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31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 07:40
Dans l’Arctique, une ancienne base de l’Otan aujourd’hui mouillage russe

Photo prise de 1er décembre 2008 de la base sous-marine d'Olavsvern vendue quelques années auparavant à la Russie (Photo Bjornbakk, Jan-Morten. AFP)

 

31 mars 2015 Liberation.fr (AFP)

 

D’anciens hauts gradés norvégiens pestent contre l’erreur qu’a commise le pays en cédant une base sous-marine secrète dans l’Arctique, d’autant plus qu’elle accueille aujourd’hui... des navires russes.

 

Terrain de chasse des sous-marins soviétiques et de l’Otan au temps de la guerre froide, les eaux de l’Arctique ont regagné une importance stratégique à l’aune des dernières tensions entre la Russie et l’Alliance atlantique, jamais vues depuis la chute de l’Union soviétique.

 

Faute d’avoir anticipé la remontée en puissance du géant russe qui déploie en mer de Barents son imposante flotte du Nord, la Norvège a décidé en 2008, dans un contexte régional alors apaisé, de se séparer de la base d’Olavsvern, près du port de Tromsø.

 

En renonçant à cet énorme complexe logistique logé dans les entrailles d’une montagne protectrice, le pays scandinave a privé ses sous-marins d’un point d’appui crucial dans le Grand Nord, les obligeant à parcourir des centaines de milles supplémentaires pour rallier ce qui constitue leur principal théâtre d’opérations.

 

Sept ans plus tard, la décision du pouvoir politique nourrit toujours les rancoeurs, notamment parmi les officiers supérieurs à la retraite, plus prompts à s’exprimer que leurs collègues d’active.

 

«On a vendu la seule base digne de ce nom qu’on avait là-haut. C’est de la pure folie», fulmine l’ex-vice-amiral Einar Skorgen, ancien commandant de la Marine dans le Nord de la Norvège.

 

«Nous sommes les seuls avec la Russie à opérer en permanence en mer de Barents, où nous avons une frontière commune. Il est évident que notre Marine doit y être stationnée, y compris nos sous-marins», déplore-t-il. «Si les bateaux ne sont pas là où on en a besoin, autant les mettre au rancart».

 

La potion est d’autant plus amère qu’après avoir été mise en vente sur un site d’annonces en ligne sans trouver acquéreur, la base qui a coûté près de 4 milliards de couronnes (environ 500 millions d’euros) financés par l’Otan a été bradée moins de 40 millions à un homme d’affaires.

 

Ce dernier loue maintenant les quais à des navires russes de recherche ou de collecte de données sismiques. Trois d’entre eux ont ainsi passé l’hiver dans ce qui était il y a peu un site jalousement gardé.

 

«Il n’y a plus rien de secret autour de cette base», se défend le nouveau propriétaire, Gunnar Wilhelmsen. «Plus depuis que l’armée et l’Otan ont convenu de la mettre en vente sur internet, photographiée dans ses moindres recoins», explique-t-il à l’AFP.

 

- 'Gaffe' historique -

 

Le hic, c’est que l’on prête aux navires russes des capacités utiles aux militaires comme, par exemple, l’étude des fonds marins ou du littoral avec, au besoin, des sous-marins de poche.

 

«La Russie est un pays où l’État a un droit de regard dans toutes les activités commerciales ou semi-publiques. C’est clair: il y a peu de gens qui savent ce qui se passe à partir de ces bateaux», souligne l’ex-vice-amiral Jan Reksten, ancien numéro deux de l’armée norvégienne.

 

Olavsvern, «c’est une double perte pour notre pays: la défense norvégienne a perdu une base importante et maintenant ce sont des bâtiments russes qui viennent y mouiller», regrette-t-il.

 

Ironie du sort, la décision de fermer a été prise par le gouvernement de Jens Stoltenberg, devenu depuis secrétaire général de l’Otan, un poste d’où il exhorte aujourd’hui les pays membres de l’Alliance à ne pas baisser la garde.

 

Pour Kjell-Ola Kleiven, blogueur sur les questions de sécurité, l’épisode est «la plus grosse gaffe de l’Histoire récente» dans un pays riche en pétrole, qui dispose du plus gros fonds souverain de la planète.

 

«Avec 7.000 milliards de couronnes de côté, on aurait cru que la nation norvégienne avait les moyens et assez de jugeote pour conserver la propriété de la base d’Olavsvern, mais la vente qui n’a rapporté que 35 millions de couronnes pourrait être beaucoup plus qu’un fiasco financier», a-t-il écrit.

 

La majorité politique en Norvège a beau avoir changé, l’actuel gouvernement reste sourd aux protestations des militaires.

 

«Il n’est pas question de réinstaller des activités militaires à Olavsvern», a affirmé Audun Halvorsen, conseiller politique au ministère de la Défense, dans un courriel à l’AFP. «Le propriétaire du site en dispose comme il l’entend et la défense n’a pas autorité à imposer des restrictions ni mandat pour contrôler les navires civils qui y mouillent».

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 12:50
Arctic matters: in from the cold?

 

13 March 2015 Juha Jokela Alert - No15 -  EUISS

 

A variety of new political and security challenges seem to be emerging in the Arctic, including military developments which are particularly worrying at a time of heightened tension between Russia and the West.

Yet these signs of a resurgent geopolitical rivalry are matched by equally strong incentives for continuing cooperation across the polar region.

 

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 12:20
U.S. Navy Details Its Arctic Strategy

 

 

February 25, 2014. David Pugliese - Defence Watch

 

News release from the U.S. Navy:

 

WASHINGTON (NNS) — The U.S. Navy released an updated Arctic Roadmap Feb. 24 to prepare naval forces over the next 15 years for operations in the Arctic Ocean.

 

“This updated Navy Arctic Roadmap prepares the U.S. Navy to respond effectively to future contingencies, delineates the Navy’s Arctic leadership role within the Defense Department, and articulates the Navy’s support to achieve national priorities,” wrote Chief of Naval Operations (CNO) Adm. Jonathan Greenert in the Roadmap introduction.

 

In the coming decades, as multi-year sea ice in the Arctic Ocean recedes, previously unreachable areas may open for maritime use for a few weeks each year. This opening maritime frontier has important national security implications and impact required future Navy capabilities.

 

“Our goal is to have the Arctic continue to unfold peaceably,” said Vice Adm. Michelle Howard, Deputy CNO for Operations, Plans and Policy. “Working with our maritime and inter-agency partners, and by investing smartly in future capabilities, we can contribute to a secure and stable Arctic region.”

 

The Arctic Roadmap, updated from its original 2009 version, includes an implementation plan that outlines the Navy’s strategic approach to developing capabilities to operate in the Arctic Ocean, and the ways and means to support the desired Department of Defense and National Strategy end states.

 

To plan for the changing Arctic environment, Greenert directed the Navy’s Task Force Climate Change (TFCC) to produce an assessment of how ice coverage will change in the Arctic, and its impacts on the Navy.

 

The task force assembled an interagency team of Arctic experts from various Navy offices, the National Oceanic and Atmospheric Administration, the National Ice Center, the U.S. Coast Guard, and academia to develop a consensus assessment based on available predictions by climate scientists. The task force identified key missions the Navy should be expected to perform, such as maritime security (including support to the Coast Guard for search and rescue), sea control, freedom of navigation, and disaster response/defense support of civil authorities.

 

“As the perennial ice melts and open water is available for longer periods of time, we are committed to expanding our Arctic capabilities,” said Rear Adm. Jonathan White, Oceanographer of the Navy and TFCC director.

 

Given the vast distances and virtually no supporting infrastructure there, naval forces without specialized equipment and operational experience face substantial impediments. Naval operations in the Arctic Ocean require special training, extreme cold-weather modifications for systems and equipment, and complex logistics support.

 

The roadmap provides direction to the Navy for the near-term (present-2020), mid-term (2020-2030), and far-term (beyond 2030), placing particular emphasis on near-term actions.

 

Recognizing the inherent risks and challenges of operating in such a harsh environment, the Arctic Road Map implementation plan emphasizes: increased investment in research and development to better understand long-term climate processes and improve near-term weather predictions; a national effort towards ocean bottom mapping in support of accurate nautical charts; development of requirements for standard aids to navigation in Arctic waters; evaluation of future shore infrastructure requirements; and evaluation of requirements for logistics support capabilities for Arctic operations.

 

The implementation plan does not alter any current funding or budget processes but reinforces ongoing activities and provides guidance for future year budget deliberations.

 

“Our challenge over the coming decades is to balance the demands of current requirements with investment in the development of future capabilities,” wrote Greenert. “This roadmap will ensure our investments are informed, focused, and deliberate as the Navy approaches a new maritime frontier.”

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 08:20
L'Arctique, "nouvelle frontière" selon un Chuck Hagel très Kennedien


23.11.2013 par P. CHAPLEAU - Lignes de Défense
 

Sous Kennedy, la "nouvelle frontière", c'était (géographiquement) l'espace. Sous Obama, c'est l'Arctique.

 

Le secrétaire d'Etat à la Défense américain, Chuck Hagel, a confirmé vendredi que les Etats-Unis comptaient affirmer leur présence en Arctique, où le Pentagone dispose déjà de 22 000 soldats et 5 000 gardes nationaux. Il a toutefois appelé les pays (Canada, Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Suède) qui se partagent ce territoire, que l'on dit victime du réchauffement climatique, à éviter tout conflit et à "travailler ensemble à construire une région sûre et pacifique".

En dévoilant depuis le Canada la première stratégie américaine pour l'Arctique, le secrétaire à la Défense a expliqué que l'armée avait commencé à s'adapter au réchauffement climatique dans la région. Ce court document recommande que les Etats-Unis n'accentuent pas leur présence militaire pour éviter de pousser les autres pays à l'escalade. Au contraire, le Pentagone doit continuer "son approche collaborative en matière de sécurité" dans le but d'empêcher des tensions potentielles.

On lira le discours du secrétaire d'Etat à la Défense ici.

On lira le texte du document de 16 pages "Arctic Strategy" ici. Ce texte ne diverge en rien du texte de mai 2013 sur la stratégie nationale US en Arctique (cliquer ici); il constitue une déclinaison militaire de cette stratégie présidentielle.

Pour prolonger la réflexion et l'information, on peut consulter le site de l'Arctic Research Consortium of the U.S. (ARCUS) en cliquant ici.

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 11:20
Radarsat Constellation Mission - source Canadian Space Agency

Radarsat Constellation Mission - source Canadian Space Agency

OTTAWA, Sept. 11 (UPI)

 

Canada is going ahead with plans to keep closer tabs on arctic shipping amid competing claims on the region, especially those from Russia and northern European states.

 

Plans to build and put in orbit a constellation of monitoring satellites mean Canada is set to spend millions on a maritime surveillance program that will include additional tasks of maintaining control on resource development in the arctic region.

 

Canada has actively pursued defense and security programs to assert its claim on the region after incidents involving Russian navy vessels which Canada considered to be too uncomfortable for Canadian defense interests.

 

Diplomatic exchanges on arctic naval incidents so far have been couched in political language. In Ottawa, however, officials are in no doubt they want to assert Canadian national authority on the northern territories before Russia or other European countries attempt another challenge.

 

It will be another five years before a Canadian satellite surveillance program focused on arctic maritime traffic comes into play.

 

In January Ottawa confirmed it would go ahead with Radarsat Constellation Mission which will see the launch of at least three satellites by 2018.

 

Before the satellites are launched, however, Canada will need to build capacity for receiving and processing vast amounts of information that the space-based intelligence-gathering operation will produce.

 

All three satellites will be designed to gather radar-imaging data. At present Canada operates a single radar-imaging satellite, Radarsat-2, which provides maritime surveillance data, Defense News reported.

 

"One satellite can give you a spotty picture of what's going on," Royal Canadian Air Force Col. Andre Dupuis, the Department of National Defense's director of space requirements, said. "Three satellites will give us a complete picture every single day of every ship in our area of responsibility, all the way out to about 2,000 nautical miles."

 

A $691 million program involving domestic satellite construction, launch and maintenance is already in place. Improvements to ground stations are also planned but a specific allocation for the base installations wasn't discussed.

 

MacDonald, Dettwiler and Associates Ltd. of Richmond, B.C. said it was invited to build, launch and initially operate the RCM.

 

Canada's Department of National Defense is also funding an Automatic Identification System package for installation on the Radarsat Constellation Mission. For navigational safety, the International Maritime Organization requires ships larger than 300 tons to carry an AIS beacon, which allows other ships or land-based receivers to track a vessel's identity, speed and course.

 

The Department of National Defense is funding the AIS sensor design and its integration into RCM, currently estimated at $55 million.

 

Earlier this month, Magellan Aerospace Corp. announced the award of a $110 million MDA contract for the RCM satellite bus manufacture. The RCM is comprised of three low earth orbit spacecraft, each carrying a C-band Synthetic Aperture Radar payload.

 

"RCM is one of the largest space projects that has been undertaken by Canada to date, and Magellan is proud to be a Tier One subcontractor on the mission," said James Butyniec, president and chief executive officer of Magellan Aerospace.

 

"Canada is one of the world's first space-faring nations and national programs like RCM are critical for keeping our domestic space technology capabilities relevant as well as providing benefits for Canadians," Butyniec said.

 

RCM is a Canadian Space Agency mission that will provide twenty-four-hour-a-day C-Band data to augment and extend the data that RADARSAT-2 users currently rely on. The mission will support maritime surveillance -- ship detection, ice monitoring and oil spill detection -- disaster management and ecosystem monitoring.

 

The primary areas of coverage are Canada and its surrounding arctic, Pacific and Atlantic maritime areas. The launch is planned in 2018.

 

Magellan Aerospace will manufacture the three spacecraft buses, including the control systems, on-board computers, power generation and distribution systems, electronics, wiring, and on-board communication links with the ground.

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