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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 15:55
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

 

02/07/2015  armée de Terre

 

Le 29 juin, monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), ont rendu visite au 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC) à Pau. Le ministre de la Défense a notamment souligné la place centrale du 5e RHC dans la nouvelle brigade d’aérocombat (BAC) ainsi que le renforcement de la flotte d’aéronefs.

Détails en images.

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 11:55
Visite du CEMAT au salon du Bourget

 

22/06/2015 Ministère de la Défense

 

Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, s’est rendu sur le stand de la Défense lors du 51e salon international de l’aéronautique à l’espace du Bourget et où sont présentées les dernières innovations technologiques de l’aéronautique militaire.

 

Lors de cette journée, le CEMAT a également pu rencontrer et dialoguer avec les nombreux industriels présents au salon, qui travaillent en collaboration avec l’armée de Terre afin de fournir aux soldats des outils performants.

 

Un colloque interarmées a clôturé la journée, marquant l’importance des hélicoptères lors des missions extérieures, mais aussi sur le territoire national. L’aviation légère de l’armée de terre est ainsi au coeur du combat terrestre.

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 16:55
Les Puma vont progressivement faire leurs adieux à l’armée de Terre

Les Puma vont progressivement faire leurs adieux à l’armée de Terre

 

2 juin, 2015 Pierre Brassart (FOB)

 

En 2010 était dissoute la 4ème Brigade aéromobile, la seule de ce type dans l’armée française. Cette brigade était l’héritière de la 4ème Division aéromobile qui était, durant la Guerre froide, le fer de lance de l’armée de Terre française. Dans le cas d’un affrontement avec le Pacte de Varsovie, la première unité française à être déployé en Centre-Europe aurait été la Force d’action rapide (FAR). De la taille d’un corps d’armée, elle comprenait cinq divisions légères (parachutiste, alpine,…) et, parmi elles, la 4ème Division aéromobile. Cette division comprenait trois régiments d’hélicoptères de combat (1er, 3ème et 5ème RHC) et un régiment d’infanterie aéromobile (plus deux régiments de soutien). Cette unité aurait été un véritable poing anti-char pour stopper les divisions mécanisées soviétiques.

 

Le 1er juillet 1999, la 4ème Division aéromobile devient, avec la restructuration de l’armée de Terre, la 4ème Brigade aéromobile. Elle perd son régiment d’infanterie (le 1er RI qui est remotorisé sur VAB) mais gagne un quatrième régiment d’hélicoptères de combat (le 6ème RHC) qui sera dissous en 2007. En 2010, la brigade est dissoute, les régiments revenant au commandement des forces terrestres.

 

Avec la parution de la LPM actualisée, la reformation d’une brigade, non plus aéromobile mais bien aérocombat, est avancée. Pour l’instant, l’ALAT est composée des 3 RHC, du 9ème Bataillon de soutien aéromobile (BSAM) et de son école. La reformation de la brigade aéromobile/aérocombat permettra de rassembler tous les moyens en hélicoptères de l’armée de Terre (hors FS) sous une seule autorité, celle du commandement de l’ALAT (COMALAT). Selon la nouvelle structure de l’armée de Terre, la Brigade aéromobile ne comprendra ni le BSAM, ni de régiment d’infanterie. Il s’agira bien d’une brigade à vocation interarmes mais qui n’est pas interarmes en soi. Ses unités et équipages sont appelés à être dispatchés en fonction des missions auprès des unités des autres brigades.

Le Gazelle sont plus qu’avantageusement remplacées par les Tigre, mais combien seront-ils au final?

 

Sur le plan matériel, 7 Tigre supplémentaires porteront le modèle de 60 à 67 hélicoptère, tous au les hélicoptères qui seront livrés seront au standard HAD. De plus, l’intégration sur les Tigre d’une « roquette de précision métrique » est prévue par l’actualisation de la LPM. Ce type de munitions, développées en France par TDA Armements, une filiale de Thales, et similaire dans l’idée à l’APKWS américain, permet de coupler la précision d’un missile avec la charge explosive d’une roquette, pour un prix bien moins important que celui d’un missile. Pour ce qui est des NH90, 35 sont attendus au terme du programme de la LPM, 9 étant en service actuellement, pour un total de 44. 26 Cougar modernisés doivent également, à terme, rejoindre le parc d’hélicoptères (la moitié ayant déjà été livrée). Au fil des livraisons, les Puma devraient progressivement quitter le service, alors que les Caracal sont affectés au COS. En ce qui concerne les Gazelle, tout ce que l’on sait c’est qu’elles ne seront que progressivement remplacées par les Tigre. Entre 2015 et 2019, un nouvel hélicoptère (Caïman, Cougar rénové ou Tigre) sera livré chaque mois à l’armée de Terre.

Les Puma vont progressivement faire leurs adieux à l’armée de Terre

 

Il aurait pu être intéressant de réfléchir à une organisation qui aurait fait de cette brigade aérocombat, une vraie force interarmes, prête à intervenir avec ses unités propres sur un théâtre donné. Intégrer ne serait-ce qu’un régiment d’infanterie aurait fait de celui-ci une vraie unité aéromobile, entrainée à travailler avec les hélicoptères de combat et transportée par les hélicoptères de manœuvre. Les Britanniques suivent ce chemin avec la 16th Air Assault Brigade qui comprend des régiments d’infanterie, d’artillerie et du génie parachutistes ainsi que des unités d’hélicoptères, notamment l’ensemble des Apaches britanniques. La 101ème Division aéroportée américaine reprend également ce principe (elle est d’ailleurs référencée comme une air assault division).

Les Apache apportent une puissance de feu appréciable à la 16th Air Assault Brigade

 

Une autre solution aurait pu être d’intégrer un RHC au sein des toutes nouvelles divisions qui viennent d’être ressuscitées avec le nouveau modèle de l’armée de Terre. Les Américains, par exemple, intègre une brigade d’aviation de combat au sein de chacune de leur division. Là encore, cela permet à chaque unité de disposer de ses moyens aériens propres, avec lesquels elle est habituée à fonctionner.

Les grandes unités américaines sont largement pourvues en hélicoptères

 

Evidemment, les Américains disposent de moyens incomparables avec ceux de l’armée française et, le rassemblement de l’ensemble des voilures tournantes sous un seul commandement à probablement un sens en termes d’économies d’échelle et de commodités logistique et financière.  Espérons que la reformation de cette brigade ne soit pas qu’un exercice mathématique dans le but d’augmenter artificiellement le nombre de brigades alignées par l’armée de Terre. Selon le CEMAT, « à sa tête, un état-major sera capable de mener des opérations de troisième dimension : raids en profondeur, flanc-garde ou opérations à caractère interarmes, comme l’utilisation d’hélicoptères de manœuvre pour transporter une force, saisir un pont, récupérer des otages, exfiltrer des personnes ».  Les états-majors des RHC n’en étaient pas capable auparavant ?

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 17:56
photo Armé&e de Terre

photo Armé&e de Terre

 

24/02/2015 Armée de Terre

 

Les 3 et 4 février, sur la base école du Cannet des Maures, les journées de l’aérocombat (JAC) ont sollicité et attiré la communauté de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT).

 

Présidées par le général de division Olivier de la Motte, commandant l’ALAT, et en présence de toutes les autorités de l’arme et du personnel en temps de commandement et de responsabilité au sein des unités ALAT, ces journées ont permis de dresser un bilan de l’année 2014 et d’évoquer les défis à venir. Arme de l’engagement et de l’innovation, l’ALAT s’est admirablement illustrée sur tous les théâtres d’opérations et a mené avec succès en 2014 la projection du Caïman, du Tigre, du Cougar rénové et du SIT ALAT sur Gazelle Viviane (système d’information terminal). Ces réussites sont l’œuvre d’une synergie efficace entre toutes les unités ALAT. Le général de la Motte a particulièrement salué l’efficacité et la détermination du personnel qui reste motivé, professionnel et enthousiaste. Chaque maillon est important et fait la force de cette jeune arme. Cette année, les JAC ont été sans nul doute rehaussées par l’intervention du major général de l’armée de Terre. Il a souhaité s’exprimer devant la communauté ALAT pour évoquer le projet d’avenir de l’armée de Terre, au sein duquel l’aérocombat tiendra une place importante.

 

D’autres défis attentent les aérocombattants pour l’année à venir : le maintien voire l’augmentation des engagements en opérations qui nécessite un effort particulier en termes de maintenance aéronautique et une autre bataille, cette fois-ci sur le volet du recrutement, afin de garantir une continuité dans l’emploi de l’ALAT. 2015 sera sans nul doute l’année des changements afin d’accompagner et d’inscrire pleinement cette composante aéroterrestre dans le format d’avenir de l’armée de Terre.

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 15:55
L’ALAT pilote la manoeuvre Aozou

 

 

10/12/2014 SCH Beltran - Armée de Terre

 

L’exercice aéromobile AOZOU s’est tenu dans la région de Verdun, du 24 novembre au 5 décembre. Il avait pour but de  familiariser des unités des forces terrestres aux modes opératoires de l’aérocombat.

400 hommes et 30 hélicoptères étaient mobilisés, mêlant des unités de l’armée de Terre, du service des essences et du service de santé des armées. L’entraînement, conçu par la division aéromobilité du commandement des forces terrestres, a permis de tester, d’optimiser et d’homologuer des procédures et des moyens déployés en opération. Les acteurs, projetés à l’étranger prochainement, ont pu s’aguerrir dans un milieu interarmes et interarmées et parfaire leur formation dans le domaine aéromobile.

Au cours de cette manœuvre en terrain libre, des moyens de simulation ont également été déployés, à la fois pour le pilotage des hélicoptères et pour la conduite de la manœuvre sur le simulateur tactique EDITH.

 

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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 11:55
 Terre information magazine de septembre est en ligne


22/09/2014 Armée de Terre

 

Pour la rentrée, le numéro de Septembre de TIM vous propose le panorama de l’actualité des unités de l’armée de Terre, avec ce mois-ci, un dossier central sur l’aérocombat.

Dans ce numéro, vous trouverez aussi une interview du nouveau chef d’état-major de l’armée de Terre ainsi que des reportages au Liban et à Djibouti. 

Et toujours, des témoignages, des découvertes, des photos exceptionnelles, la rubrique « Histoire », la BD du Sergent TIM, et les rendez-vous à ne pas manquer !

Bonne lecture !

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 11:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/diaporama/operation-serval-coordination-avec-l-armee-malienne-a-gao-et-tombouctou/operation-serval-coordination-avec-des-unites-africaines-5/2159198-1-fre-FR/operation-serval-coordination-avec-des-unites-africaines-5.jpg

photo EMA

 

1 Février 2013 Jean-Dominique Merchet

 

Le général Olivier Gourlez de La Motte, 54 ans, commande l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat). Pilote de Gazelle et Puma, il a été le patron de l’école de l’Alat (Luc et Dax). Alors que les hélicoptères sont une nouvelle fois engagés au Mali, après la Cote d’Ivoire, l’Afghanistan et la Libye, nous faisons le point avec lui sur le « fait aéromobile ».

 

Mon général, dans les récents conflits, on a l’impression que ce sont les hélicoptères qui font la différence. Qu’en pensez-vous ?

 

 Ce que nous avons vu en Libye, comme en Cote d’Ivoire ou en Afghanistan, et aujourd’hui au Mali, est le résultat d’une longue maturation de l’ALAT. Selon notre doctrine d’emploi, l’hélicoptère démultiplie l’action terrestre.  Pendant des années, nous nous sommes entrainés à intervenir dans des régions hostiles. Ce qui nous permet d’agir en montagne (Afghanistan), au dessus et à partir de la mer (Libye), en milieu désertique (Mali) et en zone urbaine (Cote d’Ivoire). Dans les années 90, nous déplacions de nuit et de plus en plus bas, mais désormais nous combattons de nuit. En Libye comme en Cote d’Ivoire, la totalité de nos actions ont été nocturnes, en Afghanistan de l’ordre de 40%. Et au Mali, on est dans les 50%. Nous utilisons des jumelles de vision nocturne (JVN), mais de plus en plus nous utiliserons des systèmes infrarouges, par exemple pour le pilotage du Caïman (NH-90).  Une grande partie de nos appareils est d’ancienne génération, comme les Gazelle et les Puma, mais nous avons réussi à les faire évoluer techniquement.

 

Suite de l'entretien

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 20:45
"Avec l'Alat, nous avons le meilleur système d'aérocombat"

5 Juin 2012 Jean-Dominique Merchet

 

Un entretien avec le général Yann Pertuisel, commandant de l'Aviation légère de l'armée de terre.

 

Le général Yann Pertuisel commande l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat).  Pilote d’hélicoptère Gazelle Hot, il a participé à la Guerre du Golfe, puis commandé l’Ecole de Dax et servi dans les forces spéciales. Son fils est actuellement pilote dans l’Alat… comme l’épouse de celui-ci !  A l’occasion de la Sainte-Clotilde, patronne de l’arme, le général Pertuisel a bien voulu répondre à nos questions.

 

Avec les opérations en Côte d’Ivoire, en Afghanistan et bien sûr en Libye, l’année 2011 a été un grand cru pour l’Alat…

 C’est une année historique ! D’une rare intensité. Nous avons eu jusqu’à 90 appareils engagés simultanément.  Au sein de l’armée de terre, l’Alat est désormais reconnue comme étant une « fonction opérationnelle », une Arme de contact, au même titre que l’Infanterie ou la Cavalerie, alors qu’elle était auparavant considérée comme une Arme d’appui.  Avec son ubiquité (être là où l’on ne nous attend pas…), l'Alat est ce que nous appelons un multiplicateur d’effets.  Aujourd’hui, une armée de terre moderne ne peut se passer de cette dimension d’aéro-combat si elle veut tenir son rang.

 

Comment se situe l’Alat par rapport à ces homologues occidentales, étant entendu que la répartition des hélicoptères entre Terre et Air n’est pas la même dans tous les pays ?

Honnêtement, si l’on exclut les Américains qui jouent dans une autre dimension, je suis convaincu que la France dispose de la meilleure aéromobilité occidentale. Nous avons le meilleur système d’aéro-combat.  Ce qui fait la différence, ce ne sont pas nos matériels, mais les hommes et les femmes qui les mettent en œuvre, notre organisation et notre doctrine d’emploi. On le voit avec les Britanniques qui ont perdu un certain nombre de savoir-faire, ce qui les conduit à utiliser leurs hélicoptères de combat comme des avions. C’est ce qu’il ne faut pas faire : un hélicoptère n’est pas un avion.

 

Qu’est-ce que l’Alat aujourd’hui ?

 325 appareils, 5500 personnels dont un millier de naviguants, quatre régiments opérationnels, deux détachements permanents en Afrique (Djibouti et Gabon) et des écoles.  Nous représentons moins de 5% des effectifs de l’armée de terre.

 

Parlons des régiments.

Il y en a quatre : les trois régiments d’hélicoptères de combat (le 1er RHC à Phalsbourg, le 3 à Etain et le 5 à Pau) qui fonctionnent sur le même modèle.  Nous avons réorganisés les RHC sur la base de trois bataillons par régiment : un bataillon d’hélicoptères de reconnaissance et d’attaque (BHRA) avec les Gazelle ou les Tigre ; un bataillon d’hélicoptères de manœuvre et d’assaut (BHMA) avec les Puma, les Cougar et bientôt les Caïmans ; et enfin un bataillon d’appui aéronautique (BAA) qui fournit l’environnement aéronautique (contrôle aérien, sécurité, simulation, etc). A  noter que la maintenance est intégrée au niveau de chaque bataillon.  Ces régiments sont de l’ordre d’un millier d’hommes et de femmes.

Le 4ème régiment d’hélicoptères des forces spéciales (RHFS) de Pau, rattaché pour emploi au COS, est organisé de manière différente. Il possède des Gazelle, des Puma, des Tigre et des Caracal.  Une particularité de ce régiment est que deux Caracal de l’Armée de l’air y sont intégrés avec leur personnel.  Le Groupement interarmées d’hélicoptères en alerte permanente sur la base de Villacoublay pour le compte du GIGN  est rattaché au 4ème RHFS. Ce GIH comprend 5 Puma de l’armée de terre et 2 Puma de l’armée de l’air.

 

Venons-en aux écoles…

 L’Ecole de l’Alat est sur deux sites : Dax (Landes) et Le Luc (Var).  A Dax, les pilotes des trois armées et de la gendarmerie apprennent à piloter, puis ils se spécialisent au Luc. Depuis trois ans, le site de Dax fonctionne sur la base d’un contrat avec une entreprise privée Hélidax, qui nous donne entière satisfaction. Hélidax met à notre disposition 36 EC 120 que nous avons baptisé Calliopée. Le principe est que nous achetons des heures de vol.

Au Luc, se trouve deux autres écoles : l’Ecole franco-allemande Tigre, qui forment les pilotes alors que les mécaniciens des deux pays sont formés dans le nord de l’Allemagne. Et désormais le centre de formation interarmées NH-90, commun avec la Marine nationale.

 

Justement, où en est votre coopération avec la Marine nationale ?

 Nous sommes vraiment amarinés. Je rencontrais récemment un jeune cadre qui, au cours de 24 derniers mois, en avait passé 9 à la mer !  Cela fait plus de vingt ans que nous embarquons et je peux vous assurer que lorsque nous sommes à bord, nous ne sommes pas perdus. L’Alat fournit ainsi les hélicoptères de la campagne Jeanne d’Arc. Et on a vu le résultat de tout cela lors d’Harmattan, avec l’engagement du groupe aéromobile à partir des BPC.

 

L’Alat, ce sont d’abord des hélicoptères. Mais avez vous encore des avions ?

 Oui, nous avons huit TBM-700, à Rennes, au sein de l’escadrille de liaison de l’armée de terre – qui assure le transport d’autorités. Et cinq Pilatus PC 6 à Montauban, au bataillon de soutien aéromobile. Ils se consacrent au transport de pièces détachées et au largage de parachutiste.

 

Quels sont vos hélicoptères ?

 Nous avons trois flottes : une ancienne, une intermédiaire et une nouvelle. L’ancienne, ce sont les 110 Gazelle et 80 Puma que nous maintiendrons en ligne jusqu’en 2020. A cette date, nous n'aurons plus que 90 Gazelle et 36 Puma.

L’intermédiaire, ce sont 18 Fennec, utilisés pour la formation au Luc, 23 Cougar (et bientôt 26, avec les trois que nous allons récupérer en provenance du GAM-56) et 8 Caracal, uniquement pour les forces spéciales.

La nouvelle, c’est le Tigre. Le 40 ème et dernier Tigre HAP (appui-protection) nous sera livré cette année. Nous en aurons alors 39, puisque nous en avons perdu un en Afghanistan. A la fin de l’année, nous percevrons également le premier Tigre HAD (appui-destruction), capable de tirer des missiles air-sol Hellfire.  Le 1er RHC de Phalsbourg sera le premier régiment a en être doté en 2013, date à laquelle il recevra aussi ses premiers Caïman (NH-90).  Un premier a été livré en décembre dernier au Gam-Stat de Valence et quatre autres le seront cette année à l’école du Luc.

 

Qu’en est-il du remplacement des hélicoptères légers ? 

 C’est le programme HIL (Hélicoptère interarmées léger) de quatre tonnes, destiné à remplacer les Gazelle, Dauphin, Fennec… Au combat, nous l’utiliserons pour préparer l’engagement des Tigre, un peu comme le font les Américains avec leurs Kiowa. Ce HIL – qui n’a pas reçu de nom de baptême – pourra également remplir des missions au profit des populations.  C’est également important pour l’entrainement, car l’heure de vol sera trois fois moins couteuse que celle d’un Tigre.

 

Toujours pas de projet d’hélicoptères lourds, type Chinook, dont la France est dépourvue ?

En la matière, nos ambitions sont limitées par les budgets… Il n’y a pas de perspectives d’acquisition en franco-français, mais on peut imaginer des solutions de partage avec nos partenaires européens.

 

Qu’en est-il de la disponibilité de votre parc d’hélicoptères ?

 Elle n’est pas au beau fixe. Elle est maximale (80-90%) au niveau des opérations, mais tout juste suffisante pour permettre l’entraînement en métropole. Disons que les bons jours, nous sommes à 50%.  Il faut reconnaître également que le coût du maintien en condition opérationnelle (MCO) des appareils modernes est sans commune mesure avec ceux d’ancienne génération.

 

Qu’en est-il de l’idée de regrouper les hélicoptères des trois armées au sein d’une même structure ?

Il existe aujourd’hui un commandement interarmées des hélicoptères (CIH) à l’état-major des armées. C’est une structure légère qui se charge notamment de l’harmonisation des procédures, mais ce n’est pas un commandement opérationnel.

C’est différent de ce que font les Britanniques avec leur Joint Helicopter Command, mais le besoin n’est pas le même. Outre-Manche, les hélicoptères de combat sont dans la British Army alors que ceux de manœuvre sont dans la RAF. En France, les deux types d’appareils sont déjà dans l’Alat, qui avec plus de 300 voilures tournantes possède la principale flotte, devant les aviateurs et les marins – environ 80 chacun.

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