25 juin 2013 RTBF.be
Interpellé en mai au Sénat et à la Chambre, M. De Crem avait indiqué que la Défense "ignorait, au moment de ces ventes, que le directeur (de la firme) était soupçonné de certains actes illégaux" mais avait précisé qu'il n'y avait "aucun fondement légal pour exclure la firme MAD Africa Distribution de la procédure de vente publique."
Concernant la vente de 12 hélicoptères Agusta A109, le ministre insistait sur l'intégration dans le contrat d'achat, signé par la Défense lors de l'acquisition de ces appareils, d'un "Third Party Transfer", qui devait être demandé au ministre italien des Affaires étrangères si le matériel venait à quitter le territoire belge à la suite d'une réexportation, une revente ou un transfert de propriété.
Selon le porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères, il n'y a toutefois aucune donnée "concernant une autorisation italienne pour un Third Party Transfer", ni pour les Agusta revendus en 2009, ni pour ceux de 2012. La Défense n'aurait donc pas pu vendre les 12 hélicoptères en question à la firme MAD Africa Distribution.
Deux des hélicoptères revendus par l'armée belge se trouve aujourd'hui au Soudan du Sud. Ils auraient été rachetés pour 500 000 dollars pièce. Ils porteraient toujours l'immatriculation militaire belge qu'ils avaient au moment de quitter le giron de l'armée.
"Si les hélicoptères sont enregistrés comme des appareils militaires plutôt que pour un usage civil, et s'ils ont été vendus par une firme ou un gouvernement basé en Europe, cela constituerait une violation de l'embargo européen sur les armes imposé au Soudan et au Soudan du Sud', explique Jonah Leff, analyste au Small Arms Survey. "Cependant, si les appareils n'ont pas d'équipements létaux, et sont destinés à des besoins humanitaires, la question de la violation devient discutable".
Selon La Libre Belgique, il semblerait que ces hélicoptères n'aient pas été achetés pour remplir des missions humanitaires.
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