03 Avril 2014 Par Marine & Océans
Le 1er avril 2014, le Secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, annonçait, à Bruxelles, la suspension par l'Alliance de sa "coopération civile et militaire avec la Russie». Il n'a pas précisé quels seraient les programmes touchés même si ceux liés à la lutte contre la piraterie et le trafic de drogue ne devraient pas être concernés. L'OTAN suit ainsi l'exemple de la France qui, dès le 21 mars 2014, annonçait la suspension de sa ccopération militaire avec Moscou, notamment en ce qui concerne les échanges entre états-majors et les exercices communs. La posture n'est pourtant pas sans danger.
Pour leurs opérations extérieures d'envergure (Afghanistan, Mali, etc.), la France et l'OTAN contractent en effet habituellement avec des compagnies russe et ukrainienne pour le transport de matériels lourds par avions gros porteurs de type Antonov AN 124-100.
Moscou pourrait donc, à son tour, agir pour mettre un terme à ces contrats d'affrètement, indispensables tant pour le désengagement des troupes de l'OTAN d'Afghanistan que pour l'acheminement de matériels lourds de l'armée française sur ses théâtres d'opérations extérieures.
En janvier 2013, dans le cadre de l'opération Serval, la France avait sollicité la Russie pour acheminer par avions Antonov des matériels lourds au Mali.
Cela n'a pas echappé au très expérimenté ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dont la réaction, goguenarde, ne trompe pas : « J'ai appris que nos compagnies privées bénéficiaient de contrats avec différents pays, y compris avec le ministère français de la Défense... ».
A suivre.
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