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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 19:55
Vente d'Alstom : le dessous des cartes

 

 

06/01/2015 Par Alexandre Devecchio - LeFigaro Vox Economie

 

Pour Jean-Michel Quatrepoint, la vente d'Alstom est un «scandale d'État». Le journaliste et économiste révèle que le gouvernement a délibérément confié à un groupe américain l'avenir de l'ensemble de notre filière nucléaire.

 

[...]

Cela peut-il également avoir des conséquences diplomatiques et géopolitiques? Lesquelles?

Oui, et c'est peut-être le plus grave. Les Etats-Unis sont nos alliés, mais il peut arriver dans l'histoire que des alliés soient en désaccord ou n'aient pas la même approche des problèmes, notamment dans la diplomatie et les relations entre États. Est-on sûrs qu'en cas de fortes tensions entre nos deux pays, comme ce fut le cas sous le Général de Gaulle, la maintenance de nos centrales nucléaires, la fourniture des pièces détachées seront assurées avec célérité par la filiale de GE?

 

Photos Marine Nationale

Photos Marine Nationale

En outre, on a également oublié de dire qu'il donne à GE le monopole de la fourniture de turbines de l'ensemble de notre flotte de guerre. D'ores et déjà, le groupe américain fournit près de la moitié des turbines à vapeur de notre marine, à travers sa filiale Thermodyn du Creusot. Alstom produit le reste, notamment les turbines du Charles de Gaulle et de nos quatre sous-marins lanceurs d'engins. Demain, GE va donc avoir le monopole des livraisons pour la marine française. Que va dire la Commission de la concurrence? Monsieur Macron a-t-il étudié cet aspect du dossier?

 

photo Alstom Satellite Tracking Systems

photo Alstom Satellite Tracking Systems

Enfin, il est un autre secteur qu'apparemment on a oublié. Il s'agit d'une petite filiale d'Alstom, Alstom Satellite Tracking Systems, spécialisée dans les systèmes de repérage par satellite. Ces systèmes, installés dans plus de 70 pays, équipent, bien évidemment, nos armées, et des entreprises du secteur de la défense et de l'espace. C'est un domaine éminemment stratégique, car il concerne tous les échanges de données par satellite. General Electric récupère cette pépite. Quand on sait les liens qui existent entre la NSA, les grands groupes américains pour écouter, lire, accéder aux données des ennemis, mais aussi des concurrents, fussent-ils alliés, on voit l'erreur stratégique à long terme que le gouvernement vient de commettre. Le ministère de la Défense a t il donné son avis?

[...]

 

 

Lire l’entretien

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 21:55
L'entrée de l'Etat dans le capital d'Alstom valide l'offre de GE

 

23 juin 2014 par  Pascal Coutance - electroniques.biz

 

Ce week-end, un accord signé avec le groupe Bouygues permettra à l'Etat français de devenir le principal actionnaire d'Alstom à hauteur de 20% de son capital. Cet accord valide du même coup le rachat de l'activité Energie du groupe français par le géant américain General Electric et permet au gouvernement de "contrôler" cette activité jugée stratégique.

 

Ce weed-end, le groupe Bouygues et l'Etat français ont signé un accord qui permettra à ce dernier de devenir le principal actionnaire d'Alstom qui détiendra 20% de son capital. Par ailleurs, l'accord prévoit que Bouygues cède également à l'Etat son droit de vote au conseil d'administration, et cela sans attendre le rachat d'actions.

 

Grâce à cet accord signé après d'âpres négociations, c'est du même coup le rachat de l'activité Energie d'Alstom par le géant américain General Electric qui s'en trouve validé, le gouvernement français étant finalement favorable à l'offre de GE à condition justement de prendre part au capital du groupe français.

 

L'accord semble avoir les faveurs des quatre acteurs de cette saga politico-industrielle puisque chacun y trouve son compte : Bouygues n'a pas bradé ses actions Alstom malgré l'insistance du gouvernement (l'Etat se donne 20 mois pour procéder à ce rachat d'actions auprès de Bouygues ou sur le marché) ; Alstom voit le projet auquel il a toujours été favorable se concrétiser ; GE met la main sur l'activité Energie d'Alstom sans surenchérir ; l'Etat français garde un certain contrôle sur cette activité jugée sensible en entrant au capital d'Alstom.

 

Par ailleurs, hier, à la télévision, Arnaud Montebourd a assuré que les 27 sites français seront préservés et que 1000 emplois seront créer d'ici à trois ans.

A suivre donc...

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 19:55
Le PDG de GE garantit la pérennité d'Alstom en cas de rachat de son pôle énergie

 

 

27 mai 2014 Romandie.com (AFP)

 

Paris - Alstom ne disparaîtra pas si son pôle énergie est racheté par General Electric, a assuré mardi le PDG du conglomérat américain, Jeffrey Immelt, qui a dit réfléchir aussi aux moyens de renforcer les activités de transport du fleuron industriel français.

 

Je tiens à dire maintenant qu'Alstom ne disparaîtra pas, a déclaré M. Immelt lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.

 

Alstom ne sera pas absorbé par GE. Au contraire, les activités regroupées donneraient naissance à un véritable leader mondial dans le domaine de l'énergie, basé en France, a-t-il ajouté.

 

Le dirigeant a estimé qu'un adossement à GE permettrait au fabricant français de turbines électriques de financer des innovations et d'acquérir la taille critique qu'il lui fait actuellement défaut pour répondre à une concurrence internationale accrue dans le secteur de l'énergie, provenant d'Asie notamment.

 

GE a formalisé fin avril une offre de 12,35 milliards d'euros pour reprendre la branche énergie d'Alstom, sur laquelle lorgne également l'industriel allemand Siemens.

 

Le conglomérat américain, qui est implanté de longue date en France où il compte 10.000 employés, a promis d'y augmenter l'emploi et d'y localiser ses centres mondiaux pour ses activités turbine à vapeur, énergie hydraulique, éolien offshore et réseaux électriques, tandis que le centre d'excellence pour les turbines à gaz resterait à Belfort.

 

L'activité de réseaux électriques de GE serait intégrée dans celle d'Alstom, a par ailleurs indiqué Jeffrey Immelt.

 

Dans les transports, GE s'était aussi dit disposé à étudier avec Alstom la possibilité de créer une coentreprise avec son activité mondiale de signalisation. Mais le gouvernement, qui entend peser de tout son poids dans ce dossier qu'il juge stratégique, lui a demandé davantage de garanties sur ces activités, sur lesquelles le groupe français entend se concentrer.

 

Nous réfléchissons actuellement à des modalités qui nous permettraient de faire des propositions à Alstom dans le cadre de cette activité transport, a répondu M. Immelt. Il a évoqué une discussion permanente et constructive avec l'exécutif, qui veut privilégier une alliance à une simple acquisition.

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 12:56
Alstom : et si General Electric mettait la main sur des activités de défense très sensibles

Les turbines Alstom, produites par la branche énergie du groupe, équipent les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). - photo Marine Nationale

 

07/05/2014 latribune.fr 

 

Selon un expert du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), les les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, "fondement de notre dissuasion nucléaire et donc de notre indépendance nationale", sont équipés de turbines Alstom.

 

L'éventuel rachat de la branche énergie d'Alstom par l'américain General Electric pose le problème de la sécurité et de l'indépendance nationale, le groupe français fournissant notamment les turbines des sous-marins nucléaires de la dissuasion, estime un spécialiste du renseignement.

Dans une note publiée prochainement sur le site du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), son directeur Eric Denécé relève que les centrales nucléaires françaises, le porte-avions Charles-de-Gaulle et surtout les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), "fondement de notre dissuasion nucléaire et donc de notre indépendance nationale", sont équipés de turbines Alstom, produites par la branche énergie du groupe.

 

Abandon d'une expertise capitale

Les turbines, ajoute-t-il, "sont un élément essentiel de ces systèmes, puisqu'elles fournissent l'alimentation électrique à la propulsion et aux systèmes auxiliaires". Sur les sous-marins, elles entraînent les hélices, leur puissance mécanique conférant ainsi la vitesse nécessaire au bâtiment.

Pour cet expert, le rachat de la branche énergie d'Alstom conduirait "à l'abandon total d'une expertise capitale dont la France a par ailleurs payé le développement depuis de longues années, jusqu'à devenir l'un des leaders mondiaux du domaine". Surtout, assure Eric Denécé, cela reviendrait "à laisser partir entre des mains étrangères la capacité à concevoir, développer et produire nous mêmes ces pièces mécaniques essentielles, et donc à devenir dépendants des Etats-Unis en la matière".

 

General Electric équipe déjà les sous-marins nucléaires d'attaque

Il rappelle que General Electric (GE), via sa filiale Thermodyn dont l'usine est implantée au Creusot, fournit déjà les turbines à vapeur des six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) de type Rubis. GE/Thermodyn a également été sélectionné en 2007 par la direction des constructions navales (DCNS) pour fournir les turboalternateurs et les turbines de propulsion de la nouvelle série de six SNA du type Barracuda de la Marine nationale dont les livraisons sont prévues entre 2016 et 2027.

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