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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 17:30
Accord nucléaire: l'Iran a commencé le démantèlement d'installations

 

18 novembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Vienne (Autriche) - L'Iran a commencé à démanteler certaines de ses installations nucléaires, conformément à l'accord de Vienne conclu avec les grandes puissances en juillet, a annoncé mercredi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

L'Iran a commencé à retirer des centrifugeuses et des infrastructures afférentes, tant sur les sites de Fordo que de Natanz, a indiqué l'agence dans son rapport mensuel dévoilé à Vienne. Ces mesures sont conformes aux engagements pris par la République islamique en vue d'une levée des sanctions internationales la frappant.

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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 12:30
Les islamistes irakiens mettent la main sur des réserves d'uranium

 

MOSCOU, 11 juillet - RIA Novosti

 

Les rebelles irakiens ont mis la main sur 40 kg de composants à base d'uranium stockés dans les laboratoires de l'université de Mossoul, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

 

Bien que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait assuré que la matière volée ne représentait aucune menace, elle craint tout de même l'absence de contrôle de la substance nucléaire. Les experts interprètent les nouvelles de Mossoul comme une preuve de l'échec de la mission fixée par les Américains avant l'invasion de l'Irak en 2003 – exclure la possibilité d'utilisation d'une arme de destruction massive par les extrémistes.

 

Ce vol de 40 kg d'uranium a été révélé dans une lettre adressée par les autorités irakiennes au secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon. D'après son auteur Mohamed Ali Alhakim, ambassadeur d'Irak à l'Onu, ces substances, pourraient "servir à fabriquer une arme de destruction massive".

 

L'AIEA a appelé hier à ne pas céder à la panique: selon les experts de l'agence, il s'agit d'une matière faiblement enrichie qui ne représente pas de danger substantiel pour la sécurité ou le régime de non-prolifération. Toutefois, l'AIEA met en garde: "Toute perte de contrôle de matériaux radioactifs par le régulateur suscite des craintes". Par exemple, les terroristes pourraient utiliser l'uranium volé pour fabriquer une "bombe sale", dont l'explosion contaminerait le sol et les eaux par ses radiations.

 

La nouvelle du vol d'uranium a été annoncée quelques jours après l'adhésion de l'Irak à la convention de l'AIEA sur la protection physique des matières nucléaires. Les pays signataires s'engagent à chercher ensemble les substances volées et empêcher les éventuelles provocations impliquant leur utilisation. Toutefois, on ignore comment appliquer cet accord en Irak, où une grande partie du territoire n'est plus contrôlée par les autorités.

 

Les rebelles qui contrôlent un territoire situé entre Alep - au nord de la Syrie - jusqu'à la province de Diyala - dans l'est - ont également saisi une usine de production d'armes chimiques située à 70 km au nord-ouest de Bagdad. Elle n'est plus en service depuis longtemps mais ses entrepôts abritent 2 500 missiles désactivés contenant du gaz neuroparalytique (sarin et ypérite). Ces missiles ont été fabriqués pendant la guerre Iran-Irak de 1980-1988.

 

Les experts rappellent qu'en lançant les opérations militaires en Irak en 2003 les États-Unis avaient pour objectif d'anéantir les armes de destruction massive, ainsi que les matières premières et l'infrastructure nécessaires à leur fabrication. Selon Evgueni Satanovski, directeur de l'Institut du Proche-Orient, les événements en Irak "font s'effondrer toute l'idée de sécurité régionale avancée par les anciennes administrations américaines". "On ignore pourquoi il a fallu lancer une campagne pour qu'au final des terroristes largement plus dangereux que Saddam Hussein mettent la main sur l'infrastructure permettant de travailler avec l'uranium et les composants d'uranium", s'interroge l'expert.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:50
Le sommet de La Haye renforce la prévention contre le terrorisme nucléaire

 

25 mars 2014 Romandie.com(AFP)

 

LA HAYE - Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement vont renforcer mardi à La Haye les mesures destinées à empêcher des groupes terroristes de s'emparer de matériaux nucléaires qui leur permettraient de construire l'arme atomique.

 

Après une première journée dominée par la crise ukrainienne et une réunion du G7 ayant isolé la Russie, le troisième Sommet sur la sécurité nucléaire (NSS) est entré mardi dans le vif du sujet.

 

Notre objectif est d'éliminer les maillons faibles de la sécurité nucléaire, a affirmé le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans.

 

Certains Etats veulent aller plus vite que les autres, à l'image des 35 qui se sont engagés à appliquer des standards internationaux plus stricts et à renforcer la coopération.

 

La sécurité nucléaire relève de la responsabilité nationale mais il est essentiel d'apprendre des expériences des uns des autres et d'appliquer les lignes de conduite de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), appelée à jouer un rôle de plus en plus central, a soutenu M. Timmermans.

 

Cette initiative a été lancée par les Etats-Unis, les Pays-Bas et la Corée du Sud, puis signée par 32 autres pays, dont la France, la Turquie, l'Ukraine et Israël.

 

Elle représente l'avancée la plus importante du sommet, a commenté Miles Pomper, un expert au centre James Martin pour les Etudes sur la non-prolifération. Mais il serait nécessaire que la totalité des pays qui participent au sommet signent également ce texte, surtout la Russie.

 

L'autre annonce importante du sommet a été l'engagement du Japon à renvoyer aux Etats-Unis plus de 300 kilos de plutonium et près de 200 kilos d'uranium hautement enrichi qui lui avaient été fournis à des fins de recherche pendant la Guerre froide.

 

Ces matériaux sont actuellement stockés dans des bâtiments à 140 kilomètres au nord-est de Tokyo, une cible facile pour des terroristes, selon les experts.

 

En cédant ces matériaux nucléaires, nous pouvons réduire le risque de terrorisme nucléaire, a déclaré le conseiller spécial du Japon sur le nucléaire, Yosuke Isozaki.

 

- Nouveau sommet en 2016 -

 

La lutte contre la menace terroriste nucléaire est au coeur de l'héritage politique que souhaite laisser le président américain Barack Obama, qui avait lancé le premier Sommet sur la sécurité nucléaire en 2010 et devrait accueillir la 4e édition en 2016 à Washington.

 

L'enjeu est de taille car il y a presque 2.000 tonnes de matériel prêt à être utilisé dans une arme en circulation dans le monde, a rappelé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

 

Dans le communiqué final, les dirigeants devaient reconnaître que des progrès significatifs ont été effectués aux cours des quatre dernières années dans la mise en sûreté des stocks d'uranium hautement enrichi et de plutonium.

 

Au delà, les débats ont également porté sur la difficulté à faire respecter les accords existants dans le nucléaire, comme l'illustre la crise ukrainienne.

 

Après son indépendance en 1991, l'Ukraine avait accepté, en signant le Mémorandum de Budapest en 1994, de se débarrasser de son arsenal nucléaire en échange de la garantie que son intégrité territoriale ne serait pas violée.

 

Dans le cas de l'Ukraine, l'assurance de la sécurité (territoriale, ndlr) était une condition essentielle à son accession au traité sur la non-prolifération nucléaire, a déclaré lundi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Mais ces assurances ont été sérieusement minées par les événements récents, a-t-il ajouté, en faisant allusion au rattachement de la Crimée à la Russie.

 

Les implications sont profondes, aussi bien pour la sécurité régionale que pour l'intégrité du régime de non-prolifération nucléaire, a souligné Ban Ki-moon.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 12:50
Au sommet de La Haye, 35 pays s'engagent à renforcer leur sécurité nucléaire

 

 

25 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

LA HAYE - Trente-cinq pays se sont engagés mardi à La Haye à renforcer leur sécurité nucléaire, notamment en appliquant des standards internationaux plus stricts, afin d'empêcher des terroristes de s'emparer de matériaux leur permettant de construire une bombe atomique.

 

Notre objectif est d'éliminer les maillons faibles de la sécurité nucléaire, a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans au second jour du sommet de La Haye.

 

Plus de cinquante dirigeants du monde entier participaient à ce 3e sommet destiné à s'assurer que des groupes terroristes ne puissent pas mettre la main sur des matériaux nucléaires.

 

Afin de ne pas freiner la volonté de certains pays à aller plus loin que d'autres dans les accords conclus, les Etats-Unis, les Pays-Bas et la Corée du Sud ont proposé aux participants qui le souhaitaient d'adhérer à une série de lignes de conduite basées sur celles de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

 

La France, la Turquie, l'Ukraine, le Japon et Israël font partie des 35 signataires du texte, qui n'a été signé ni par la Russie ni par la Chine.

 

Ce texte va de fait plus loin que le communiqué final du sommet, dont l'AFP a vu le projet, qui est perçu par de nombreux observateurs comme le plus petit dénominateur commun.

 

Les recommandations de l'AIEA représentent ce qui ressemble le plus à des standards internationaux, a soutenu le secrétaire américain à l'Energie Ernest Moniz.

 

L'accord conclu entre les 35 pays vise à construire une architecture mondiale garantissant la sécurité nucléaire, notamment en promouvant une plus grande transparence, l'échange d'informations et l'établissement de bonnes pratiques partagées par tous.

 

La sécurité nucléaire relève de la responsabilité nationale mais il est essentiel de la renforcer au niveau international, en apprenant des expériences des uns des autres ou en appliquant les lignes de conduite de l'AIEA, a soutenu M. Timmermans.

 

La sécurité nucléaire est au centre de l'héritage politique que Barack Obama souhaite laisser: il avait assuré en 2009 que le terrorisme nucléaire était la menace la plus immédiate et la plus extrême pour la sécurité mondiale.

 

Les premiers sommets nucléaires avaient été organisés en 2010 à Washington et en 2012 à Séoul. Après le sommet de La Haye, un sommet final doit être organisé en 2016.

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:30
Nucléaire: l'Iran fixe ses lignes rouges avant Vienne

 

10 février 2014 Romandie.com (AFP)

 

TEHERAN - Programme balistique, sites nucléaires, enrichissement à 20%: l'Iran a posé lundi ses lignes rouges avant la reprise des négociations avec les grandes puissances la semaine prochaine à Vienne.

 

Ces discussions, prévues les 18 et 19 février, promettent d'être difficiles pour parvenir à un accord global garantissant la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien. Les Occidentaux et Israël soupçonnent depuis plus d'une décennie ce programme de cacher un volet militaire, malgré les dénégations de Téhéran.

 

Le président Hassan Rohani a toutefois affirmé que l'Iran était prêt à ces négociations et sérieux dans sa volonté de parvenir à un accord global et final.

 

Les deux parties ont déjà conclu en novembre à Genève un accord historique. Téhéran a stoppé pour six mois certaines activités nucléaires sensibles contre une levée partielle des sanctions. L'Iran a notamment cessé d'enrichir l'uranium à 20%, étape importante vers un niveau militaire (90%).

 

En parallèle, l'Iran a accepté dimanche d'aborder la possible dimension militaire de son programme avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Téhéran va fournir, pour la première fois depuis plusieurs années, des informations sur le développement de détonateurs susceptible d'être utilisés dans la fabrication d'une bombe nucléaire.

 

Comme lors des précédentes négociations (...) nous ne permettrons pas qu'on aborde les questions de défense (qui) constituent notre ligne rouge, a affirmé Abbas Araghchi, vice-ministre des Affaires étrangères et chef des négociateurs nucléaires iraniens.

 

La sous-secrétaire d'Etat Wendy Sherman a récemment affirmé que la question du programme balistique de l'Iran devait être abordée par le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) lors des prochaines discussions. Elle a aussi estimé que l'Iran n'avait pas besoin du réacteur à eau lourde d'Arak, actuellement en construction, ou du site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo.

 

Le programme balistique iranien inquiète les pays occidentaux, notamment les missiles d'une portée de 2.000 km capables d'atteindre Israël, et a été condamné par plusieurs résolutions de l'ONU, assorties de sanctions internationales.

 

Pour sa part, Majid Takhte Ravanchi, un autre négociateur nucléaire iranien, a répété lundi que l'Iran n'acceptera la fermeture d'aucun de ses sites nucléaires.

 

Mais, pour tenter de lever les inquiétudes occidentales, Téhéran est prêt à modifier les plans du réacteur d'Arak pour y limiter la production du plutonium et à ne pas construire d'usine de retraitement, obligatoire pour purifier le plutonium à un niveau militaire.

 

'Manque de confiance'

 

Ali Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a également écarté tout abandon de l'enrichissement d'uranium à 20%. Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a la haute main sur les négociations nucléaires, a dit qu'il ne fallait pas abandonner le droit de l'enrichissement à 20% car c'est le droit du pays, a-t-il ajouté. M. Salehi a par ailleurs annoncé la mise au point d'un nouveau type de centrifugeuse 15 fois plus puissante que celles de première génération, actuellement en activité.

 

Les prochaines négociations seront difficiles, ont prévenu les responsables iraniens. Le chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif, a dit espérer que les discussions de Vienne fixent seulement le cadre des futures négociations.

 

La plus grande difficulté vient de l'absence de confiance envers les Etats-Unis, a-t-il expliqué. Washington a récemment étoffé sa liste noire de personnes ou entités soupçonnées de contourner les sanctions contre Téhéran.

 

Pourtant, selon l'analyste basé à Téhéran Mohammad Ali Shabani, les avancées avec l'AIEA peuvent servir les intérêts du 5+1.

 

C'est un bon indicateur du sérieux de l'Iran dans la recherche d'une solution politique et qu'il est prêt à répondre à toutes les questions en suspens de l'agence onusienne, a-t-il dit à l'AFP. L'AIEA veut déterminer si Téhéran a ou non cherché à se doter de la bombe atomique avant 2003, voire après.

 

Soulignant que le dialogue avec l'AIEA est dépendant de celui avec le 5+1, pas l'inverse, M. Shabani a mis en garde contre une exagération de l'importance de l'accord, même si celui-ci permettra au 5+1 de vendre plus facilement les négociations à un auditoire sceptique.

 

La coopération avec l'Agence joue un rôle essentiel dans ces dernières négociations, l'AIEA étant chargée de surveiller les mesures prévues par l'accord de Genève.

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 08:30
Arak IR-40 Heavy Water Reactor, Iran  - photo Nanking2012

Arak IR-40 Heavy Water Reactor, Iran - photo Nanking2012

 

07 décembre 2013 Par RFI

 

Après l'accord de Genève qui a permis de débloquer le dossier du nucléaire iranien, et en attendant la levée partielle des sanctions européennes, censée intervenir ce mois-ci, l'Iran a invité ce dimanche 8 décembre les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à visiter l'un des sites les plus sensibles en Iran : le réacteur d'Arak.

 

C'est à Arak, à 240 km au sud-ouest de Téhéran, que la République islamique a entrepris la construction d'un réacteur à eau lourde. Une installation qui relève de la filière plutonium et dont l'Iran assure qu'elle doit servir à la recherche médicale.

Le problème c'est qu'en Occident beaucoup doutent de cette version officielle et il plane sur le projet d'Arak le même soupçon que sur les sites d'enrichissement d'uranium de la République islamique : et s'il s'agissait d'un programme militaire destiné à produire une bombe atomique ?

 

→ A (RE)LIRE : L'Iran invite l'AIEA à inspecter le site nucléaire d'Arak

 

Le sort d'Arak a été l'un des points les plus délicats à négocier en octobre et novembre dernier, lors des longues séances de discussions entre l'Iran et ses interlocuteurs du Groupe des Six (les 5 membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne).

À l'arrivée, Téhéran a accepté de geler les travaux de construction d'Arak. Mais l'accord de Genève n'est qu'un document intérimaire. Les uns et les autres doivent désormais travailler à un règlement définitif. Et là encore, se pose la question d'Arak. Pour l'Iran, pas question de démanteler ce site. « C’est une ligne rouge », selon le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique.

 

Démantèlement

À l'inverse, aux Etats-Unis, la secrétaire d'Etat adjointe Wendy Sherman a récemment déclaré qu'elle ne voyait pas d'autre issue que le démantèlement d'Arak. « À quoi peut bien servir un tel réacteur si vous n'avez que des intentions pacifiques ? », s'est publiquement interrogée cette responsable américaine.

L'accord conclu à Genève ne devrait pas d'ailleurs avoir une incidence dans l'immédiat quant à la présence militaire des Etats-Unis dans la région. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre Chuck Hagel, le secrétaire américain à la Défense, lors d'une conférence sur la sécurité régionale qui se tient en ce moment à Manama.

 

 → A (RE)LIRE : Les Etats-Unis réaffirment leur présence militaire dans le golfe Persique

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 17:30
Nucléaire: l’Iran réaffirme son droit à enrichir l’uranium

23/09/2013 45eNord.ca (AFP)

 

Le président iranien Hassan Rohani a réaffirmé dimanche le droit de son pays à enrichir de l’uranium sur son sol, à la veille de son départ pour l’Assemblée génerale de l’ONU où cette question sera au centre des discussions internationales.

«Le peuple iranien veut se développer et ne cherche pas à fabriquer l’arme atomique», a-t-il martelé, alors que les grandes puissances occidentales soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert de son programme civil.

Mais, a-t-il dit lors d’un discours à l’occasion du défilé annuel des forces armées, l’Occident doit accepter «tous les droits de la nation iranienne, notamment les droits nucléaires et à l’enrichissement d’uranium en territoire iranien dans le cadre des règles internationales».

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait indiqué fin août que l’Iran continuait à augmenter sa capacité d’enrichissement. Les Occidentaux craignent que l’Iran puisse ainsi plus facilement produire de l’uranium enrichi à un niveau de pureté nécessaire pour fabriquer l’arme nucléaire (90%).

«S’ils [les Occidentaux] acceptent ces droits, le peuple iranien [...] est prêt à coopérer et nous pouvons tous ensemble régler les problèmes de la région et même du monde », a ajouté M. Rohani, considéré comme un modéré.

Le nouveau président iranien avait été chef des négociateurs sur le dossier nucléaire au début des années 2000. A l’époque, il avait accepté la suspension de l’enrichissement d’uranium, un programme relancé en 2005 par Mahmoud Ahmadinejad.

M. Rohani doit s’envoler lundi pour New York où il prononcera le lendemain un discours très attendu à l’Assemblée générale des Nations unies. Ce sera la première grande sortie internationale du nouveau président, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a voté six résolutions, dont quatre assorties de sanctions, pour contraindre Téhéran à suspendre certaines activités nucléaires.

Il doit aussi rencontrer le président français François Hollande, et n’a pas exclu de s’entretenir avec le président américain Barack Obama, même si Washington a précisé qu’aucune rencontre n’était prévue à l’heure actuelle. Une telle rencontre à ce niveau serait une première depuis la Révolution islamique de 1979.

 

 

«Pas de précondition»


Un véhicule militaire transporte un missile balistique lors d’une parade militaire à Téhéran, le 22 septembre 2013 (Atta Kenare/AFP)

Son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, est déjà à New York. Il doit s’entretenir avec ses homologues français et britannique et la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, pour relancer les discussions avec les grandes puissances du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), interrompues depuis début avril.

L’Iran «est prêt au dialogue avec l’Occident à condition qu’il n’y ait pas de précondition», a répété Hassan Rohani, qui a souhaité depuis son élection le 14 juin une reprise rapide des négociations nucléaires avec le groupe 5+1.

Les États-Unis et leurs alliés ont pris bonne note du souhait iranien de renouer le dialogue, mais restent sceptiques. Washington a jugé que les déclarations de M. Rohani n’étaient «pas suffisantes» et demandé «des actes» à l’Iran. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé de son côté le monde à ne pas «se laisser duper» par les déclarations apaisantes du président iranien.

Hassan Rohani a également dénoncé les menaces proférées par Barack Obama sur une possible action militaire si la diplomatie et les sanctions ne résolvaient pas la crise nucléaire.

»Vous ne pouvez pas utiliser le langage de la force et des sanctions» avec l’Iran, a-t-il lancé à l’adresse du président américain. «On ne peut pas utiliser la logique de la guerre et de la diplomatie en même temps», a-t-il dit, soulignant que l’Iran était prêt à résister «avec détermination» à toute agression.

Pour souligner son propos, les forces armées ont présenté 30 missiles balistiques d’une portée annoncée de 2.000 km lors du défilé militaire, organisé au sud de Téhéran. Ces missiles «Sejil» (cailloux envoyés par Dieu) et «Ghadr» (Puissances) sont théoriquement capables d’atteindre Israël, principal ennemi régional de Téhéran, et les bases américaines dans la région.

Les déclarations de M. Rohani interviennent à la veille de la prise de contrôle par Téhéran de la centrale civile de Bouchehr, construite par les Russes dans le sud de l’Iran et qui se trouve sous le contrôle de l’AIEA. Selon les autorités iraniennes, les négociations avec les Russes sur la construction d’une seconde centrale sur le site ont «bien avancé».

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 07:30
The Parchin site in April (left) and July (right). The deconstruction work may be a sign Iran is moving nuclear research away from prying eyes. Photo Digital Globe-ISIS 2012

The Parchin site in April (left) and July (right). The deconstruction work may be a sign Iran is moving nuclear research away from prying eyes. Photo Digital Globe-ISIS 2012

MOSCOU, 3 juin - RIA Novosti

 

Les travaux en cours sur le site militaire de Parchin, près de Téhéran, pourraient empêcher les experts de déterminer la nature des opérations qui y sont menées, a déclaré lundi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique Yukiya Amano.

 

"L'Iran mène une activité intense sur le site de Parchin, auquel l'AIEA voudrait avoir accès. Il s'agit de transport de terre, de travaux d'asphaltage et peut-être du démantèlement de certaines constructions. Même si nous obtenons un accès, il pourrait être impossible de vérifier" la nature des opérations menées sur ce site, a indiqué M. Amano aux journalistes.

 

Plus tôt dans la journée, le directeur général de l'AIEA avait une nouvelle fois sommé l'Iran de fournir un accès au site militaire de Parchin.

 

L'Agence soupçonne l'Iran d'avoir effectué à Parchin des tests d'explosion conventionnelle applicable au nucléaire, ce que Téhéran dément. Jusqu'ici, l'accès à Parchin, situé à 30 km de Téhéran, était inclus dans les discussions sur un accord visant à donner aux experts de l'agence un accès plus large à des sites, documents ou individus pouvant aider à déterminer la nature du programme nucléaire iranien.

 

Les Etats-Unis et d'autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran reconnaît enrichir de l'uranium à 20%, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 12:30
L'Iran intensifie sa production d'uranium enrichi (AIEA)

VIENNE, 3 juin - RIA Novosti

 

L'Iran viole les résolutions de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et du Conseil de sécurité de l'Onu en augmentant le nombre de centrifugeuses en fonction et les volumes d'uranium enrichi, a déclaré lundi à Vienne le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano.

"Le nombre de centrifugeuses installées par l'Iran ne cesse de croître, tout comme sa production d'uranium enrichi. Ces activités vont à l'encontre des résolutions adoptées par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA et le Conseil de sécurité des Nations unies", a indiqué M.Amano.

Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité. L'Iran fait actuellement l'objet de sanctions décrétées par quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu.

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