13/03/2014 Béatrice Colin - 20minutes.fr/toulouse
Technologies Un projet de filière cybersécurité autour de l'aérospatiale est en train de voir le jour
Il y a vingt-cinq ans, le Web voyait le jour. Aujourd'hui, s'il offre des possibilités à l'infini grâce aux réseaux sociaux, au Cloud et Big Data, il est aussi devenu le terrain de jeu de nouveaux criminels. «Ces hackers ne sont pas des amateurs installés au fond de leur garage ou des voleurs de cartes bancaires. C'est plus structuré. Leur but n'est pas de faire du bruit, mais de s'insérer et de télécharger de la donnée pendant des années. Ces cyberattaques sont orientées vers l'espionnage économique et technologique», explique Fabien Lecoq, le directeur du centre de cyber-sécurité de Steria, à Colomiers.
Personne n'est à l'abri
Lorsqu'il a ouvert il y a quatre ans pour être près de son client Airbus, le centre comptait 20 salariés. Ils sont 120 aujourd'hui à travailler pour une quarantaine d'entreprises privées et publiques. Ils surveillent 24 h/24 près de 40 000 serveurs et 500 000 utilisateurs. Face aux enjeux économiques, les sociétés prêtent de l'importance à la protection de leurs données et savent que personne n'est à l'abri des cyberattaques. Bercy et la NSA en ont même fait les frais.
«Lorsqu'ils sont attaqués, les donneurs d'ordre de l'aéronautique et les gros sous-traitants ont les moyens de se défendre. Ce qui n'est pas toujours le cas des PME et des entreprises de taille intermédiaire, or elles détiennent des informations importantes. En 2012, elles ont enregistré 42 % d'attaques en plus. Nous avons donc lancé l'idée de créer une solution pour elles, avec un modèle abordable», explique Didier Bosque, responsable innovation chez Steria. Leur Box@PME est intégré au programme Albatros, labélisé fin 2013 par le pôle de compétitivité Aerospace Valley, qui veut créer une filière à Toulouse.
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