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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 16:35
Arrivée du 1er hélicoptère Caïman au Centre de formation interarmées NH90

 

31.07.2012 Armée de Terre

 

Le premier Caïman s’est posé [en Juillet] au centre de formation interarmées NH90 au Cannet des Maures (Var).

 

Après une cérémonie de livraison officielle sur le site d’Eurocopter à Marignane, l’hélicoptère Caïman s’est envolé pour rejoindre le nouveau centre de formation interarmées (CFIA) NH90. Il est le premier des 8 Caïmans attendus par le CFIA. L’appareil est destiné à la formation du personnel technico-logistique.

 

Depuis fin décembre 2011, le Caïman était en cours d’évaluation technico-opérationnelle à Valence au Groupement aéromobilité de la section technique de l’armée de Terre (GAMSTAT). Cette évaluation a permis de vérifier qu’il répondait bien aux attentes de l’armée de Terre. C’était donc un équipage commun GAMSTAT (chef de bord) et CFIA (pilote) qui a amené l’aéronef de Marignane au Cannet des Maures où les attendaient des autorités civiles et militaires.

 

Le Caïman sera employé au sein de la composante aéromobilité de l’armée de Terre et sera mis en œuvre par l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT). Il pourra embarquer 12 combattants équipés avec 5 membres d’équipage, ou bien 20 passagers. L’appareil reprendra les missions dévolues aux hélicoptères de manœuvre et d’assaut (type Puma et Cougar) : héliportage tactique de combattants et de matériel, évacuations sanitaires, soutien des civils lors d’opération d’urgence et de crise, recherche et sauvetage, poste de commandement.

 

La technologie déployée dans cet appareil de nouvelle génération va permettre une grande liberté d’action au chef et une permanence tout temps sur le terrain. Sa manœuvrabilité, son agilité, sa résistance, sa capacité de pénétration et son autoprotection vont faire de cet hélicoptère de l’armée de Terre un appareil incontournable de l’aérocombat à l’instar de l’hélicoptère d’attaque Tigre.

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 20:45
"Avec l'Alat, nous avons le meilleur système d'aérocombat"

5 Juin 2012 Jean-Dominique Merchet

 

Un entretien avec le général Yann Pertuisel, commandant de l'Aviation légère de l'armée de terre.

 

Le général Yann Pertuisel commande l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat).  Pilote d’hélicoptère Gazelle Hot, il a participé à la Guerre du Golfe, puis commandé l’Ecole de Dax et servi dans les forces spéciales. Son fils est actuellement pilote dans l’Alat… comme l’épouse de celui-ci !  A l’occasion de la Sainte-Clotilde, patronne de l’arme, le général Pertuisel a bien voulu répondre à nos questions.

 

Avec les opérations en Côte d’Ivoire, en Afghanistan et bien sûr en Libye, l’année 2011 a été un grand cru pour l’Alat…

 C’est une année historique ! D’une rare intensité. Nous avons eu jusqu’à 90 appareils engagés simultanément.  Au sein de l’armée de terre, l’Alat est désormais reconnue comme étant une « fonction opérationnelle », une Arme de contact, au même titre que l’Infanterie ou la Cavalerie, alors qu’elle était auparavant considérée comme une Arme d’appui.  Avec son ubiquité (être là où l’on ne nous attend pas…), l'Alat est ce que nous appelons un multiplicateur d’effets.  Aujourd’hui, une armée de terre moderne ne peut se passer de cette dimension d’aéro-combat si elle veut tenir son rang.

 

Comment se situe l’Alat par rapport à ces homologues occidentales, étant entendu que la répartition des hélicoptères entre Terre et Air n’est pas la même dans tous les pays ?

Honnêtement, si l’on exclut les Américains qui jouent dans une autre dimension, je suis convaincu que la France dispose de la meilleure aéromobilité occidentale. Nous avons le meilleur système d’aéro-combat.  Ce qui fait la différence, ce ne sont pas nos matériels, mais les hommes et les femmes qui les mettent en œuvre, notre organisation et notre doctrine d’emploi. On le voit avec les Britanniques qui ont perdu un certain nombre de savoir-faire, ce qui les conduit à utiliser leurs hélicoptères de combat comme des avions. C’est ce qu’il ne faut pas faire : un hélicoptère n’est pas un avion.

 

Qu’est-ce que l’Alat aujourd’hui ?

 325 appareils, 5500 personnels dont un millier de naviguants, quatre régiments opérationnels, deux détachements permanents en Afrique (Djibouti et Gabon) et des écoles.  Nous représentons moins de 5% des effectifs de l’armée de terre.

 

Parlons des régiments.

Il y en a quatre : les trois régiments d’hélicoptères de combat (le 1er RHC à Phalsbourg, le 3 à Etain et le 5 à Pau) qui fonctionnent sur le même modèle.  Nous avons réorganisés les RHC sur la base de trois bataillons par régiment : un bataillon d’hélicoptères de reconnaissance et d’attaque (BHRA) avec les Gazelle ou les Tigre ; un bataillon d’hélicoptères de manœuvre et d’assaut (BHMA) avec les Puma, les Cougar et bientôt les Caïmans ; et enfin un bataillon d’appui aéronautique (BAA) qui fournit l’environnement aéronautique (contrôle aérien, sécurité, simulation, etc). A  noter que la maintenance est intégrée au niveau de chaque bataillon.  Ces régiments sont de l’ordre d’un millier d’hommes et de femmes.

Le 4ème régiment d’hélicoptères des forces spéciales (RHFS) de Pau, rattaché pour emploi au COS, est organisé de manière différente. Il possède des Gazelle, des Puma, des Tigre et des Caracal.  Une particularité de ce régiment est que deux Caracal de l’Armée de l’air y sont intégrés avec leur personnel.  Le Groupement interarmées d’hélicoptères en alerte permanente sur la base de Villacoublay pour le compte du GIGN  est rattaché au 4ème RHFS. Ce GIH comprend 5 Puma de l’armée de terre et 2 Puma de l’armée de l’air.

 

Venons-en aux écoles…

 L’Ecole de l’Alat est sur deux sites : Dax (Landes) et Le Luc (Var).  A Dax, les pilotes des trois armées et de la gendarmerie apprennent à piloter, puis ils se spécialisent au Luc. Depuis trois ans, le site de Dax fonctionne sur la base d’un contrat avec une entreprise privée Hélidax, qui nous donne entière satisfaction. Hélidax met à notre disposition 36 EC 120 que nous avons baptisé Calliopée. Le principe est que nous achetons des heures de vol.

Au Luc, se trouve deux autres écoles : l’Ecole franco-allemande Tigre, qui forment les pilotes alors que les mécaniciens des deux pays sont formés dans le nord de l’Allemagne. Et désormais le centre de formation interarmées NH-90, commun avec la Marine nationale.

 

Justement, où en est votre coopération avec la Marine nationale ?

 Nous sommes vraiment amarinés. Je rencontrais récemment un jeune cadre qui, au cours de 24 derniers mois, en avait passé 9 à la mer !  Cela fait plus de vingt ans que nous embarquons et je peux vous assurer que lorsque nous sommes à bord, nous ne sommes pas perdus. L’Alat fournit ainsi les hélicoptères de la campagne Jeanne d’Arc. Et on a vu le résultat de tout cela lors d’Harmattan, avec l’engagement du groupe aéromobile à partir des BPC.

 

L’Alat, ce sont d’abord des hélicoptères. Mais avez vous encore des avions ?

 Oui, nous avons huit TBM-700, à Rennes, au sein de l’escadrille de liaison de l’armée de terre – qui assure le transport d’autorités. Et cinq Pilatus PC 6 à Montauban, au bataillon de soutien aéromobile. Ils se consacrent au transport de pièces détachées et au largage de parachutiste.

 

Quels sont vos hélicoptères ?

 Nous avons trois flottes : une ancienne, une intermédiaire et une nouvelle. L’ancienne, ce sont les 110 Gazelle et 80 Puma que nous maintiendrons en ligne jusqu’en 2020. A cette date, nous n'aurons plus que 90 Gazelle et 36 Puma.

L’intermédiaire, ce sont 18 Fennec, utilisés pour la formation au Luc, 23 Cougar (et bientôt 26, avec les trois que nous allons récupérer en provenance du GAM-56) et 8 Caracal, uniquement pour les forces spéciales.

La nouvelle, c’est le Tigre. Le 40 ème et dernier Tigre HAP (appui-protection) nous sera livré cette année. Nous en aurons alors 39, puisque nous en avons perdu un en Afghanistan. A la fin de l’année, nous percevrons également le premier Tigre HAD (appui-destruction), capable de tirer des missiles air-sol Hellfire.  Le 1er RHC de Phalsbourg sera le premier régiment a en être doté en 2013, date à laquelle il recevra aussi ses premiers Caïman (NH-90).  Un premier a été livré en décembre dernier au Gam-Stat de Valence et quatre autres le seront cette année à l’école du Luc.

 

Qu’en est-il du remplacement des hélicoptères légers ? 

 C’est le programme HIL (Hélicoptère interarmées léger) de quatre tonnes, destiné à remplacer les Gazelle, Dauphin, Fennec… Au combat, nous l’utiliserons pour préparer l’engagement des Tigre, un peu comme le font les Américains avec leurs Kiowa. Ce HIL – qui n’a pas reçu de nom de baptême – pourra également remplir des missions au profit des populations.  C’est également important pour l’entrainement, car l’heure de vol sera trois fois moins couteuse que celle d’un Tigre.

 

Toujours pas de projet d’hélicoptères lourds, type Chinook, dont la France est dépourvue ?

En la matière, nos ambitions sont limitées par les budgets… Il n’y a pas de perspectives d’acquisition en franco-français, mais on peut imaginer des solutions de partage avec nos partenaires européens.

 

Qu’en est-il de la disponibilité de votre parc d’hélicoptères ?

 Elle n’est pas au beau fixe. Elle est maximale (80-90%) au niveau des opérations, mais tout juste suffisante pour permettre l’entraînement en métropole. Disons que les bons jours, nous sommes à 50%.  Il faut reconnaître également que le coût du maintien en condition opérationnelle (MCO) des appareils modernes est sans commune mesure avec ceux d’ancienne génération.

 

Qu’en est-il de l’idée de regrouper les hélicoptères des trois armées au sein d’une même structure ?

Il existe aujourd’hui un commandement interarmées des hélicoptères (CIH) à l’état-major des armées. C’est une structure légère qui se charge notamment de l’harmonisation des procédures, mais ce n’est pas un commandement opérationnel.

C’est différent de ce que font les Britanniques avec leur Joint Helicopter Command, mais le besoin n’est pas le même. Outre-Manche, les hélicoptères de combat sont dans la British Army alors que ceux de manœuvre sont dans la RAF. En France, les deux types d’appareils sont déjà dans l’Alat, qui avec plus de 300 voilures tournantes possède la principale flotte, devant les aviateurs et les marins – environ 80 chacun.

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 11:35
Le NH90 Caiman sera livré au Gamstat de Valence avant fin 2011 - photo NHI

Le NH90 Caiman sera livré au Gamstat de Valence avant fin 2011 - photo NHI

21 octobre 2011 par Rédaction Aerobuzz

 

L’hélicoptère de transport tactique NH90 Caiman, destiné à l’Armée de terre a entamé début octobre ses premiers vols à partir du site Eurocopter de Marignane. Le successeur du Puma devrait entrer en service opérationnel en 2013.

 

Fraichement revêtu de sa livrée définitive, le NH90 Caiman a entamé un programme de vol chargé qui devrait déboucher sur une livraison à l’ALAT, et plus précisément au Gamstat, situé à Valence, avant la fin de l’année. Pour l’heure, tous les systèmes critiques du futur hélicoptère de transport tactique de l’armée de terre française font l’objet d’une vérification systématique lors d’un programme de qualification draconien, et les résultats obtenus sont, aux dires de membres du programme, très positifs.

 

La machine semble bien née, il faut dire qu’elle est une des premières livrées par l’industriel de Marignane au standard opérationnel définitif également désigné FOC (Full Operational Capability). Jusqu’à présent les NH90 sortant des chaines d’assemblage étaient livrés à leurs clients européens à des standards intermédiaires désignés IOC, IOC+, avec la promesse de les porter au standard définitif ultérieurement. Lors de sa mise en service opérationnelle, qui devrait intervenir vers 2013, l’appareil remplacera les vénérables Pumas dans les missions de transport tactique et logistique mais aussi pour certaines missions spéciales.

 

Lors de son entrée en service, cet hélicoptère de nouvelle génération, représentera un saut technologique pour l’ALAT du même ordre de magnitude que la relève par le Tigre des Gazelle de combat. Le Caiman Tactique se distingue de ses prédécesseurs par tout un ensemble d’avancées techniques majeures. A titre d’exemple, sa cellule est en matériaux composites afin de gagner du poids, mais aussi de réduire sa signature radar et son exposition aux risques de corrosion. Ses deux turbines RTM 322 de Rolls Royce Turbomeca de la classe des 2000 KW entièrement gérés par une régulation numérique devraient lui offrir une capacité de transport améliorée en conditions « haut et chaud » comme c’est le cas en Afghanistan. Autre innovation majeure du Caiman, ses commandes de vol électriques qui lui confèrent une agilité redoutable en vol tactique. Même si le combat pur et dur n’est pas sa vocation première, le NH90 peut cependant être armé avec des nacelles canon de 20mm ou des armes de sabord.

 

Cellule en composites, glass cockpit et commandes de vol électriques, le NH90 Caiman  constitue un saut technologique pour l’ALAT qui en sera dotée à partir de 2013  photo NHI

Cellule en composites, glass cockpit et commandes de vol électriques, le NH90 Caiman constitue un saut technologique pour l’ALAT qui en sera dotée à partir de 2013 photo NHI

Pour ce qui est du cockpit, là aussi le dépaysement est total par rapport au Puma. La planche de bord est articulée autour de cinq écrans multifonctions compatibles JVN. Mais lors des vols tactiques de nuit à grande vitesse, les pilotes peuvent compter sur leur viseur de casque ajusté aux mensurations du pilote. Pour l’Armée de Terre, l’arrivée du NH90, bien que tardive sera une bouffée d’oxygène dans un contexte d’utilisation intensive des hélicoptères de transport…

 

La Marine Nationale, de son côté compte pour l’instant 5 NH90 NFH Caiman. Des hélicoptères livrés au standard provisoire, STEP A et qui sont destinés à relever les Super Frelon et les Lynx dans leurs missions de sauvetage et de lutte anti navires. Quatre se trouvent actuellement sur la base de Hyères tandis que le cinquième a été récemment transféré sur la base Lanveoc Poulmic. A ce stade, le consortium NHI qui gère le programme a 520 hélicoptères en commande et en a déjà livré 82.

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 05:55

http://defesaglobal.files.wordpress.com/2011/06/sam_4841b.jpg

 

June 14, 2011 By VMSB DEFESA Global

 

French Air Force owned Service Industriel de l’Aéronautique (SIAé) aeronautics industrial workshop is upgrading undisclosed quantities of Aérospatiale (now EADS Eurocopter) Gazelle light support helicopters in service with the French Army (Armée de Terre) ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) light aviation unit.

 

The modernization comprises the integration of IFF transponder (Identification Friend or Foe), SIT-ALAT terminal information system, armoured seats from AgustaWestland, NVG (Night Vision Goggles) compatible avionics lightings and a VHF (Very High Frequency) communications system.

 

The integration of SIT-ALAT system is already completed said a source to Defesa Global.

 

SIT-ALAT developed by Euroavionics Navigationssysteme GmbH & Co. KG integrates navigation, communication, and tactical information on one high-brightness display to improve tactical and situational awareness, and enhance flight safety.

 

ALAT operates several variants of the Gazelle helicopter including the SA 342 L1 AATCP (with MISTRAL fire and forget anti-tank missiles), SA 342 HOT (with HOT air to air missiles), SA 341 CANON (with a 20mm gun pod) and the SA 342 L1 with VIVIANE thermal camera.

 

France uses few SA 342 L1 Gazelle Viviane helicopters in Afghanistan.

 

 

 

 

 

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 16:30

 

Le président de la République a décidé l'envoi d'hélicoptères en Libye.

© Guillaume Bonnaud / PhotoPQR / Sud Ouest 

 

26/05/2011 par Jean Guisnel Le Point.fr

 

Deux Tigre et treize Gazelle : telle est la composition de la flotte d'hélicoptères de combat envoyée vers la Libye.

 

Le porte-hélicoptères Tonnerre, parti de Toulon en fin de semaine dernière, emporte précisément deux hélicoptères Tigre dans la version HAP, la seule en dotation à ce jour dans l'armée française, chacun équipé d'un canon de 30 mm. Ces engins de l'Alat (Aviation légère de l'armée de terre) sont accompagnés de treize hélicoptères Gazelle, dans trois versions. À savoir une machine de commandement "lisse", c'est-à-dire non armée, le reste de la dotation étant réparti entre des Gazelle munis d'un canon de 20 mm et des Gazelle équipés de missiles antichars Hot et d'une caméra thermique Viviane. Celles-là même qui ont puissamment contribué à la chute récente de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, à Abidjan.

 

 

Outre ces appareils de combat, le Tonnerre emporte quatre hélicoptères de transport Puma destinés à récupérer des pilotes qui auraient dû se poser - accident ou tir adverse - sur le sol libyen. Ces derniers appareils ne sont pas destinés à la mission CSAR (Combat Search and Rescue - Recherche et sauvetage au combat), confiée par les Français aux hélicoptères spécialisés Caracal embarqués sur le Charles de Gaulle, mais à la mission Imex (Immediate Extraction), moins technique.

 

Londres intensifie son engagement

 

Le président de la République a décidé l'envoi des hélicoptères après avoir constaté que les frappes conduites depuis le 19 mars exclusivement par des avions de combat étaient arrivées à une forme de butée. Elles ne paraissent plus produire d'effets décisifs sur les forces fidèles au colonel Kadhafi. Non seulement celles-ci ont-elles appris quand l'Otan conduit ses missions, en laissant de longues plages horaires régulières sans mission au-dessus du territoire libyen, mais elles ont également adapté leurs moyens.

 

Elles les ont "desserrés" en dispersant les équipements lourds dont elles disposent encore et elles ont acquis - notamment en réquisitionnant les stocks de véhicules neufs chez les concessionnaires - des quantités de pick-up. Très mobiles, très rapides, ceux-ci sont difficilement attaquables par les avions tirant à distance de sécurité, mais devraient être beaucoup plus vulnérables aux frappes d'hélicoptères. Leur avantage majeur par rapport aux avions de chasse réside dans la précision de leur tir, y compris dans des situations imbriquées, en raison de leur proximité des cibles. Ils peuvent agir dans des conditions météo dégradées (mais pas en cas de vents de sable) et sont typiquement les plus utiles dans l'appui des troupes au sol, singulièrement pour les dégager d'une emprise ennemie.

 

Les autorités françaises n'ont en rien précisé les conditions dans lesquelles les hélicoptères de l'Alat interviendraient, mais une chose paraît certaine : ils ne le feront pas tout seuls. Londres devrait annoncer aujourd'hui l'appareillage de son navire d'assaut HMS Ocean, avec quatre hélicoptères d'attaque Apache dotés de missiles antichars Hellfire. Ils auront pour mission de sécuriser, à partir de la mer, une zone de 30 kilomètres de diamètre autour de la ville de Misrata.

 

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:00
tir de missile anti-char HOT 2  - photo ADC O. Dubois Armée de Terre

tir de missile anti-char HOT 2 - photo ADC O. Dubois Armée de Terre

 

par Nicolas Gros-Verheyde BRUXELLES2

 

Alain Jupé, le ministre des Affaires étrangères, l’a confirmé à mi-mot, en marge du conseil des ministres des Affaires étrangères et de la Défense qui se tient à Bruxelles. La France a bien décidé d’engager des moyens supplémentaires en Libye. Mais, a-t-il tenu à avertir : « il ne s’agit pas d’un changement de stratégie. Nous poursuivons toujours la même stratégie : protéger les civils, affaiblir les forces de Kadhafi. » « Nous agissons dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies et de la planification de l’OTAN. Il s’agit de mieux adapter moyens au sol, permettant d’avoir des moyens plus précis » a-t-il ajouté.

 

Attaquer les lignes de ravitaillement

 

Selon nos informations, ces hélicoptères, des Gazelle et des Tigre – « dont le nombre n’est pas précisé pour ne pas donner trop d’indications stratégiques » (Le Figaro, ce matin, parle de 12 – mais ce nombre pourrait varier selon les moments), embarqués à bord du porte-hélicoptères Tonnerre, et équipés de missiles Hot permettraient de viser des cibles que les avions ne peuvent viser. « Parmi les cibles, des postes de commandement, des lignes de ravitaillement, et d’autres cibles plus mobiles, plus petites, avec moins de risque de dégâts collatéraux » – précise un officier. Mais il n’est « pas question de posé sur le sol. Il ne s’agit que d’avoir une possibilité supplémentaire » de neutralisation.

 

Britanniques également.

 

A l’heure actuelle, la France a pris cette décision. « Mais il n’y pas de difficultés posées par les Alliés » a tenu à préciser le ministre français des Affaires étrangères. Le ministre britannique William Hague a tenu à souligner, à Bruxelles, qu’il « soutenait la position française » même s’il s’est refusé à préciser si le Royaume-Uni engagerait des moyens identiques. (Maj) Selon nos informations, le Royaume-Uni pourrait annoncer de façon imminente qu’il engage, de la même façon, des hélicoptères aux cotés des Français. L’armée britannique utilise généralement des Apache pour ce type de missions. Mais elle a également des hélicoptères Gazelle, utilisés en observation et reconnaissance.

On peut se rappeler que, depuis le début, la France a plaidé pour une attitude plus offensive et plus directe sur le « front » libyen, notamment en coupant les lignes de ravitaillement (essence, armement…) utilisées par les troupes de Kadhafi. Outre l’intérêt stratégique, l’emploi des hélicoptères peut aussi avoir un impact psychologique permettant de montrer aux forces de Kadhafi qu’ils ne pourront être en sécurité nulle part. Il signifie aussi d’une certaine façon que les alliés – au moins la France – ont une certaine confiance dans l’amoindrissement des forces de Kadhafi pour ne pas risquer un tir venu de terre. Enfin, rien n’interdit, le moment venu, d’autres usages comme la récupération de personnes (par exemple l’exfiltration de personnalités du gouvernement libyen désireux de passer à l’ouest…).

NB : les hélicoptères Tigre sont régulièrement engagés

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