le régiment est engagé, la proximité entre le camp de Carpiagne et la ville de Marseille lui permet d’intervenir sans préavis. L’alerte est déclenchée le 10 janvier et, après un déploiement d’urgence sur certains sites jusqu’au 11 janvier, l’affaire prend de l’ampleur le 12 janvier au soir. Durant la nuit, le CO monte en puissance à Carpiagne. Les premières unités prennent position en ville. Les éléments permanents du plan Vigipirate (93e Régiment d’artillerie de montagne), sont intégrés au GT Perceval. Le lendemain, une compagnie du 2e Régiment étranger de génie et un escadron du 4e Régiment de Chasseurs viennent renforcer le dispositif. Jusqu’au 15 janvier, de nouvelles unités du 1er REC et du 2e REG complètent le GT, portant alors son effectif à 500 hommes, dont plus de 400 légionnaires. Une grande réactivité et une montée en puissance échelonnée sur trois jours ont permis au GT Perceval de sécuriser l’ensemble des sites qui lui étaient confiés quelques heures après en avoir reçu l’ordre.
Un défi logistique et humain
Alors que l’effectif opérationnel atteint un palier, le dispositif est réarticulé afin d’optimiser la protection des sites et de tenir dans la durée, en coordination avec un 2ème GT (Camargue, armé par le 503ème RT de Nîmes). De nombreuses unités se remettent en condition à Carpiagne, qui héberge alors 1200 hommes et leur fournit tout le soutien logistique nécessaire, tout en leur permettant de parfaire encore leur entraînement (tir, aguerrisement, sport). La proximité immédiate de la zone de déploiement, l’espace qu’offre le camp de Carpiagne et sa revalorisation par les légionnaires du 1er REC en ont fait une véritable base opérationnelle avancée, permettant d’offrir un soutien tant humain que logistique aux unités engagées.
Au service de nos concitoyens
L’intérêt médiatique porté à cet engagement traduit la bonne compréhension par les Français du caractère exceptionnel de ce déploiement dans l’urgence de l’armée de Terre sur le territoire métropolitain. Le sens du devoir et la rusticité de la troupe ont impressionné. Les légionnaires y mettent d’autant plus s’ardeur qu’ils servent leurs concitoyens dans leur propre garnison. Ces derniers le leur rendent bien : remerciements, félicitations, aide matérielle… Un accueil chaleureux qui conforte encore les hommes et les officiers dans le respect du code d’honneur : « La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout et si besoin, en opérations, au péril de ta vie ».