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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 11:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

26/08/2015 Sources : Marine nationale

 

Ce mardi 25 août 2015, le capitaine de vaisseau François Rebour a pris le commandement de la force maritime des fusiliers marins et commandos (ALFUSCO) et le commandement de la marine à Lorient (COMAR Lorient). Il a ainsi succédé au contre-amiral Olivier Coupry qui commandait la FORFUSCO et la Marine à Lorient depuis le 29 août 2012.

 

La cérémonie s’est déroulée sur la base des fusiliers marins et des commandos à Lanester  en présence de délégations des 17 unités de la force, des unités de fusiliers marins et de commandos marine, ainsi que de délégations de l’école des fusiliers marins et des autres unités de la Marine à Lorient, notamment de la base aéronavale de Lann-Bihoué. M. Thomas Degos, Préfet du Morbihan, le général de division de Saint-Quentin, Commandant les opérations spéciales, et les maires de Lanester, Caudan, Guidel, Larmor-Plage et Plouhinec étaient également présents ainsi que les chefs de corps du 3e RIMA, du 13e RDP.

Dernière

 

Après sa dernière revue des troupes de la FORFUSCO et de la Marine à Lorient, le contre-amiral Olivier Coupry a souligné « [son] honneur (…) mais également plaisir d’avoir commandé [la force]. (…) ce que j’ai le plus apprécié pendant ces 3 années, aussi bien à l’état-major que dans les unités, est votre enthousiasme pour la mission, votre loyauté qui vous autorise lorsque nécessaire à dire non à l’amiral et votre intelligence de la situation qui fait de l’initiative le moteur de notre FORFUSCO. »

 

Le capitaine de vaisseau François Rebour, prenant son commandement, a rappelé, devant l’ensemble du personnel sur les rangs que la « FORFUSCO est forte de son unité. Car « action commando » et « action de protection défense » sont les deux faces d’une même médaille. Elles se renforcent, se complètent et se régénèrent mutuellement. Elles ont le même ADN de marin et de combattant façonné par la mer et l’esprit d’équipage des marins ». Il a également rappelé que les perspectives d’engagements opérationnels restent fortes : « très clairement les demandes opérationnelles d’action commando et d’action de protection défense vont s’accroissant face aux menaces et aux risques qui se développent et mutent. Vous connaissez bien les exigences de sécurité qui valent aujourd’hui, tant sur le territoire national qu’à l’extérieur et ses interdépendances (…) Comme par le passé, la FORFUSCO devra rester particulièrement agile et inventive pour répondre au contexte stratégique et conserver en toutes circonstances l’excellence opérationnelle attendue d’elle (….) ». « Je sais pouvoir compter sur les hommes et les femmes de la FORFUSCO et sur les ousitens des différentes autorités, associations et amis de la Force ici réunis » a-t-il conclu.

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12 juin 2015 5 12 /06 /juin /2015 17:55
Crédit JJ Le Bail - Marine nationale

Crédit JJ Le Bail - Marine nationale

 

12.06.2015 source Fusiliers marins et commandos marine

 

Le 12 juin 2015, le capitaine de frégate Pierre Roty a pris le commandement du commando Kieffer basé à Lorient, succédant ainsi au capitaine de frégate Amaury Desrivières.

 

La cérémonie a été présidée par le contre-amiral Olivier Coupry, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO), et s’est notamment déroulée en présence du député Gwendal Rouillard et du général de division Grégoire de Saint-Quentin, commandant le commandement des opérations spéciales (COS). Les 4 unités commandos marine basées à Lorient étaient également présentes, sur les rangs, avec les personnels de l’état-major de la FORFUSCO, de la base des fusiliers marins et des commandos et de l’école des fusiliers marins.

 

Le commando Kieffer est la dernière unité de commando marine à avoir été créée. C’était en 2008, sous la présidence du Président de la République, M. Nicolas Sarkozy, sur la plage de Ouistreham. Cette unité commando, la 6e de la FORFUSCO, assure la capacité de commandement de groupement de forces spéciales et met en œuvre des cellules de soutien spécialisé (cynotechnie, drones, NRBC, renseignement etc.). Une de ses particularité est qu’il est armé à la fois par des personnels commandos marine et par des personnels issus d’autres spécialités, recrutés en interne Marine pour leurs expertises techniques.

 

reportage photos

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 16:55
Crédits : Marine Nationale

Crédits : Marine Nationale


23.05.2015

 

Missions, réorganisations, recrutement… Le contre-amiral Olivier Coupry, commandant la force des fusiliers marins et commandos marine nous accorde un entretien exclusif.

 

Vous avez pris le commandement de la force maritime des fusiliers marins et commandos en août 2012. Vous allez bientôt partir à un moment où vos unités sont mobilisées de toute part ?

Il me reste trois mois, je n’en suis pas tout à fait à l’heure du bilan. Mais effectivement, nous sommes particulièrementsollicités. Pour autant nous ne sommes pas en surchauffe. Nous avons des seuils maximums d’engagement, avec les commandos notamment, qui nous permettent de préparer les gens au mieux pour le succès de nos opérations et la sécurité de nos hommes. Car ce sont des opérations complexes, parties pour s’installer dans la durée.

 

Au-delà des Forces spéciales, il y a les fusiliers marins dont on imagine qu’ils sont intégrés à l’opération antiterroriste « Sentinelle » ?

Les attentats du 7 janvier ont eu deux conséquences pour nous. D’abord un besoin immédiat et important de renforcement de la protection de nos installations militaires. Dans le cadre de Sentinelle, nos fusiliers marins ont été employés pour la garde de sites civils ou militaires à Brest, Toulon, Paris (N.D.L.R. synagogue, hôpital et centre de commandement situé en pleine ville).

 

Cette mobilisation a été décidée alors même que vous réformiez le corps des fusiliers marins.

Nous sommes partis de plusieurs constats qui ont mis en évidence un vrai besoin de renforcement du dispositif de protection. Dans le même temps, je constatais une hausse des départs subis que j’avais du mal à contrôler, dus notamment à un manque d’attractivité du métier. Cela m’a conduit à proposer une réorganisation complète.

 

Comment se traduit cette réorganisation ?

Entre 2013 et 2014 on a fait un test pendant près d’un an dans deux de nos unités. À ce moment-là, on était au cœur de l’application de la loi de programmation militaire et des déflations d’effectifs. Or on a réussi à conserver nos effectifs (1 500 personnes), ce qui est en soi une gageure. Nous n’avons pas non plus changé le nombre d’unités (deux groupements et 7 compagnies).

Ce que l’on a changé, c’est leur mode de fonctionnement. On a redynamisé les cycles d’activité pour briser la routine qui s’était installée. Aujourd’hui, on alterne entre un mois de service en protection de site et un mois d’entraînement, pendant huit mois. Après, les fusiliers marins sont projetés à l’extérieur, notamment sur des missions de protection embarquée qui sont importantes, compliquées et ambitieuses. De plus, il y a des missions de protection de nos points sensibles en outre-mer et enfin des installations particulières comme le port de Djibouti par exemple. Dans l’ensemble, on a considérablement amélioré la préparation opérationnelle (combat, tir, et aptitude nautique).

 

Après plusieurs mois d’application, cette réforme est-elle une réussite ?

Au bilan c’est un grand succès qui a permis aux unités de retrouver de l’attractivité. Les départs subis qui étaient très importants en 2012-2013 se sont inversés. On a changé de paradigme dans la tête des marins. Ils sont passés de gardiens militaires à combattants. Ils sont revenus dans la grande tradition des fusiliers marins. Je voulais leur redonner de la fierté et le sens de ce métier-là. Ce ne sont pas des vigiles.

 

Mais cette réforme est-elle compatible avec les impératifs des opérations antiterroristes ?

On a dû y faire face à effectif constant. Mais cela leur a tiré dessus comme on dit chez nous. Le risque effectivement est de mettre en péril tout ce que l’on attend de cette réforme, parce que j’use le potentiel qu’on vient d’acquérir. On cherche toujours l’efficience maximum au moindre coût. On essaye toujours de limiter les effectifs… Mais cela a parfois été au risque de perdre le sens initial de notre engagement.

 

Ne pouvez-vous pas actionner le recrutement ?

Bien sûr. On a pris la mesure de cette affaire en augmentant les effectifs. On va recruter 500 fusiliers marins dont une part importante sera affectée à la Forfusco. Sur 2015, on augmente notre recrutement de 50 %. C’est considérable.

 

Finalement, ce contexte difficile est plutôt porteur pour la Force que vous commandez ?

En fait on a bénéficié d’un contexte très favorable parce qu’on est à la croisée de deux domaines d’actualité que sont la protection et les opérations spéciales. Ces dernières sont une priorité du livre blanc et de la loi de programmation militaire. Ce double effet positif fait qu’on est une force en croissance.

 

Cette croissance se traduit également par la création d’un 7e commando (lire dans notre édition du 21 mai) ?

Il y a effectivement un projet à l’étude à l’État-major de la Marine. Il est solide mais nécessite encore des compléments d’études. Nous en reparlerons plus tard.

 

Recrutement des fusiliers marins  : homme ou femme, de 17 à moins de 25 ans, de la 3e au bac (contrat de 4 ans) jusqu’à bas à bac 2 (contrat de 10 ans). Renseignements au Cirfa à Lorient, : 02 97 12 43 60 ou sur etremarin.fr.

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 16:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

21.05.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense


Selon mes excellents camarades du marin relayant une (relative) indiscrétion de l'amiral Coupry, la marine devrait créer un 7e commando marine qui sera basé à Lorient.

L'EM de la Marine confirme cette information.

Le niveau des effectifs n'est pas encore défini, contrairement à ce qui disent mes collègues, mais ils proviendront majoritairement de la base des fusiliers marins et des commandos (BASEFUSCO). En revanche, cette nouvelle unité sera bien chargée du soutien logistique (maintenance par exemple) des autres unités lors de leurs déploiements extérieurs.

Quant à son nom, "François" ou "Ponchardier", il semblerait que le premier nom puisse l'emporter. Né à Nogent le Rotrou en 1913, le lieutenant de vaisseau Jacques François commandait une flottille amphibie. Il a été tué au combat le 6 janvier 1947 à de Nam Dinh. La Marine a ensuite donné son nom à l'un des six commandos alors en formation.

 

Le texte du marin:
 

"la Marine va créer une septième unité de commando marine, la plus volumineuse en effectifs avec, probablement, entre 140 et 200 personnels. Ce septième commando marine sera installé à Lorient et reprendra une partie de l’actuelle base commando morbihannaise, qui aligne environ 250 marins dans le soutien direct des unités opérationnelles. On y trouve entre autres une armurerie, un garage pour véhicules terrestres, une station de maintenance d’embarcations, un groupe d’entretien de parachutes… Le nom de ce septième commando n’est pas encore arrêté. Il pourrait néanmoins être choisi entre celui de François, une unité qui fut exterminée en Indochine (moins d’une dizaine de survivants ont traversé les années jusqu’à nos jours) et Ponchardier, qui fut formé à partir de volontaires de l’aéronavale et de la marine embarquée, pour opérer en Indochine, en 1944-1945. C’est vraisemblablement le chef d’état-major de la Marine qui tranchera, après consultation du service historique de la Défense. La création effective devrait intervenir fin 2015. Depuis la fin 2014, la Marine avait déjà intégré cette base commando dans les effectifs de ses forces spéciales, ainsi passés de 500 à 750."

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 16:55
contre-amiral Olivier Coupry, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos - photo Marine Nationale

contre-amiral Olivier Coupry, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos - photo Marine Nationale


26 Mars 2015 Marine Nationale

 

Entretien avec le contre-amiral Olivier Coupry, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos, qui expliquent les enjeux de cette transformation.

 

Amiral, avant d’aborder la question de la réforme, pourriez-vous nous présenter la PRODEF dans la Marine ?
La protection défense est au cœur du métier de fusilier marin, depuis la création de cette spécialité. Il s’agissait alors de pourvoir au service de la mousqueterie à bord des bâtiments pour le combat défensif ou pour les actions à terre. Pour assurer cette mission, il fallait disposer d’un personnel polyvalent, à la fois marin et fantassin. Le fusilier marin s’est ainsi imposé à bord des navires, puis sur les bases de la Marine comme spécialiste de la protection et de la défense. Aujourd’hui, la mission confiée aux unités de fusiliers marins (UFM) vise à protéger 20 sites stratégiques de la Marine en métropole (et en particulier de la Force océanique stratégique, FOST) et 5 sites interarmées outre-mer (bases navales et stations de transmission). Avec la recrudescence des actes de piraterie dans le monde, les fusiliers marins se voient également confier la protection de navires de commerce sensibles ou de bâtiments de combat à faibles effectifs, déployés en zone d’insécurité. Ils participent également à la protection de détachements de l’aéronautique navale déployés sur les théâtres d’opération

 

Pourquoi cette fonction nécessitait-elle une réforme ?
Cette réforme répondait à une double nécessité. En premier lieu, il fallait prendre en compte le nouveau besoin opérationnel des navires, évoqué précédemment. En second lieu, il était impératif de redynamiser l’organisation et le cycle des activités des équipes de protection, pour leur donner plus de cohérence et surtout une meilleure attractivité aux yeux des jeunes recrues ; bref, après des années d’emploi plutôt statiques et sédentaires, les fusiliers marins ont retrouvé leur vocation initiale : être des marins combattants.

 

Comment est-elle conduite ?
J’ai souhaité que l’on prenne le temps d’élaborer cette réforme et de la tester. L’état-major de la force a planché pendant un an pour en définir les contours en échangeant avec les unités, les employeurs (les autorités organiques et territoriales) et l’EMM. Nous avons ensuite lancé une phase d’expérimentation de près d’un an avec le groupement de fusiliers marins (GFM) de Toulon et la compagnie de fusiliers marins (CIFUSIL) de Rosnay pour la tester grandeur nature. C’est au terme de cette expérimentation et avec le retour des unités que nous avons lancé la généralisation de la réforme. Elle est effective depuis le 2 octobre dernier. Pour autant, je ne considère pas que nous en ayons terminé. La période actuelle est une période de consolidation.

 

Et, concrètement, qu’est-ce que cette réforme a changé ?

Plusieurs choses ! D’abord, cela a permis de réintégrer toutes les UFM au sein de la FORFUSCO en affiliant les petites CIFUSIL aux GFM, renforçant par là même l’esprit de corps. Ensuite, les éléments de patrouilles et d’intervention (EPI à 6, 8 ou 9 fusiliers marins) ont été sanctuarisés et constituent désormais le pion de combat, à terre comme en mer, donnant une excellente visibilité à notre organisation. De plus, le rythme des fusiliers marins a été entièrement refondu afin de briser la routine : dorénavant ils alternent un mois de service avec un mois d’entraînement ou de permission et bénéficient d’une période de projection opérationnelle chaque année. Enfin, nous avons dégagé suffisamment de temps pour mieux entraîner nos fusiliers marins dans les deux milieux : terrestre et maritime. En synthèse, c’est une réforme profonde et ambitieuse des structures des activités et de la préparation opérationnelle de nos UFM.

 

Aujourd’hui, quels sont les premiers retours de cette réforme ?
Les premiers retours des employeurs, qui apprécient l’amélioration qualitative et la réactivité du dispositif, sont plutôt positifs. Nos fusiliers marins adhèrent globalement à la dynamique insufflée, notamment ceux des unités qui ont pu éprouver la réforme sur un cycle annuel entier. Bien sûr, comme tout changement, cette réforme a généré des réticences et j’y suis attentif. En particulier, je suis vigilant au volet RH, toute déficience aux plans d’armement venant perturber le cycle d’activité des unités. Un léger accroissement de nos effectifs permettrait un fonctionnement optimisé de nos unités et une prestation protection défense consolidée.
Au bilan, la réorganisation nous a déjà permis de mieux répondre aux besoins opérationnels, en augmentant légèrement le taux de patrouilles sur les sites à protéger, en déployant plus d’équipes de protection embarquées et en engageant sans délai des EPI à Brest et Toulon dans le cadre du plan Vigipirate. Elle a également permis d’amorcer une amélioration significative du niveau opérationnel de nos fusiliers marins, à terre comme en mer. Je peux affirmer qu’ils sont déjà des marins combattants.

 

Points clés de la réforme PRODEF

Nouveau rythme d’activités en 3 temps, protection des sites de proximité, préparation opérationnelle et enfin projection.

Pendant 8 mois, alternance toutes les 4 semaines :
• d’une période de service ;
• d’une période de préparation opérationnelle.
• Puis, pendant 4 mois, une période de projection annuelle.

Plus grande variété de projections pour chaque unité de fusiliers marins :

• 22 éléments de patrouille et d’intervention (EPI) outre-mer et à l’étranger ;
• 15 à 17 équipes de protection embarquées (EPE) déployées ou prépositionnées ;
• 2 à 4 équipes de protection de renfort (EPR) déployées sur des bâtiments de la Marine.

Refonte d’organisation :

• les compagnies de fusiliers marins (CIFUSIL) des centres de transmission marine et des bases d’aéronautique navale sont rattachées organiquement aux groupements de fusiliers marins (GFM) de Brest et Toulon ;
• création des centres de protection des forces (CENTPROFOR) au sein des GFM pour planifier le service, les entraînements et répondreaux sollicitations d’entraînement des équipages de la Force d’action navale ;
• dissolution des groupes d’intervention et de renfort (GIR) en tant qu’éléments constitués permanents, chaque compagnie / section de service arme désormais un élément d’intervention rapide.

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 16:55
photo Pascal Dagois - Marine Nationale

photo Pascal Dagois - Marine Nationale

 

26 Mars 2015 LV Marie-Christine Berthellet et ASP Inès Glandières - Marine Nationale

 

Depuis octobre dernier, la fonction Protection Défense (PRODEF) connaît une révolution intérieure. Nouveau rythme, nouvelle organisation pour mieux répondre à un besoin opérationnel croissant d’équipes de protection outre-mer, à l’étranger et sur les bâtiments – tout en continuant d’assurer la mission première de protection des sites stratégiques de la Marine sur le territoire national. Un défi pour les 1500 fusiliers marins de la PRODEF.

 

Transformation - PRODEF EN MUTATION

 

 

Au quotidien - VIE DE FUS’ 

 

 

Projection - FUSILIERS MARINS EN ACTION

 

 

PROTECTION DEFENSE - la réforme en marche
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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 16:55
photo M Denniel Marine Nationale

photo M Denniel Marine Nationale

 

26 Mars 2015 par Marine Nationale
 

La protection défense est la mission première des fusiliers marins, leur cœur de métier. Une mission, essentielle et multifacette.

 

Gérer l’activité

Un des aspects phares de cette réforme est la mise en place de CENTPROFOR[1] au sein de chaque GFM. Ce sont les centres névralgiques des unités de fusiliers marins. Les marins du CENTPROFOR planifient et préparent les projections du personnel (de l’entraînement spécifique à la logistique en passant par les briefings de déploiement), organisent les entraînements du personnel du GFM (séance de tir, combat, technique d’intervention opérationnelle rapprochée (TIOR) etc.) et des équipages des bâtiments de surface (équipe de visite, brigade de protection). Ils préparent l’engagement du personnel dans les exercices majeurs comme Catamaran par exemple (150 fusiliers marins déployés également), et assurent l’évaluation du niveau opérationnel des unités. Le maître-principal Q., 25 ans de métier, affecté au CENTPROFOR Méditerranée, a vu le changement : « Ce que nous appelons le « bureau » n’est pas né de cette réforme, il existait déjà mais était sous-dimensionné et disposait de beaucoup moins de compétences dans tous les domainesPar exemple, ce qu’on appelle la section « Projection » du bureau, c’était le GIR, ils géraient cela de manière totalement autonome. Désormais, c’est une mission clef en main pour les équipes désignées. » Et, avec le système de rotation entre les compagnies pour tenir les différentes missions, « le personnel est bien plus qualifié dans le sens où tout le monde touche à tout : tirs en mer, hélico, contrôle de zones etc. Dans l’ancien système, il restait toujours dans le même périmètre en exécutant les mêmes tâches. La rotation a permis de créer une dynamique et cela est devenu enrichissant pour tous. »

« Aujourd’hui, nous sommes désormais davantage sollicités et reconnus vis-à-vis d’ALFAN notamment ou des armateurs civils. La réforme a fait de l’ensemble des fusiliers marins une vraie vitrine de la Marine nationale. » Elle génère plus de cohésion puisque les équipes de protection constituées vivent, s’entraînent et sont projetées ensemble et donc un engagement plus fort dans la mission. Un seul regret en revanche, un manque de matériel. « La réforme a entrainé une augmentation du volume de personnel déployé en opérations et sur le terrain ce qui a pour conséquence une augmentation du besoin en équipement et en matériel que nous devons préparer et répartir au CENTPROFOR, j’espère que cela va se résorber ! Mais globalement, la réforme ProDef date de décembre 2013 chez nous au GFM Toulon et elle a apporté d’immenses changements positifs ; aujourd’hui nous ne sommes plus en période de réglage, mais seulement de perfectionnement. »


[1] CENTPROFOR : Centre de protection des force

 

ILLUSTRATION

 

 

 

 

 

 

 

 

Au CENTPROFOR, le MP Q. planifie et prépare les projections des unités de fusiliers marins mais aussi les exercices majeurs et l’entraînement des équipages de la Force d’action navale.
Crédit Marine nationale / J. Triantafyllides

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brief d’une équipe de protection embarquée avant son départ en mission pour la protection d’un navire affrété par le ministère de la Défense. - Crédit Marine nationale / J. Triantafyllides

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec la réforme PRODEF, les GFM, via les CENTPROFOR peuvent mieux répondre au besoin d’entraînement des équipages de la FAN. Ci-contre, entraînement TIOR pour une équipe de visite. - Crédit Marine nationale / M Denniel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exercice Espadon à Toulon. Les fusiliers marins participent à tous les exercices de la marine comme Espadon (ci-dessous) et Catamaran en 2014. - Crédit Marine nationale / C. Luu

 

Un des grands changements de la réforme PRODEF est le rythme des activités. Une cadence dynamique entre service protection, entraînements, projections, permissionss

 

QUESTION DE RYTHME

Le quartier-maître de première classe B. est chef d’une équipe de protection et d’intervention au GFM Toulon. A 22 ans, après 5 ans de marine et son BAT en poche, il gère à plein temps 6 fusiliers marins : administration, carrière, formation. Il planifie et encadre leurs activités d’entraînement, et les activités de service : définir les patrouilles, gérer les interventions etc. Pour lui, la réforme est un vrai changement de rythme. « On ne raisonne ni en jours ni en semaines mais en mois. Pendant 8 mois, nous alternons : un mois d’entraînement et un mois de service/renfort, puis 4 mois de projections et de missions. Les rythmes de services sont ainsi plus denses, sur des périodes plus longues. Pendant les périodes de service, on voit donc moins la maison qu’avant.

« Sur un mois de service, là encore, c’est une question de rythme : 24 heures de garde, 24 heures d’alerte – cette journée-là est mise à profit pour le suivi des affaires courantes au GFM et on reste en mesure de déclencher un départ sur très court préavis pour intervenir en urgence. »

Pour le QM1 B., les débuts de la mise en œuvre de la réforme ont été complexes. « Il a fallu que chacun comprenne intègre les nouveaux rythmes, et trouve ses marques. Mais désormais, le personnel est bien présent. Avec le nouveau rythme, des entraînements et des projections en équipe, cela permet une bien meilleure cohésion. Nous sommes plus proches les uns des autres, nous nous connaissons mieux. Elle [la réforme] nous demande plus de temps et davantage d’investissement mais cela débouche sur des entraînements et surtout des missions plus enrichissantes ». Côté perspectives de carrière, rien ne change pour le quartier-maître « Mes perspectives restent identiques. A titre très personnel, je souhaiterais me former au maximum et progresser, aller au brevet supérieur, pour pouvoir être officier de permanence protection défense (OPPD) et surtout être de carrière. Je souhaite également participer à un maximum de missions ! »

 

ILLUSTRATION

 

 

 

 

 

 

 

 

Au centre opérationnel protection (COP), le chef de l’élément de patrouille et d’intervention (EPI) assure la coordination des éléments en patrouille et la gestion des systèmes d’alarme et surveillance. - Crédit Marine nationale / JP Pons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’EPI se prépare à partir en patrouille. Au rythme de la PRODEF, 24 heures de service protection avec patrouilles sur le terrain, 24 heures d’astreinte avec une alerte.
Crédit Marine nationale / JP Pons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patrouille avec équipe cyno sur la BAN Lann-Bihoué. Chaque EPI compte une équipe cyno.
Crédit Marine nationale / JP Pons

 

 

 

 

 

 

 

 

Entrainement des plongeurs du GFM Brest.
Crédit Marine nationale /P Dagois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entraînement au Tir avec la CIFUSIL de Lanvéoc 
Crédit Marine nationale / Audrey Agostinelli

 

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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 17:55
Sentinelles maritimes

 

26 Mars 2015 par CV Didier Piaton – Marine Nationale

 

Comme le rappelle le Livre Blanc de 2013, « La protection reste première dans notre stratégie de défense et de sécurité nationale. Elle ne saurait être assurée sans la capacité de dissuasion et d’intervention. » Protéger est l’essence même des armées.

 

Dans la Marine, chacun se consacre, directement ou indirectement, de façon permanente ou occasionnelle, en métropole ou outre-mer, à protéger les Français, bien souvent sans que ces derniers ne le sachent.

 

Les marins de la  dissuasion nucléaire, Force océanique stratégique et Force aéronavale nucléaire, contribuent, avec toutes les unités de la Marine qui les soutiennent en permanence, à préserver les intérêts vitaux de la nation.

 

Avec les moyens d’intervention engagés dans différentes opérations au-delà de nos frontières et de l’horizon, comme actuellement le groupe aéronaval, la force de guerre des mines et l’état-major de la TF 150, les commandos Marine, les bâtiments déployés en opération Corymbe, dans le Golfe de Guinée, et en Méditerranée ou encore les unités de Nouvelle-Calédonie en secours au Vanuatu, l’action de nos forces maritimes donne à notre pays influence et profondeur stratégique.

 

En parallèle à ces missions par nature lointaines, 3280 marins sont engagés en métropole (500 outre-mer) dans le dispositif permanent de protection, sur les points d’importance vitale, le long du littoral et dans la profondeur de nos approches maritimes.

 

Marins des équipages de la Flotte ou gendarmes maritimes, ils participent à la protection des installations de la Marine et de la dissuasion. Ils assurent la sécurité de notre pays dans le cadre de l’action de l’Etat en mer ou de la défense maritime du territoire.

 

Chaque jour ils tiennent les alertes opérationnelles.

 

Chaque jour ils sauvent des vies en mer, luttent contre les pollutions, combattent les trafiquants, surveillent le littoral et les eaux territoriales, neutralisent des engins explosifs hérités des conflits passés. Ils patrouillent à terre ou en mer pour acquérir le renseignement nécessaire à l’anticipation de la menace et se tiennent prêts chaque jour à intervenir en mer en cas de menace avérée.

 

Ces 3280 marins sont nos sentinelles, des professionnels de la mer sur qui la France peut compter, en permanence.

 

Parmi eux, les fusiliers marins sont les plus nombreux. Ils arment le dispositif de protection-défense. ALFUSCO[i] vient d’en conduire une réorganisation d’ampleur pour mieux répondre au besoin opérationnel. Avec cette nouvelle posture, ils témoignent ainsi d’une capacité d’adaptation aussi exemplaire qu’indispensable pour conserver l’avantage tactique et moral.

 

[i] Amiral commandant la Force des fusiliers marins et commandos

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 21:55
photos Marine Nationale

photos Marine Nationale

 

6 Mars 2015 Source : Marine nationale

 

Le 6 mars 2015, la nouvelle promotion des quartiers de maître de la flotte (QMF) de la spécialité fusilier marin a été baptisée au cours d’une cérémonie de tradition de l’École des fusiliers marins qui s’est tenue sur le port de Kerroc’h en Ploemeur.

 

Sous la présidence de l’amiral Coupry, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos, en présence de M. Rouillard, député de la 5e circonscription du Morbihan, de M. Loas, maire de Ploemeur et de Mme Lies Laridon, bourgmestre de Dixmude, la promotion des QMF a reçu le nom de baptême du matelot « Jean-Marie Chaton »,  d’après un matelot né à Ploemeur, engagé dans la brigade de fusiliers marins de l’amiral Ronarc’h et tombé au combat à Dixmude au cours de la bataille des Flandres, le 10 novembre 1914. Après le baptême, les matelots se sont vu remettre les fourragères de l’École par leurs anciens de la force des fusiliers marins et commandos.

 

La cérémonie s’est poursuivie par une remise de décoration à des membres des commandos Trépel et Kieffer et de l’école des fusiliers marins et du capitaine de frégate de réserve Leclerc. L’après-midi, le souvenir de la bataille de Dixmude a été à nouveau évoqué avec la remise, par Mme Laridon, de terre de Flandres au musée des fusiliers marins.

École des fusiliers marins : cérémonie de promotion matelot ChatonÉcole des fusiliers marins : cérémonie de promotion matelot Chaton
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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 17:55
Visite chez les fusiliers marins et commandos marine

M. Savy, préfet du Morbihan avec l’Amiral Coupry et le CV Houel – commandant l’école des fusiliers marins – sur le parcours commando - photo JP Pons - Marine Nationale

 

2 Février 2015 Sources : Marine nationale

 

Le 30 janvier 2015, le contre-amiral Olivier Coupry, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos, a accueilli monsieur Jean-François Savy, préfet du Morbihan, monsieur Gwendal Rouillard, député de Lorient et secrétaire de la commission de Défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale, madame Thérèse Thiéry, maire de Lanester et monsieur Jean-Francis Treffel, sous-préfet de Lorient, pour une présentation et visite de la force implantée à Lanester (56).

 

Les échanges ont commencé avec une présentation complète de la force, ses capacités et ses enjeux par l’amiral Coupry et ont été suivis de rencontres avec les fusiliers marins et commandos sur leurs infrastructures d’entraînement.

 

Messieurs Savy et  Rouillard, madame Thiéry et monsieur Treffel se sont fait présenter le parcours assaut commandos de l’École des fusiliers marins sur lequel du personnel de la force était en évaluation, puis ils ont assisté à une démonstration de tir du commando Trépel qui a également présenté ses équipements et missions. La visite s’est achevée avec une présentation du programme ECUME, la nouvelle embarcation rapide des commandos marine. Les invités ont pu tester l’embarcation sur les eaux du Blavet.

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 08:55
«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

Contre-amiral Anne Cullerre Sous-chef opérations aéronavales de l’état-major de la Marine © Marine nationale / Pascal Dagois

 

28 Janvier 2015 Marine Nationale

 

Responsable devant le chef d’état-major de la Marine de l’emploi, de la préparation et de la disponibilité des forces, l’amiral chargé des opérations à l’état-major de la Marine s’appuie sur l’état-major des opérations pour remplir sa mission. Bilan 2014 et perspectives 2015.

 

1/Amiral, vous avez pris vos fonctions en septembre. Un mot sur le rôle d’ALOPS ?

ALOPS est sous-chef opérations aéronavales de l’état-major de la Marine (« amiral opérations » ou SCEM/OPS). Il assiste le chef d’état-major de la Marine dans son rôle, auprès du chef d’état-major des armées et du Ministre de la Défense, d’expert « emploi des forces » et dans son rôle de responsable de la préparation et de la disponibilité des forces.
Pour cela, suivant les orientations du Major Général de la marine, son action quotidienne se place dans un triple cadre : interarmées, interministériel et international. Il est l’interlocuteur unique et privilégié des autorités de la chaîne de commandement opérationnel des Armées . Il  agit de manière concertée et en étroite relation avec les autorités organiques de la Marine (ALFAN, ALFUSCO, ALFOST, ALAVIA) et Comgendmar ainsi que les commandants de zone maritime métropolitains et ultramarins. Il possède trois fonctions  supplémentaires qui lui permettent de conserver la  cohérence  globale de l’ensemble des engagements  des forces de  la marine  sur  tout le spectre des opérations interarmées, dans toutes les zones du globe et face aux nouvelles menaces. Il est :

-         autorité de coordination de la fonction garde-côtes (ALCO), et agit pour faire entendre la voix de la Marine acteur majeur de l’action de l’état en mer, dans les forums de la fonction garde-côtes et auprès des autres administrations ;

-         Délégué pour la défense et la sécurité (DDS), responsable au nom de l’Opérateur d’Importance Vitale marine, donc le CEMM, de la sécurité des installations et activités d’importance vitale ;

-         Représentant du CEMM pour l’application des directives interarmées cyberdéfense (ALCYBER). En lien étroit avec la cellule cyberdéfense de l’état-major des armées (EMA), il définit l’organisation, le fonctionnement et les ressources nécessaires à la montée en puissance de la cyberdéfense dans la marine et assure le commandement de la posture cyberdéfense de la marine.

Depuis mon arrivée, deux domaines ont été mis tout particulièrement en exergue. Tout d’abord, la cyber défense  dans toutes ses caractéristiques (renseignement, opérations d’influence, lutte informatique défensive et/ou active). Ensuite, le renforcement de la fonction « défense –sécurité » en cohérence avec la création de la Direction de la Protection des Installations, moyens et activités de la Défense (DPID) au ministère de la Défense.

2/ Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est l’EMO et comment il fonctionne ?

L’état-major des opérations de la marine est le bras armé d’ALOPS au niveau central pour l’aider dans l’exécution de ses responsabilités.

L’EMO-M comprend  80 marins et est dirigé par un capitaine de vaisseau  qui porte le titre d’adjoint opérations ( ADJ ALOPS). Cet état-major  planifie, prépare, conduit, analyse l’ensemble des missions, élabore des doctrines, et fait en sorte que le cadre légal de toutes les activités de nos forces soit sans ambiguïté. L’EMO-M est articulé autour de trois bureaux : « opérations aéronavales » (OAN), « études opérationnelles » (EO) et « droit de la mer et des opérations aéronavales » (DMOA). ALOPS bénéficie également de deux conseillers,  un pour l’« action de l’état en mer » (Adj AEM) et un second pour sa fonction de « délégué pour la défense et la sécurité » (Adj DDS).

L’adjoint AEM est le correspondant d’ALOPS auprés du Secrétariat Général de la Mer et défend les intérêts de la Marine dans la coordination interministérielle de l’AEM et dans les réflexions sur la gouvernance des espaces maritimes. Son champ d’action couvre le domaine national, les affaires européennes, et les coopérations bilatérales et régionales

L’adjoint DDS coordonne, dans un cadre interarmées et interministériel, l’ensemble du domaine « protection- sécurité » rassemblant la sureté, la cyberdéfense et la sécurité nucléaire.

Le bureau OAN se tient, à chaque instant, à la disposition de la chaine opérationnelle interarmées, des unités et des CZM , pour un soutien organique ou un conseil opérationnel   dans le cadre de la programmation de l’activité opérationnelle, l’emploi et le soutien des moyens de la Marine déployés en opérations. . Il coordonne l’action des autorités organiques et des commandants de zones maritimes (gestion des priorités, préparation des escales) et assure la fonction de transfert entre ce que les autorités opérationnelles veulent faire et ce que les autorités organiques de la Marine peuvent faire.

 Le bureau OAN fait également valoir les capacités de la marine au profit de la stratégie générale militaire et de l'action de l'État en mer, dans une logique d’optimisation de l’emploi des forces et d'économie des moyens.

Le chef du bureau dirige le centre opérationnel de la Marine (COM) situé à l’EMO qui assure 365J/365, 24h/24, 7j/7  une veille permanente de toutes les missions et opérations dans lesquelles nos forces sont engagées.

Le bureau EO conduit la politique générale opérationnelle de la marine. Il définit la doctrine de préparation et d’emploi de ses forces et structures, en environnement interarmées, interministériel et multinational. Avec les CZM,les 4 autorités organiques et COMGENDMAR après exploitation de tout le retour d’expérience  des déploiements opérationnels   ., il définit les directives d’application à la marine des doctrines interarmées. Il conduit les travaux d’organisation des fonctions opérationnelles, interarmées et spécifiques marine, en s’appuyant  sur les mécanismes de pilotage des domaines interarmées et inter-composantes.

Le bureau DMOA assure le conseil juridique d’ALOPS pour l’ensemble des opérations et missions des forces aéronavales ainsi que les activités de préparation opérationnelle. Il est expert du droit des conflits armés, du droit de la guerre navale et des aspects maritimes du droit international de la mer et du droit international général.

Bien évidemment , L’EMO-M  ne travaille pas seul  ,   mais collabore  et coordonne son action avec chacune des divisions de l’EMM et la direction du personnel militaire de la Marine pour faire en sorte que les soutiens financier, logistique, capacitaire et en compétences soient adaptés au mieux.

Cette année 2015 apportera à l’échelon central     son lot de défis  avec entre autre le déménagement vers Balard et  tout particulièrement  l’intégration de l’EMO-Mau sein du grand Pôle Opérations dirigé par le sous-chef opérations de l’EMA. Nous avons déjà l’habitude de travailler en étroite coordination  avec le CPCO et la division opérations de l’EMA, mais la future colocalisation de tous les acteurs opérationnels des armées, directions et services nous fait d’ores et déjà réfléchir au processus de fonctionnement selon deux priorités : trouver les synergies suffisantes pour optimiser  le travail quotidien de l’EMO-M sans se « dissoudre » dans le CPCO, et maintenir, malgré une certaine séparation géographique, notre intégration fonctionnelle avec reste de l’EMM. C’est un enjeu majeur compris par tous et ces deux impératifs,  ont également été identifiés par nos camarades de l’armée de l’Air et de l’armée de Terre.

 

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

3/Comment le travail de l’EMO s’articule-t-il avec celui du CPCO et l’EMA ? Quelle articulation avec les échelons locaux (COM CZM) ?

De manière schématique, nous pourrions dire que le bureau OAN est la structure miroir du CPCO, que le bureau EO est le pendant de la division emploi de l’EMA, et que le bureau DMOA est l’équivalent du bureau JUROPS de l’EMA. Mais cela va plus loin car chacun de ces trois bureaux, ainsi que  l’adjoint AEM ,  naviguent dans les trois cercles : interarmées avec l’ensemble des directions et services, interministériel, et international.

Chaque membre de l’EMO-M a un lien privilégié avec son ou ses homologues des autres armées directions et services. Sans ce maillage entretenu de compétences, la réactivité impérative du tempo opérationnel et la bonne compréhension des objectifs, opérations ou missions ne seraient pas possibles.

Nous aidons le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de l’EMA à faire des choix pour adapter au mieux les capacités nécessaires pour obtenir  l’effet recherché par le niveau stratégique. Notre responsabilité est de livrer au CPCO une capacité opérationnelle qualifiée, disponible, dans le délai prévu. Vis-à-vis des CZM, nous intervenons en conseiller pour la conduite des opérations et l’adaptation des moyens, mais nous ne sommes pas dans la chaîne opérationnelle directe et unique  qui les lie au CPCO. Nous sommes le garant de la bonne préparation opérationnelle des moyens qui repose sur la réactivité, l’adaptation rapide de nos autorités organiques. Notre souci permanent est d’engager nos forces dans les délais requis en toute sécurité avec la meilleure efficacité et résilience possibles.

 

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

4/Amiral, nous commençons une nouvelle année, quel bilan dressez-vous  des opérations réalisées en 2014 ?  Quelles sont les opérations les plus marquantes ?

Un bilan simple : en moyenne, 30 bateaux de la marine et 3000 marins ont été en mer  chaque jour dans des missions permanentes ou de circonstances. Nos unités sont   intervenues dans tout le spectre des grandes fonctions stratégiques du Livre Blanc, Dissuasion, Protection, Prévention/gestion de crise, Intervention et Connaissance-anticipation, sous les ordres du CEMA.

Tout d'abord, la permanence de la dissuasion aura été entretenue sans discontinuer, comme depuis plus de 40 ans, depuis le fond des océans. Outre les SNLE, de nombreuses unités telles que des frégates anti-sous-marines, des chasseurs de mines, des avions de patrouille maritime, concourent à la sûreté du dispositif de dissuasion.

Au titre de la fonction Protection, la sûreté des approches maritimes du territoire (renseignement, surveillance et intervention dans les approches, contre-terrorisme maritime, lutte contre les engins explosifs) ainsi que la protection des installations de la marine et des activités qui s’y déroulent (installations nucléaires, bases navales et leurs plans d’eau,  bases aéronavales et emprises de la Marine,) a mobilisé plus de 3000 marins tout au long de l’année, sept jours sur sept.   

De plus, nos unités, de toutes tailles ont été fortement impliquées dans la protection de nos intérêts dans les zones sous souveraineté française et en haute mer.  À ce titre, de nombreuses opérations de lutte contre le trafic de drogue ont été organisées et plusieurs tonnes de drogue (cannabis et cocaïne) ont été neutralisées ; nos plongeurs-démineurs ont détruit, cette année encore, plus de 2000 engins sur le littoral français. Plus de 200 vies ont été sauvées en mer grâce à l’intervention des moyens de la Marine. La marine a également été fortement impliquée dans la lutte contre l'immigration illégale qui a conduit à intercepter plus de 10000 personnes cette année encore au large de Mayotte et dans la lutte, parfois violente, contre la pêche illicite au large de la Guyane. Plus de 37 équipes de protection ont en outre accompagné des navires de commerce français en mer dans le cadre de la lutte contre la piraterie.

Dans le domaine de la Prévention, les unités de la marine auront été comme souvent les précurseurs et les veilleurs dans tous les théâtres où se développent les situations de crise : dans le golfe de Guinée, au large de la Syrie, de l'Ukraine ou de l'Irak. Elles y ont recueilli les informations qui ont permis aux décideurs d'avoir une appréciation éclairée de la situation C’est dans ce cadre que nos unités ont par exemple été ponctuellement envoyées en mer Noire.

L'intervention urgente en Libye fin juillet dernier pour procéder à l'évacuation de nos ressortissants est caractéristique de cette vigilance obligatoire et de la nécessité d'entretenir une capacité de réaction complète (frégates, aéronefs et commandos). Enfin, les engagements de nos ATL2 au Mali, tout comme en Irak, ont confirmé que les actions de haute intensité continuent à se produire chaque jour dans le monde. Cette année aura aussi confirmé la forte baisse de la piraterie dans le nord de l'océan Indien mais son maintien à un niveau élevé dans le golfe de Guinée où au moins l'un de nos bâtiments exerce une présence vigilante tout en promouvant  la coopération avec les pays riverains dans le cadre de l’opération Corymbe.

Enfin, nos unités participent également à la fonction Connaissance-Anticipation avec la mise en œuvre de capteurs dédiés, et je n’en dirai pas plus, mais aussi au travers de leurs missions et activités de préparation opérationnelle et grâce également à la flotte des bâtiments hydro et océanographiques.

 

 

 

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

5/Comment s’annonce le programme des opérations pour l’année 2015 ? Quels en seront les grands temps forts ?

L'activité autorisée par le budget sera la seule limite d'emploi des unités de la Marine. D'ores et déjà, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel. Nos actions seront probablement comparables à celle de l'année passée. Je ne vois pas de facteur déterminant permettant de prévoir une accalmie dans les zones de crise. L'engagement du groupe aéronaval dans la zone du golfe Arabo-Persique sera indéniablement un temps fort pour la Marine. L'autre temps fort sera l'admission au service actif de la première FREMM avec ses capacités remarquables de lutte anti-sous-marine, mais aussi ses missiles de croisière navals. Cette capacité, nouvelle pour la Marine nationale, apporte à la France une dimension stratégique que seules quelques grandes Nations possèdent aujourd'hui.

 

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

6/De bonnes résolutions pour 2015 ?

Deux choses, d’abord réussir notre accostage au Pôle opérations de Balard. Et dès à présent, nous devons nous

placer sur la trajectoire de la Marine 2025.

Cela suppose d’innover, de s’adapter aux réformes, pour préparer l’arrivée dans nos forces de nos futures capacités tout en offrant aux opérations voulues par la France le maximum possible avec l'activité autorisée, et aux marins la garantie de participer très concrètement à la défense des Français, de la France et de ses intérêts. Dans ces périodes difficiles, nous avons des défis à relever, soyons résolument dynamiques, nos marins ont cette qualité. Fonçons !

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»
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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 05:55
ECUME photo Alain Monot Marine Nationale

ECUME photo Alain Monot Marine Nationale

 

09 avril Jean-Dominique Merchet – Secret Défense

 

Lors du traditionnel diner du réseau Brick et Dague, qui regroupe les anciens commandos-marine, le contre-amiral Olivier Coupry (Alfusco) a présenté les évolutions de sa maison lorientaise.

 

Alors que les forces spéciales sont une priorité du Livre blanc de la défense, la Marine nationale n'entend pas créer une nouvelle unité, qui viendrait s'ajouter aux commandos déja existants. L'évolution principale concerne la base fusco de Lorient, qui sera désormais considérée comme relevant des forces spéciales (COS). En effet, une partie de son personnel est engagée en permanence en soutien des opérations, y compris sur le terrain. La base fusco devient en quelque sorte le "commando de soutien" de la Forfusco.

 

En matière d'opérations spéciales, les besoins concrets n'échappent pas à la règle : il faut de la logistique et des spécialistes. A cet égard, le commando Kieffer - qui regroupe les "experts" voit ses effectifs augmenter d'une quinzaine pour atteindre 61.

 

Les commandos-marine sont très sollicités, avec en 2013 près de 180 personnels déployés chaque jour en opérations. Les effectifs totaux de la force, avec la base fusco, sont de plus de 700.

 

Le renouvellement du matériel spécialisé est en cours, avec l'arrivée programmée de dix ECUME, l'embarcation des commandos, dont les premiers ont été livrés, à la grande satisfaction des marins. Plus discret, le Propulseur sous-marin (PSM) de 3ème génération devrait renforcer les capacités des nageurs de combat du commando Hubert.

 

La Forfusco pourrait changer de patron cet été, avec la nomination possible de Laurent Isnard à sa tête.

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 15:45
Décoration à titre étranger à la défense : 2 militaires français distingués

 

09 avr 2014 Le Guido

 

La nation malienne reconnaissante a distingué, à travers leur décoration à titre étranger, deux militaires français. Cela s’est fait par l’intermédiaire du Secrétaire Général du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, le Général de Brigade, Yacouba Sidibé, le 3 avril 2014, lors d’une cérémonie dans la salle de conférence du département.

 

Le vice-amiral d’escadron Marin Gillier a été élevé au grade de commandeur de l’Ordre National du Mali et le lieutenant-colonel Piot au grade de Chevalier de l’Ordre National du Mali.

 

Durant trois années, jusqu’à l’été 2010, le vice-amiral Gillier a commandé la force maritime des fusiliers marins et commandos (ALFUSCO). Il a personnalisé au département de la Défense le soutien de son pays au nôtre : « la France est derrière ses amis maliens », avait-il coutume de dire.

 

Avant d’occuper les postes de conseiller d’enseignement militaire supérieur (coopération militaire), le lieutenant-colonel Christian Piot (EMIA,CID) a servi au Régiment de marche du Tchad (RMT) et au 23e Bataillon d’infanterie de marine.

 

Le Secrétaire Général du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, le Général de Brigade, Yacouba Sidibé, après cette sommaire présentation, a ajouté que « la nation malienne reconnaissante magnifie, à travers  cette reconnaissance le dévouement de ces valeureux officiers pour leur travail en faveur à la nation malienne depuis le déclenchement de la crise ».

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 17:55
Le général Grégoire de Saint-Quentin et l’amiral Olivier Coupry (à l’arrière plan) - photos Marine Nationale

Le général Grégoire de Saint-Quentin et l’amiral Olivier Coupry (à l’arrière plan) - photos Marine Nationale

 

9 Janvier 2014 par Marine Nationale

 

Les 7 et 8 novembre, le général de brigade Grégoire de Saint-Quentin, commandant des opérations spéciales (GCOS), a rendu visite aux commandos marine, à Lorient.

 

Quelques semaines après sa prise de fonction, l’ancien commandant de l’opération Serval au Mali a souhaité prendre le temps de mieux connaître les unités opérant sous son commandement. Durant deux jours, il a rencontré les commandants de commandos. Cette visite fut également l’occasion d’interroger le GCOS et le contre-amiral Olivier Coupry, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos, sur leur vision de cette force si spéciale. Regards croisés. 

 

Mon Général, vous venez de prendre le commandement des opérations spéciales. Quelle est votre première impression des forces spéciales (FS)?

 

GCOS : Ce n’est pas ma première impression, car je connais très bien les forces spéciales pour avoir servi à différentes reprises au 1er Régiment Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa), que j’ai commandé, ainsi qu’à l’état-major du Commandement des Opérations Spéciales. C’est donc une grande fierté et une sorte d’aboutissement pour moi.  Maintenant, je trouve que les FS se portent bien. Leur travail et leur engagement sont remarquables.

 

Au sein des forces spéciales, nous trouvons des unités des trois armées ainsi que des commandos marine. Quel est votre regard sur ces commandos ?

 

GCOS : Les commandos marine sont nos « forces spéciales de la mer ». Les FS fonctionnent de façon intégrée entre les trois armées, avec des gens qui se connaissent et travaillent tout le temps ensemble. La force du COS est de pouvoir s’appuyer sur les Forces spéciales issues des différents corps d’armées. À Lorient par exemple, les commandos marine apportent leur capacité d’action à partir de la mer et en haute mer. Dans l’armée de terre et de l’air, nous allons chercher autre chose. Au-delà de leur identité à chacun, il y a cette appartenance au COS. C’est le mariage des deux qui fait notre succès !

 

Mon Général, comment décidez-vous de l’employabilité des commandos marine au lieu d’autres commandos ?

 

GCOS : Les commandos marine sont employés sur quasiment tous les théâtres du COS depuis sa création en 1992. Même bien avant, quand on pense à l’Indochine ou dans divers pays africains.

Très souvent, nous intervenons pour « ouvrir la porte » et créer les conditions qui faciliteront l’arrivée des autres composantes. Les commandos sont des unités très réactives qui se caractérisent par leur souplesse d’emploi. Elles permettent d’apporter une réponse immédiate. À chaque fois, nous cherchons à donner la réponse la plus adaptée possible. Ce travail « sur-mesure » est la clé de la réussite. C’est ce qu’il s’est passé pour Serval. Et les commandos marine ont été employés comme les autres unités du COS.

 

Amiral, vous employez les commandos marine au profit du COS. Cela nécessite-t-il une préparation particulière ?

 

ALFUSCO : Oui et non. Oui, car les commandos marine sont par nature et par essence des marins. Ils sont préparés à intervenir pour des opérations spéciales en mer et à partir de la mer. Maintenant, il est évident que les interventions terrestres ne sont pas notre cœur de métier. D’un autre côté, nos déploiements en Afghanistan, qui ont mobilisé plus de 850 hommes au sein de la FORFUSCO depuis 2001, ont permis de mettre en place des procédures et des retours d’expériences essentiels.

Les commandos marine  doivent se comprendre comme un système de combat de la Marine mis à la disposition du commandement des opérations spéciales pour prolonger l’action des bâtiments, des sous-marins et des aéronefs en mer, depuis la mer et à terre.

 

Le général Grégoire de Saint-Quentin s’est fait présenter la base de Lorient par le CC Yann Guillemot, commandant la base des FUSCO. Ici, à bord d’un Etraco dans la rade

 

Le COS a été créé en juin 1992, à la suite des opérations conduites pendant la guerre du Golfe. Placé sous les ordres du chef d'état-major des armées, il a trois objectifs majeurs : planifier, préparer et conduire les opérations spéciales ; fédérer les unités spéciales des trois armées afin d'obtenir une synergie et une meilleure cohérence ; adapter et améliorer les capacités des unités spéciales en coordination avec les autorités organiques.

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 16:55
Un nouveau commando marine nommé Kieffer

Le contre-amiral Marin Gillier, commandant la marine à Lorient et commandant de la force maritime des fusiliers marins et commandos. photo marine nationale

 

07 mai 2008 Jean-Laurent BRAS - Ouest-France

 

La nouvelle unité des forces spéciales dominera les nouvelles technologies du combat. Rencontre avec le contre-amiral Marin Gillier, patron des bérets verts de la Marine.

 

La Marine nationale avait envisagé d'ajouter une sixième unité aux cinq commandos marine qu'elle compte aujourd'hui (Jaubert, de Montfort, de Penfentenyo et Trepel, à Lorient ; Hubert, à Toulon).

 

Une sorte de sas d'aguerrissement des meilleurs fusiliers-marins avant l'incorporation dans les forces spéciales dont « il n'est pas question d'abaisser le niveau d'excellence », rappelle le contre-amiral Marin Gillier, commandant la Force des fusiliers marins et commandos (2 400 hommes au total dont plus de 500 commandos).

 

Basé à Lorient, ce sixième commando marine va bien voir le jour, mais sous une tout autre forme. Celle d'une unité spécialisée dans la mise en oeuvre des nouvelles technologies, capable d'agir en autonomie, d'apporter un soutien à d'autres unités ou d'armer des PC de forces spéciales.

 

Des spécialistes des nouvelles technologies

 

« Avec l'État-major, nous avons analysé des dizaines d'opérations menées sur tous les continents et dans toutes les situations par nos forces. Ce retour d'expérience a montré, y compris par comparaison avec d'autres nations alliées avec lesquelles nous sommes fréquemment engagés, que les forces spéciales françaises font preuve d'une totale maîtrise. Il y a cependant quelques domaines où nous devons encore gravir une marche pour rester au meilleur niveau mondial et prendre de l'avance face à l'évolution des menaces », note le contre-amiral Gillier, tout juste rentré de Somalie où il a dirigé l'opération de libération des otages du Ponant. Une mission pendant laquelle « toutes les techniques et tous les moyens, mis à part les avions de chasse, ont servi ! »

 

Ce sont précisément ces nouvelles techniques et technologies de combat que le sixième commando marine sera chargé de développer au sein des forces spéciales où, jusqu'à présent, « le système d'armes était d'abord l'homme ».

 

Issus pour moitié des rangs commandos marine et pour moitié des autres unités de la Royale, les trente-deux premiers membres du sixième commando seront électroniciens, informaticiens, spécialistes des télécommunications ou de la mise en oeuvre de drones. Ils seront capables de développer, si nécessaire dans un environnement hostile (radiologique, bactériologique ou chimique), leur savoir- faire en guerre électronique, contre-terrorisme, contre-minage... « Avant de prendre d'assaut une maison, il vaut mieux risquer un animal ou un drone que de risquer des hommes », rappelle Marin Gillier.

 

Un officier supérieur doublement heureux de compter, parmi les unités sous ses ordres, un commando au nom du fondateur des bérets verts de la Marine : Philippe Kieffer.

 

Le 6 juin 1944, ses 177 hommes furent les premiers à prendre pied sur la plage d'Ouistreham : « Pour former son groupe, le capitaine de corvette Philippe Kieffer avait aussi recruté dans toutes les spécialités de la Marine et il venait lui-même du Chiffre, les transmissions codées. Un retour aux sources en quelque sorte ! »

 

La remise du fanion aura lieu, jeudi, à Ouistreham, en présence du président de la République. La création officielle du commando Kieffer interviendra le 6 juin.

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