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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 13:45
Une opération française menée dans le désert malien

 

14 novembre 2013 Liberation.fr (AFP)

 

Des armes ont été saisies et des membres d'Al-Qaeda «neutralisés» dans les environs de Tessalit, selon l'armée.

 

Une opération militaire ponctuelle a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi dans le désert malien, lors de laquelle des armes ont été saisies et des membres d’Aqmi «neutralisés», a indiqué l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA).

 

Interrogé par Europe 1 sur la situation dans ce pays, le haut responsable a relevé que les opérations militaires «ne sont pas encore terminées». Exemple : «cette nuit même, à 2h30 du matin, nous avons une opération spéciale contre un pick up dans le désert, à à peu près 200-250 kilomètres à l’ouest de Tessalit, donc en plein milieu du désert, où nous avons neutralisé un certain nombre de gens d’Al-Qaeda». L’opération, a relevé l’officier général, «continue et maintenant nous récupérons le matériel qui va "parler" d’une certaine façon».

 

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 12:45
Zone sahelo-saharienne par-el-annabi

Zone sahelo-saharienne par-el-annabi

 

11/13/2013 icilome.com (Magharebia)

 

Afrique  - Les leaders militaires du Sahel se sont rencontrés vendredi 8 novembre dans la capitale nigérienne pour discuter des derniers développements dans la longue crise sécuritaire que traverse la région.

 

Des responsables maliens, algériens et mauritaniens comptaient au nombre des participants à cette réunion du Comité d'état-major opérationnel conjoint dans la région du Sahel (CEMOC).

 

"Cette rencontre de Niamey avait pour but d’approfondir la coopération militaire sous-régionale", a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, des propos rapportés par l'AFP. Le chef de la diplomatie algérienne a récemment terminé une tournée au Sahel qui l'a conduit à Nouakchott, Bamako et Niamey.

 

Interrogé sur l'efficacité du CEMOC, basé dans le sud de l'Algérie, Lamamra a indiqué qu'il pouvait "être perfectible, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain".

 

"Le danger sécuritaire existe toujours dans la région et c’est pour cette raison que l’Algérie mettra tout en œuvre pour le renforcement de la sécurité dans le Sahel", a-t-il déclaré.

 

Le 27 octobre, le Président nigérien Mahamadou Issoufou a rencontré Lamamra à Niamey pour parler de la situation sécuritaire au Sahel. Le Président Issoufou a insisté à cette occasion sur la nécessité de "conjuguer les efforts et mutualiser les moyens".

 

"Il s’agit d’une constante dans l’action des pays du champ qui se sont dotés de mécanismes aux niveaux politique, militaire et sécuritaire pour mener une lutte commune contre le terrorisme et le crime transnational organisé", a déclaré pour sa part le ministre algérien pour le Maghreb et les Affaires africaines le 4 novembre à Niamey.

 

"Cette lutte régionale continuera dans le but de s’inscrire dans le cadre des efforts de la communauté internationale et des stratégies des Nations unies pour éradiquer ces fléaux", a ajouté Abdelkader Messahel.

 

Le 6 novembre, le Président Issoufou a demandé une assistance militaire pour permettre à son pays de lutter contre les groupes armés et les trafiquants, affirmant que l'instabilité en Libye avait renforcé la menace terroriste.

 

"Nous avons besoin d’aide pour renforcer notre capacité à combattre les menaces pour la sécurité"; a-t-il a souligné après une visite de deux jours en Afrique du Sud, où il a rencontré le Président Jacob Zuma.

 

Il a ajouté lors d'une conférence de presse que "ces menaces viennent de militants islamistes de Libye et d’autres pays et de trafiquants criminels d’armes, de drogues et d’êtres humains. Le Niger est notamment préoccupé par la présence d’al-Qaida au Mali voisin. Puisque c’est une menace pour toute la région, nous nous en occupons à ce niveau à travers l’organe d’opérations conjointes formé par la Mauritanie, le Mali, l’Algérie et le Niger."

 

Selon Jidou Ould Sidi, journaliste spécialiste des questions de sécurité, "la guerre civile de Libye en 2011, la crise malienne de 2012 et l’intensification récente des confrontations armées entre forces gouvernementales et Boko Haram dans le Nord du Nigeria affectent le Niger. Revendications, armes et combattants circulent en s’affranchissant des frontières."

 

"Face aux crises qui secouent ses voisins, le Niger fait encore figure de fragile îlot et de maillon faible dans la région", poursuit-il.

 

"La principale menace est l’islamisme radical d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), de Boko Haram et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO)", conclut-il.

 

Source :  Magharebia

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 12:45
Mali : "Al-Qaïda voulait avoir des Français"

14.11.2013 JDD

 

"Non, les opérations militaires au Mali ne sont pas terminées", a confié Edouard Guillaud, chef d’Etat major des armées françaises , jeudi matin sur Europe 1. "En ce moment même une opération se déroule d’ailleurs contre des gens d’Aqmi", a-t-il ajouté sans en livrer les détails.

 

RFI : l'enquête avance. Interrogé sur l’avancée de l’enquête sur le meurtre des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, Edouard Guillaud a confirmé que les pistes pointent, "pour l’instant vers Al-Qaïda ou un groupe dépendant d’Al-Qaïda". La nébuleuse terroriste "voulait visiblement avoir des Français comme otages et le fait qu'ils étaient journalistes ne pouvait que renforcer leur valeur", a-t-il ajouté, confirmant la volonté d'Al-qaïda de se venger de l'action menée par l'armée française au Mali.

 

Des accusations d'exactions. Le chef d'Etat major des armées a, en revanche, démenti tout comportement brutal de la part des soldats français à l'encontre de la population locale, comme le soutient un chef rebelle touareg dans les colonnes du quotidien Le Monde. "Je ne suis pas dans le roman, je ne suis pas dans l'excès, ce n'est pas la manière dont travaille les militaires français", a-t-il répondu, précisant que "tout excès serait évidemment sanctionné".

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:45
Les opérations de la force française Serval se poursuivent au Mali (EMA/armée de Terre)

Les opérations de la force française Serval se poursuivent au Mali (EMA/armée de Terre)

 

11/10/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
 

Alors que les violences ont repris de plus belle dans le Nord du Mali à peine un mois et demi après l’élection présidentielle qui devait mener à la réconciliation nationale, la présence des forces françaises au Mali se révèle plus pertinente que jamais.

 

Quelques jours avant cette soudaine dégradation de la situation sécuritaire, le nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, affirmait à l’ONU que son pays s’engageait dans la voie de la réconciliation et qu’il était sur le point de retrouver sa place dans le concert des nations.

Mais soudain, tout dégénère!

Le 28 septembre, 16 soldats maliens perdent la vie dans un attentat suicide d’AQMI mené par deux kamikazes à Tombouctou.

Du 28 au 30 septembre, des combats opposent soldats maliens et rebelles touareg à Kidal et ne prennent fin qu’après l’intervention des Casques bleus de l’ONU.

Et les islamistes armés du nord du Mali continuent de plus belle en octobre: mardi 8 octobre, ils dynamitent un pont près de la frontière nigérienne, lundi 7 octobre à l’arme lourde sur Gao.

La présence des Casques bleus et, surtout, l’appui des 3.200 soldats de l’opération française Serval, toujours active, empêchent la situation de dégénérer… pour l’instant.

 

 

Cette escalade de violences dans le Nord suscite pourtant bien des questions sur les capacités de l’armée à faire face aux menaces djihadistes et aux velléités autonomistes touareg, après la débâcle subie en 2012 par les militaires maliens face aux groupes armés, mieux équipés, qui ont occupé plusieurs mois durant ces vastes régions allant de Kidal à Tombouctou et à Gao.

Le général français Grégoire de Saint-Quentin, ex-patron de l’opération Serval qui a libéré le Nord malien du joug des extrémistes liés à Al-Qaïda, déclarait en juillet dernier que le Mali n’est pas «complètement stabilisé» malgré «une dynamique de succès militaires répétés» et, en juillet aussi, le général François Lecointre, commandant de la mission européenne chargée de la formation de l’armée malienne (EUTM Mali), a estimé qu’il faudrait au moins un an de plus pour mener sa tâche à son terme.

Un VAB du peloton de soutien du 1er escadron du 1er REC franchit un oued à pleine vitesse. Le dispositif militaire français est allégé, tout en conservant la capacité d’appuyer les forces de la MINUSMA et des FAMA (EMA/Armée de terre)

 

Sans l’opération Serval, que certains avaient peut-être un peu oubliée, l’armée malienne, même aidée par les Casques bleus de la MINUSMA, ne parviendrait pas à contenir le MUJAO et AQMI, les deux principaux groupes armés qui ont occupé pendant neuf mois en 2012 le nord du Mali, y commettant de nombreuses exactions avant l’intervention armée initiée par la France en janvier.

Les opérations aériennes de Servalse se sont poursuivies en ce début d’octobre avec 80 sorties, dont une cinquantaine effectuées par les avions de chasse, une vingtaine ont été dédiées aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

Au sol, la force Serval agit en étroite coordination avec les unités de la MINUSMA afin de réduire la capacité d’action des groupes terroristes.

En outre, le bataillon logistique poursuit ses opérations de soutien de la force .Par exemple, le 05 octobre, une rame d’une trentaine de véhicules, dont 5 conteneurs, partait vers le nord, depuis Gao, avec du matériel de maintenance, des vivres, du carburant, à destination des unités qui appuient les forces de la MINUSMA, notamment à Kidal et à Tessalit.

 

Serval aujourd’hui en trois exemples

S’il fallait une illustration de la pertinence de Serval au Mali, la neutralisation le 1er octobre à Douaya d’une dizaine de terroristes pourrait être exemple éloquent.

Le 1er octobre, quand des renseignements «population» font état de la présence de « pick-up » suspects à Douaya, au Nord de Tombouctou, Serval lance alors une reconnaissance en combinant des moyens terrestres et aéromobiles. L’arrivée de militaires français dans la zone provoque l’esquive des terroristes dont les véhicules quittent le village à vive allure.

Après relocalisation d’un des « pick-up » et identification positive, un tir de sommation est effectué par un hélicoptère afin de stopper le véhicule. Les terroristes ont immédiatement débarqué du véhicule et ouvert le feu sur l’appareil, engageant ainsi le combat. Après destruction du « pick-up », le combat se poursuit au sol durant près de 4 heures et de termine par la neutralisation d’une dizaine de terroristes.

Autre exemple, le 7 octobre, lorsque 5 roquettes ont été tirées en direction de Gao, des équipes spécialisées en déminage EOD («Explosive Ordnance Disposal») du GTIA ont rapidement été engagées pour isoler et détruire une roquette de type 122 mm lancée mais non-explosée.

De plus, une unité en alerte, la «quick response force, QRF» s’est immédiatement déployée pour sécuriser les lieux et s’assurer que la population civile n’était pas menacée et un militaire malien, victime de ce tir, a été rapidement pris en charge par l’équipe médicale de la force serval et transféré à l’hôpital de Bamako.

Dernière illustration du travail de Serval au Mali, le 8 octobre, lors de l’ explosion qui a visé un pont situé à 40 km au Sud d’Ansongo sur un affluent à l’Est du fleuve Niger, les missions de renseignement aériennes conduites par Serval ont permis de confirmer l’absence de dégât majeur sur le pont.

Le bataillon nigérien de la MINUSMA, déployé sur zone, a découvert alors deux charges artisanales sous le pont, dont une non-explosée et c’est l’intervention d’une équipe EOD de la force Serval a permis de la neutraliser rapidement.

 

Pour les djihadistes, l’ennemi, c’est la France

Environ 3.200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA, rappelle le ministère français de la Défense dans un point qu’il fait de la situation.

Parlant des forces maliennes, le ministre malien de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké, avait déclaré lors d’une visite ce mois-ci à Tombouctou: «Il y a des défaillances, il faut avoir le courage de le reconnaître, mais [...] nous allons prendre toutes les dispositions pour que la situation soit maîtrisée.»

Mais les djihadistes, eux, ne se trompent pas: pour eux, l’ennemi, c’est la France!

«Les attaques contre les ennemis de l’islam vont continuer», a déclaré Abou Walid Sahraoui, un porte-parole du MUJAO.

«Notre ennemi est la France qui travaille avec l’armée du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Guinée, du Togo, contre les musulmans», et « tous ces pays sont nos ennemis et nous allons les traiter comme des ennemis», a-t-il ajouté.

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 12:45
photo EMA

photo EMA

Si l'opération Serval orchéstrée par la France a chassé du Mali les groupes terroristes qui avaient pillés les arsenaux de Kadhafi, une partie des djihadistes est désormais réfugiée dans le Sud Libyen d'où ils mènent des actions.

 

10/10/2013 Par Isabelle Lasserre


 

DECRYPTAGE - Les opérations militaires en Libye avaient été un succés pour la coalition en 2011. Depuis, le pays est dans une impasse et la fin du conflit se fait encore attendre.

 

En 2011, la guerre aérienne franco-britannique menée en Libye, avec le soutien des États-Unis, fut considérée par certains comme un modèle d'intervention militaire pour l'avenir. Les objectifs furent atteints en quelques mois, sans pertes humaines pour la coalition et avec très peu de dégâts collatéraux au sol. Deux ans et demi plus tard, le chaos qui règne dans ce pays relativise le succès remporté à l'époque par la coalition.

Une guerre se gagne toujours au sol, ont coutume de dire les «terriens». Il existe une autre maxime dans la théorie militaire: la guerre d'avant pèse toujours lourdement sur celle d'après. Tirant la leçon de l'enlisement des troupes en Afghanistan, les armées occidentales, sous l'impulsion des pouvoirs politiques, ont adopté dans le conflit libyen une approche indirecte: un engagement à distance avec les avions de chasse, couplé à un soutien aux alliés locaux. De Washington à Paris en passant par Londres régnait alors un consensus: ne pas engager de forces au sol, qu'il s'agisse de la phase de coercition ou de celle de stabilisation, une fois la paix obtenue. Il s'agissait aussi de ne pas braquer le nationalisme des combattants libyens, défavorables à une présence de soldats étrangers sur leur territoire.

La Libye paye aujourd'hui cette impasse. En l'absence de troupes internationales pour sécuriser les arsenaux de Kadhafi, ceux-ci ont été pillés par les groupes islamistes. La prolifération des armes a gangrené l'ensemble du Sahel. L'effondrement de l'État libyen, ultracentralisé mais sans institutions fortes, a créé un vide de pouvoir qui fait parfois penser à l'Irak au lendemain de la chute de Saddam Hussein. Libérés de la «dictature», les mouvements islamistes se sont renforcés, notamment dans le sud du pays. Ils ont depuis été rejoInts par les groupes armés chassés du nord du Mali par l'opération «Serval», en début 2013.

 

Cercle vicieux

«La bataille a été gagnée, mais la guerre a été perdue. Le bilan de la Libye, c'est une victoire tactique mais un échec stratégique», commente le général Vincent Desportes. Si l'objectif militaire a été atteint, la paix, censée être l'aboutissement de la guerre, se fait toujours attendre.

«Depuis la guerre froide, la force militaire de l'Otan a été réduite par plusieurs diviseurs d'efficacité comme la réduction des budgets de défense européens, la différenciation des cultures militaires, le refus politique de “stratégiser” les opérations, tout en s'introduisant dans leur conduite», écrivait, au lendemain du conflit en Libye, le colonel Michel Goya, sur son blog «La voie de l'épée». Les outils mis en place par la communauté internationale pour fixer la paix ont été insuffisants et trop longs à se concrétiser, comme la mission européenne d'assistance pour le contrôle des frontières.

«Nous manquons d'épaisseur stratégique», poursuit Vincent Desportes. Le général voit dans l'exemple libyen l'illustration «de nos difficultés actuelles», qui risquent selon lui d'être aggravées par les nouvelles restrictions budgétaires de la loi de programmation militaire (LPM). Jadis première puissance militaire au monde, la France n'aurait plus les moyens, politiques et militaires, de se lancer seule dans des opérations militaires de grande envergure.

Malgré le franc succès de l'opération «Serval», l'histoire, dans le Sahel, tourne en rond. L'intervention occidentale en Libye a fait tomber Kadhafi mais a permis aux groupes djihadistes de prospérer. L'opération française au nord du Mali a cassé les reins des groupes terroristes qui avaient pillé les arsenaux de Kadhafi. Mais une partie des djihadistes qui ont survécu à l'offensive se sont réfugiés dans le Sud libyen, où ils prolifèrent à nouveau. Seule «une action internationale dans la durée au Mali, mais aussi en Libye et auprès des autres partenaires sous-régionaux» permettra de rompre ce cercle vicieux, écrit Antonin Tisseron dans une note de l'Institut Thomas More.

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 16:45
La feuille de route d'AQMI au Mali dévoilée

07.10.2013 Le Monde.fr ( AFP)

 

Radio France internationale (RFI) et le journal Libération ont publié l'intégralité de la feuille de route pour le Mali signée du chef d'Al-Qaida pour le Maghreb islamique (AQMI), un document découvert en février à Tombouctou et dont la problématique centrale est de donner naissance au territoire islamique de l'Azawad. Les deux rédactions ont pendant des mois traduit ces textes de l'arabe, puis les ont authentifiés et fait analyser par des experts.

 

Abdelmalek Droukdel voulait instituer une administration de façade composée de Touareg afin de tirer discrètement les ficelles, révèle cette lettre de quatre-vingts pages, subdivisées en six chapitres, rédigée en juillet 2012 – quatre mois après la conquête du nord du Mali par des groupes djihadistes – et intitulée "Directives générales relatives au projet islamique djihadiste dans l'Azawad" (Azawad est le terme utilisé par les Touareg pour désigner le nord du Mali).

 

Le document, rédigé par Abdelmalek Droukdel, décrit comment AQMI comptait instrumentaliser le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), mais aussi dans une moindre mesure, le groupe Ansar Dine.

"L'intervention étrangère sera imminente et rapide si nous avons la main sur le gouvernement et si notre influence s'affirme clairement. L'ennemi aura plus de difficulté à recourir à cette intervention si le gouvernement comprend la majorité de la population de l'Azawad que dans le cas d'un gouvernement d'Al-Qaida ou de tendance salafiste djihadiste".

Il suggère même de renoncer dans un premier temps à appliquer une version stricte de la charia afin de gagner les cœurs et les esprits des populations et suggère de gouverner "avec douceur et sagesse".

 

Lire notre décryptage Au Mali, une coalition de groupes islamistes hétérogènes mais coordonnés

 

MANQUE DE CONTRÔLE SUR SES TROUPES

Sont ainsi mis au jour "les stratégies d'un groupe criminel, sa propre bureaucratie politique et religieuse, ses inflexions tacticiennes, ses interrogations ('Etat islamique ou Emirat islamique'), ses accrochages idéologiques, ses virages lexicaux, ses failles internes et, pour finir, l'incroyable ignorance théologique de ses propres troupes", commente Libération.

 

Ce document démontre également le manque de contrôle de l'émir d'AQMI sur certains éléments de la mouvance djihadiste au Sahel : pendant les dix mois où ils ont contrôlé la région, les islamistes radicaux se sont aliéné une majorité de la population locale, notamment en détruisant des mausolées et en appliquant une version rigoureuse de la charia.

 

Regarder la vidéo explicative Vidéo : la carte du Mali décryptée en 5 minutes

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 15:45
Mali: des islamistes tirent à l’arme lourde sur Gao

07/10/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

Quelques jours après avoir réalisé un attentat suicide dans la ville de Tombouctou, au nord du Mali, des islamistes ont tiré lundi à l’arme lourde sur Gao, signe de la présence persistante de poches islamistes armées actives au Mali.

 

Selon Idrissa Cissé, un officiel de la ville de Gao, «ce matin, à partir d’environ 06h30, quatre explosions ont retenti dans la ville. Un soldat malien a été blessé et une maison a été endommagée».  Selon lui et plusieurs habitants, ce sont des obus de mortier qui se sont abattus sur la ville.

Un membre du service de communication de Serval à Bamako a confirmé à l’AFP qu’il y a eu «effectivement cinq explosions ce lundi à proximité de Gao. On ne sait pas encore s’il s’agit de tirs d’obus ou de roquettes. On cherche».

«Deux maisons ont été touchées en ville. Côté bilan, pour le moment, on sait qu’un militaire malien a été blessé. Nous avons dépêché sur place des hommes aux côtés des troupes maliennes», a-t-il précisé.

En milieu de matinée, des hélicoptères de l’armée française survolaient la ville, où le calme était revenu.

Ces tirs sur Gao se produisent neuf jours après une attaque suicide d’Al-Qaïda au Maghreb islamique à Tombouctou, l’autre grande ville du nord du Mali. Le bilan officiel fait état de deux civils tués, en plus des quatre kamikazes eux-mêmes, et six soldats maliens blessés, dont les jours ne sont pas en danger

Ces actions des islamistes armés sont la preuve qu’une partie d’entre eux restent actifs dans le nord du Mali en dépit de l’intervention militaire franco-africaine initiée par la France en janvier pour les chasser de cette région qu’ils ont occupée pendant dix mois en y commettant de nombreuses exactions au nom de la charia (loi islamique).

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 18:45
Aqmi : un Algérien pour remplacer Abou Zeïd

27/09/2013 - 14:34 JDD

 

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a nommé un Algérien pour remplacer son compatriote Abdelhamid Abou Zeïd, un de ses chefs les plus radicaux, tué dans le nord du Mali lors d'une intervention militaire franco-africaine, a rapporté l'agence privée mauritanienne ANI.

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 11:45
Sahel: un sommet sur le terrorisme à Paris en décembre

27 septembre 2013 Par RFI

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé hier jeudi 26 septembre à l'ONU qu'un sommet sur les risques terroristes en Afrique et en particulier au Sahel se tiendra à Paris au mois de décembre. Le ministre français a mis en garde contre une possible résurgence des groupes armés chassés du Mali, ailleurs dans la région.

Laurent Fabius
(00:45)
 

Ministre français des Affaires étrangères

 
Sahel: un sommet sur le terrorisme à Paris en décembre
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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 12:45
Algeria : The Terrorist Who Would Not Die

September 12, 2013: Strategy Page

 

Over the last four months some 12,000 troops have been sent to the Tunisian border. There, sixty new outposts and small bases were established and have apparently succeeded in preventing any of the Islamic terrorists active just across the border from entering Algeria. Tunisian forces have been searching for this group (of at least 30 armed men) but have only encountered them a few times since January. The terrorists have staged some bombings and ambushes but have apparently devoted most of their efforts to not getting found. Algeria fears that if the Tunisian forces get too close the Islamic terrorists will try to escape via Algeria. Some of the Tunisian terrorists are believed to have been men who were in northern Mali and fled the French-led January offensive.

 

The government has come out in opposition to any foreign intervention in the Syrian civil war. Algeria has long called for an end to violence in Syria, but only through negotiation. While many members of the Algerian dictatorship would like to see the Assad family retain power in Syria, it is more important to keep the "Arab Spring" movement out of Algeria. So far, the "old revolutionaries" (the families that led the 1950s war against the French colonial government) continue to run Algeria, and exploit it for their own benefit. This has been going on since the French left in the early 1960s. They do this via rigged elections and a very efficient security force. Using government power to cripple opposition parties does not always work. For example, in 1992 Islamic parties won an election that would have given them control of the government. The military staged a coup to halt that, which triggered fifteen years of Islamic terrorism. Although the Islamic terrorists were defeated, they were not destroyed, and a few hundred terrorists and supporters keep the killing going, if just barely. While the government has the edge, as long as the nation is run by an unpopular dictatorship, there will continue to be unrest.

 

September 10, 2013: Algerian Islamic terrorist Mokhtar Belmokhtar has shown up in a new video, refuting claims that he was killed. Belmokhtar is infamous for organizing the January raid on a natural gas facility in southern Algeria that got 70 people killed (including all the attackers). Last month he announced the formation of a new Islamic terrorist group ( Al Mourabitoun) that merged African Islamic terrorists (mostly from Mauritania) with the largely Algerian and other Arab men Belmokhtar had been leading. Belmokhtar likes to let people believe he is invincible. That began when Belmokhtar survived fighting Russians in Afghanistan during the 1980s. After that he fought, and lost, an Islamic terrorist uprising in Algeria during the 1990s. After that he joined al Qaeda and carried out several attacks. Last year he split from al Qaeda and formed another Islamic terror group in Mali. He soon had to flee the French-led invasion of northern Mali and is now believed to be in Niger or Libya.

 

September 8, 2013: In two incidents 110 and 50 kilometers east of the capital security forces killed two Islamic terrorists. Weapons and ammo were seized in both incidents.

 

September 5, 2013: In a rural village 300 kilometers east of the capital some 300 people demonstrated about water shortages outside a government building. Police were called and 19 people were arrested while breaking up the crowd. There are more demonstrations like this as people demand more from their corrupt and often incompetent government.

 

August 31, 2013: Tunisia announced restrictions on border crossings with Algeria and Libya. Local authorities would have to vouch for anyone coming in or going out. This is all about preventing Islamic terrorists up north in the Atlas Mountains from getting out and for stopping anyone from Libya coming to the aid of these terrorists.

 

August 28, 2013: Three soldiers were killed and four wounded west of the capital (Ain Defla province) by a roadside bomb. The army patrol was searching the coastal hills for Islamic terrorists believed hiding there.

 

August 25, 2013: Just across the border in Mali French troops arrested a senior al Qaeda leader (Mousbaa Nadir) who was thought to be hiding in Algeria.

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 07:45
La Tunisie crée des «zones tampons» militaires à ses frontières

29/08/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

Des zones militaires tampons dans le sud de la Tunisie. Voilà ce qu’a ordonné de créer la présidence tunisienne ce jeudi 29, pour lutter notamment contre le terrorisme.

 

Dans un communiqué publié sur le site de la présidence tunisienne, le ministre de la Défense nationale Rachid Sabbagh annonce que «la nécessité de la création de ces zones a été dictée par la situation actuelle afin de combattre toutes les menaces pesant sur la Tunisie», citant notamment «le trafic d’armes» et le «terrorisme».

 

Il ne précise cependant pas où exactement dans «le sud de la Tunisie», si ce n’est que ce sera aux frontières avec l’Algérie et la Libye.

 

Le communiqué précise que cette mesure est prévu pour durer une année et que toute personne souhaitant se rendre dans l’une de ces futures zones devra obtenir des autorisations spéciales.

 

Depuis plusieurs mois, les autorités tunisiennes pourchassent un groupe armé lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à la frontière algérienne. Une quinzaine de militaires tunisiens ont été tués au cours de la traque, dont huit ont été égorgés et mutilés le 29 juillet dernier, près du Mont Chaambi, à la frontière algérienne.

 

De plus, le sud désertique du pays est devenu, de l’aveu même des autorités, une zone privilégiée pour les trafiquants d’armes venant de Libye.

 

La Libye, qui peine à mettre en place une armée et une police depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, a proposé jeudi à la Tunisie de déterminer une «stratégie de sécurité commune destinée à sécuriser» les frontières.

 

Le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Abdelaziz a dit ainsi vouloir «mettre fin au trafic des produits subventionnés, des armes et à la fuite de terroristes à partir de la Libye vers la Tunisie ou le contraire».

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 11:45
photo EMA

photo EMA

07/2013 Gilbert Maoundonodji* -- sciencespo.fr

 

Le 16 janvier 2013, c’est par un message du président de la République du Tchad à l’Assemblée nationale sur la crise malienne, que l’opinion nationale et internationale apprenait officiellement l’envoi des militaires tchadiens au Mali. Une décision souhaitée, voire encouragée par la France qui, quelques jours auparavant, avait eu l’audace de lancer l’opération SERVAL pour stopper la progression vers le sud malien des groupes terroristes et djihadistes.

 

Cette décision d’envoyer des troupes en opérations extérieures, à plus de deux mille kilomètres de son territoire national, est également saluée par une large majorité des opinions publiques africaines qui commençait à être sérieusement agacées par les tergiversations de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les atermoiements onusiens. Pourtant, on est en droit de se demander quels sont les objectifs déclarés et les buts poursuivis par le Tchad à travers cette intervention ? Dans la poursuite de quels intérêts vitaux ce pays, classé parmi les plus pauvres au monde malgré la manne pétrolière, mobilise-t-il plus de deux milliers de ses militaires d’élite, deux cent quarante véhicules de transport de troupes et de ravitaillement pour soutenir une opération aux contours mal définis et très risquée, puisqu’il ne s’agit pas d’une guerre conventionnelle mais asymétrique ?

 

Dans les lignes qui suivent, outre la mise en exergue des raisons officielles et objectifs déclarés de cette intervention, nous tenterons de décrypter les motivations réelles, susceptibles de révéler, d’une part, les véritables enjeux de l’intervention des troupes militaires tchadiennes au Mali ; et d’autre part, de montrer en quoi elle apporte un éclairage tout particulier sur les faiblesses d’un Etat, certes, « post-conflit » mais tout aussi fragile. Des faiblesses qui, elles, sont sources potentielles de déstabilisation et constituent les limites objectives de la volonté du Tchad d’être une puissance militaire régionale.

 

Les raisons officielles et les objectifs déclarés de l’intervention militaire

 

Dans le message présidentiel à l’adresse de la représentation nationale tchadienne, le cadre du déploiement des Forces Tchadiennes en Intervention au Mali (FATIM) est tout tracé. Parmi les raisons avancées, l’on a tout d’abord invoqué l’appartenance du Tchad et du Mali à la région sahélienne ainsi qu’à des organismes communs de coopération comme le Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) et ensuite, la mise en exergue d’un « intérêt de réputation » du Tchad : " les forces de défense et de sécurité sont aguerries dans les combats du désert. L’armée tchadienne est, non seulement aguerrie et professionnelle, mais elle est aussi et surtout beaucoup respectée pour ses hauts faits d’armes. Le théâtre actuel des opérations, le Sahel, n’a aucun secret pour elle », peut-on lire dans la presse présidentielle.

 

De plus, dès le déclenchement de cette crise, il y a plus de neuf mois, des sollicitations plus ou moins ouvertes ont été adressées au Tchad pour une intervention en faveur des autorités légales du Mali. « L’attention accordée ainsi à notre pays » (dixit Idriss Déby), poursuit le message présidentiel aux députés, « est, certes, l’expression d’un signe de considération pour les efforts déployés en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique, mais en même temps elle nous commande de faire preuve de beaucoup de responsabilités en tant que nation située au cœur du continent. En outre, depuis le 11 Janvier 2013, des regards sont constamment tournés vers nous pour scruter le moindre signe de réaction de notre part par rapport au déclenchement, par la France, de l’Opération SERVAL, au Mali. Par conséquent, le Tchad ne pourrait continuer à garder le silence. Il ne peut se soustraire à son obligation de solidarité vis-à-vis du peuple malien. C’est la raison pour laquelle j’ai donné l’accord du Tchad à la demande des autorités françaises pour que la mission Epervier puisse être mobilisée au profit de l’opération SERVAL à partir de notre territoire ».

 

Par ailleurs,  « Nous avons pris la décision de déployer sur le sol malien un contingent de l’Armée Nationale Tchadienne pour soutenir les efforts de la communauté internationale en vue de la restauration de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République du Mali. Nous avons ainsi agi conformément à la résolution 2085 du 20 Décembre 2012 du Conseil de sécurité des Nations Unies autorisant le déploiement de la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA), aux appels de l’Union Africaine et à la demande expresse en date du 14 Janvier 2013 du président de la République du Mali».

 

Telles sont les raisons officielles de l’intervention militaire tchadienne au Mali. Celle-ci vise-t-elle réellement à satisfaire des objectifs d’intérêt national ? Quelle est la validité de ces justifications ?

 

L'intervention militaire tchadienne au Mali : enjeux et limites d'une volonté de puissance régionale

Un objectif géopolitique : lutter contre les groupes djihadistes pour éviter la contagion islamiste du Tchad

 

Pour un pays comme le Tchad, un « Etat-tampon idéologique », traversé par des clivages de toutes sortes (ethnique, régional, confessionnel, etc.) et où la donne religieuse a été un facteur de communalisation ayant permis de mobiliser des coreligionnaires pendant la guerre civile de 1979-1982, la présence des FATIM au Mali poursuit un objectif géopolitique : lutter contre les groupes terroristes (AQMI, MUJAO, ANSAR EDDINE) et prévenir la contagion islamiste du Tchad. Car, dans la perception et l’analyse des dirigeants tchadiens, si rien n’est fait, cette crise malienne aura de graves répercussions sur les régions du Sahel et du Sahara et constituerait plus largement une menace pour la paix et la sécurité régionales et internationales.

 

Certes, pour beaucoup d’observateurs et d’analystes, les menaces des groupes terroristes sur le Tchad ne seraient pas réelles et les risques de contagion minimes (Magrin, 2013). Aussi, cette intervention ne viserait-elle que la recherche et la reconnaissance d’un statut de puissance régionale en devenir. Ce qui n’est pas tout à fait faux, si l’on se réfère à certaines déclarations des autorités tchadiennes : « La paix et la stabilité retrouvées, le Tchad doit assumer son statut dans la sous-région et en Afrique. Le Tchad est un grand pays au cœur du continent et il doit jouer pleinement son rôle ».

 

Pourtant, dans un cas comme dans l’autre, il y a des faits et des évidences qui confortent l’option du Tchad d’envoyer un contingent au Mali. En effet, dans un passé pas si lointain, l’un des chefs islamistes et djihadistes algérien, Abdelrazak El Para, du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), a été capturé dans le désert tchadien aux confins des montagnes du Tibesti. Or, les crises libyenne et malienne ont eu pour corollaire la dissémination des armes et l’absence de contrôle sur les frontières nationales. La porosité de celles-ci s’est encore accrue. De plus, il y a la proximité du Tchad avec le septentrion nigérian, où sévit Boko Haram dont le combat est religieux et les principales cibles sont les chrétiens. Dans ces conditions, une attaque kamizake d’un illuminé djihadiste au Tchad raviverait les tensions interconfessionnelles.

 

Un enjeu géostratégique : la quête d’un statut de puissance militaire régionale

 

A la lumière de l’enjeu géopolitique, le bien fondé de l’intervention militaire d’un contingent de l’armée nationale tchadienne au Mali n’est pas ici en cause. Ce qui pose problème, c’est le désir du Tchad d’être reconnu par la communauté internationale comme une puissance militaire régionale. C’est une aspiration légitime pour tout acteur étatique qui ambitionne de jouer un rôle sur la scène régionale et internationale. Mais le Tchad a-t-il les moyens de ses ambitions dans un contexte où la situation sociale de sa population requiert une meilleure allocation des ressources pétrolières pour lutter contre la pauvreté ?

 

Comme on a pu le constater, l’absence d’évaluation préalable des charges et dépenses liées à cet engagement ainsi que des conséquences prévisibles en termes de pertes en vies humaines sont les raisons qui ont poussé un député tchadien, qui plus est de la majorité présidentielle, a demandé que le Chef du Gouvernement rende compte de la situation à l’Assemblée nationale. C’est ainsi que le 15 avril, le Gouvernement s’est rendu à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions des élus et faire le point sur la situation des FATIM.

 

L'intervention militaire tchadienne au Mali : enjeux et limites d'une volonté de puissance régionale

Dans sa communication aux députés, en réponse à cette interpellation, le Premier ministre a non seulement fait état du coût humain de cette intervention militaire qui se chiffrait alors à trente-six morts et soixante-quatorze blessés. Il a également mis l’accent sur le coût financier de cette opération pour le Tchad. En effet, en trois mois de présence des FATIM sur le terrain, les dépenses se chiffrent à 56 737 120 195 Francs CFA avant de préciser que les prévisions de dépenses pour une période de 12 mois sont de 90 321 953 893 FCFA. Qui paie la facture, s’est indigné un député ?

 

Selon le Premier ministre tchadien, en dehors de quelques appuis logistiques de certains pays dont la France, la République du Congo, le Soudan, la Chine, les Etats-Unis, l’essentiel des moyens utilisés provient des ressources nationales du budget de l’Etat. Si l’intervention militaire tchadienne au Mali s’inscrit, certes, dans le cadre de la MISMA, cette opération internationale, autorisée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, n’est pas une opération de maintien de la paix classique budgétisée. Par conséquent, les dépenses du Tchad ne sont pas assurées sur le budget onusien. Ces dépenses passeront-elles alors par pertes et profits ? Le Tchad espère se faire rembourser sur le Fonds fiduciaire dans le cadre de la future mission internationale sous mandat onusien, pour laquelle d’ailleurs il a échoué dans sa tentative d’obtenir le commandement des opérations.

 

Une intervention risquée et vectrice potentielle de déstabilisation

 

Face à cette situation, l’opinion nationale a commencé à s’inquiéter. C’est ainsi que, par une résolution prise le 15 avril 2013, à la suite de l’interpellation du Premier ministre par une question écrite d’un député du parti au pouvoir, l’Assemblée nationale a demandé au gouvernement de la République du Tchad de préparer, dans un délai raisonnable, le retrait des FATIM. En outre, elle lui a demandé de définir les modalités de réparation civile pour les familles des soldats décédés ainsi que pour les blessés. Enfin, elle a recommandé au gouvernement de faire apprécier à sa juste valeur, par les Nations Unies et l’Union africaine, les effets humains, matériels et financiers de l’engagement du Tchad au Mali.

 

Aujourd’hui, dans une région sahélo-saharienne en crise, le Tchad est perçu comme un ilot de sécurité et présenté comme l’épicentre de la stabilité régionale. Pourtant, si la fin de la guerre par procuration que se sont livrée le Tchad et le Soudan entre 2005 et 2010 a apporté un semblant de paix, les problèmes internes au Tchad n'ont jamais été réglés (Debos, 2013). La mauvaise gestion des ressources du pays, la corruption systémique qui gangrène tous les pans de l’économie, l'impunité dont bénéficient les proches du régime, les pratiques illégales et violentes de certains militaires ainsi que la détérioration du pouvoir d’achat de la majorité de la population, qui aujourd’hui vit avec moins d’un dollar par jour, constituent autant de sources d’insécurité et de facteurs potentiels de déstabilisation.

 

*Gilbert Maoundonodji, juriste et politologue, auteur de Les enjeux géoplitiques et géostratégiques de l’exploitation du pétrole au Tchad, (Presses universitaires de Louvain 2009)

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 16:45
Drones in Niger Reflect New U.S. Tack on Terrorism

July 10, 2013 By ERIC SCHMITT - nytimes.com

 

NIAMEY, Niger — Nearly every day, and sometimes twice daily, an unarmed American drone soars skyward from a secluded military airfield here, starting a surveillance mission of 10 hours or more to track fighters affiliated with Al Qaeda and other militants in neighboring Mali.

 

The two MQ-9 Reapers that are based here stream live video and data from other sensors to American analysts working with French commanders, who say the aerial intelligence has been critical to their success over the past four months in driving jihadists from a vast desert refuge in northern Mali.

 

The drone base, established in February and staffed by about 120 members of the Air Force, is the latest indication of the priority Africa has become for the United States at a time when it is winding down its presence in Afghanistan and President Obama has set a goal of moving from a global war on terrorism toward a more targeted effort. It is part of a new model for counterterrorism, a strategy designed to help local forces — and in this case a European ally — fight militants so American troops do not have to.

 

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 16:45
Senegal president asks Obama for more help against Islamists

01 July 2013 by defenceWeb (Reuters)

 

Senegalese President Macky Sall said he had asked U.S. President Barack Obama to provide more help to African nations fighting an Islamist threat in the Sahara, particularly in the sphere of military training, hardware and intelligence.

 

Sall, who held talks with Obama in Dakar on Thursday on the first leg of a three-nation African tour, said they had discussed the menace from al Qaeda-linked groups in the vast and lawless desert region, which runs east to west across Africa.

 

Senegal borders Mali, where armed Islamists seized control of the country's north last year. France launched a military campaign in January to oust the jihadists - warning that their enclave was a threat to the West - but groups of fighters have regathered in the deserts of south Libya and north Niger, Reuters reports.

 

"We need in Africa, not just in Senegal but the whole of Africa, to have the military capacity to solve this problem but we need training, we need materials, we need intelligence," Sall told Reuters in an interview.

 

The United States, as well as the European Union and France, had a crucial role to play in helping African countries overcome a lack of military capacity and resources, Sall said. The Islamists had armed themselves with weapons looted from the stocks of Libya's Muammar Gaddafi after he was toppled in 2011.

 

"We need our friends to cooperate with us to help build those capacities and I think President Obama understands that terrorism since September 11 moves around the world," he said. "It is a global action and I think he's ready to work in that way."

 

The United States has already stationed surveillance drones and sent military trainers to Niger to prepare African troops which will form part of a 12,000-strong U.N. peacekeeping mission in Mali, due to start on July 1.

 

Washington had for many years conducted counter-terrorism training in Mali but military cooperation was halted by a March 2012 coup in Bamako, prompted by a northern uprising by Islamists and Tuareg separatists.

 

Sall said both he and Obama agreed it was essential for planned presidential elections in Mali to go ahead on July 28, despite reservations from some advocacy groups, in order to complete a transition back to democracy.

 

Some rights groups have said Mali will not be ready to hold the ballot and have called for it to be postponed, warning that a botched vote could jeopardize the legitimacy of a new government charged with ending ethnic and religious tensions.

 

"We think, and we discussed this, that on July 28 the Malians should hold presidential elections. I think we can really do it," said Sall, whose country has sent troops to take part in the U.N. mission.

 

TIME TO BUILD BETTER RELATIONS

 

Sall voiced confidence Obama intended to devote more attention to Africa after a first term spent dealing with the global financial crisis and wars in Afghanistan and Iraq.

 

Many Africans have seen their initial enthusiasm over America's first black president turn to disappointment after he visited the continent only once during his first term: a one-day stopover in Ghana shortly after taking office in 2009.

 

"Today it's his second term and the time has come for him to build better the relation between the USA and Africa," Sall said.

 

"Africa is a place where you can invest and get back your investment very easily ... His visit to Africa will facilitate American investment in the continent."

 

Sall said U.S. companies were interested in investing in Senegal in the energy sector and infrastructure projects, like toll roads and railways. Senegal was seeking joint-ventures with U.S. firms to add value, particularly in agriculture where local companies needed help to meet U.S. sanitary standards.

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 11:45
Tunisie : Les terroristes auraient quitté Jebel Chaambi

 

07.06.2013 Par L'Economiste Maghrébin

 

Le major Mokhtar Ben Nasr, porte-parole officiel du ministère de la Défense, a déclaré  aujourd’hui 7 juin sur Express FM,  que les groupes terroristes retranchés à Jebel Chaambi auraient quitté les lieux, depuis l’explosion de la première mine.

 

Il a par ailleurs évoqué la possibilité qu’ils aient pu bénéficier de soutiens extérieurs pour s’enfuir et se cacher ailleurs.

 

Le porte-parole du ministère de la Défense a souligné que l’armée s’emploie, à l’heure actuelle,  à déminer le site, à le sécuriser définitivement  pour  qu’il ne serve plus de refuge aux terroristes.

 

Revenant sur l’explosion, hier,  de la 5e mine qui a fait deux morts parmi les militaires, Mokhtar Ben Nasr a fait savoir qu’il s’agit d’une mine artisanale, plus puissante que celles qui ont explosé antérieurement, ce qui laisse envisager un « tournant dangereux ».

 

Appelant à l’union sacrée contre le terrorisme, il a fortement nié toute infiltration de l’armée par des éléments acquis aux thèses terroristes, soulignant qu’il s’agit d’une « guerre de longue haleine » et que l’Armée tunisienne est bien outillée et bien formée pour la contrer.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 07:45
Reward! 23 millions de dollars de récompense pour les chefs des djihadistes du Sahel

04.06.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Les Etats-Unis ont annoncé lundi soir qu'ils offrent 23 millions de dollars de récompense au total pour toute information conduisant à la capture du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, du chef de la secte islamiste nigériane Boko Haram et d'autres responsables du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

 

Ce programme du département d'Etat, baptisé "récompenses pour la justice", offre depuis 1984 des sommes d'argent à tout informateur permettant l'arrestation ou l'élimination d'individus qui menacent les intérêts des Etats-Unis. Le site en français avec les bios des suspects est accessible ici.

7. La plus grosse récompense, sept millions de dollars, est réservée au n°1 présumé de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui combat actuellement l'armée du Nigeria dans le nord-est du pays.

5. cinq millions de dollars sont également offerts à quiconque apportera des renseignements décisifs concernant l'Algérien Belmokhtar, un ancien chef d'Aqmi qui a monté son propre groupe fin 2012. Donné pour mort par le Tchad en avril, il a menacé il y a dix jours de lancer de nouvelles attaques au Niger après les attentats suicide de la fin mai. Son groupe avait mené une prise d'otages d'envergure en janvier dans un complexe gazier en Algérie.

5. Cinq millions de dollars sont également promis pour la tête de Yahya Abou Al-Hammam, un dirigeant algérien d'Aqmi accusé d'être impliqué dans le meurtre d'un otage français en 2010.

3. Malik Abou Abdelkarim, commandant d'Aqmi, et Oumar Ould Hamahathe porte-parole du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe islamiste chassé du Mali en janvier, sont également la cible de Washington, avec trois millions chacun de récompenses.

 

 

 

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 17:45
Mali wants Sahel nations to do more about Islamist threat

05 June 2013 defenceWeb (Reuters)

 

Mali's foreign minister said that nations in the Sahara were not doing enough to stop an Islamist threat spreading across the region and urged more intelligence-sharing and joint military operations.

 

In an interview with Reuters, Tieman Coulibaly also accused Mali's Tuareg separatist rebels of "Ku Klux Klan" abuses by persecuting non-Tuaregs in Kidal and said this did not bode well for talks aimed at including the northeastern town in next month's election of a new president to complete a post-coup transition to democracy.

 

A string of attacks in Niger including on a French-run uranium mine have shown how Islamist rebels have taken advantage of a security vacuum since French-led forces drove al-Qaeda-linked fighters from strongholds in northern Mali this year, Reuters reports.

 

Regional rivalries are aggravating the problem for Paris and its Western allies, with a lack of cooperation between Saharan countries helping militants to melt away when they come under pressure and regroup in quieter parts of the vast desert.

 

"We must coordinate better," Coulibaly said in the interview in Paris. "We need a constant effort to share information and be able to act together against this threat."

 

Security officials say lawless southern Libya has become the latest haven for Islamist groups. Paris has put the blame firmly on these groups for attacking its embassy in Tripoli in April.

 

"This is a threat to everybody - Niger , Mauritania, Ivory Coast, Senegal, Algeria and beyond," Coulibaly said. "We must do more."

 

Regional nations met in March in Mauritania to discuss how to put better mechanisms in place to share information and to assess ultimately how to launch joint security operations. The same countries are due to meet again in Algeria in the coming days for further consultations, Coulibaly said.

 

France, which is keen to cut its troop numbers in the region, has said it would support all regional efforts.

 

But, amid persistent bickering and mistrust among regional powers, President Francois Hollande admitted in May that French forces may have to be used elsewhere in the Sahel.

 

France's immediate priority now is to ensure the situation in its former West Africa colony remains stable and that presidential elections proposed for July take place as planned all across the vast impoverished country.

 

"RACIST ATTACKS"

 

But tension over Kidal risks turning public opinion against France, which was feted for liberating Mali's north from Islamist occupation but has since faced criticism for allowing armed Tuarags to reassert control in the desert town.

 

Talks have started between the central government in Bamako and the Tuareg rebels, known as the MNLA, who control Kidal to try to reach a deal that would allow its inhabitants to go to the polls.

 

But Coulibaly said the situation was "worrying" in Kidal, where hundreds have been rounded up. He accused the MNLA of committing "racist and segregationist acts" against non-Tuaregs that was forcing the Malian army to move towards Kidal.

 

"I think the talks will slow down because we can't continue talking with people that are transforming themselves into a Ku Klux Klan while we're proposing to negotiate peace," he said, referring to the American far-right white supremacist group.

 

"We are sticking to our position which consists of restoring the administration in Kidal including the army."

 

The MNLA has denied that detentions in Kidal were based on race, saying only that some 10 people had been taken into custody after being identified as Malian soldiers "sent to spy on us", and were now considered prisoners of war.

 

The elections are due to conclude a transition to democracy following a military coup in April 2012 that led to Mali's north falling under Islamist insurgent domination for nine months.

 

Coulibaly said there was still time to reach a deal with the MNLA but without security in Kidal it would be difficult to hold the elections. "The ball is no longer in our camp," he said.

 

"All resolutions taken by the United Nations call for the restoration of the territorial integrity of Mali. If they are not respected then Mali and its partners will be forced to apply them."

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 16:45
Terrorist attacks in Niger: not another Mali

03 June 2013 Tobias Koepf - iss.europa.eu

On 23 May, terrorists carried out two suicide attacks in northern Niger which targeted a camp of the Niger armed forces in the city of Agadez and a uranium site run by the French nuclear company Areva in the city of Arlit. During the attacks, around 20 people (most of them Niger soldiers) were killed.

Responsibility for the attacks was claimed by the terrorist group Movement for Oneness and Jihad in West Africa (MUJAO), one of the three Salafi-jihadist groups that seized control of northern Mali after the military coup in Bamako in March 2012 only to be driven out of Mali following the French military intervention - Operation Serval - in January 2013.

The attacks raised concerns that they could mark the beginning of a descent into chaos in the country, similarly to what happened in Mali one year ago. And at first glance, Niger is indeed suffering from some of the same problems that caused the turmoil in Mali.

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 11:45
France offers help to secure Libya's border

02 June 2013 By RFI

 

France has offered to work with Libya to seal its boders to Islamist fighters fleeing Mali, Defence Minister Jean-Yves Le Drian said Sunday.

 

Security officials say the vast deserts of southern Libya are becoming the latest safe havens for Al-Qaeda-linked fighters driven out of Mali by the French-led offensive against Islamist militias.

 

"France is available to bring contributions to the sovereign tools of the Libyan state, especially on securing the borders," Le Drian told a press conference after attending a security conference in Singapore.

 

But he repeated President François Hollande’s assurance, in an interview with RFI, France 24 and TV5, that France it will not take military action Libya without UN backing.

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 22:30
photo EMA

photo EMA

 

 

01 juin 2013 Par RFI

 

Le ministère français des Affaires étrangères recommande une vigilance accrue à ses ressortissants résidant ou de passage en Côte d'Ivoire. Ce message a été publié le 27 mai sur le site internet du ministère et fait référence à l'activisme de groupes terroristes opérant dans la bande sahélienne, en lien avec le conflit au Mali. Une mise en garde qui vient confirmer un soupçon qui planait depuis plusieurs mois en Côte d'Ivoire.

 

La rumeur courait bien avant le déclenchement de l'offensive française au Mali. La menace s'est précisée fin 2012, et c'est en mars que les premières arrestations de jihadistes ont eu lieu à Abidjan. Une cellule de moins de dix hommes, de nationalité égyptienne selon certaines sources, a été démantelée dans une opération conjointe entre les forces de sécurité françaises et ivoiriennes. Ces jihadistes s'apprêtaient à viser des intérêts français en Côte d'Ivoire.

 

Une menace toujours d'actualité, probablement motivée par l'activisme d'Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, dans la résolution de la crise malienne, ainsi que par la présence de plus de 10 000 Français en Côte d'ivoire. Des spécialistes évoquent aussi la porosité des frontières et le manque de moyens des forces de sécurité ivoiriennes dans le nord.

 

La crainte d'infiltrations se fait ressentir : des soldats ivoiriens sont postés dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire depuis plusieurs mois et des imams radicaux sont surveillés de près, à l'intérieur du pays comme à Abidjan.

 

Des sources proches de la présidence ivoirienne affirment que la sécurité a été renforcée à l'aéroport d'Abidjan et autour des sites sensibles. Quant à la France, elle encourage les services de renseignement ivoiriens à accorder toute l'importance qu'elle mérite à cette menace jihadiste.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 11:45
L’offensive Serval
 
 

Depuis le 11 janvier 2013, dans le cadre de la résolution 2085 des Nations-Unis, la France s’est engagée au côté des troupes maliennes dans le combat contre les groupes terroristes.

 

4 000 militaires français et 6 900 militaires des troupes africaines participent à l’opération Serval pour permettre au pays de retrouver son entière intégrité territoriale.

 

Retrouvez l’avancée des troupes et toutes les opérations effectuées depuis le début de l’intervention française au Mali sur notre carte interactive.

 

Cliquez sur informations générales pour mieux comprendre le contexte de l’intervention Serval, sur la légende ou directement sur les zones rouges de la carte pour voir les villes contrôlées par les forces françaises et maliennes, la présence des forces tchadiennes, des troupes africaines et tous les évènements de l’intervention mois par mois.

 

>>> L’offensive Serval sur carte interactive

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 18:45
Sept terroristes abattus par l'armée algérienne

2013-05-10 Par Walid Ramzi à Alger pour Magharebia

 

L'armée algérienne a abattu sept terroristes lors de deux opérations distinctes dans la région de Kabylie, a indiqué le ministère de la Défense mercredi 8 mai.

 

Lors de la première de ces opérations, quatre terroristes ont été éliminés mardi soir à Tizi Ouzou, et les autorités ont pu saisir trois Kalashnikovs lors d'une embuscade tendue dans la région d'Aghrib.

 

La seconde opération a eu lieu dans la région de Bouhmidane, à la frontière entre les provinces de Boumerdès et de Bouira, et a permis d'abattre trois autres terroristes, de mettre la main sur trois mitrailleuses et une grande quantité de munitions, ainsi que d'autres articles.

 

Le communiqué de l'Armée nationale populaire (ANP) souligne que ces opérations témoignent de "l'engagement ferme et irrévocable" de ses unités à "continuer sans relâche la lutte contre le terrorisme pour faire avorter toute action menaçant la sécurité du pays et la tranquillité de ses habitants".

 

Ces opérations interviennent à la suite d'autres visant les bastions d'al-Qaida au Maghreb islamique en Kabylie.

 

Selon des rapports de la sécurité, les forces spéciales de l'armée et des unités des forces de sécurité ont éliminé deux cents insurgés qui étaient actifs au sein de diverses brigades d'al-Qaida en 2012. Des émirs et d'importants leaders figurent sur cette liste. Cent vingt autres éléments membres de réseaux de soutien logistique ont également été supprimés.

 

Les forces de sécurité ont également abattu trente-et-un terroristes en Kabylie depuis le début de l'année, parmi lesquels deux importants émirs.

 

Pour leur part, les troupes de l'ANP accentuent également leurs opérations le long de la frontière tunisienne après les violences commises par al-Qaida dans le Djebel Chaambi.

 

Le ministre algérien de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a confirmé la coordination sécuritaire et les échanges de renseignements entre l'Algérie et la Tunisie pour lutter contre les combattants d'al-Qaida retranchés dans une région montagneuse proche de la frontière algérienne. Ould Kablia a toutefois souligné que son pays "ne s'ingère pas dans les affaires de la Tunisie".

 

Le ministre tunisien de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou a annoncé mercredi que son pays allait demander à l'Algérie une aide pour le désamorçage des mines enterrées par des militants liés à al-Qaida dans le Djebel Chaambi dans la province de Kasserine bordant l'Algérie.

 

"Le groupe terroriste qui a été pris en territoire tunisien à proximiité de la frontière avec l'Algérie est venu du Mali, confirmant ce qu'avaient indiqué les autorités tunisiennes", a expliqué Ould Kablia.

 

Il a souligné que l'Algérie "surveille ce qui s'y passe et a renforcé la sécurité de sa frontière orientale, tout en accentuant son contrôle de tout mouvement suspect dans la région."

 

"Notre travail est de sécuriser nos frontières", a indiqué le ministre de l'Intérieur. Le quotien algérien El Khabar a fait savoir que les ministères de la Défense et de l'Intérieur avaient donné des instructions strictes à sept gouverneurs des provinces de l'Est pour mobiliser l'ensemble des forces de sécurité en vue de surveiller la frontière. Ces mesures veulent anticiper l'infiltration de terroristes en provenance de Tunisie ou de Libye en Algérie, ou quittant l'Algérie à destination de ces pays.

 

Le journal a expliqué dans son édition de mercredi que ces instructions donnaient pleins pouvoirs aux gouverneurs des provinces de Tamanrasset, Illizi, El Oued, Tébessa, Khenchela, Souk Ahras et El Tarf, parce qu'ils dirigent les commissions de sécurité de leurs provinces respectives.

 

Cela leur permet de mobiliser tous les moyens nécessaires et de placer toutes les unités de sécurité en alerte en vue d'une intervention. Ces instructions soulignent la nécessité d'être pleinement mobilisé sans délai pour faire échec à toute tentative d'infiltration en Algérie en provenance de ces deux pays voisins.

 

Elles demandent également aux gouverneurs de réunir chaque jour les membres de la commission de sécurité et de présenter des rapports sur tous les mouvements. Les gouverneurs doivent transmettre ces rapports aux cellules de crise mises en place au sein des ministères de la Défense et de l'Intérieur.

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 11:55
Aqmi/menaces: la vigilance renforcée

08/05/2013 Par Lefigaro.fr avec AFP

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a indiqué aujourd'hui que les mesures de précaution ont été renforcées après les menaces d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) contre la France, tout en soulignant que ces menaces ne devaient pas non plus être exagérées.

 

"Toute menace d'Aqmi doit être prise au sérieux", a-t-il déclaré sur RMC-BFMTV, mais "la médiatisation des messages est une arme dont se servent les responsables d'Aqmi pour provoquer l'inquiétude". "Il faut donc être vigilant, mais il ne faut pas non plus exagérer cette déclaration qui intervient à un moment où Aqmi a subi de sérieux revers au Mali", a poursuivi le ministre.

 

"Donc, précaution", a-t-il déclaré : "C'est ce que fait Manuel Valls en assurant Vigipirate renforcé en France. C'est ce que nous faisons dans nos ambassades. Laurent Fabius a donné des consignes très précises pour assurer la sécurité de nos ambassades, on a vu que c'était nécessaire après ce qui s'est passé en Libye", où l'ambassade de France à Tripoli à été la cible d'un attentat le 24 avril. Selon M. Le Drian, le ministère de la Défense assure pour sa part "une vigilance très précise sur l'ensemble des lieux" où se trouvent les forces françaises.

 

Dans une vidéo mise en ligne mardi, le chef du Conseil des notables d'Aqmi exhorte les musulmans "dans le monde entier" à "attaquer les intérêts français partout", en raison de "l'agression" dont la France se rend à ses yeux coupable au Mali. "Nous sommes dans l'après-guerre, mais la guerre n'est pas finie. Nous sommes dans une phase de transition", a affirmé le ministre de la Défense à propos de la situation au Mali, où les forces françaises poursuivent leurs opérations.

 

"Toute la communauté internationale souhaite que le Mali puisse procéder à des élections pour assurer une gouvernance du futur, mais ça passait obligatoirement par la libération du territoire, et c'est aujourd'hui acté grâce à l'action remarquable de nos forces", a-t-il affirmé. La France soutient l'organisation d'une élection présidentielle en juillet au Mali, pour redonner une légitimité démocratique aux autorités de Bamako.

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 11:45
Tunisia links two wanted jihadist groups to Al-Qaeda

May 07, 2013 Spacewar.com (AFP)

 

Tunis - Tunisian authorities on Tuesday recognised that two jihadist groups which the army has been hunting on the Algerian border have links to Al-Qaeda, stressing their determination to take them out.

 

"There are two groups, one in the Kef region with around 15 people and the other in Mount Chaambi with around 20 people," interior ministry spokesman Mohamed Ali Aroui told reporters, referring to the groups being pursued by the army since last week.

 

"There is a connection between the two groups, and the one in the Chaambi region has ties with the Okba Ibn Nafaa brigade, which is linked to Al-Qaeda."

 

"We will respond militarily to anyone who takes up arms against the state," Aroui added.

 

Since the revolution in January 2011 that ousted Zine El Abidine Ben Ali, Tunisia has seen a sharp rise in the activity of radical Islamist groups that were suppressed under the former dictator.

 

Those groups have been blamed for a wave of violence, notably an attack on the US embassy last September and the assassination of a leftist opposition leader in February, cases which the ruling Islamist party Ennahda has sought to portray as isolated incidents.

 

The jihadists hiding out in the remote Mount Chaambi region are blamed for an attack on a border post in December that killed a member of the national guard.

 

The army says there have been no direct clashes with the group, but homemade explosive devices they have place in the area have so far wounded 16 members of the security forces involved in the hunt, five of who lost legs.

 

Explosives, coded documents, maps and mobile phones were discovered at a camp used by the group, and the army troops has been using mortar fire to try to demine the area.

 

Aroui said the Chaambi fighters were from "neighbouring countries," notably Algeria, while army sources on the ground have said some were veteran Islamist militants who fought in northern Mali.

 

"They wanted to make Chaambi their base, but we have dismantled it and they no longer have a refuge," said army spokesman Mokhtar Ben Nasr, adding that a search for the second group was launched on Tuesday in Kef, some 100 kilometres (60 miles) to the north.

 

"An extensive search is underway in the Kef and Jendouba mountains," also close to the Algerian border, Ben Nasr said, without elaborating.

 

Tunisia and Algeria share a long, porous border which is often used by smugglers, and the army spokesman said the two countries were cooperating in the hunt for the jihadists.

 

Tunisia's President Moncef Marzouki went to meet the troops involved in the search operations on Tuesday, according to his office.

 

"We are currently experiencing a crisis that requires a national effort," Marzouki's spokesman Adnene Manser told reporters.

 

"We need to have confidence in our army and give it strong support in combating this threat," he said.

 

Tunisia's opposition has strongly criticised the government for failing to catch the jihadists, accusing it of recognising the threat they pose too late, despite the problems they have caused, and condemning the poorly-equipped state of the armed forces.

 

In December, the authorities announced the arrest of 16 militants belonging to the Okba Ibn Nafaa brigade, described as a cell of Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM ), in Tunisia's Kasserine region, where Mount Chaambi is located.

 

But they had not until now confirmed a link between those arrested and the "terrorist group" holed up in the Chaambi region that the security forces have been tracking since the deadly December attack on the border post.

 

The government has in recent months warned of jihadists linked to AQIM infiltrating Tunisia's borders and undermining its stability, especially since their occupation of northern Mali last year.

 

Bolstering those concerns, a leader of Al-Qaeda's north Africa affiliate urged Muslims worldwide to attack French interests in retaliation for France's military intervention in Mali, in a video recorded last month and posted online. There are an estimated 30,000 French citizens living in Tunisia.

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 12:45
source leaders.com.tn

source leaders.com.tn

May 7, 2013: Strategy Page

 

In Tunisia a group of fifty or more Islamic terrorists are operating in the Mount Chaambi region near the Algerian border (close to the Kasserine Pass through the Atlas Mountains that stretch across most of the North African coast ). Soldiers and police are searching a hundred square kilometers of sparsely populated forests and mountains without much success. The searchers have found evidence that there is someone up there, but the group has so far managed to avoid detection. This is the first time Tunisia has had to deal with armed Islamic terrorists since 2007.

 

These armed men have been active in the area for at least six months. Soldiers sent to the area have suffered about twenty casualties from booby-traps and handmade landmines left around by the terrorists. A camp found near the top of Mount Chaambi and it contained documents, weapons and equipment indicating the size and origin of the group. This group appears to be well supplied and seems to have enough cash to keep themselves going for a while. Some of these men have recently fled Mali and others are from Algeria. These were joined by a smaller group (a dozen or so) of Tunisian Islamic terrorists who had apparently not been active until joined by all these new men and a few local recruits. Eleven of the 32 terrorists killed nearby in an attack on an Algerian natural gas field in January were Tunisian which provided a hint that there were a lot more Islamic terrorists in Tunisia than the government wanted to admit.

 

There has been one gun battle near Mount Chaambi so far, in which no one was hurt. Police have arrested twenty suspects in the region, but none of these appear to have much knowledge of the Islamic terrorists in the mountains. There appear to be at least two separate armed groups and police are blocking the few roads in the area to try and prevent the terrorists from moving to another part of the country.

 

Tunisia was the first country to carry out an Arab Spring uprising and a new government was installed two years ago. Islamic radicals were released from jail and allowed to operate in the open as long as they did not turn to terrorism or anything illegal inside Tunisia. These radicals have tried, so far without success, to get the new government to establish a religious dictatorship that would enforce Islamic (Sharia) law.

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