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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 12:50
La fabuleuse année 2014 d'Airbus Space Systems

Espace Airbus Space Systems a été sélectionné pour fournir six satellites météorologiques Metop SG (seconde génération) pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA) et Eumetsat (Crédits : Airbus Defence and Space)

 

22/01/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La filiale spatiale du groupe Airbus, Space Systems, a réalisé en 2014 une année "exceptionnelle". Elle a engrangé 14 commandes de satellites, dont dix dans le domaine de l'observation.

 

Pour Airbus Space Systems, ce sera très, très difficile de faire mieux en 2015... Car l'année dernière a été "exceptionnelle" sur le plan commercial comme le souligne Airbus Defence and Space dans sa présentation. En 2014, la filiale spatiale d'Airbus Group a engrangé 14 satellites, dont quatre de télécoms, et s'est également vu notifier le développement du futur lanceur européen Ariane 6 par l'ESA. Ce qui porte son carnet de commandes à 39 satellites. Impressionnant...Cette performance commerciale lui permet de sauver environ 600 emplois  dans le domaine des activités spatiales sur un plan de départ de 2.470 annoncé en janvier 2014.

"Les prises de commandes sont très, très sensiblement supérieures au chiffre d'affaires en 2014", a assuré mardi lors de la présentation des vœux à la presse le président d'Airbus DS en France et directeur général de Space Systems, François Auque, qui n'a pas voulu donner le montant de ces commandes. Il a en revanche souligné qu'Airbus Space Systems, qui a vu en 2014 sept de ses satellites mis en orbite (5 télécoms et 2 observation), était "la société la plus fiable au monde dans les satellites de télécoms".

Le constructeur a battu à nouveau le record de longévité en orbite pour le satellite de télécoms Inmarsat 2-F2 : 23 ans et demi au lieu de 10 ans prévus à l'origine, contre 22 ans et demi pour Inmarsat 2-F1 déjà fabriqué par Airbus Space Systems. "Ce record démontre à nouveau qu'Eurostar est la plate-forme la plus fiable au monde", a-t-il précisé, tout en ajoutant sur le ton de la plaisanterie que les ingénieurs d'Airbus "n'avaient pas sens du business. C'est gâché le métier..."

 

Champion de la propulsion électrique

Dans les télécoms, Airbus DS se revendique comme le numéro deux mondial en valeur de prises de commandes (24% de parts de marché) avec quatre satellites, dont deux tout électriques (SES12 et Eutelsat 172 B), qui "font de nous les champions de la propulsion électrique de forte capacité et des charges utiles flexibles", et deux classiques : SES 10 et EchoStar105/SES 11, qui est le 3ème satellite vendu aux États-Unis en trois ans par Airbus. C'est le "premier achat d'EchoStar à un fabricant non américain", a assuré Airbus DS.

François Auque a également précisé que Airbus Space Systems avait également été sélectionné en 2014 pour un cinquième satellite, dont le contrat reste encore à signer pour rentrer dans le carnet de commandes. "Nous sommes le seul fournisseur à servir les sept plus grands opérateurs de télécommunications mondiaux", a-t-il expliqué. Enfin, Airbus Space Systems a trouvé un accord avec son concurrent mais partenaire Thales Alenia Space (TAS) pour présenter une offre commune pour le programme de deux satellites de télécoms militaires Comsat NG à la direction générale de l'armement (DGA). Pour sa part, TAS a engrangé cinq satellites de télécoms sur un marché accessible de 25 satellites. "Mais le volume est moins important que la qualité", a estimé François Auque.

 

10 satellites d'observation

En outre, Airbus Space Systems a vendu dix satellites pour l'observation de la Terre et les sciences : six satellites météorologiques Metop SG (seconde génération) pour l'Agence spatiale européenne (ESA) et Eumetsat, le premier satellite péruvien d'observation de la Terre PeruSat-1, deux satellites Falcon Eye pour les Émirats arabes Unis, dont le contrat a la particularité d'avoir été signé deux fois, et enfin Cheops (CHaracterising ExOPlanet Satellite) pour l'ESA.

Enfin, le constructeur européen a été présélectionné pour deux autres satellites d'observation (Merlin et Sentinel 6/Jason) et a été également choisi pour livrer deux instruments à l'ESA (spectromètre haute précision de Sentinel 5) et à la Corée du Sud (radar spatial de Kompsat 6).

 

Les défis de 2015

Airbus Space Systems doit livrer en 2015 neuf satellites à ses clients : six satellites de télécoms, Sentinel 2 (ESA), le premier satellite espagnol d'observation radar PAZ et enfin Lisa-Pathfinder dans le domaine de la science. Le constructeur devra également renouveler son carnet de commandes. Trois satellites sont déjà en stand-by : un dans les télécoms et deux dans l'observation (Merlin et Sentinel 6).

Enfin, Airbus Space Systems devra accompagner la montée en puissance la nouvelle société commune, Airbus Safran Launchers, garantir le succès du programme Ariane 6 et livrer sept  lanceurs à Arianespace, dont la première version Ariane 5 ES adaptée au lancement de quatre satellites Galileo. Pour le développement d'Ariane 6, "le temps est un facteur clé", a-t-il rappelé, évoquant une concurrence très forte.

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 16:40
Arianespace a réussi quatre lancements en quatre mois

Kourou : lancement dans la nuit de mardi à mercredi de la fusée Vega emportant un satellite d'observation kazakh fabriqué par Airbus Space Systems

 

30/04/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Troisième lancement réussi pour le petit lanceur italien Vega depuis 2012. Arianespace a également rattrapé son retard sur son calendrier de lancements en réussissant quatre vols en quatre mois.

 

Quatre sur quatre, objectif rempli pour Arianespace, qui a rattrapé son retard sur son calendrier de lancements. L'opérateur européen a réussi son quatrième lancement en quatre mois, tenant pour le moment son objectif de douze lancements en 2014."Grâce à la disponibilité de nos lanceurs et à la réactivité de la base, ce succès ponctue un début d'année très dense, avec la réalisation de quatre lancements en quatre mois, en ligne avec l'objectif opérationnel très ambitieux que nous nous sommes fixés pour 2014 !", a confirmé le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël.

Dans la nuit de mardi à mercredi, Arianespace a tiré avec succès le troisième lanceur Vega au Centre Spatial Guyanais (CSG) et a mis en orbite le satellite KazEOSat-1 pour le compte du Kazakhstan dans le cadre d'un "contrat clé en main" avec Airbus Defence and Space (ADS), selon un communiqué publié ce mercredi par l'opérateur européen.

 

Demande croissante de lancement pour les satellites d'observation

Après ce troisième lancement réussi depuis 2012 pour Vega, conçu pour garantir la mise en orbite de petits satellites en orbite basse ou héliosynchrone, Arianespace compte 10 satellites à lancer dans son carnet de commandes, la moitié d'entre eux faisant l'objet de contrats de lancement commerciaux à l'exportation pour des institutions gouvernementales.

Pour répondre à cette demande croissante, un accord tripartite entre l'ESA, Arianespace et ELV, le maître d'oeuvre industriel de Vega, a été signé le 20 novembre 2013 : il prévoit l'approvisionnement de 10 lanceurs supplémentaires, en plus des trois déjà en production dans le cadre du programme VERTA (VEga Research and Technology Accompaniment) de l'ESA, couvrant ainsi l'ensemble des besoins identifiés jusqu'en 2019.

 

Vega, le lanceur pour les satellites d'observation

Selon Arianespace, "Vega a vocation à s'imposer comme le meilleur lanceur dans sa catégorie, notamment sur le marché émergent des satellites d'observation de la Terre". KazEOSat-1 est le 51ème satellite lancé par Arianespace incluant une charge utile d'observation de la Terre. Le carnet de commandes d'Arianespace en compte 10 de plus, répartis sur des missions entre les trois lanceurs de la gamme (Ariane 5, Soyuz et Vega).

Construit par ADS à Toulouse pour être opérationnel pendant une durée de 7,25 années, KazEOSat-1 est un satellite optique haute résolution de 830 kg qui donnera au Kazakhstan l'accès à une gamme complète d'applications civiles, parmi lesquelles la surveillance des ressources naturelles et agricoles, la fourniture de données cartographiques et le soutien aux opérations de secours en cas de catastrophes naturelles.

 

KazEOSat-1, le dernier-né d'Airbus 

KazEOSat-1 est le dernier-né d'une série de satellites basés sur la plate-forme Astrobus, qui utilise des technologies alliant performances, rapidité de réalisation et rapport qualité/prix inégalé, pour des missions aussi variées que l'imagerie (Pléiades, SPOT 6&7, Ingenio…), l'environnement (Sentinel-2) ou la météorologie (Sentinel-5p). Ce système bénéficie également de "l'expertise unique" développée par Airbus Defence and Space avec son partenaire, l'entreprise toulousaine Boostec, dans le domaine des structures et instruments spatiaux en carbure de Silicium (SiC), selon ADS.

Ce satellite est l'élément de haute résolution d'un système spatial d'observation, qui comprendra deux satellites et leur infrastructure sol associée. Le satellite de moyenne résolution, KazEOSat-2, est réalisé par SSTL, la filiale britannique d'ADS. "Comme les systèmes spatiaux les plus perfectionnés que nous avons réalisés, Gaia Herschel ou SPOT 6 par exemple, KazEOSat-1 bénéficie du meilleur de nos technologies : nouvelle avionique, carbure de silicium, pupille de grande dimension ou plate-forme agile", a rappelé le directeur général de Space Systems, François Auque.

 

Un plan spatial pour le Kazakhstan

Ces deux satellites s'inscrivent dans le cadre du plan spatial du Kazakhstan, qui comprend aussi la construction à Astana, la capitale, d'un centre d'intégration et de tests de satellites pour lequel ADS fournit les équipements clés. En 2009, ADS avait été choisi par le Kazakhstan comme partenaire stratégique de ce plan et, à ce titre, a déjà formé plus de 60 ingénieurs et techniciens Kazakhs. ADS a créé, avec la Joint Stock Company Kazakhstan Gharish Sapary, une entreprise nationale sous la tutelle de l'agence spatiale de la République du Kazakhstan, une société commune appelée Ghalam pour exploiter ce centre et en fournir les équipements clés.

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 07:25
Le Pérou s'offre un satellite espion fabriqué par Airbus Space Systems

Après le Chili, le Pérou s'offre un satellite d'observation français.

 

24/04/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Lima achète un satellite d'observation de haute résolution dual à la France. Un contrat qui doit beaucoup à l'Etat français, qui s'est beaucoup investi.

 

C'est une très jolie commande pour Airbus Space Systems. Elle était attendue depuis plusieurs semaines. Le contrat, estimé à environ 200 millions de dollars a été signé ce matin vers 10h00 à Lima (17h00 heure française). Après le Chili en Amérique du Sud, c'est donc au tour du Pérou de s'offrir un satellite d'observation de haute résolution dual fabriqué par Airbus Space Systems, qui avait été sélectionné à la fin 2013. Un succès qui vient après celui du Maroc, qui a acheté à la France (Thales Alenia Space et Airbus Space Systems) deux satellites espions en 2013, et bientôt celui des Emirats Arabes Unis (EAU).

Les négociations étaient terminées depuis plusieurs semaines mais l'accord inter-gouvernemental entre la France et le Pérou devait être encore affiné et finalisé. Lima tenait beaucoup à un tel accord afin d'obtenir la garantie de la France. Ce qui est désormais le cas et ouvre ainsi la voie à une signature. Les visites du secrétaire d'Etat à la défense, Kader Arif, puis celle du ministre, Jean-Yves Le Drian, en novembre 2013, ont permis de faire avancer un dossier difficile. A l'occasion de la venue de Jean-Yves Le Drian, plusieurs accords en matière de sécurité et de défense ont d'ailleurs été signés entre la France et le Pérou. 

 

Airbus Space Systems face... à sa filiale SSTL

Pour remporter cette commande, Airbus Space Systems a dû affronter les israéliens d'Israel Aircraft Industries (IAI) et... sa filiale britannique Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL). Détenue à 99 % par Airbus Space Systems, SSTL a été autorisé à faire une offre concurrente, ces offres étant souvent complémentaires à celles de sa maison mère. "On laisse SSTL vivre sa vie", explique-t-on dans le groupe.

La visite de Jean-Yves Le Drian avait été jugée "très positive", explique-t-on du côté des industriels, d'autant qu'elle coïncidait avec la remise des offres définitives. Airbus Space Systems avait ainsi réactualisé son offre. A l'image de Thales Alenia Space, le constructeur européen est également en piste en Colombie et en Bolivie, qui souhaitent également s'équiper de satellites d'observation.

Pourquoi le Pérou a besoin d'un satellite espion ?

Le Pérou, qui partage ses frontières avec cinq pays (Colombie, Équateur, Brésil, Bolivie et Chili) a besoin d'un satellite d'observation pour mieux surveiller l'intégrité de son territoire. Dans son collimateur : l'Équateur, avec lequel un conflit a éclaté en 1995 dans la haute vallée de la Cenepa, et le Chili, avec qui il a quelques litiges.

Ce satellite permettra également de surveiller des zones difficilement accessibles comme la Cordillère des Andes et la forêt amazonienne où des orpailleurs illégaux pullulent. La France a dit qu'elle apporterait son soutien au Pérou dans le cadre de la lutte contre les exploitations minières sauvages.

Enfin, ce satellite permettra de mieux combattre les narcotrafiquants, qui entretiennent des plantations de coca au Pérou, devenu le premier producteur mondial de cocaïne devant la Colombie, et enfin de mieux lutter contre le terrorisme du Sentier Lumineux.

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 17:45
Armement : la France a vendu deux satellites espions au Maroc en 2013

 

03/02/2014 Michel Cabirol –LaTribune.fr

 

Selon des sources concordantes, Airbus Space Systems et Thales Alenia Space ont signé l'an dernier un contrat portant sur la vente de deux satellites d'observation au Maroc.

 

Le Maroc est la grosse surprise dans le classement des très bons clients des industriels de l'armement tricolores en 2013. Le Royaume se classe effectivement au troisième rang des prises de commandes gagnées par la France l'an dernier derrière l'Arabie Saoudite (1,8 milliard d'euros) et Singapour. Un tel classement ne peut être le fruit que d'un contrat exceptionnel compte tenu des échanges commerciaux limités entre Paris et Rabat  dans le domaine de l'armement.

 

Selon des sources concordantes, Astrium (devenu Airbus Space Systems) et Thales Alenia Space (TAS), en tant que maître d'œuvre, ont signé l'année dernière un contrat portant sur la vente de deux satellites d'observation de type Pléiades au Maroc en deux phases (1 + 1). Un contrat confidentiel qu'aucun des acteurs concernés (industriels et étatiques) ne veulent confirmer à "La Tribune" et dont le montant s'élèverait à un peu plus de 500 millions d'euros, lancement compris.

 

Remise de la frégate Fremm

 

Parmi les autres contrats signés en 2013 avec le Maroc, MBDA a obtenu une série de petites commandes pour armer les frégates multimissions Fremm (DCNS) et néerlandaise Sigma (Damen) de missiles Exocet MM40 block 3 (antinavire), VL Mica (sol-air) et Aster 15 (anti-aérien).

 

La semaine dernière, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a présidé en présence du frère du Roi du Maroc, SAR le Prince Moulay Rachid El Alaoui, la cérémonie de remise de drapeau de la frégate multmissions FREMM Mohammed VI, au royaume du Maroc. "C'est le premier bâtiment de cette catégorie que nous livrons à un pays ami, a souligné le ministre. Le Royaume du Maroc est, depuis 2008, le premier partenaire de ce programme réalisé en coopération franco-italienne".

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