Depuis plusieurs jours, le IIIe arrondissement, en particulier le quartier musulman de PK5, vit sous la pression quasi permanente des anti-balakas. Après plusieurs incursions meurtrières, et malgré les patrouilles de Sangaris et de la Misca, PK5 craint maintenant une entrée en force imminente des miliciens.
Plus à l'est, dans le Ve arrondissement ou subsistent aussi des enclaves musulmanes, les tirs ont résonné tout l'après-midi et durant une bonne partie de la soirée de lundi. Des fusillades qui ont cessé quand la force Sangaris a pris position dans le quartier.
Barricades
Dans le IVe arrondissement, bastion anti-balaka, des barricades ont été érigées dans l'après-midi sur les grandes artères en réponse à des tirs des éléments burundais de la Misca, assure un porte-parole anti-balaka. Qui a tiré le premier ? Impossible de le savoir, mais les rafales ont continué des heures durant, en particulier dans les quartiers de Fouh et de Gobongo.
La Misca, accusée de lenteur dans ses réactions, est, en tout cas désormais, aussi une cible. Dimanche soir, deux de ses personnels civils ont été gravement blessés quand leur véhicule est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés « non identifiés » au rond-point de la Réconciliation. Ce même dimanche, deux soldats de la Misca ont été la cible d'une attaque à la grenade alors qu'ils montaient la garde à l'hôpital de l'Amitié. Ils n'ont pas été blessés.