11/04/2014 latribune.fr
Le 14 mars, un avion bombardier russe est passé à à environ 100 mètres d'un A319 d'Air France à 8.000 mètres d'altitude.
L'équipage d'Air France a entendu le bruit des hélices du bombardier
Peu après son décollage de l'aéroport moscovite de Cheremetievo pour Paris, alors qu'il était à 8.000 mètres d'altitude, l'avion d'Air France a croisé le Tupolev qui effectuait une descente. L'avion militaire russe est passé si près de l'Airbus que les membres d'équipage ont entendu le bruit des hélices du bombardier dont la conception remonte à l'époque soviétique, selon la même source. Air France qui a dénoncé le risque de collision évoqué par le journal russe a déclaré que l'équipage, "après avoir estimé visuellement que la séparation réglementaire entre l'Airbus A319 et le Tupolev 95 n'était pas assurée, a suivi les procédures internationales en vigueur", selon Air France.
Enquête
Selon le journal russe, le pilote d'Air France a dénoncé le danger provoqué par cette proximité dans une note parvenue à Rosaviatsia via le ministère français des Affaires étrangères, ajoute le quotidien russe. Selon une source aéroportuaire citée par Izvestia, l'incident pourrait être lié au départ retardé de l'Airbus qui devait décoller à 14H50 mais s'est envolé seulement à 15H03. Le directeur général du contrôle aérien de la région de Moscou, Igor Moïssenko, a déclaré au journal que le détail des faits et les responsabilités seraient établis à l'issue des travaux de la commission qui enquête sur cet incident.
La distance minimale de sécurité entre deux avions dans le ciel est de 1.000 pieds (305 mètres), observe le quotidien. La direction générale du contrôle aérien de la région de Moscou estime en revanche que cette situation ne présentait aucun danger.