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25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 05:55
photo EMA / COS

photo EMA / COS

 

25.07.2017 par Alain Establier – n° 176 de la lettre d’information SDBR

 

SDBR : Est-ce qu’un marin a un regard différent lorsqu’il prend la direction du COS (Commandement des Opérations Spéciales) ?

 

VA Laurent Isnard : Nous venons de fêter les 25 ans du COS, qui existe depuis 1992 avec comme premier commandant le général Lepage. Ensuite, se sont succédés des terriens, des marins et des aviateurs, ce qui démontre la continuité de notre travail. Au fil du temps, l’environnement a changé, l’outil a muri et s’est bien développé, mais aujourd’hui nous devons aller plus loin dans la capacité d’emploi du COS. Il n’y a pas de regard particulier d’un marin par rapport à un terrien ou à un aviateur, car voila 10 ans que je fais de l’interarmées, entre autres au CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations), et j’ai profité durant cette période du regard et de l’expérience des autres sur les activités. Pour autant, je suis très fier de mon uniforme de marin mais je reste très ouvert sur l’extérieur. Il est important de ne pas avoir de barrières et de fonctionner en réseau ou en hub, modes de partage et de rencontre où chacun prend ce dont il a besoin et apporte au pot commun les éléments d’un projet supérieur : telle est l’idée maitresse.

 

Est-ce une approche collaborative comme on dit souvent dans les colloques ?

C’est une approche du monde moderne, certes moins confortable que le fait d’être propriétaire de son périmètre, mais qui oblige à dépendre des autres, pour leur disponibilité ou leur bon vouloir, qui vous oblige à avoir une bonne connaissance de votre environnement (informations, effecteurs, etc.) et qui vous met en situation d’inconfort parfois, car la décision complète ne dépend pas que de vous. En revanche, nous gardons notre autonomie en termes de capacités d’équipages, avec des équipes très spécialisées appliquant des procédures tout aussi spécialisées : commandos, renseignement, commandement dédié travaillant en boucle courte et faible préavis, etc. Autour de ces équipes, s’agrègent beaucoup d’effecteurs que nous allons chercher dans chacune des armées : patrouille de rafale, sous-marin, équipe régimentaire, etc.

 

Etes-vous intégré au CPCO ?

C’est un autre sujet. Le CPCO se situe au niveau stratégique. Le lien hiérarchique du G-COS est le CEMA, avec le sous-chef Opérations, son adjoint. L’avantage du COS est d’avoir une chaîne de commandement très courte : CEMA, ministre des armées, PR (chef des armées). Toujours bien sûr en coordination avec le CPCO, qui est la « tour de contrôle » pouvant mettre des moyens à disposition intégrés à la manœuvre globale. Sur certains théâtres nous fonctionnons seuls, sur d’autres nous sommes aux cotés des forces conventionnelles.

 

En 2012, le général Christophe Gomart, alors G-COS, nous disait qu’il souhaitait un bon pré-positionnement des Forces Spéciales, au plus près des zones potentielles de crise. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui ce stade est dépassé, car la variété et la multitude de nos engagements amènent les unités à être pré-positionnées et même déjà engagées : Levant, Afrique en plusieurs endroits, Méditerranée, etc. Ensuite, il s’agit de définir des priorités selon la durée prévisionnelle de la mission. Nous avons aujourd’hui un très bon maillage des espaces où nous sommes susceptibles d’être engagés. En face, nous avons un ennemi qui se déplace en faisant fi des frontières, que ce soit avec des moyens conventionnels ou en utilisant le cyberespace : donc rien n’est normé. Les frontières sont une contrainte juridique pour nous, mais l’ennemi s’en affranchit facilement, entre autres par les ramifications dont il dispose dans plusieurs zones. C’est finalement une guerre en réseau contre des réseaux : partage d’information, accueil, soutien logistique, engagement. Nous avons un réseau d’officiers de liaison maillé sur différents continents, pour partager avec nos alliés de l’information, de la formation, voire de l’appui si nécessaire.   

 

Etes-vous fournisseur ou client des régiments ?

Les deux à la fois, car nous travaillons avec tout le monde. Prenons l’exemple de l’entreprise : dans un monde moderne, un industriel peut très bien avoir gagné un marché de fournitures et se retrouver également client pour des services fournis par un autre partenaire de ce même marché. C’est exactement la même chose chez les militaires : par exemple, le COS recueille du renseignement, qui est intégralement donné à la DRM, pour synthèse et analyse, et qui nous redonnera des éléments nécessaires à notre mission ou à une autre mission.

 

A propos de renseignement, y a-t-il une synergie réelle entre les différents acteurs du renseignement en France ?

En matière de renseignement, les services français sont plutôt dans un esprit de relations bilatérales, même si aujourd’hui d’importants progrès ont été observés, notamment à travers la mise en place de structures centralisées et spécialisées. A titre d’effecteur, le COS est dans ce type de schéma, que ce soit avec les services français (DRM, DGSE) ou alliés. Ce qui nous intéresse, c’est le renseignement à fin d’action : soit que nous en obtenions à l’occasion d’une opération et nous leur donnons, soit que nous en recevions des services. Sur certaines opérations (comme à Ouagadougou), nous travaillons en plateau, avec plusieurs services français et alliés : cela devient une plateforme neutre, pour accueillir des officiers de liaison de différents services de renseignement et les mettre en relation.

 

Les équipements dont disposent les Forces Spéciales (FS) sont-il satisfaisants ?

Tout dépend du référentiel. Par rapport à 1992, nous ne sommes plus dans la même dimension. Je commandais en 1999 le commando Hubert ; les avancées faites dans le domaine des nageurs de combat sont extraordinaires. Les progrès faits dans les trois composantes des Forces Spéciales sont considérables. En revanche, les cultures des unités et des milieux dans lesquels elles évoluent ont été conservées. Le COS a progressé au niveau des compétences individuelles (4400 avec les réservistes) et dans les domaines du collectif, des matériels et des procédures opérationnelles. La chaine de commandement a aussi évolué. Il est à noter que les états-majors de chacune des trois composantes, Terre, Air, Mer, ont rationnalisé et mis en cohérence le recrutement, la formation et l’entraînement des commandos et des équipages.

Les efforts à faire concernent l’ISR (Acquisition d’images par avion de renseignement et drones Reaper), la 3D (hélicoptères et avions de transport tactique en particulier) et les drones. Le besoin sera toujours supérieur au nombre de drones d’observation détenus, mais aujourd’hui nos drones doivent pouvoir embarquer des modules de guerre électronique et des armes. En véhicules terrestres, la DGA avait commandé en 2016, auprès de Renault Trucks Défense, des Véhicules Légers des Forces Spéciales (VLFS) et des Véhicules Lourds des Forces Spéciales (PLFS), destinés à remplacer respectivement les Véhicules de patrouille SAS (VPS) et les Véhicules Légers de Reconnaissance et d’Appui (VLRA). Nous avons reçu en début d’année les  premiers PLFS et nous devrions recevoir les premiers VLFS en 2018. En ce qui concerne la Marine, les embarcations rapides du type « Ecume » sont aujourd’hui « matures » et sont embarcables et parfois même prépositionnées sur différents bâtiments en service. Pour l’armée de l’Air, la capacité hélicoptère ravitaillable en vol ouvre un domaine d’emploi exceptionnel et complémentaire à celui de l’aéro-combat détenu par le 4e RHFS (4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales).

 

Sur quels types de missions les FS sont-elles engagées actuellement et quid pour l’avenir?

Actuellement, nous sommes engagés prioritairement sur des missions de lutte contre les terroristes ; c’est ce qui nous engage sur presque tous les théâtres que vous connaissez. Pour l’avenir, nous devons dès à présent nous préparer au combat de haute intensité, du fait du retour de la compétition des Etats-puissances : comment s’y intégrer ? Cela nécessite de développer certaines compétences chez les pilotes d’hélicoptères et d’avion de transport, ainsi que dans le combat commando. Dans les zones de combat de haute intensité, il faut utiliser certaines procédures pour pénétrer sous les radars, pour parer aux missiles en franchissement d’espace aérien, pour combattre essentiellement en zone urbaine, etc. A la différence de ce que vous voyez à Mossoul, par exemple, dans le combat de haute intensité auquel je fais allusion, il faut ajouter la profondeur du théâtre ; car ce sont des Etats qui s’affrontent, avec des armées complètes et tout leur panel de moyens. Dans ce contexte, le déploiement des FS ne correspond plus aux environnements que nous connaissons actuellement. Il faut donc s’y préparer et redécouvrir ce que les officiers d’aujourd’hui n’ont pas connu.

 

Quelles innovations les industriels pourraient apporter aux Forces Spéciales demain ?

J’avais exprimé au SOFINS en mars, devant les industriels, ce que nous attendons en termes d’innovation. Pour résumer, nous attendons des avancées dans le recueil du renseignement (ROEM et mise en place des équipes), dans le domaine de la communication (protégée des attaques cyber, de l’espionnage et des indiscrétions) et dans le traitement des données ainsi que les drones. Pour le recueil de renseignement, l’EMA, en collaboration avec la DRM, travaille avec des spécialistes des langues étrangères et avec des industriels capables d’apporter une aide automatisée à la traduction.

Au COS, nous faisons le choix d’avoir des interprètes locaux sur le terrain. Car nous sommes dans une logique de présence très en amont de crise sur les théâtres d’opérations et de constitution d’un réseau de partenaires, pour pouvoir avoir une appréciation de la situation, en avance de crise, puis une collaboration efficace et fiable au moment d’un éventuel engagement.  C’est une des grandes évolutions du COS moderne : être présent avant que la crise ne se déclenche, pour mieux comprendre son évolution, créer un réseau de partenaires locaux, accompagner la crise puis, lorsqu’elle est résolue, rester le temps de l’accalmie pour revenir en tant que de besoin. Cela ne se traduit pas par une inflation importante de personnels car, plus vous avez une connaissance fine de l’environnement, mieux vous pouvez mesurer les forces nécessaires à déployer.

 

Vos souhaits pour le COS et les FS ?

Dans la dynamique de mes prédécesseurs à ce poste, je souhaite que le COS puisse continuer à diversifier ses formes d’actions, pour augmenter l’employabilité, la réactivité et l’efficacité des Forces Spéciales afin de pouvoir atteindre les objectifs confiés par le Chef des armées et les autorités politiques de notre pays.

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31 décembre 2015 4 31 /12 /décembre /2015 17:55
Des hélicos et des commandos ou le 4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales


31.12.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Je signale rapidement, avant de me projeter très au sud, cet ouvrage de Pierre-Yves Grolleau paru chez Marine Editions (49 €, 156 pages) et consacré au 4e RHFS. Ce que j'ai pu voir de ce livre vaut l'investissement.

 

La présentation de l'éditeur:
Au sein du Commandement des opérations spéciales, le 4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales occupe une place primordiale. Cette unité polyvalente fournit l'appui-feu et la mobilité tactique aux unités d'élite française : commandos Marine, 1er Régiment parachutiste d'infanterie de marine, 13e Régiment de dragons parachutistes, commandos de l'Air, GIGN, Raid...

Grâce au très haut niveau de ses personnels, le 4e RHFS s'est distingué au feu en Afghanistan, en Libye et dans la bande sahélo-saharienne. Ce livre exceptionnel, fruit de reportages très récents et exclusifs, plonge le lecteur au cœur de la mêlée, dans les coulisses des escadrilles d'opérations spéciales et des groupes action. Les témoignages des acteurs de la vie quotidienne du "4" permettent de découvrir le professionnalisme et la motivation inébranlable des pilotes, membres d'équipages, commandos, techniciens et instructeurs.

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 08:55
Le 11 novembre en direct sur France 2

 

10/11/2015 Armée de Terre

 

A l'occasion du 97e anniversaire de l'armistice de 1918, deux cérémonies se dérouleront à Paris en présence du président de la République. Des commémorations particulièrement importantes pour l’armée de Terre puisque les morts en opérations extérieures de l’année seront honorés. Pour les non-Parisiens, rdv sur France 2 à compter de 10h.

 

Le chef de l'Etat se rendra dans un premier temps au pied de la statue de George Clémenceau afin d'y déposer une gerbe. L'occasion de rendre hommage à l'homme politique français, président du Conseil en 1918 et grand artisan de la victoire finale. Le président de la République remontera ensuite l'avenue des Champs-Elysées en direction de la place de l'Etoile. Il se recueillera devant la tombe du Soldat Inconnu avant de raviver la Flamme Sacrée. Un appel des militaires morts pour la France depuis le 11 novembre 2014 sera alors effectué.

 

Ecole de guerre, Ecole polytechnique, Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan ou encore Ecole nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent… Tous seront présents à Paris ce mercredi, autour des emblèmes du 126e régiment d'infanterie, du 21e régiment d'infanterie de marine et du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales, unités de l’armée de Terre comptant dans leurs rangs des camarades morts en opérations cette année.

 

Ces cérémonies seront à suivre en direct et dans leur intégralité sur France 2 à partir de 10h. Marie Druker et Pierre Servent, spécialiste des questions militaires, commenteront cette retransmission officielle. Ils seront entourés de Nathalie Saint-Cricq, chef du service politique, et Isabelle Veyrat-Masson, sociologue des médias.

 

Jean-François Zygel, invité de cette édition spéciale, abordera au piano l'évolution de la musique durant la Grande Guerre.

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 17:55
photo CC1 J Cordonnier - 5RHC

photo CC1 J Cordonnier - 5RHC

 

19/12/2014 par DCSEA

 

Le 6 décembre 2014, un dernier hommage a été rendu à l’agent technique en chef Samir Bajja, décédé au Burkina Fasso le 29 novembre dernier.

 

La cérémonie s'est déroulée au 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales de Pau sous la présidence de l'ingénieur général de 1ere classe Jean-Luc Volpi, directeur central du service des essences des armées, en présence du général de Gouttes, représentant le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, du général de Saint Quentin, commandant les opérations spéciales, du général Liot de Norbecourt, commandant la brigade des forces spéciales Terre, ainsi que de monsieur François Bayrou, maire de Pau.

 

Au cours de cette cérémonie, Samir Bajja a été promu au grade d’agent technique en chef.

 

La médaille militaire ainsi qu'une citation à l’ordre de l’armée avec attribution de la médaille d'or de la Défense nationale avec palme lui ont été décernées à titre posthume.

 

Le service des essences des armées ainsi que l’armée de Terre renouvellent leur soutien à ses proches ainsi qu’à ses frères d’armes.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 12:55
Hommage à l’adjudant-chef Samir Bajja

 

11 déc. 2014 Armée de Terre

 

Le 6 décembre, le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales de Pau a rendu un dernier hommage à l’agent technique en chef (adjudant-chef) Samir Bajja, décédé au Burkina Faso, le 29 novembre.

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 08:45
Burkina Faso : décès de l’agent technique (adjudant) Samir Bajja

 

30/11/2014 Armée de Terre

 

Le 29 novembre 2014, vers 21h (heure française), un hélicoptère EC725 des forces françaises s’est écrasé dans le nord du Burkina Faso alors qu’il effectuait un vol nocturne d’entraînement, provoquant la mort d’un militaire et blessant deux autres membres de l’équipage. Le militaire français décédé est l'agent technique (adjudant) Samir BAJJA du 4ème régiment d’hélicoptères des forces spéciales. Il appartenait au service des essences des armées.

 

Né le 14 janvier 1976, l’agent technique (adjudant) BAJJA Samir aura servi la France durant plus de 16 ans.

Incorporé au 21e RIMA de Fréjus le 01 février 1998, il souscrit un volontariat service long de 6 mois ce qui porte la durée de son service à 16 mois. Il est désigné pour servir au 10e Bataillon de Commandement et de Soutien (BCS) à Djibouti du 30 avril

1998 au 31 août 1998. A son retour il renouvèle son volontariat service long pour 4 mois et incorpore la 13e Demi-Brigade de la Légion Etrangère (DBLE). Après 20 mois de service actif il est rayé des contrôles le 26 juillet 1999.

Le 04 avril 2000 il signe un contrat d’engagement auprès de la Base Pétrolière Interarmée (BPIA) avec la distinction de soldat de 1erclasse et prise en compte de ses services et date rectifiée à compter du 04 août 1998. Il obtient son CP ravitaillement et son Certificat Militaire Elémentaire le 14 novembre 2000 ainsi que ses certificats « technique élémentaire logistique essence » et « pratique transport distribution ». Grâce à ses grandes qualités militaires et son esprit d’initiative il est promu brigadier-chef le 1er octobre 2001.

Dynamique et d’un comportement exemplaire, il est admis à suivre le recrutement semi-direct des sous-officiers  « soutien pétrolier du service des essences des armées » à Saint- Maixent. Le 1eraoût 2002 il est promu maréchal des logis. Il est titulaire du brevet de spécialité de l’armée de terre dans le domaine service des essences des armées (SEA) filière « Logistique Essence » l’année suivante.

Promu maréchal des logis-chef le 1er avril 2007, il est sélectionné  et rejoint le service des essences du  détachement de l’aviation légère de l’armée de terre des opérations spéciales (DAOS) le 1er août de la même année.

Sous-officier très déterminé qui s’investit pleinement, il obtient son brevet des troupes aéroportées en 2008 et son brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT) domaine « SEA »  filière « logistique essences » le 1erjuillet 2009. Adjoint à la cellule SEA, il est aussi membre d’équipage opérations spéciales (MEOS). D’un charisme naturel, il est un exemple en termes de rigueur, d’ardeur au travail, et possède  un sens de l’analyse qui lui permet en permanence de prendre des décisions judicieuses et nécessaires au bon déroulement des missions. Atout précieux au sein de son escadrille du 4erégiment d’hélicoptères des forces spéciales, il est promu agent technique le 1erjuillet 2012.

Technicien disponible et polyvalent faisant preuve d’un total engagement personnel, l’agent technique BAJJA Samir a effectué de nombreuses missions extérieures aux cours desquelles son dévouement, ses qualités humaines, et sa culture opérationnelle ont été remarquées : Macédoine en 2001, Tchad en 2004 et 2013, Afghanistan en 2006 et 2010, la République de Côte d’Ivoire en 2008 et 2010 et le Burkina-Faso en 2011, 2012 et 2013, RCA 2013.

Le 26 novembre 2014, il est de nouveau projeté au Burkina-Faso sur l’opération SABRE. L’agent technique BAJJA Samir est mortellement blessé dans un accident d’hélicoptère le 29 novembre 2014.

L’agent technique BAJJA Samir était titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze à l’ordre du régiment, de la médaille d’outre-mer avec agrafe vermeil « République de Côte d’Ivoire » et « Tchad»,  d’une citation avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale et de la médaille d’or de la défense nationale avec agrafe « missions d’assistance extérieure ». Il avait reçu une lettre de félicitations en 2004 et un témoignage de satisfaction à l’ordre de la division en 2014.

Agé de 38 ans, pacsé sans enfant, il a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.

 

L'Armée de Terre s'associe à la douleur de sa famille et de ses frères d'arme.

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 17:55
Biographie de l'Adjudant Samir BAJJA

 

source Armée de terre

 

Né le 14 janvier 1976, l’agent technique (adjudant) BAJJA Samir aura servi la France durant plus de 16 ans.

Incorporé au 21e RIMA de Fréjus le 01 février 1998, il souscrit un volontariat service long de 6 mois ce qui porte la durée de son service à 16 mois. Il est désigné pour servir au 10e Bataillon de Commandement et de Soutien (BCS) à Djibouti du 30 avril 1998 au 31 août 1998. A son retour il renouvèle son volontariat service long pour 4 mois et incorpore la 13e Demi-Brigade de la Légion Etrangère (DBLE). Après 20 mois de service actif il est rayé des contrôles le 26 juillet 1999.

Le 04 avril 2000 il signe un contrat d’engagement auprès de la Base Pétrolière Interarmée (BPIA) avec la distinction de soldat de 1er classe et prise en compte de ses services et date rectifiée à compter du 04 août 1998. Il obtient son CP ravitaillement et son Certificat Militaire Elémentaire le 14 novembre 2000 ainsi que ses certificats « technique élémentaire logistique essence » et « pratique transport distribution ». Grâce à ses grandes qualités militaires et son esprit d’initiative il est promu brigadier-chef le 1er octobre 2001.

Dynamique et d’un comportement exemplaire, il est admis à suivre le recrutement semi-direct des sous-officiers « soutien pétrolier du service des essences des armées » à Saint- Maixent. Le 1er août 2002 il est promu maréchal des logis. Il est titulaire du brevet de spécialité de l’armée de terre dans le domaine service des essences des armées (SEA) filière « Logistique Essence » l’année suivante.

Promu maréchal des logis-chef le 1er avril 2007, il est sélectionné et rejoint le service des essences du détachement de l’aviation légère de l’armée de terre des opérations spéciales (DAOS) le 1er août de la même année.

Sous-officier très déterminé qui s’investit pleinement, il obtient son brevet des troupes aéroportées en 2008 et son brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT) domaine « SEA » filière « logistique essences » le 1er juillet 2009. Adjoint à la cellule SEA, il est aussi membre d’équipage opérations spéciales (MEOS). D’un charisme naturel, il est un exemple en termes de rigueur, d’ardeur au travail, et possède un sens de l’analyse qui lui permet en permanence de prendre des décisions judicieuses et nécessaires au bon déroulement des missions. Atout précieux au sein de son escadrille du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales, il est promu agent technique le 1er juillet 2012.

Technicien disponible et polyvalent faisant preuve d’un total engagement personnel, l’agent technique BAJJA Samir a effectué de nombreuses missions extérieures aux cours desquelles son dévouement, ses qualités humaines, et sa culture opérationnelle ont été remarquées : Macédoine en 2001, Tchad en 2004 et 2013, Afghanistan en 2006 et 2010, la République de Côte d’Ivoire en 2008 et 2010 et le Burkina-Faso en 2011, 2012 et 2013, RCA 2013.

Le 26 novembre 2014, il est de nouveau projeté au Burkina-Faso sur l’opération SABRE. L’agent technique BAJJA Samir est mortellement blessé dans un accident d’hélicoptère le 29 novembre 2014.

L’agent technique BAJJA Samir était titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze à l’ordre du régiment, de la médaille d’outre-mer avec agrafe vermeil « République de Côte d’Ivoire » et « Tchad», d’une citation avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale et de la médaille d’or de la défense nationale avec agrafe « missions d’assistance extérieure ». Il avait reçu une lettre de félicitations en 2004 et un témoignage de satisfaction à l’ordre de la division en 2014.

Agé de 38 ans, pacsé sans enfant, il a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.

L'Armée de Terre s'associe à la douleur de sa famille et de ses frères d'arme.

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 15:45
Barkhane: décès de l'ADJ Samir Bajja

 

30/11/2014 13:15 Sources : Etat-major des armées

 

Le 29 novembre 2014, vers 21h (heure française), un hélicoptère EC725 des forces françaises s’est écrasé dans le nord du Burkina Faso alors qu’il effectuait un vol nocturne d’entraînement, provoquant la mort d’un militaire (l’ADJ Samir Bajja) et blessant deux autres membres de l’équipage.

 

Le militaire français décédé est un adjudant du 4ème régiment d’hélicoptères des forces spéciales. Il appartenait au service des essences des armées.

 

Les deux militaires blessés ont immédiatement été transportés vers N’Djamena où ils ont été pris en charge au sein de la structure chirurgicale militaire française sur la base aérienne « Sergent-chef Adji Kosseï ». Leur pronostic vital n’est pas engagé.

 

Une enquête du Bureau enquêtes accidents défense (BEAD) déterminera les circonstances et les causes de cet accident, qui n’est en aucun cas lié à une action de combat.

 

Le militaire décédé est le deuxième soldat français à mourir au Sahel depuis le lancement de l’opération Barkhane le 1er août dernier. Cette opération vise à lutter, aux côtés de nos partenaires burkinabés, nigériens, maliens, mauritaniens et tchadiens, contre les groupes armés terroristes présents dans la bande sahélo-saharienne.

Barkhane: décès de l'ADJ Samir Bajja
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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 13:25
Le ministre de la Défense salue la mémoire de l’ADJ Samir Bajja, mort lors d’un accident hier au Burkina Faso

 

30/11/2014 Ministère de la Défense

 

Le ministre de la Défense déplore la mort en opération de l’adjudant Samir Bajja, lors d’un vol nocturne d’entrainement tactique, d’un hélicoptère au Burkina Faso, le 29 novembre 2014 vers 21 heures. Natif de Nîmes et âgé de 38 ans, ce sous-officier aguerri du 4ème régiment d’hélicoptères des forces spéciales de l'armée de terre, appartenait au Service des essences des armées.

 

Le militaire était à bord d’un hélicoptère Caracal pour un vol d’entraînement lorsque l’appareil s’est écrasé, provoquant sa mort et blessant deux autres membres de l’équipage. Leur pronostic vital n’est pas engagé.

 

Jean-Yves Le Drian salue l'engagement courageux de l’adjudant Samir Bajja. Engagé dans les armées depuis 16 ans, il avait notamment servi en Côte d’Ivoire, en Afghanistan, au Tchad et au Mali. Il avait été décoré de la Croix de la valeur militaire au titre de son engagement au Mali.

 

Le ministre de la Défense adresse ses condoléances à sa compagne, à ses proches et à ses compagnons d'armes. Il souhaite un prompt rétablissement aux soldats blessés.

 

L’adjudant Samir Bajja est le deuxième soldat français à mourir au Sahel depuis le lancement de l’opération Barkhane le 1er août dernier. Cette opération vise à lutter, aux côtés de nos partenaires burkinabés, nigériens, maliens, mauritaniens et tchadiens, contre les groupes armés terroristes présents dans la bande sahélo-saharienne.

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 12:55
présentation dynamique donnée par des unités de la  brigade des forces spéciales Terre (BFST)

présentation dynamique donnée par des unités de la brigade des forces spéciales Terre (BFST)

 

source Armée de Terre

 

6 novembre 2014. Les unités de la brigade des forces spéciales Terre (BFST) ont été mises à l'honneur pour leur engagement dans le cadre de l'opération SERVAL. Leurs drapeaux ont été décorés par le chef d'état major de l'armée de Terre (CEMAT), le général d'armée Jean-Pierre Bosser. À la suite de la cérémonie, une présentation dynamique a été effectuée par des unités de la brigade des forces spéciales Terre (BFST).

 

Retour en image sur cette journée spéciale

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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 13:55
La brigade des forces spéciales Terre (BFST) à l’honneur

 

13/11/2014 Camille PEGOL - Armée de Terre

 

Le 6 novembre, à Pau, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a décoré les drapeaux des trois régiments de la brigade des forces spéciales Terre (BFST) de la croix de la Valeur militaire, avec palme.

 

Cette mise à l’honneur des forces spéciales de l’armée de Terre récompense les nombreuses missions accomplies par le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa), le 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP) et le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) au cours de l’opération SERVAL, au Mal

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 11:55
Journées portes ouvertes 13e RDP - 27 et 28 Sept.

 

source portes-ouvertes-13-rdp.fr



Le 13e régiment de dragons parachutistes organise le week-end du samedi 27 et du dimanche 28 septembre 2014, la deuxième édition de ses journées portes ouvertes depuis son installation dans la commune de Martignas-sur-Jalle.

Ce régiment d'élite appartient à la brigade des forces spéciales terre (BFST) implantée è Pau.

Il œuvre ainsi aux côtés du 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine et du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales à la recherche du renseignement d'origine humaine.

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 12:55
Challenge AFTE Crédits C. MARTINEZ

Challenge AFTE Crédits C. MARTINEZ

 

30/07/2014 J. SEVERIN - Armée de Terre

 

Du 07 au 11 juillet 2014, s’est déroulé le challenge appui feu tireur embarqué (AFTE) sur le camp de Caylus.

 

Cet évènement interarmées est organisé chaque année par le 2e escadron du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) et a pris le nom, l’an dernier, du CBA Damien Boiteux, mort pour la France le 1er jour de l’opération SERVAL.

 

Neuf binômes étaient au rendez-vous, dont deux du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMA), auxquels se sont joints des binômes de la police nationale (RAID), de la Gendarmerie nationale (GIGN), de la Marine nationale (Alfusco), de l’armée de l’Air (CPA 10) et un binôme de forces spéciales étrangères.

 

La compétition s’est déroulée en plusieurs séquences, de jour et de nuit. Chacune d’entre elles mettait à dure épreuve les qualités techniques et tactiques inhérentes à la pratique de l’AFTE. Chaque débriefing donnait lieu à des échanges techniques et à une saine émulation au niveau des binômes. Une synthèse de toutes ces séquences sanctionnait la dernière journée et le résultat final.

 

Pour la troisième année consécutive, l’équipe du  1er RPIMA a remporté le challenge, suivie du GIGN et de la seconde équipe du 1er RPIMA. Cet événement prend un peu plus d’ampleur chaque année avec une augmentation du nombre et de la diversité des participants.

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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 16:55
Les forces spéciales Terre décernent leur prix de l’innovation

 

24 juin, 2014 Guillaume Belan (FOB)

 

Les forces spéciales sont aussi spéciales dans leurs équipements, leurs procédures d’acquisition, leurs contraintes et bien sûr leurs besoins opérationnels. C’est dans cette perspective que la brigade des forces spéciales Terre (BFST) vient d’organiser, ce 23 juin, la seconde édition de son prix de l’innovation à Pau.

 

« L’innovation est un point de clé de la réussite des opérations spéciales dans la mesure où il s’agit de conserver en permanence un temps d’avance. (…) Au fond, l’innovation c’est la créativité au service de l’adaptation aux besoins opérationnels, c’est une façon de « penser autrement », c’est la marque d’une intelligence de situation. Bref pour les forces spéciales c’est une marque de fabrique » a expliqué le général Pierre de Nortbécourt, commandant la BFST.

 

Ce lundi, toutes les unités de la BFST étaient présentes, à savoir le 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (1er RPIMa), le 13ème Régiment de Dragons Parachutistes (13ème RDP), le 4ème Régiment d’hélicoptères des Forces Spéciales (4ème RHFS), et la Compagnie de Commandement et de Transmissions des Forces Spéciales (CCT FS), pour proposer des projets qui devaient répondre à un réel besoin opérationnel des forces spéciales. Car de nombreux équipements, qui sont désormais largement utilisés par les forces, ou en passe de l’être, proviennent de la réflexion des  opérateurs.

 

Les forces spéciales Terre décernent leur prix de l’innovation

Le général Liot de Nortbécourt (au centre), commandant la BFST à la remise des prix, entourés des partenaires (crédits: BFST)

 

Pour cette édition 2014, le premier prix a été attribué au 4ème RHFS pour son pointeur laser qui améliore l’efficacité de la coordination entre les hélicoptères et les troupes au sol.

 

Les autres projets primés étaient un véhicule de commandement tout terrain, tous milieux, proposé par la CCT FS, ou un support adaptateur pour JVN Félin qui s’adapte sur tout type de casque. Ce dernier projet, déjà utilisé en opération, a été pensé et développé par le 1er RPIMa.

 

Cet événement a été organisé grâce à l’appui de partenaires industriels innovants, à savoir  Terrang – MP Sec et Defcon 5 France, spécialistes dans l’équipement militaire.

 

Ce prix s’inscrit dans une démarche permanente visant à favoriser les nombreuses initiatives au profit des forces spéciales. Les unités de la BFST sont très impliquées dans ces processus d’innovation et mettent en œuvre des cellules d’études étoffées, en lien étroit avec l’état-major, les autres unités du COS et les industriels. On peut mentionner à ce titre le séminaire SOFINS, organisé par le COS, dont un prochain rendez-vous est attendu (relire l’article de FOB ici ou encore ).

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 12:45
Mali : Déploiement de deux hélicoptères Cougar pour la force Serval en provenance de Pau

 

16/05/2014 Sources : EMA

 

Début mai, les deux hélicoptères Cougar qui ont rejoint l’opération Serval ont effectué leurs premières missions opérationnelles. Ces deux hélicoptères sont arrivés à Gao le 26 avril, en provenance de Pau, en remplacement de deux hélicoptères Puma dans le cadre de la régénération de la flotte aéromobile de l’opération Serval.

 

Ces deux hélicoptères Cougar, dont un « rénové », ont rejoint en vol autonome le théâtre malien pour relever deux Puma : l’un a rejoint les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et le deuxième quittera le théâtre pour rentrer en France mi-juin. En remplaçant deux Puma du SGAM Serval, ils permettent de débuter la régénération de la flotte aéromobile qui opère dans un environnement exigeant pour les machines.

 

Après une phase de mise en condition opérationnelle (pose des plaques de blindage, briefings, perceptions des équipages) et de vols d’accoutumance à partir de la Plateforme opérationnelle Désert (PfOD) de Gao. Le Cougar a réalisé son premier vol au Nord Mali entre Gao et Kidal.

 

L’hélicoptère Cougar a une capacité  d’emport de 9 tonnes avec une autonomie de 3h30. Il est armé de deux mitrailleuses (MAG 58) en sabord et peut réaliser des opérations d’aérocordage : en grappe, corde lisse ou rappel.

 

De nombreuses modernisations ont été appliquées sur l'hélicoptère Cougar de nouvelle génération. Le tableau de bord, analogique sur le Cougar ancienne génération, a été entièrement revu. Il est désormais numérique, comme son équivalent des forces spéciales, le Caracal. Le Cougar rénové est également équipé d’une caméra thermique qui permet de voir de jour comme de nuit ainsi que de détecteurs de radars et de départ missiles. Ses réservoirs bénéficient d’une capacité plus importante, ce qui rend sa projection particulièrement avantageuse sur un territoire étendu comme celui du Mali.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

Mali : Déploiement de deux hélicoptères Cougar pour la force Serval en provenance de Pau
Mali : Déploiement de deux hélicoptères Cougar pour la force Serval en provenance de Pau
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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 12:55
Forces Spéciales : des Gazelle de l’ALAT armées jusqu’aux dents

La Gazelle sans portière, le véritable pick up de la troisième dimension…

photo Frédéric Lert / Aerobuzz.fr

 

  Frédéric Lert / Aerobuzz.fr

 

Engagés dans des missions difficiles et souvent dangereuses, les pilotes de SA-342 Gazelle du 4ème RHFS ne partent jamais sans un véritable arsenal…

Malgré leur âge et l’arrivée du Tigre, les Gazelle rendent encore de précieux services à l’Alat en général et à son régiment « forces spéciales », le 4ème RHFS, en particulier. Le « 4 » a perdu en début de mois ses dernières Gazelle SA341 équipées de canons de 20mm : la dernière machine de ce type, qui était engagée au Mali, rejoindra le musée de l’Alat à Dax. Mais il lui reste encore une douzaine de SA-342, plus puissantes, avec deux modèles principaux : la SA342 « Viviane » et la SA342 « Tireur d’élite ». La première, facilement reconnaissable à son imposant viseur sur le toit de la cabine. Quant à la deuxième, c’est encore plus simple, elle évolue sans portière ni siège à l’arrière : c’est le pick-up de la troisième dimension. Ces Gazelle sont finalement assez semblables à celles des régiments « classiques » de l’Alat. Ce qui les distingue le mieux, ce sont finalement l’emploi qui est en fait et l’équipement des pilotes, qui mérite le détour.

 

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La boue sur le plancher, la marque de fabrique de l’Alat, spécialiste des opérations « au coin du bois »… photo Frédéric Lert / Aerobuzz.fr

Sur le plateau de Caylus, dans le rude pays des Causses, Aerobuzz a pu rencontrer quelques équipages participant à l’exercice Gorgones. Ces hommes travaillaient pendant l’exercice comme ils le faisaient quelques semaines ou quelques mois auparavant en opération réelle, dans le Sahel ou ailleurs, avec sur le dos une incroyable panoplie. Voici donc le détail de l’équipement du PN « forces spéciales » en 2014…

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Un pilote de Gazelle montre l’équipement qu’il porte en permanence sur lui, y compris pendant le vol. Le casque Opscore n’est pas encore en dotation.

photo Frédéric Lert / Aerobuzz.fr

A la base, un treillis avec garrots intégrés dans les manches et les jambes de pantalon. Les équipages, qui sont souvent amenés à partager le quotidien des commandos qu’ils appuient, préfèrent de loin le treillis à la combinaison de vol. Par dessus, un gilet pare-balle CIAS sur lequel sont accrochées deux armes : un pistolet automatique HK et un pistolet mitrailleur HK MP7 en calibre 4,60 mm. S’ils venaient à évacuer précipitamment leur machine, les pilotes seraient certains de disposer d’au moins de ces deux armes puissantes. Et en déverrouillant un simple clip, le MP7 peut facilement être employé tout en restant accroché en permanence au gilet de son utilisateur.

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Aux commandes de la Gazelle, en version décapotable…

photo Frédéric Lert / Aerobuzz.fr

Mais ce n’est pas tout : les pilotes emportent aussi en cabine un fusil d’assaut HK 416 et une bandoulière portant chargeurs et grenades. Suivant les missions, l’équipage peut également emporter pour son auto protection un fusil à pompe Benelli en calibre 12 et des lance-roquettes AT-4. Les équipages du « 4 » évaluent par ailleurs un nouveau casque, en remplacement des traditionnels Guéneau. Ce nouveau casque, de marque Opscore, est non seulement beaucoup plus léger et plus résistant aux chocs, mais il permet également d’épauler et de tirer avec une arme longue, ce qui est impossible avec le Guéneau.

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Deux armes accrochées sur le gilet pare balles et une troisième, le fusil d’assaut HK 416, emporté en cabine. Au cas où… photo Frédéric Lert / Aerobuzz.fr

Parce que par nature, les hélicoptères du « 4 » sont engagés dans des missions difficiles et risquées, souvent en territoire ennemi. Et en cas de problème, s’ils venaient à abandonner leur appareil, les pilotes de Gazelle ne pourraient compter que sur eux pour se défendre en attendant qu’arrivent les secours… D’ici quelques mois, les Gazelle recevront par ailleurs un sérieux coup de fouet avec l’adaptation sur une platine en cabine d’une mitrailleuse hexatube Gatling tirant en sabord. Petite et légère, mais armée comme un porte-avions : il faut se méfier de la Gazelle !

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 07:55
Les gorgones en action photo Bch Jérôme Bardenet

Les gorgones en action photo Bch Jérôme Bardenet

 

3 avril, 2014 Frédéric Lert (FOB)


 

A l’occasion de l’exercice Gorgones, qui a réuni pendant trois semaines plusieurs éléments de la Brigade des Forces Spéciales Terre sur le camp de Caylus, le général Pierre Liot de Nortbecourt, qui commande la BFST depuis le 1er août dernier, a répondu à nos questions.

 

Comment arrivez-vous à faire face au très haut niveau d’engagement de la BFST ?

Ce que l’on appelle la « manœuvre RH » est une vraie préoccupation. Les matériels et les procédures changent, mais l’expérience collective des hommes reste la force principale et la clef de voûte des forces spéciales. Une de mes préoccupations principales est de prendre la pleine mesure de cette richesse humaine et de la consolider.

 

On parle d’un renforcement des effectifs de la brigade. Le chiffre de mille hommes supplémentaires est parfois évoqué…

Nous n’avons pas besoin aujourd’hui d’un important effectif supplémentaire, et sans doute pas de mille hommes. Il est par contre nécessaire de consolider les maillons les plus faibles, ceux qui sont fragilisés par le tempo d’opération très élevé et qui font partie de la chaine du système des forces spéciales, depuis le renseignement jusqu’à l’aérocombat, en passant par la maintenance des équipements.

 

Comment cela va-t-il se traduire concrètement ?

Par une consolidation de la partie commandement, de plus en plus consommatrice de ressources, avec par exemple la multiplication des détachements de liaison. Nous voulons également renforcer les cœurs de métiers, comme les équipes de recherche du 13ème RDP et les « sticks actions spéciales » au 1er RPIMA. C’est environ une centaine d’hommes pour chaque unité. Nous voulons aussi injecter des capacités rares indispensables en opération, notamment en renforçant les partenariats avec d’autres unités dans certains domaines bien précis : NRBC, guerre électronique, équipes cynophiles ou encore Génie. Nous discutons actuellement sur le niveau d’intégration et de labellisation « forces spéciales » de ces spécialistes-là.

 

Pensez-vous pouvoir augmenter les effectifs du 4ème RHFS (Régiment Hélicoptères des Forces Spéciales). Certains pilotes rencontrés à Caylus explique avoir passé 9 mois en Opex pendant la seule année 2013…

Pour les pilotes, la seule augmentation correspondra à l’arrivée des deux Tigre supplémentaires au sein du 4ème RHFS dans les mois à venir. (NDA : le 4ème RHFS dispose actuellement de 4 Tigre). Il est difficile de faire autrement car le « 4 » puise ses ressources humaines dans les autres RHC et ceux-ci sont déjà très tendus… La passerelle de commandement du régiment, également très sollicitée, sera elle aussi renforcée.

 

Quand pensez vous que le 4ème RHFS pourrait disposer de NH90 ?

Nous attendons de voir les premiers retours d’expérience du 1er RHC avec le NH90 avant de nous prononcer sur l’appareil. Nous voulons connaître les forces et les faiblesses de l’appareil en opération. La porte est ouverte pour nous en attribuer quelques uns par transfert depuis les autres RHC, il n’y aura pas de commande spécifique au « 4 », mais cela ne se fera pas sans doute avant quatre ou cinq ans.

 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 10:55
Caylus ne chôme pas !

 

31.03.2014 par Frederic Lert (FOB)

 

Pendant encore une petite dizaine de jours, le camp de Caylus, au nord de Montauban, accueille l’exercice Gorgones de la Brigade des Forces Spéciales Terre. Cet exercice de synthèse, qui permet de confirmer les enseignements de l’instruction spécialisée, permet de faire jouer ensemble des éléments du 13ème RDP, du 1er RPIMA et du 4ème RHFS de Pau pour le volet aéromobile, ou encore la CCTFS (Compagnie de Commandement et Transmission des Forces Spéciales) également stationnée à Pau. S’y ajoutent quelques intervenants du COS comme l’escadron de transport Poitou ou le CPA10 pour l’armée de l’Air et d’autres moyens extérieurs au COS, comme le 132ème bataillon cynophile. Après une première semaine consacrée à quelques entrainements techniques spécifiques, sous la pluie et dans la bonne humeur, les semaines deux et trois, qui débutent ce lundi, permettront de dérouler des thèmes tactiques sur le rude plateau des Causses, avec un PC tactique monté à Caylus. Le thème central de Gorgones 2014 sera « les grandes élongations », toute référence aux opérations dans le Sahel étant tout sauf fortuite. Signe des temps et de l’engagement très fort des Forces Spéciales ces dernières semaines (et ces derniers mois, et ces dernières années…) le 4ème RHFS n’a par exemple pu envoyer à Caylus que cinq appareils en première semaine : un Tigre, deux Gazelle, un Cougar et un Caracal.

A partir du 12 avril prochain et pendant six jours consécutifs, ce sera au tour de l’exercice Montauban 2014 de se tenir dans le triangle Moissac-Caylus Montauban. En ligne de mire cette fois, l’évaluation des capacités globales de la 11ème brigade parachutiste. 1600 militaires, 350 véhicules et 19 hélicoptères devraient y participer.

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