Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 16:25
FAA : Dans la peau d’un sous-officier chef de groupe en mission de courte durée « Proterre »

 

13/10/2014 Sources : Etat-major des Armées

 

Le 1er septembre 2014, le sergent Otthmann M. débarque d’un Airbus A340 avec 60 de ses camarades du 2e régiment de hussards (2eRH) sur le tarmac de l’aéroport Aimé Césaire du Lamentin en Martinique. Il vient relever la 1ère compagnie du Détachement Terre Antilles – 33eRIMA (DTA 33) pour une mission « Proterre » d’une durée de quatre mois.

 

Le concept « Proterre » est le socle des missions de l’armée de Terre, communes à tous les soldats, quelle que soit leur spécialisation. Il recouvre des missions de reconnaissance, de bouclage de zone, d’appui, de couverture et d’éclairage. Au sein du DTA – 33eRIMa, la mission de courte durée « Proterre » est l’occasion pour le sergent Otthmann M. de parfaire son sens du commandement et de s’aguerrir dans un environnement difficile, avec des conditions climatiques tropicales et un relief volcanique.

 

Otthmann, 29 ans, s’est engagé il y a onze ans dans l’armée de Terre comme militaire du rang. Apres deux missions de courte durée en Nouvelle Calédonie, il effectue actuellement sa troisième mission.

 

Afin de préparer son déploiement en Martinique, Otthmann a effectué une mise en condition avant projection avec l’ensemble de sa compagnie. «Cette occasion est importante pour forger la cohésion du groupe et éprouver les compétences physiques et tactiques de chacun » explique le jeune sous-officier aux onze ans d’expérience.

 

Le sergent M et les sept militaires du rang qui sont sous ses ordres ont commencé leur mission en suivant les entrainements d’aguerrissement en milieu tropical. « L’acclimatement aux Antilles n’est pas aussi aisé et idyllique que l’on peut imaginer, surtout en cette période cyclonique où les ondes tropicales se succèdent au-dessus de nos têtes ».

 

Le sergent M. et ses hommes vivent en permanence ensemble. Tous les jours, séance de sport et instruction sur les savoir-faire militaires sont au programme. Des cours de topographie, d’identification des matériels utilisés par les armées étrangères, d’armement et de procédures de transmission sont notamment enseignés par le sergent M. à ses hommes.

 

Tout comme en métropole, Otthman effectue des services au sein du régiment. Il peut être désigné « sergent de semaine ». Il doit alors s’assurer de la réalisation des « corvées quotidiennes » aussi appelées « travaux d’intérêt général ». Quand sa compagnie est de service et qu’il n’est pas sergent de semaine, Otthman occupe la fonction de chef de l’élément d’intervention à temps, où il dirige alors un groupe de six personnes chargées de la sécurité du Morne Desaix - emprise militaire sur laquelle sont regroupés le DTA 33, mais aussi l’état-major interarmées, le centre opérationnel des FAA, le groupement de soutien de la base de Défense Antilles, le centre médical interarmées, la direction des infrastructures de la Défense et une partie de la DIRISI.

 

Le 26 septembre 2014, le sergent M. et ses hommes ont embarqué sur le bâtiment de transport léger Dumont d’Urville pour conduire un entraînement opérationnel avec l’armée néerlandaise intitulé Tricolores 2014 sur l’île de Curaçao (Antilles néerlandaises). Cette manœuvre interarmées et interalliés durera près de trois semaines.

 

Son aguerrissement se poursuivra également après l’exercice Tricolores lors du stage au centre d’aguerrissement outre-mer à l’étranger du DTA 33, avant de retourner dans son régiment d’origine et d’avoir, durant sa mission, « aussi pu découvrir, un peu, la Caraïbe » espère-t-il.

FAA : Dans la peau d’un sous-officier chef de groupe en mission de courte durée « Proterre »FAA : Dans la peau d’un sous-officier chef de groupe en mission de courte durée « Proterre »FAA : Dans la peau d’un sous-officier chef de groupe en mission de courte durée « Proterre »
Partager cet article
Repost0
9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 12:55
Exposition Technologie et Drones à Chaumont : Sagem met en avant son partenariat avec le 61è Régiment d’artillerie

 

09-07-2014 – Sagem

 

Ces samedi 28 et dimanche 29 juin, le 61è Régiment d’Artillerie organisait au camp d’Aboville à Chaumont (Région Champagne-Ardenne) deux journées portes-ouvertes, associant à cette rencontre armée-nation, le “Salon Technologie et Drones”, pour applications civiles comme militaires. Sagem (Safran) était présent, valorisant ainsi sur son stand le partenariat construit avec le 61è RA dans le cadre du programme de drones tactiques SDTI Sperwer.

 

Le 61è régiment d’artillerie : l’expertise drones de l’armée de Terre

 

Créé en 1910, le 61è RA traverse un siècle de guerres et d’opérations militaires. Equipé du célèbre canon de 75 mm, il connaît le baptême du feu le 22 août 1914. De ses premiers combats, les artilleurs du 61è RA gagnent leur surnom : « les diables noires ». Aujourd’hui, le 61è RA est à la pointe de la numérisation de l’espace de bataille et de la révolution de l’information. Unité de la Brigade de Renseignement, il côtoie, les 44è et 54è Régiments de transmissions (guerre électronique), le 2è Régiment de Hussard (renseignement humain), et du 28è Groupe géographique. En 2004, les premiers drones tactiques SDTI Sperwer arment les batteries du régiment, en remplacement des drones Crécerelle, eux aussi produits par Sagem. A travers Crécerelle puis Sperwer, l’armée de Terre fait figure de pionniers dans l’utilisation des drones pour forces terrestres, tout en consolidant un nouvel art opérationnel, le renseignement multi-capteurs. En octobre 2008, le régiment est projeté en Afghanistan pour soutenir depuis la FOB de Tora avec ses Sperwer les troupes françaises. A cette date, le Sperwer aura servi sans discontinuité durant neuf ans en Afghanistan sous les couleurs des armées du Canada, des Pays-Bas et de la France. Ses missions : le renseignement image, la protection des convois et des unités d’infanterie en zones hostiles, la recherche d’IED, et le guidage de l’artillerie et des hélicoptères de combat.

 

Sagem : maitre d’œuvre du système de drones SDTI Sperwer

 

« 100 % made in France », le Sperwer de Sagem est un véritable succès industriel avec 25 systèmes produits et 150 drones. Depuis son entrée en service au début des années 2000, Sagem ne cesse de le moderniser : une nouvelle catapulte, une fonction relais entre drones, une nouvelle plate-forme optronique, des terminaux portables de réception direct d’image du drone (le système RVT), l’intégration de modems Stanag 4609 pour le partage du renseignent image avec l’OTAN. Sagem, à travers ses différents établissements assure le soutien et la modernisation des systèmes en service permettant au 61è RA de remplir son contrat opérationnel. L’établissement Sagem de Montluçon (Auvergne) est en charge de la production des drones et de l’intégration du système, celui de Fougères (Bretagne) fabrique les cartes électroniques, Sagem à Poitiers (Poitou-Charentes) produit les caméras, et son établissement de Dijon (Bourgogne) les boules optroniques gyrostabilisées. Les contrats en cours avec le ministère de la Défense permettent à Sagem de garantir le maintien de la capacité drones tactiques de l’armée de Terre. Ils pourront ainsi opérer jusqu’à l’arrivée d’une future génération de drones tactiques, comme le prévoit le projet SDT (Système de Drones Tactiques) inscrit dans la LPM 2014-2019 attendus pour 2017. Sagem propose son drone tactique Patroller pour répondre à ce nouveau programme. Le régiment a saisi cette occasion pour présenter en dynamique au public la mise en œuvre du SDTI Sperwer sur sa catapulte, une station sol et l’emploi du terminal portable RVT. Sur son stand, Sagem a donc particulièrement mis en avant l’expérience acquise auprès du 61è régiment d’artillerie, notamment l’Afghanistan, et les performances de sa chaine image à très haute résolution basée sur les boules optroniques de la famille Euroflir.

 

JIM – LR (Jumelle Infrarouge Multifonction – Long Range)

JIM – LR (Jumelle Infrarouge Multifonction – Long Range)


Implanté à Haguenau (Alsace), le 2è Régiment de Hussards, unité de renseignement humain de la Brigade de renseignement, participait aussi à la JPO du 61è RA en exposant ses équipements optroniques portables utilisés en opérations, dont la JIM – LR (Jumelle Infrarouge Multifonction – Long Range) que Sagem produit à Poitiers.

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 10:55
Portrait Réserve - le LCL (R) Jean GUYON

 

01.07.2014 par Armée de Terre

 

Le LCL (R) Jean GUYON (50 ans), a effectué son service national comme aspirant au 503e régiment de chars de combat. Il termine en août 1989 et rentre dans la réserve en septembre de la même année. En 1997 il rejoint le 2e RH (à SOURDAIN région parisienne) comme commandant d'unité du 5e escadrons de réserve, il est maintenant officier traitant et effectue un quinzaine de jours de réserve par an., dans le civil il est proviseur adjoint dans l'enseignement privé et habite Versailles.

Partager cet article
Repost0
11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 07:55
Chamborant : La brigade renseignement en exercice

Patrouille de recherche blindée dans la profondeur (crédits G Belan)

 

10 avril, 2014 Guillaume Belan (FOB)

 

Le 10 avril va s’achever « Chamborant 2014 », exercice annuel de grand ampleur de niveau brigade impliquant la Brigade de Renseignement de l’armée de terre. L’occasion de se pencher sur ces unités peu connues aux savoir-faire uniques.

 

L’exercice, qui se déroule sur une zone de 2500 km2 centrée sur la base de Chaumont-Sémoutier est organisé par le 2ème Régiment de Hussards, appuyé par les autres régiments de la Brigade Rens : a savoir le 61ème Régiment d’Artillerie avec ses drones tactiques SDTI Sperwer ; le 54ème Régiment de Transmission avec ses capacités de guerre électronique ; la 7ème Batterie de Renseignement de brigade avec ses mini-drones DRAC (drones de reconnaissance au contact) ainsi que le 28ème Groupe géographique, unité aux compétences uniques en topographie et cartographie.

 

L’objectif de cette manœuvre est d’entraîner l’ensemble des capacités d’un bataillon multicapteurs, de ses capteurs à son PC. Pour l’occasion, une centaine de véhicules ont été engagés (VAB, PVP, VBL…) et plus de 400 soldats ont été engagés (dont près d’une centaine de plastrons).

 

Organisé autours d’un exercice de type anti-insurrectionnel, le scénario est volontairement très développé et particulièrement complexe, impliquant des sources multiples, caches d’armes, captures, des collusions de certaines sources avec des insurgés, des infiltrations de jours ou de nuits, des zones refuges qui évoluent dans le temps et l’espace… Pour résumer cette complexité, l’exercice Chamborant, c’est, au total, pas moins de 600 pages de scénario et de fiches diverses !

 

Une unité en observation avec une JIM LR, très bien camouflée (crédits: G Belan)

Une unité en observation avec une JIM LR, particulièrement bien camouflée (crédits: G Belan)

 

Des forces très spéciales

 

Il faut dire que ces unités ont un savoir-faire très particulier et unique pour remplir leur mission de recherche de renseignement. Attention, il ne s’agit pas ici d’unités de forces spéciales, même si, les savoirs faire et mode opératoires sont parfois très proches. « A la différence des forces spéciales, nous travaillons en appui des forces conventionnelles, alors que les forces spéciales ont un tempo d’opérations très réactif et plus brutal. Les types d’actions sont différents, et nous ne travaillons pas en général sur les mêmes thématiques, ni sur les mêmes secteurs. Notre objectif est de livrer du renseignement pour la manœuvre conventionnelle interarmes » précisait à FOB, le colonel Haicault de la Regontais, chef de corps du 2ème RH  durant l’exercice. Ce savoir-faire unique et précieux du 2ème RH explique le fort taux de projection du régiment : une centaine de soldats sont actuellement en opérations, et en comptant leur auto-relève, c’est 300 personnels sur les 850 que compte le 2ème RH, qui sont aujourd’hui mobilisés pour les opex (opérations extérieures).

 

Unité de guerre électronique (Crédits: G Belan)

Unité de guerre électronique (Crédits: G Belan)

 

Systématiquement sollicités pour toutes opérations où l’armée de terre est déployée : du Mali à la RCA, en passant par le Tchad ou le Liban, les Hussards sont de toutes les opérations. Un rouage très discret mais très sollicité grâce à ses compétences très particulières : des détachements de renseignement humain qui sont capables, en toute autonomie pendant plusieurs jours de s’infiltrer jusqu’à 200 km à l’intérieur des lignes ennemies. Des capacités également uniques en interrogatoires de personnes, « dans le respect des conventions internationales ».

Le 2ème Hussards compte 9 escadrons (dont un de réserve), répartis en deux fonctions : celle « capteurs » : quatre unités de recherche blindé dans la profondeur (sur des VBL spécialement adaptés : les VB2L-PRP, avec treuil et réservoirs additionnels notamment), dont la mission est l’infiltration et la recherche discrète de renseignement. Ces unités s’infiltrent de nuit, à pieds, en VBL ou sont déposés en hélicoptères pour évoluer et se cacher dans des postes d’observations camouflés dans l’environnement, qu’ils fabriquent. Ils sont là capables d’opérer en toute autonomie, au milieu de l’ennemi, pendant une dizaine de jours. Ils observent, renseignent, transmettent. Impossibles à détecter, effet garanti !

 

Le second capteur est les unités de recueil de l’information (2 escadrons). Il s’agit là de spécialistes du traitement des sources humaines, qui via des rencontres, prises de contact avec la population, entretiens ou interrogatoires, ramènent d’utiles informations. Mémoires d’éléphant et équipements high-tech mais légers.

 

La seconde composante du 2ème RH est celle commandement et transmission, avec un escadron en charge des Trans (VHF, HF ou satellites) ainsi que de l’exploitation du renseignement. Il s’agit d’experts capables d’analyse fine des données et qui travaillent grâce au logiciel SAEr (relire l’article de FOB ici sur ce système). Modélisation, cartographie, portait-robots…

Soldats du 2ème RH en observation  (crédits: G Belan)

Soldats du 2ème RH en observation depuis déjà plusieurs jours (crédits: G Belan)

 

La recherche du renseignement est avant tout humaine

 

« Dans les opérations de renseignement, la colonne vertébrale est la recherche humaine, dans laquelle vient s’intégrer des capacités techniques (écoutes, drones…). Un capteur technique peut se faire leurrer, alors que le capteur humain peut retourner à sa source, il n’est pas si leurrable que cela. Ainsi la recherche du renseignement est avant tout humaine » insiste le colonel Haicault de la Regontais.

 

Et si toutes unités de l’armée de terre font du renseignement élémentaire, le 2ème RH fait lui aussi de l’action élémentaire. Ainsi, à côté des capteurs high-tech, comme la JIM-LR (Jumelles infrarouges refroidies multifonctions longue portée de Sagem) ou des téléobjectifs très puissants, toutes les unités sont armées de divers armements et sont aussi qualifiés pour guider des appuis feu (artillerie LRU, 155 mm, chasseurs bombardiers, hélicoptères, artillerie navale…).

Les autres unités de la Brigade de Renseignement apportent de précieux capteurs complémentaires techniques, qu’il s’agisse des drones (SDTI Sperwer ou DRAC) ou des capacités de guerre électronique (brouillage, interceptions, écoutes…).

 

Le DRAC sur sa lance de lancement  (Crédits; G Belan)

Le DRAC sur sa rampe de lancement (Crédits; G Belan)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories