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7 juin 2024 5 07 /06 /juin /2024 17:09
EUROSATORY 2024 : UNE ÉDITION TRÈS ATTENDUE

Depuis 27 éditions, le salon Eurosatory accompagne les mutations mondiales du secteur de la Défense et de la Sécurité.

Notre décennie est marquée par une accélération de l’histoire et l’instauration progressive d’un nouvel ordre mondial. Ainsi, dans un contexte de crises internationales multiples, protéiformes, et de conflits interétatiques, les États vont devoir renforcer leurs capacités pour appréhender l’extension de la nature des menaces (conflits de haute intensité, conflits communautaires, montée de la violence, terrorisme, criminalité, sécurisation des grands évènements, vulnérabilité des infrastructures stratégiques, attaques cyber, catastrophes humanitaires et urgence climatique).

Reflet de ce changement d’ère, Eurosatory affirme plus que jamais sa mission d’accompagnement et de prospective auprès des entreprises, gouvernements, États-majors militaires, forces de sécurité, protection civile et secours, organisations internationales.

L’édition 2024 se veut être la vitrine technologique et internationale incontournable du secteur. « Nos visiteurs et nos délégations doivent avoir l’assurance de trouver et de découvrir toutes les solutions, les expertises et les tendances émergentes mondiales, pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain ».

Une majorité d’États disposant d’une industrie de défense et de sécurité accueillent aujourd’hui un salon Défense & Sécurité annuel ou biennal sur leur territoire. Trois grandes catégories de salons existent actuellement : les salons à portée régionale (opportunités de marchés régionaux) ou pour des grands ensembles géographiques (Asie-Pacifique, Moyen-Orient, Amérique Latine, USA, etc), les salons spécialisés par secteur, et les espaces d’exposition adossés à des conférences internationales de haut niveau.

LE SALON DE TOUTES LES CRISES DEPUIS LA HAUTE INTENSITÉ, JUSQU’À LA PROTECTION DES POPULATIONS

Réceptacle des grandes tendances, le Salon Eurosatory se doit de les analyser, les retranscrire et de proposer un panel large de solutions aux crises qui présentent souvent, quelle que soit leur nature (de la guerre de haute intensité aux désastres humanitaires et environnementaux du fait d’accidents industriels ou climatiques), le même ADN en matière de gestion.

Ainsi ces crises intègrent quelque soit leur nature la nécessité d’une anticipation par le biais de centres opérationnels de prévention, planification et de conduite, l’identification d’un spectre large de moyens humains et matériels identifiés et disponibles, une capacité de projection immédiate, et les moyens du traitement dans la durée jusqu’à la stabilisation puis le retour à la normale.

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 17:55
L'industrie française de l'armement vise toujours plus loin

 

3 juin 2015 par Jérôme Jadot - .franceinfo.fr

 

Le ministère de la Défense a publié les chiffres des exportations d'armes françaises, en forte hausse en 2014. Une augmentation de 18% pour des ventes s'élevant à plus de huit milliards d'euros, portée par des contrats à plusieurs centaines de millions d'euros.

 

C'est un incontestable bol d'air pour la balance commerciale française. Dans un rapport publié mercredi, le ministère de la Défense se réjouit de la bonne santé des exportations françaises d'armes, en hausse de 18% en 2014. "La meilleure performance à l'export depuis 15 ans", précise le texte.

 

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 17:50
Suisse : Les exportations d’armes reprennent l’ascenseur

 

27.02.2015 laliberte.ch

 

La Suisse a exporté davantage de matériel de guerre l’an dernier. Des armes, des munitions et équipements pour une valeur de 563,5 millions de francs ont été vendus à d’autres pays, soit une hausse de 102,3 millions par rapport à 2013, année marquée par un fort recul. A noter l’augmentation importante des livraisons à l’Indonésie.

 

Ce pays d’Asie du Sud-Est a commandé pour plus de 121 millions de matériel de guerre. En 2013, la demande avoisinait les 157 000 francs. Cette commande - des systèmes de défense aérienne et leurs munitions ainsi que des armes légères - fait de l’Indonésie le second plus gros client de l’industrie de l’armement suisse.

 

C’est ce qui ressort des statistiques relatives aux exportations de matériel de guerre publiées hier par le Secrétariat d’Etat à l’économie (seco). L’Allemagne reste le plus gros demandeur (186,9 millions, contre 123,5 millions en 2013).

 

La Suisse a en outre livré de l’armement aux Emirats arabes unis et au Bahreïn pour 14 millions chacun. Mais dans ces pays où les livraisons d’armes sont controversées, le matériel helvétique importé est constitué de munitions et de pièces de rechange pour des systèmes de défense aérienne suisses, a expliqué Simon Plüss, chef de secteur contrôles à l’exportation.

 

La Russie et l’Ukraine, actuellement en conflit, ont importé du matériel de guerre suisse pour respectivement 536 000 et 10 000 francs.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 20:30
Quelles armes la France va-t-elle fournir à l'armée kurde ?

 

13/08/2014 Par Caroline Piquet - LeFigaro.fr

 

INTERVIEW- Paris s'apprête à livrer des armes aux forces kurdes en Irak pour soutenir leur lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique. Mais quels types d'armes peuvent être envoyés et comment seront-elles acheminées ?

 

«Afin de répondre aux besoins urgents exprimés par les autorités régionales du Kurdistan, le chef de l'Etat a décidé, en accord avec Bagdad, de faire acheminer des armes dans les heures qui viennent», a annoncé François Hollande ce mercredi, sans apporter de précision sur la nature, ni le volume du matériel militaire qui pourrait être envoyé. Contacté à plusieurs reprises, l'Elysée n'a pas souhaité répondre à nos questions. Comment l'armée française mène ce genre d'opération? Quels types d'armes pourraient-être envoyés? Eléments de réponses avec Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l'Iris (Institut de Relations Internationales et Stratégiques), spécialisé sur les questions militaires.

 

Lire l’interview

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 16:45
Maroc-Russie, la coopération militaire a le vent en poupe

 

11.06.2014 medias24.com

 

En marge du 1er forum économique entre les deux pays qui vient de s’achever, le Maroc et la Russie ont décidé de développer une coopération militaire inédite. Le royaume affiche désormais clairement sa volonté d'acquérir des armes russes.

 

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 15:34
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source caia.net

 

Xèmes ENTRETIENS ARMEMENT et SÉCURITÉ le 16 mai 2014 dans l’amphithéâtre Foch de l’Ecole militaire

 

 

08.45  Accueil : Mario Faure, président de l'AACHEAr et le général de corps d'armée Jean-Marc Duquesne, directeur de l'IHEDN

 

09.00 Allocution d'ouverture : Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale

 

09.30/11.00 Les défis stratégiques

Dans un monde devenu multipolaire, où les enjeux de l’approvisionnement en ressources stratégiques sont devenus primordiaux, quels partenariats la France ou l'Union européenne doivent-elles nouer, notamment en matière de défense et d'armements, avec des pays émergents comme l’Inde, ou en Afrique ? 

Animateur : Olivier Zajec (Institut de stratégie comparée)

Rapporteurs : Patrick Michon, Nicolas Madou, François Robert

Intervenants : Christophe-Alexandre Paillard (Délégation aux affaires stratégiques) ; Jean-Joseph Boillot (Centre d'études prospectives et d'informations internationales) ; Kofi Yamgnane (ancien ministre) ; Alain Bucaille (conseiller auprès du président d'AREVA)

 

11.00/12.30 Des armements pour demain

      Quelle prospective pour identifier et promouvoir les avancées technologiques émergentes, les armements ou systèmes d’armes innovants ou de ruptures, susceptibles de satisfaire des besoins opérationnels futurs , afin d’éviter un déclassement stratégique ? La défense anti-missiles constitue-t-elle une enjeu majeur aux plans stratégique, opérationnel, technologique et industriel ?

 

Animateur : Christina Mackenzie

Rapporteurs : François Flori, François Ardant, Dominique Lévy

Intervenants : Guillaume Schlumberger (chercheur associé à la FRS) ; général Pierre Henri Mathe (ancien commandant des FAS) ; Caroline Galacteros-Luchtenberg (Centre de géostratégie de l'École normale supérieure) 

 

12.30/14.00 Déjeuner

 

14.00/15.30 Gouvernance et perspectives de l’armement

Comment optimiser la gestion, par l’Etat et les industriels, des programmes d’armement, notamment en coopération ? Quelle synergie entre des technologies relatives à l’armement et à la sécurité ?

 

Animateur : Jean-Claude Tourneur (rédacteur en chef d’Enjeux)

Rapporteurs : Corinne Lochet, Jean Hamiot, Saad Aqejjaj

Intervenants : Christian Mons (président du GICAT) ; Bruno Sainjon (directeur des opérations de la DGA) ; Nathaniel Saidenberg (MBDA)

 

15.30/17.00 Combattre sans armements

La guerre dans le monde immatériel : quelle place et quelle légitimité pour la cyberguerre, pour les actions psychologiques ou d’influence , notamment offensives ? La France, une puissance d’influence ?

Rapporteurs : Gérard Dugard, Alain Crémieux

Intervenants : Michel Foucher (conseiller de la  Compagnie européenne d’intelligence stratégique) ; colonel François Chauvancy (Enseignement militaire supérieur) ; contre-amiral Arnaud Coustillière (Centre de planification et de conduite des opérations)

 

17.00/17.30 Clôture : Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale

 

Colloque organisé par l'Association des auditeurs et cadres des hautes études de l'armement en partenariat avec l’Institut des hautes études de défense nationale

 

Inscripition prolongée jusqu'au 13 Mai

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 16:40
La livraison d'armes à l'Ukraine n'est pas une priorité (Pentagone)

 

 

WASHINGTON, 11 avril - RIA Novosti

 

Les livraisons d'armes à l'Ukraine ne sont pas prioritaires pour le Pentagone, Kiev n'ayant sollicité qu'une aide destinée à son armée essentiellement sous forme de nourriture et de médicaments, a annoncé jeudi soir l'assistant du secrétaire américain à la Défense Derek Chollet.

"Les besoins les plus urgents dont ils (la partie ukrainienne) nous ont informé concernent essentiellement une aide humanitaire: des produits alimentaires et des médicaments, et non des armes", a déclaré le responsable aux sénateurs américains.

Interrogé sur la possibilité de livrer des armes à Kiev "au cas où (le président russe) Vladimir Poutine irait plus loin", l'assistant du chef du Pentagone a répondu: " Oui, mais en ce moment, la priorité est de réagir à leur propre demande, concernant essentiellement des moyens non-létaux".

Selon le responsable, le Pentagone est toujours prêt à aider l'Ukraine à moderniser son armée, à la former sur une base professionnelle, un travail qui était déjà mené avant la crise actuelle.

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 07:54
Impression 3D et marché de l’armement : un mariage à risques ?

 

28/03/14 Johan CORNIOU-VERNET - Portail de l'IE

 

Une Troisième révolution industrielle… Au cœur des technologies de demain que sont les drones et la robotique, l’Impression 3D serait un bouleversement qui réinitialiserait notre économie, voire notre société. S’ouvrant aux particuliers, vous et moi pourrons bientôt imprimer dans notre salon à peu près tout et n’importe quoi, y compris des armes.

Point de terminologie : on « n’imprime » pas à proprement parler aujourd’hui en 3D. Il n’est pas encore venu le temps du Replicator à la Star Trek - nom par ailleurs donné par la société Makerbot à son imprimante 3D, ce qui ne manquera pas de doper les ventes auprès du lobby des Trekkies encore très puissant Outre-Atlantique -. Scientifiquement parlant, le principe est l’« additive manufacturing », qui consiste, via un schéma 3D transmis par ordinateur à l’imprimante, à superposer des couches de matières successives (plastique, métaux, bois, céramique ou même matières bio-organiques).

Si l’impression 3D soulève de nombreuses questions, l’essentiel des commentaires se concentre sur le danger de la production chez soi, en toute discrétion et illégalité, d’une arme fonctionnelle. 

 

Des armes en plastique non détectables par les détecteurs conventionnels

Après le buzz du Liberator, première arme fabriquée en 3D presque entièrement avec du plastique, la présentation par la Société Solid Concepts d’une réplique, en métal cette fois, du célèbre Colt 45 a ravivé les débats.

La psychose est née d’un étudiant américain, Cody Wilson, militant crypto-anarchiste à l’origine du Liberator et fervent défenseur du 2ème Amendement, en pleine polémique sur les armes après la tuerie de Sandy Hook. Il est fondateur de la société pro-armes Defense Distributed, dont le but est de fournir gratuitement en ligne des modèles 3D d’armes à fabriquer, via son catalogue DefCad.

La fabrication d’une arme 3D de base, c’est à dire en plastique, est très simple, surtout aux Etats-Unis. Il suffit de posséder une imprimante relativement standard, dont le prix varie entre 2500 $ et 3300 $, de filaments de plastique PLA ou ABS achetables en ligne, et de diverses pièces métalliques comme le percuteur (un clou suffisant). Quant à la partie purement opérationnelle métallique de l’appareil - canon, chargeur ou culasse - elle peut être achetée librement sur Internet, sans aucune restriction d’âge ou contrôle quelconque.

 

La question du terrorisme plane sur les débats

Sera-t-il plus facile pour un terroriste, au lieu d’obtenir son matériel via les filières classiques de marché noir, de l’imprimer lui-même chez lui en toute discrétion ? Nombre d’experts minimisent cette éventualité. Les réseaux de trafic d’armes et leurs intérêts économiques, alliant corruption, menaces, collusions politiques, industrielles et religieuses, rendent peu probable une stratégie d’équipement de masse en imprimantes 3D. En revanche, même si le phénomène est encore trop récent pour être palpable, peut-être que l’industrie de l’armement de poing, surtout à destination des particuliers, pourrait connaître une petite révolution, aux conséquences économiques lourdes débouchant sur une redistribution des cartes parmi les acteurs.

 

Des tentatives de règlementation qui peinent à émerger

Aux Etats-Unis, où le droit de posséder une arme est profondément ancré dans la culture américaine, les réponses institutionnelles sont floues. La défense du 2ème Amendement est farouchement revendiquée, notamment par les milieux conservateurs, mais certains politiques se sont engagés pour réglementer voire interdire l’utilisation de la technologie d’impression 3D pour créer des armes anonymes et intraçables. Ainsi, le sénateur Steve Israel, représentant démocrate, a présenté un projet de loi Undetectable Firearms Modernization Act. Une législation anti-arme en plastique a depuis été adoptée en 2013. Plus encore, tous les modèles d’armes à télécharger depuis la plateforme DefCad ont été censurés et supprimés. Toutefois, au regard du nombre de téléchargements avant cette interdiction et à leur rediffusion par peer-to-peer, l’endiguement de la fuite de ces schémas est illusoire.

D’autres pistes sont donc envisagées : empêcher matériellement, par un sous-logiciel de blocage, l’impression de tout matériel de type militaire, ou encore insérer une sérigraphie propre à chaque imprimante pour que tous les objets imprimés puissent être tracés via un numéro de série, ou bien aussi la nécessité pour l’utilisateur d’obtenir une licence de l’Etat. 

 

Une psychose disproportionnée ?

Il convient d’être vigilant et d’étudier l’évolution de la situation, mais peut-être que la psychose autour des « armes téléchargeables » dépasse les vrais enjeux de sécurité en présence. Pour l’heure, les armes fabriquées en plastique sont de mauvaise qualité, obsolètes après quelques coups, et manquent souvent leur cible. Plus encore, les armes imprimées en métal, demandent un savoir-faire technique très élevé, un coût faramineux tant dans l’imprimante requise que dans les matériaux, et dépassent de très loin les capacités d’un individu lambda et même d’une organisation criminelle classique.

Ces polémiques, fortement émotionnelles dans l’opinion publique, étouffent les aspects positifs qu’offre l’impression 3D dans l’industrie, notamment militaire. Filière d’avenir pressentie par de nombreux acteurs, le Président américain Barack Obama a milité pour une ré-industrialisation de son pays grâce aux Imprimantes 3D, et le Pentagone a lancé des programmes de recherche et de développement de ses propres imprimantes destinées au front, pour augmenter l’efficacité de ses armées et régler les problèmes de pénuries de matériels ou de délai pour les obtenir.

Les opportunités sont alléchantes, y compris pour les intérêts français, Sculpteo étant un des plus gros acteurs sur le marché des modèles d’impression. Une étude publiée par le Crédit Suisse présage des bénéfices avoisinant une quinzaine de millions de dollars aux alentours des années 2020. Plus encore, en réduisant les chaînes de production et la logistique, en termes de durée et de coûts, l’impression 3D permettrait de constituer des pôles industriels centralisés, idéaux pour le développement des armements de demain.

Aérospatiale, munitions, matériaux de pointe, systèmes informatiques de cyberguerre ou encore aéronautique. Bref le panel est large.

Enfin, la double réussite récente de l’impression d’une trachée artificielle qui a permis de sauver la vie d’un bébé, et d’un foie jugé viable, ouvrent le champ de l’impression 3D au domaine de la santé, et vient s’inscrire dans les grandes révolutions de la médecine actuelle, à l’instar du nouveau Cœur artificiel autonome Carmat.

 

Pour aller plus loin :

- Marché de l’armement et distorsion de concurrence

- Do it yourself, FabLab et Hackerspace

- Carmat : l’innovation médicale française n’est pas morte !

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 15:51
Adoption, par le Conseil fédéral, du message sur l’acquisition et la réforme de matériel d’armement 2014

 

Berne, 07.03.2014 - news.admin.ch

 

Le Conseil fédéral propose aux Chambres fédérales d'allouer un crédit d'engagement de 771 millions de francs, au total, pour la réalisation de quatre projets d'armement. Il prévoit en outre de réformer des systèmes principaux dont la poursuite de l'exploitation n'est plus défendable sur les plans militaire et technologique de même que du point de vue de l'économie d'entreprise.

Avec le « Centre de calcul 2020 du DDPS / de la Confédération, architecture et infrastructure informatiques », le Conseil fédéral a l'intention de combler des lacunes de disponibilité et de sécurité informatique des centres de calcul du DDPS. L'acquisition du « simulateur de tir au laser pour le char de commandement 6x6 et le véhicule protégé de transport de personnes » a pour but de garantir une formation réaliste au comportement au combat et à l'engagement de la tourelle. Le Mercedes-Benz G 300 CDI 4x4 remplace le Steyr Daimler Puch 230 GE, qui arrivera prochainement au terme de sa durée d'utilisation. Le nouveau « véhicule léger tout-terrain » sera utilisé, à l'avenir, pour les transports de personnes et de matériel. Avec le nouveau « système de pose de ponts », l'armée disposera de la capacité de garantir la mobilité sous le feu adverse et de fournir un appui aux autorités civiles en cas de catastrophe naturelle.

La garantie de la capacité de l'armée à fournir des prestations nécessite qu'elle dispose d'armements remplissant les exigences de notre temps. Cela signifie aussi que le matériel désuet et excédentaire doit être liquidé ou, si nécessaire, remplacé par des systèmes et équipements modernes, c'est pourquoi le Conseil fédéral entend réformer l'ensemble du solde de la flotte de F-5 Tiger au plus tard jusqu'à la mi-2016, puis la part excédentaire des chars 87 Leopard et des obusiers blindés M109 d'ici à 2020.

 

Projets d'acquisitions

 

Centre de calcul 2020 du DDPS / de la Confédération, architecture et infrastructure informatiques, 120 millions de francs

Les systèmes informatiques actuels de l'armée et de l'administration sont réalisés à partir de concepts différents sur les plans de la technique, de l'exploitation et de l'organisation. Pour uniformiser l'infrastructure de la technologie d'information et de communication ( TIC ) et accroître simultanément sa sécurité, l'ouvrage « FUNDAMENT », dont la construction a été accordée avec le message sur l'immobilier du DDPS 2013, doit être équipé de nouvelles infrastructures TIC et être intégré dans le Réseau national de conduite. Il sera ainsi possible de couvrir des besoins actuels et de garantir la capacité de l'exploitation à tenir sur la durée ainsi que la résistance aux situations de crises, au profit de l'armée et du gouvernement national. Les capacités du centre de calcul pourront être étendues avec des étapes ultérieures, parallèlement à l'accroissement du besoin.

 

Simulateur de tir au laser pour le char de commandement 6x6 et le véhicule protégé de transport de personnes, 32 millions de francs

La formation réaliste à la technique de combat lors de l'engagement du char de commandement 6x6 et du véhicule protégé de transport de personnes utilisés par l'infanterie nécessite de disposer de simulateurs de tir au laser. L'instruction au tir à l'aide de simulateurs est efficace et financièrement avantageuse. L'usure du matériel, la consommation de munitions et les bruits de tirs sont réduits.

Le projet dont la réalisation est demandée comporte 16 simulateurs de tir au laser pour le char de commandement 6×6 et 100 simulateurs de tir au laser pour le véhicule de transport de personnes, de même que le matériel logistique correspondant.

Véhicule léger tout-terrain, 1re tranche, 440 millions de francs

Les frais d'entretien et de réparation de la flotte de véhicules Steyr Daimler Puch 230 GE, qui date de 25 ans, dépassent la limite économiquement raisonnable, et l'approvisionnement en pièces de rechange se révèle difficile. Par conséquent, il est prévu d'acquérir avec le programme d'armement 2014 une première tranche de véhicules légers tout-terrain en mesure de couvrir une vaste palette de besoins et de remplir de nombreuses tâches.

L'acquisition demandée porte sur 3'200 voitures combi à 5 portes du type Mercedes-Benz G 300 CDI 4×4, pour le transport de personnes et de matériel.

 

Système de pose de ponts, 179 millions de francs

Le système de pose de ponts dont l'acquisition est demandée permet de franchir rapidement des obstacles jusqu'à une largeur de 25 m avec des véhicules à roues d'un poids maximum d'environ 84 t et des véhicules chenillés de 73 t au maximum. Il remplace le char-pont 68 / 88 réformé en 2011. Grâce à sa mobilité également en dehors des routes et des chemins consolidés, le système de pose de ponts fournit une aide précieuse aussi dans le cadre du soutien aux autorités civiles.

L'acquisition proposée prévoit 12 véhicules porteurs et de pose, de même que des jeux de ponts, des modules de ravitaillement et du matériel supplémentaire pour l'utilisation civile ainsi que du matériel logistique.

 

Réformes

 

F-5 Tiger

Les avions de combat F-5 Tiger encore en service sont à l'origine de coûts élevés et ne peuvent plus assister qu'avec des restrictions les F / A-18 pour contribuer à la protection de l'espace aérien en fournissant des prestations de service de police aérienne et de défense aérienne. Ils ne peuvent être engagés que de jour et par beau temps et ne remplissent plus les exigences actuelles d'un intercepteur, notamment s'il s'agit de combattre des avions et des missiles modernes.

Sur les 110 avions de combat du type F-5 Tiger initialement acquis, les Forces aériennes en possèdent encore 54. Il s'agit de procéder maintenant à leur réforme d'ici à la mi-2016, y compris la logistique et les infrastructures connexes. L'exploitation du F-5 Tiger cessera même si l'acquisition du Gripen E devait être refusée lors de la votation populaire du 18 mai 2014, le rapport coûts / utilité en excluant la continuation.

 

Char 87 Leopard en configuration A4 et obusier blindé M109 KAWEST

Vu la décision du Conseil fédéral d'augmenter la capacité de l'armée à fournir sur la durée des prestations au bénéfice des autorités civiles, la direction départementale du DDPS a décidé, dans le cadre de l'étape de développement 2008 / 2011, de procéder à la réforme de plusieurs systèmes principaux. Il s'agit notamment des chars 87 Leopard et des obusiers blindés M109 excédentaires, actuellement désaffectés. Il est maintenant prévu de lever la désaffectation et de réformer d'ici à 2020 96 chars 87 Leopard en configuration A4 ainsi que 162 obusiers blindés M109 KAWEST.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 11:55
Les défis de la défense en 2014 (2/5) : l'export de plus en plus cruciale pour l'industrie d'armement

Le Rafale atterrira-t-il au Qatar en 2014 ?

 

28/01/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La Tribune vous propose une série sur les défis de la défense en 2014 en cinq volets. Deuxième volet, l'exportation qui sera cruciale pour tous les groupes de défense en termes de charges de travail et d'objectifs de croissance.

"Les chiffres 2013 vont être singulièrement supérieurs à ceux de 2012, avait expliqué en novembre à La Tribune le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. La France a engrangé des commandes significatives cette année à l'image du contrat LEX (modernisation des frégates saoudiennes) avec l'Arabie saoudite". Après une année 2012 très modeste en terme de prises de commandes à l'exportation (5 milliards d'euros), les industriels français ont en 2013 retrouvé quelques couleurs à l'export.

 

Les exportations, un rôle important pour l'industrie

"Les exportations jouent un rôle important pour l'industrie française et le dynamisme de notre économie", a rappelé le ministère de la Défense dans le dernier rapport au Parlement sur les exportations. Outre le contrat Lex (1,1 milliard d'euros), les groupes français ont réussi à l'image notamment de Thales, de MBDA, qui a fait une bonne année en Arabie Saoudite (Storm Shadow, Sinbad-RC, VL Mica…), et d'Airbus Helicopters, à signer en 2013 plusieurs contrats supérieurs à 100 millions d'euros. Mais il faut aussi que les industriels améliorent leur niveau de prestations à l'export en livrant à l'heure avec les performances exigées par les clients et en étant irréprochable dans le soutien, rappelle un responsable du ministère de la Défense.

Pour Jean-Yves Le Drian, qui mouille sa chemise sur les grandes campagnes, l'exportation est un bon relais de croissance pour les groupes fortement impactés par la baisse du budget français de la défense. "Confrontées aux contraintes budgétaires et à la complexification (donc au coût croissant) des systèmes d'armes, les commandes nationales afférentes aux besoins militaires français ne suffisent plus à maintenir des secteurs stratégiques de notre industrie indispensables à l'équipement de nos armées. Les exportations contribuent à rentabiliser les projets par l'allongement des séries et la baisse des prix unitaires", avait déjà expliqué en 2012 le ministère de la Défense.

L'exportation est également très importante pour les PDG des groupes qui ont promis de la croissance grâce aux pays émergents à l'image de Jean-Bernard Lévy, patron de Thales, qui mise beaucoup sur l'exportation dans ces pays cibles. Et la direction générale de l'armement (DGA) soutient fortement les campagnes commerciales des industriels, en contribuant à encourager, lancer et fluidifier les coopérations techniques, technologiques et industrielles avec les pays visés.

Un bilan malgré tout en demi-teinte

Pourtant, le bilan 2013 aurait pu être meilleur. Bien meilleur même. Mais comme lors des dernières années, l'industrie tricolore n'a pas réussi à accrocher à son tableau de chasse un "éléphant blanc", le mégacontrat qui structure pour une dizaine d'année une partie de la filière d'armement française. Thales en Arabie saoudite avec Mark 3 (4 milliards d'euros), Dassault Aviation en Inde et au Qatar (contrat avion de combat), MBDA en Inde avec le programme de défense aérienne SRSAM (1,8 milliard d'euros) et à Oman (défense aérienne), DCNS à Singapour avec deux sous-marins (1,8 milliard), et enfin Nexter au Canada avec les VBCI (2 milliards de dollars) ont tous échoué à accrocher ce fameux contrat l'année dernière.

Partie remise ? Pas sûr. Car DCNS a perdu la compétition face à l'allemand TKMS à Singapour. Idem pour MBDA face à Raytheon à Oman. Nexter est tombé dans un traquenard au Canada, qui a annulé son appel d'offre. Déception immense chez Nexter qui a entrevu une première grande victoire à l'export et surtout la fin de ses soucis de charge de travail. Le contrat Mark 3 semble quant à lui perdu dans les sables saoudiens pour Thales de l'avis général même si en interne certains continuent à y croire.

 

Le Rafale au Qatar en 2014 ?

Reste MBDA en Inde, qui a de bonnes chances de signer enfin ce contrat, dont les négociations sont terminées depuis décembre 2011. Dassault garde espoir au Qatar pour cette année tandis qu'un contrat en Inde est maintenant attendu en 2015. Une choses est sûre, les Emirats Arabes Unis vont certainement mettre en vigueur en 2014 le contrat Falcon Eye de 700 millions d'euros (Thales Alenia Space et Airbus Space Systems) ainsi que celui de 250 millions d'euros sur les 17 radars Ground Master (Thales). Soit près de 1 milliard d'euros déjà engrangé à l'export en 2014. Et plus si on compte également une intention de commande pour MBDA à Singapour de missiles Aster 30. Enfin, les groupes français attendent encore la "shopping list" des Libanais financée par l'Arabie Saoudite (3 milliards de dollars). Des contrats pourraient être signés dès cette année.

L'industrie aura-t-elle une ou des bonnes surprises en 2014 ? En tout cas, de nombreuses campagnes sont en cours. Et l'industrie française n'est pas à l'abri enfin d'une bonne nouvelle au Qatar où plus de 20 milliards d'euros de prospects sont en cours pour les groupes tricolores, outre le Rafale : hélicoptères NH90 - 12 TTH, 10 NFH -, 680 VBCI, deux frégates et quatre corvettes, système de défense aérienne…). Tout comme en Pologne : 70 hélicoptères de transport EC725 pour 3 milliards d'euros (Airbus Helicopters ?), trois sous-marins pour plus de 1,5 milliard d'euros (DCNS ?) et un système de missiles de courte et moyenne portée (MBDA, Thales ?).

Le missilier MBDA pourrait également avoir l'opportunité d'équiper les avions de combat européens Gripen (Suisse et Brésil) et Typhoon (Oman, Koweït, Bahreïn…). Sans compter au Qatar avec le Rafale si jamais la vente se concrétise. Tout comme pour Safran avec les bombes AASM, qui se vendent bien. Enfin, Airbus Defence est en train de concrétiser une vente d'avions ravitailleurs MRTT à Singapour.

 

L'exportation de plus en plus cruciale pour certains industriels

En 2014, l'exportation sera donc l'un des points clés de la bonne santé des industriels, notamment des plate-formistes comme Nexter, DCNS, Dassault Aviation ou encore Airbus Helicopters. Certains d'entre eux ont tout intérêt à rapidement engranger des commandes à l'export pour éviter des périodes de sous-charge dangereuses. C'est le cas de Nexter, qui a besoin d'un contrat export (VBCI aux Emirats Arabes Unis et au Qatar) pour faire la soudure entre la fin des livraisons du VBCI, qui vont s'achever dès la fin de 2014, et les prochains programmes encore en gestation, le véhicule blindé multi-rôle (VBMR) et l'Engin blindé de reconnaissance de combat (EBRC). En début d'année, Nexter avait annoncé qu'il devait encore travailler pour confirmer la moitié de sa charge de travail pour 2015...

C'est aussi un peu le cas de DCNS après son échec à Singapour. Il n'y a plus de campagnes à l'heure actuelle, à l'exception de celle de Pologne qui semble promise à l'allemand TKMS même si DCNS fait feu de tout bois pour faire évoluer la tendane. Car la finalisation des campagnes d'Australie et de Norvège sont attendues au-delà de 2020. En outre, la deuxième tranche des programmes sous-marins en Inde, Malaisie et Chili sont également en gestation. Même si l'Inde a décidé en décembre dernier de lancer l'acquisition de six sous-marins supplémentaires, dont quatre fabriqués localement.

 

Relire le premier volet :

Les défis de la défense en 2014 (1/5) : une loi de programmation militaire déjà sous pression

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 08:30
Tsahal: Pertes en 1 an de $14 millions en Vols d'Armements

 

02.12.2013 Eric Hazan – Israel Valley

 

L’armée israélienne actuellement en restructuration totale, suite à d’importantes coupes budgétaires, a perdu pour l’année 2012 plus de 14 millions de dollars en vols d’armements divers. La direction de la logistique de Tsahal s’attend à une progression de ce chiffre en 2013, rapporte le journal israélien Haaretz.

 

Si le vol d’armement a toujours existé au sein de l’armée israélienne, et se limitait à des vols de cartouches et d’armes légères, ces dernières années, les voleurs, souvent avec la complicité de soldats dans les bases, sont passés au vol d’armes lourdes et de pièces détachées de blindés militaires ou de moteurs d’avions de combat.

 

Selon Haaretz, pour se prémunir contre ces vols, l’armée israélienne a installé des radars sur certaines bases pour protéger ses soutes à munitions. L’armée a également lancé une campagne pour exhorter les Israéliens à retourner le matériel militaire, qu’ils peuvent avoir dans leurs maisons.

 

ISRAELVALLEY PLUS

L’Armée de défense d’Israël, nom également traduit en français par Forces de défense d’Israël, est le nom officiel de l’ensemble des forces armées de l’État d’Israël. Elle est couramment désignée par l’acronyme Tsahal.

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 13:50
Visite en Israël du directeur général de l'armement de la Suisse

 

 

Berne, 26.11.2013 – news.admin.ch

 

 Le 26 novembre 2013, le directeur général de l'armement Ulrich Appenzeller a été reçu à Tel-Aviv par son homologue israélien, le général de brigade Shmaya Avieli, pour des entretiens bilatéraux en matière d'armement.

 

Les entretiens ont porté sur les défis dans le domaine de l'armement, les processus de planification de l'armement et les projets d'acquisitions en cours entre la Suisse et Israël.

 

La délégation suisse a saisi l'occasion de cette visite de trois jours pour acquérir une vue d'ensemble sur les nouveaux produits et prestations de services offerts par des entreprises israéliennes. La prochaine rencontre devrait avoir lieu en Suisse, en 2015.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 08:45
Algérie : 12,45 milliards de dollars alloués au budget de la Défense

 

16/11/2013 Par Béchir Lakani - leconomistemaghrebin.com

 

Instabilité dangereuse en Libye, menace terroriste en Tunisie,  guerre au Mali, groupes jihadistes dans le Sahara… l’Algérie, qui s’affirme chaque année davantage comme une  puissance régionale de premier plan, se sent directement menacée par les soubresauts qui secouent ces pays limitrophes.

 

C’est dans cette logique que le budget de la défense, une fois encore, est en nette augmentation : Le projet de Loi de finances 2014 présenté le 28 octobre 2013 et adopté le 12 novembre, mentionne 12,45 milliards de dollars de crédits pour le ministère de la Défense, soit plus d’un milliard de plus qu’en 2013.

 

Les dépenses militaires vont bon train avec l’acquisition de nouveaux matériels afin de moderniser les équipements de l’armée algérienne. Et sur ce marché toujours florissant, les industries d’armements russes ont le vent en poupe : les Russes ont démontré qu’ils ne lâchent pas leurs  alliés, la résolution de Moscou dans la crise syrienne en est la preuve éclatante.

 

Les forces navales sont les premières bénéficiaires de ces dépenses : le contrat ferme pour deux sous-marins russes  Kilo 636M est sur le point d’être signé. Sitôt opérationnels, ils s’ajouteront alors aux quatre autres Kilo (dont deux modernisés récemment). Rappelons qu’un autre gros contrat, d’une valeur de 2,86 milliards de dollars a été signé en 2012 avec le groupe Thyssen Krupp Marine System (TKMS) pour la construction de quatre frégates Meko A200. Contrat qui inclut également l’assemblage de deux des frégates dans un chantier naval national, six hélicoptères Super Lynx et la formation des équipages.

 

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 12:55
Inquiétude pour l'emploi chez les ingénieurs de l'armement

15.10.2013 Par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

Environ 950 postes pourraient être supprimés d'ici à 2019, soit 10 % des effectifs.

 

Pièce importante du ministère de la Défense, la DGA sait qu'elle devra prendre sa part aux 23.500 suppressions de postes supplémentaires inscrites dans la loi de programmation. Reste à savoir à quelle hauteur. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a beau marteler qu'il refuse tout dégraissage à l'aveugle, une rumeur circule parmi les ingénieurs de l'armement : 950 postes seraient supprimés d'ici à 2019, soit environ 10 % des effectifs.

 

Contactée, la DGA réfute tout chiffrage. Rappelant les 3.000 postes déjà supprimés dans le cadre de l'ex-RGPP du gouvernement Fillon, une porte-parole indique que le délégué général, Laurent Collet-Billon, a entamé une analyse précise de l'expertise de ses troupes pour préparer l'avenir. Une sorte de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences en quelque sorte, comme cela se pratique dans le privé. C'est d'ailleurs conforme aux déclarations de Jean-Yves Le Drian, qui a demandé une analyse semblable à chacun de ses grands subordonnés avant de trancher, service par service, ou armée par armée.

 

Guerre de tranchées

 

N'empêche. Après avoir dû encaisser le gel des embauches de 75 ingénieurs civils, la DGA attend fébrilement de savoir à quelle sauce elle va être mangée. Réponse en fin d'année ou au début de la prochaine, en principe. En attendant, une « guerre de tranchées » a déjà démarré au sein du ministère de la Défense. Comme en témoigne sa récente sortie au Sénat, Laurent Collet-Billon est décidé à se battre bec et ongles comme chacun des patrons des trois armées et du secrétariat général pour l'administration afin de rendre le moins de postes possible.

 

Auditionné par la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées à l'occasion de l'examen de la loi de programmation, le délégué général a mis en avant le fait que les missions de la DGA restent inchangées. « Le maintien de l'ensemble des programmes en cours, les nouveaux programmes à lancer et les négociations requises avec l'industrie pour adapter les échéanciers de livraison, nécessitent que les unités de management, les centres techniques et le service de la qualité puissent assurer la charge correspondante », a-t-il déclaré.

 

Quant à l'obligation de réduire le pourcentage de gradés, obligation mise en avant par la Cour des comptes (« Les Echos » du 14 octobre), Laurent Collet-Billon a été encore plus clair : « Un ingénieur en chef est d'abord un ingénieur, avant d'être un militaire à cinq barrettes. »

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 06:55
Les industriels de la défense face au « mur » budgétaire

23/09 Alain Ruello, Journaliste en charge de la défense, chef adjoint du service Industrie – LesEchos.fr

 

Les 190 milliards d'euros prévus de 2014 à 2019, dans le cadre de la loi de programmation militaire, pourront tout juste éviter au secteur de couler. Les industriels vont devoir faire avec...

 

Venus présenter ces derniers jours les impacts du projet de loi de programmation militaire (LPM), à l'occasion de l'examen du texte par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, les PDG des grands industriels de l'armement se sont retrouvés sur un point : ça va être dur, très dur même, et plusieurs milliers d'emplois sont menacés, des pertes que ne compenseront que partiellement les ventes à l'exportation.

 

D'Eric Trappier (Dassault), à Jean-Bernard Lévy (Thales), en passant par Patrick Boissier (DCNS), Jean-Paul Herteman (Safran), Gérard Amiel (Renault Trucks Défense), Philippe Burtin (Nexter), Antoine Bouvier (MBDA), ou Marwan Lahoud (EADS) qui a fermé le ban, tous ont salué le fait que le projet de loi « préserve l'essentiel ». Une façon diplomatique de dire que les 190 milliards d'euros prévus de 2014 à 2019 - dont 6,1 milliards de recette exceptionnelles - pourront tout juste éviter au secteur de couler.

Tous les grands programmes d'armement sont maintenus - avion de combat Rafale, frégates FREMM, sous-marins Barracuda, pour n'en citer que trois. Certes, les cadences de livraisons seront étirées une fois de plus pour économiser la trésorerie des militaires. La France est passée maîtresse dans la pratique de l'exercice, quelle que soit la couleur des gouvernements. Les cibles, c'est à dire le nombre d'exemplaires, de pas mal de programmes ont par ailleurs été ratiboisées. Ce qui renchérit forcément le coût unitaire de chaque matériel. Enfin, s'il est bien prévu 730 millions d'euros par an pour la recherche, ce qui permettra a priori de conserver de précieuses compétences dans les bureaux d'études, on sait déjà que cette enveloppe ne pourra contenter tout le monde.

 

Evidemment, la situation n'est pas la même pour chacune des grandes entreprises. Chaque PDG a donc profité de son audition pour passer ses messages aux députés, d'autant plus intéressés qu'ils sont nombreux à abriter une usine dans leurs circonscriptions.

Peut-être le moins inquiet, parce qu'il sait que les ventes d'Airbus compenseront, Marwan Lahoud (EADS) a expliqué que le passage de 35 à 15 du nombre d'A400M qui seront livrés d'ici à 2020 est « gérable ». Serein, car il a visiblement bien anticipé le coup, Antoine Bouvier (MBDA) n'a pas caché que ses chaîne de fabrication de missiles allaient connaître de sérieux trous d'airs. Mais, et c'est là l'essentiel à ses yeux, cela doit permettre de financer de nouveaux programmes, avec les Britanniques notamment.

 

Chez Safran, Jean-Paul Herteman a mis un coup de zoom sur l'usine de Fougères, en Ille-et-Vilaine, qui va souffrir des réductions de commandes des tenues Félin du fantassin. Mais, pour difficile qu'elle soit, la situation est gérable, comme chez EADS, grâce à des relais d'activité. D'un naturel très placide, Philippe Burtin (Nexter) a regretté que la loi de programmation ne prenne pas suffisamment en compte les outils de formation numériques. Tout comme il a regretté qu'elle soit muette sur le sujet des munitions. Il a surtout reprécisé les enjeux du grand programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre, si crucial pour l'ex-Giat Industries.

 

Plaidant pour un rapprochement avec Nexter, Gérard Amiel (Renault Trucks Défense), a sans doute été le plus pessimiste. Dores et déjà très touché, il a évoqué les « cinq années blanches » à venir. « Une vraie traversée du désert », s'est-il désolé. Tout comme Nexter, Scorpion est « la » grosse affaire à ne pas rater pour la filiale de Volvo.

 

Patrick Boissier (DCNS), lui, s'est montré très offensif, ce qui lui a valu une volée de bois vert de la part de la DGA, son premier client (« Les Echos » du 20 septembre). Eric Trappier (Dassault) n'a pas manqué de plaider pour le lancement d'un programme de drones d'observation. Et il n'a pas caché que faute d'exportation du Rafale, la loi de programmation tanguerait dangereusement. Jean-Bernard Lévy (Thales) enfin, a défendu l'idée de construire une frégate de taille intermédiaire parce que les FREMM ont visiblement bien du mal à s'exporter.

 

Au final, pour ceux qui ont pris le temps de tout écouter, l'exercice s'est révélé fort intéressant par la foultitude de détails rendus publics. Mais après ? En quoi cela fera-t-il bouger les lignes lors de l'examen du projet de loi par le Parlement ? Au risque de froisser la susceptibilités des élus de la République, il est probable que toutes ces auditions, finalement, ne serviront pas à grand chose.

 

Députés (et sénateurs qui vont refaire l'exercice) sont dans leurs rôles pour apprécier les conséquences de la loi de programmation chez les industriels. Sauf que le gouvernement a fixé le curseur à 190 milliards d'euros. Il n'y en aura pas un de plus, et même probablement plusieurs de moins. Le problème, c'est que tout a été bouclé au forceps. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le reconnaît : qu'une pierre manque à l'édifice et tout risque de s'écrouler.

 

S'il venait aux parlementaires l'envie de porter à quatre au lieu de deux le nombre d'avions ravitailleurs livrés d'ici à 2019, ce serait quasi impossible. On ne peut pratiquement rien changer au projet de loi. Tout amendement au rapport annexé, celui qui comprend les éléments chiffrés, ne pourra provoquer qu'une réponse de principe du ministre de la Défense. Il n'y a plus qu'à prier pour que cette LPM soit exécutée comme prévu, ce qui n'a jamais été le cas des précédentes. On peut toujours croire au miracle...

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:30
Syrie : Hollande pour une livraison d'armes "contrôlée" pour les rebelles

20.09.2013 Le Monde.fr (AFP, Reuters)

 

Pour la première fois, François Hollande a laissé entendre, jeudi 19 septembre, que la France pourrait livrer des armes dans "un cadre contrôlé" aux rebelles syriens, qui sont, selon lui, pris entre les forces gouvernementales et les extrémistes islamistes. 

"Je constate que les Russes en livrent régulièrement, mais nous, nous le ferons dans un cadre élargi avec un ensemble de pays et dans un cadre qui peut être contrôlé, car nous ne pouvons accepter que les armes puissent aller vers des djidadistes que nous avons combattu ici", a déclaré le président français lors d'une visite à Bamako, où il a assisté à l'investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

 

"Nous avons toujours dit que nous voulions contrôler les fournitures d'armes, si nous en faisons, pour qu'elle aillent bien à l'armée syrienne libre. Pourquoi ? Parce que c'est elle qui représente la coalition nationale, celle que nous avons reconnue comme la seule représentation légitime du peuple syrien et qui, aujourd'hui, est entre le marteau et l'enclume.
Le marteau des frappes et actions du régime et l'enclume de l'islamisme fondamentaliste. Si nous voulons trouver une solution politique, il faut bien que cette coalition nationale puisse assurer la transition".

 

Suite de l'article

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 06:55
Présentation du rapport d'exportation d'armement

11 sept. 2013 ministeredeladefense

 

Mercredi 11 septembre 2013 à 17h30, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a présenté le rapport sur les exportations d'armement en 2012 devant les parlementaires des trois commissions Défense et Affaires étrangères de l'Assemblée nationale et du Sénat, à l'Hôtel de Brienne.

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 16:30
Sous-marins U-209 allemands

Sous-marins U-209 allemands

05/09/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Depuis son arrivée au pouvoir, Angela Merkel a décomplexé les industriels de l'armement allemands sur les ventes d'armes à l'exportation. Une rupture dans la doctrine de Berlin qui était réticent jusqu'ici à livrer du matériel militaire à des pays instables.

 

En Allemagne, les ventes d'armes autorisées par Berlin vers des pays sensibles, dont celles à destination des pays du Golfe et du Moyen Orient, font débat. Plus particulièrement celles vers l'Egypte, plongée actuellement dans une vague de violences entre les pro-Morsi, l'ancien président de l'Egypte renversé, et l'armée revenue au pouvoir. Cela n'a pas échappé à l'opinion publique allemande, qui demande aujourd'hui des explications à la Chancelière. Car depuis son arrivée au pouvoir en 2005, Angela Merkel a décomplexé les industriels de l'armement ainsi que les diplomates allemands sur le dossier des ventes d'armes « Made in Germany ». Berlin aurait même insisté pour que l'interdiction européenne d'exportation d'armements vers l'Egyptese cantonne exclusivement aux matériels de sécurité publique (répression d'émeutes).

Le SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute) a classé dans son rapport 2011 l'Allemagne au 3ème rang mondial des exportateurs d'armements conventionnels majeurs sur la période 2006-2010. L'Allemagne détient 11 % du marché mondial, devançant la France (7 %) et la Grande-Bretagne (4 %). Les Etats-Unis sont au 1er rang (30 %), suivis par la Russie (23 % ). Année après année, l'Allemagne est régulièrement classée troisième, quatrième ou cinquième exportateur mondial d'armes classiques en valeur.

 

Le blindé, best-seller de Berlin

 « S'il y a une chose que les Allemands savent bien faire, ce sont les blindés, écrivait Der Spiegel fin décembre 2012. Dans toutes les variantes, avec des roues, avec des chenilles, pour le combat, pour le transport ». Et les blindés allemands utilisés pour le maintien de l'ordre - les Fahd, dérivés des TH 390 de Rheinmetall et fabriqués sous licence sur place - ont été mêmes très efficaces en 2011 en Egypte contre les manifestants du printemps arabe.

Le SPD a critiqué les livraisons d'armes à l'Egypte et estime que la stratégie d'Angela Merkel d'utiliser les exportations d'armes comme un levier pour le maintien de la paix, est un échec. Ces derniers mois, l'Allemagne a réussi à vendre des chars Leopard au Qatar (62 exemplaires) et en Indonésie (104).

 

Les deux-sous marins de la discorde

 Mais il y a une affaire qui embarrasse au plus haut point Berlin : les deux sous-marins U-209 vendus pour environ 700 millions d'euros par HDW, filiale de TKMS (ThyssenKrupp Marine Systems) que l'Allemagne a autorisé à exporter en Egypte. Un contrat contesté par Israël mais finalement confirmé par Berlin fin 2011. L'Allemagne a décidé de… ne rien décider. D'autant que le premier sous-marins en construction à Kiel devrait être achevé en 2016. D'ici là, Berlin espère que la situation en Egypte se sera clarifiée et pourra ainsi autoriser la livraison. Le SPD, rival du CDU de Merkel, est également resté très prudent. Et pour cause. Il est très implanté au nord de l'Allemagne où sont construits les deux sous-marins.

 

TKMS a tous les coups gagnant

Enfin, TKMS n'est pas trop inquiet, le groupe naval pouvant faire jouer la garantie d'Hermes, l'équivalent allemand de la Coface, à hauteur de 700 millions d'euros en cas de problèmes politiques. C'est peut-être la marine allemande qui pourrait se retrouver avec deux sous-marins dépassés sur les bras. Berlin pourrait peut-être les proposer à la Pologne, dont la marine veut se doter de deux sous-marins. Pour l'heure, ce n'est pas la priorité de la Pologne, qui vient de réduire son budget de la défense. Mais en 2016, pourquoi pas...

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 17:50
Défense : la Pologne fera-t-elle un geste vers les industriels de l'armement français ?

03/09/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Alors que le salon international de l'industrie de défense (MSPO) a ouvert ses portes lundi à Kielce en Pologne, Varsovie n'est vraiment pas un très bon client de l'industrie française d'armement. Mais le missilier MBDA et l'hélicoptériste Eurocopter ont actuellement deux belles cartes à jouer.

 

La roue va-t-elle un jour finir par tourner pour l'industrie d'armement française en Pologne… Depuis l'échec cinglant du Mirage 2000-5 de Dassault Aviation en 2002 - Varsovie candidate alors à l'Union européenne avait préféré des F-16 américains -, la France est toujours restée complètement absente des grands marchés de l'armement polonais. Les industriels français font régulièrement un « bide » commercial. Sur la période 2007 et 2011, Varsovie, qui préfère acheter américain, allemand ou israëlien, a ainsi royalement commandé à l'industrie tricolore 54,7 millions d'euros d'équipements militaires, selon le dernier rapport au Parlement sur les exportations d'armement de la France publié en octobre 2012.

 

 Dialogue politique franco-polonais

 

Qu'est-ce que peut espérer la France aujourd'hui ? Sur le plan politique, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a tendu à plusieurs reprises la main aux Polonais dans le cadre du Triangle de Weimar (Berlin, Paris et Varsovie) pour relancer l'Europe de la défense. Son homologue Tomasz Siemoniak y semble favorable. Paris avait réussi à réunir en novembre à Paris dans le cadre du format "Weimar Plus", les huit ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Pologne, mais aussi de l'Allemagne, de la Pologne, de l'Italie et de l'Espagne.

 

Dans la déclaration commune, les dix ministres avaient annoncé qu'ils étaient "réunis pour confirmer [leur] volonté de promouvoir une politique européenne ambitieuse dans le domaine de la sécurité et de la défense". L'ambition "de construire une Europe de la défense intégrée n'est pas facile", a reconnu le ministre de la Défense espagnol, Pedro Morenes Eulate. Depuis, c'est silence radio…

 

Contraintes budgétaires

 

Parallèlement Varsovie avait entrepris de moderniser et de renforcer ses équipements militaires. En juin dernier, le Premier ministre, Donald Tusk, avait confirmé un plan de modernisation des forces armées polonaises de 43 milliards d'euros sur 10 ans, annoncé en mai. Mais la Pologne a été rattrapée par la crise et, deux mois plus tard, Donald Tusk a pris la décision… de couper dans les achats d'armement.

 

Le projet de collectif budgétaire fait état de recettes fiscales inférieures de 23,7 milliards de zlotys (5,6 milliards d'euros) par rapport à ce qui était prévu dans la loi de finances pour 2013. En réponse, le gouvernement polonais propose de procéder à des coupes dans ses dépenses de 7,7 milliards de zlotys pour limiter l'augmentation du déficit budgétaire à 16 milliards de zlotys. Les coupes concerneront principalement les financements de la défense nationale (3,5 milliards de zlotys) et des infrastructures de transport.

 

Priorité à la défense aérienne et aux hélicoptères

 

De sept projets prioritaires, le ministre de la Défense polonais Tomasz Siemoniak en a conservé trois, dont la défense aérienne et les hélicoptères. Deux compétitions auxquelles participent le missilier MBDA (37,5 % BAE Systems, 37,5 % EADS et 25 % l'italien Finmeccanica) et Eurocopter (groupe EADS). MBDA, qui doit faire face à la concurrence américaine, postule avec le système antimissile SAMP/T pour renforcer la défense aérienne, en vue de contrer notamment les avions de combat russes. Pour gagner, MBDA avait signé en juillet 2009 avec le groupe d'armements polonais Bumar un accord-cadre sur la création en commun d'un système de missiles de défense aérienne.

 

En dépit d'un retard initial, Eurocopter, qui expose au salon MSPO de Kielce un EC725, semble maintenant avoir rattrapé ses concurrents (l'italien AgustaWestland et l'américain Sikorsky) et a réussi à rebattre les cartes en Pologne avec l'EC725, le Caracal qui a fait ses preuves sur plusieurs théâtres d'opération, notamment en Afghanistan... qui a séduit les militaires polonais. Objectif, remporter un appel d'offres, qui pourrait être lancé en fin d'année et qui porte sur l'achat de 70 hélicoptères de transport de troupes, un contrat estimé à 3 milliards d'euros environ. Si le constructeur européen remporte cette campagne, il installera avec le motoriste Turbomeca respectivement deux chaînes d'assemblage pour l'EC725 chez l'industriel polonais WZL 1 basé à Lodz. Varsovie pourrait choisir son fournisseur vers la mi-2014.

 

Et les sous-marins ?

 

Sous-marin Scorpene photo  DCNS

Sous-marin Scorpene photo DCNS

DCNS, qui propose deux Scorpène (950 millions d'euros), aura tout fait pour tenter de briser le tropisme allemand de la marine polonaise. Difficile (trop ?) même si le groupe naval propose de sauver les chantiers navals polonais en faillite. Car l'Allemagne et la Pologne ont signé en avril une lettre d'intention (LoI), qui consolide le partenariat stratégique entre les deux pays dans le domaine naval. Selon ce document, cette coopération comprend un large spectre, dont notamment le développement de capacités dans le domaine de l'armement et des achats. Dans les annexes, les deux pays souhaitent établir une autorité opérationnelle commune pour les sous-marins allemands et polonais.

 

Face aux difficultés budgétaires, la marine polonaise, qui pour l'heure n'a pas obtenu le lancement d'un appel d'offres du gouvernement polonais contrairement à ce qui était prévu cet été, chercherait des solutions innovantes pour acquérir deux nouveaux sous-marins. Car ce n'est plus dans les priorités de Varsovie, qui aurait envisagé de louer deux sous-marins conventionnels SS U-212A (ASA 2005-2007) à l'Allemagne, qui seraient prélevés sur les 6 SS U-212A Batch-1 et 2 de la marine allemande. Un projet qui pourrait être déjà mort-né tant il soulève des réticences de la marine allemande, qui ne souhaite pas se séparer de ses navires, et des interrogations. Une telle procédure, sans publication d'un appel d'offres à l'échelle européenne, pourrait contrevenir aux règles communautaires de l'Union.

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 16:55
photo GAMSTAT P.Gillis

photo GAMSTAT P.Gillis

10.07.2013 Assemblée Nationale

 

Le mercredi 10 juillet 2013, la commission des Finances a autorisé la publication du rapport d'information présenté par MM. François Cornut –Gentille (UMP), Jean Launay (SRC) et Jean-Jacques Bridey (SRC), à l'issue des travaux de la Mission d'évaluation et de contrôle (MEC) sur la conduite des programmes d'armement en coopération. La mission d'évaluation et de contrôle avait procédé à l'audition de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, le 2 juillet 2013.

DCNS conducts first deck landing of new Caiman Marine helicopter on board FREMM Aquitaine - photo Marine Nationale

DCNS conducts first deck landing of new Caiman Marine helicopter on board FREMM Aquitaine - photo Marine Nationale

Le rapport évoque les succès inégaux des projets français en matière de coopération et d'armement : l’avion de transport militaire A400M ; le programme FREMM (frégates multi-missions) ; les hélicoptères Tigre ou NH90. Au cours du débat, M. Jean-Jacques Bridey (SRC) a regretté que « la France et l’Europe [aient] raté le virage du drone MALE (moyenne altitude longue endurance), il y a vingt ou vingt –cinq ans » et émis le voeu « qu’il en [soit] question lors du Conseil européen du mois dedécembre ». Il a préconisé de mutualiser le développement et la production d'équipements avec les autres pays européens afin de lutter contre le retard en matière de recherche et développement.

Europe de la défense - conduite des programmes d'armement en coopération

En réponse aux rapporteurs de la mission d'évaluation et de contrôle, M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense a assuré que « la France fera des propositions au Conseil européen de défense » dans les domaines opérationnel, capacitaire et industriel: elle demandera notamment de renforcer le pôle de mutualisation du transport de ravitaillement, l'EATC (European Air Transport Command) en l'élargissant « aussi bien géographiquement que techniquement ». Il a également estimé que l’OCCAr (Organisation conjointe de coopération en matière d'armement) et l’AED (Agence européenne de la défense) restent les meilleurs outils institutionnels.

 

Les députés réclament le renforcement du rôle de l'OCCAr et préconisent de doter ce dernier « d’une véritable autonomie dans la gestion des programmes ». Dans la perspective du prochain Conseil européen sur les questions de défense prévu en décembre 2013, les membres de la mission d'évaluation et de contrôle proposent que « la France [fasse] preuve d’initiative et permett[e] l’émergence de nouvelles pistes de coopération notamment dans des domaines peu ou pas explorés : à savoir les capacités maritimes et terrestres ».

 

Lire le rapport d'information

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 09:55
Armement : Israël double la France à l'export

23/07/2013 Par Véronique Guillermard – LeFigaro.fr


 

En 2012, les exportations d'armement françaises ont nettement reculé à 4,8 milliards d'euros. Conséquence, la France perd sa 4e place mondiale.

 

Depuis le pic historique de 2009 et ses 8,16 milliards d'euros de commandes, les exportations d'armement françaises évoluent en dent de scie. En 2012, elles ont atteint 4,8 milliards d'euros, en fort recul par rapport aux 6,5 milliards de 2011 (et aux 5,1 milliards de 2010), selon l'édition 2012 du rapport au parlement sur les exportations d'armement rendu public lundi 22 juillet. Malgré cela, note le rapport, la France a réussi à se maintenir au sein du club des 5 premiers exportateurs mondiaux avec les États-Unis, loin devant la Russie et la Grande-Bretagne. Mais la France a perdu sa 4e place que lui a ravie Israël. Selon le ministère de la Défense israélien cité par le quotidien Haaretz en début d'année, le pays a vendu pour 7 milliards de dollars soit 5,32 milliards d'euros (+20% sur 2011) de matériels de défense en 2012.

 

Armement : Israël double la France à l'export

Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, doit présenter et commenter le rapport en septembre prochain devant les commissions défense de l'Assemblée nationale et du Sénat. Nul doute qu'il sera interrogé sur les raisons de ce recul français. Le rapport en avance déjà plusieurs. D'abord, «le faible nombre de contrats de plus de 200 millions d'euros». Ces contrats «cœur de gamme» ne peuvent pas prendre le relais en cas d'absence de grandes commandes supérieures à 500-600 millions d'euros - vente de sous-marins au Brésil en 2009 ou encore de bâtiments de projection et de commandement (BPC) à la Russie en 2011... Cela, même si, à l'autre extrémité, le socle des petits contrats de moins de 50 millions d'euros est solide. Tous les ans, il s'en signe entre 2000 et 5000.

 

Les grands contrats sont plus sophistiqués

 

Deuxième explication, la concurrence des pays émergents. Désormais, les industriels français sont mis en compétition avec les matériels militaires de la Turquie, de la Corée du Sud, du Brésil et de la Chine. Ces pays ont investi tous les segments du marché.

 

Enfin, argumente le rapport, «les résultats d'une année isolée ne suffisent pas à tirer des enseignements sur le marché de l'armement (...) car ce dernier fonctionne par cycle et le poids des contrats majeurs est prépondérant». Plus sophistiqués, les grands contrats s'inscrivent dans des échéances de temps plus longues et sont sujets à des délais. Ils induisent des négociations complexes car le client ne se contente plus de signer un chèque, il veut bénéficier de transfert de technologie et/ou de savoir faire. C'est le cas du contrat de fourniture de deux satellites d'optique militaires gagné par Astrium et Thales Alenia Space face à l'américain Lockheed Martin. Un contrat de plus de 700 millions d'euros qui est passé par de nombreuses phases de négociations depuis 2008.

 

Satellites militaires d'observation de très haute résolution de type Helios Crédits photo Astrium EADS

Satellites militaires d'observation de très haute résolution de type Helios Crédits photo Astrium EADS

L'offre française reste de tout premier niveau, de très haute technologie et compétitive, assure en substance le rapport. Mais la France est loin de son objectif de 10 milliards d'euros à l'export soit l'équivalent de la commande nationale. Or, l'export est crucial pour l'industrie de défense qui doit trouver des relais de croissance face à la baisse des budgets de défense européens. L'enjeu? C'est l'avenir d'une industrie de haute technologie qui emploie 150.000 personnes en France et qui est «un élément clef du développement économique et de la sécurité du pays».

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 07:30
Syrie. Londres aurait renoncé à armer les rebelles

18 juillet 2013 Ouest-France

 

La Grande-Bretagne a renoncé à armer les rebelles syriens et n’exclut pas que le président Bachar al Assad puisse rester au pouvoir pendant encore plusieurs années, a-t-on appris, ce jeudi, de sources informées à Londres.

 

« Il est clair que la Grande-Bretagne ne va pas armer les rebelles, de quelque manière que ce soit », a dit une des sources interrogées en rappelant que le Parlement de Londres avait exigé la semaine dernière d’être consulté au préalable sur cette question.

 

Des armes qui pourraient tomber dans de mauvaises mains

 

L’évolution de la position britannique s’explique notamment par l’hostilité de l’opinion publique à un quelconque engagement aux côtés des rebelles syriens et par la crainte de voir les armes envoyées aux insurgés tomber entre les mains de groupes islamistes farouchement anti-occidentaux.

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 16:55
Publication du rapport au parlement sur les exportations d’armement 2013

22/07/2013 DICoD

 

Le 19 juillet dernier, députés et sénateurs ont reçu le rapport au parlement sur les exportations d’armement pour l’année 2012. Une publication qui intervient avant la fin de la session parlementaire, conformément à l’engagement du ministre de la Défense et qui confirme la place de la France parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux de matériel de Défense.

 

"Une démarche de transparence prolongée et renforcée". C'est à la rentrée, en 11 septembre que Jean-Yves Le Drian présentera personnellement à la Représentation nationale, les conclusions de ce rapport. A cette occasion, le ministre réunira pour la première fois, les membres de la commission des Affaires étrangères et de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale ainsi que ceux de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.
Au menu de cette édition rénovée et enrichie : la généralisation de la présentation des données sur une base pluriannuelle ou encore la création de deux nouvelles annexes avec une synthèse par pays des commandes et livraisons des vingt principaux clients de la France et un récapitulatif des autorisations de réexportation délivrées en 2012. 

 

Une offre française très compétitive

Malgré une baisse des prises de commandes qui s’élèvent à 4,8 milliards en 2012, la France figure parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux de matériels de Défense. Ces exportations doivent s’apprécier dans la durée : au-delà d’un socle consolidé de contrats inférieurs à 200 millions d’euros, le poids des contrats majeurs est prépondérant d’une année sur l’autre. L’offre française reste très présente et compétitive sur une grande partie des segments de marché de l’industrie d’armement.

 

Vers un dispositif de contrôle moderne

Ces exportations sont une base fondamentale pour le développement de notre outil de défense et pour l’équipement de nos forces qui assurent en France ou à l’étranger la protection de la Nation. Elles participent directement au développement et à la consolidation de la Base industrielle et technologique de défense (BITD) française en permettant au tissu industriel de poursuivre ses investissements dans l’outil de production et les efforts de recherche et développement. La France doit en retour en assurer un contrôle rigoureux : la transition vers un dispositif de contrôle moderne, simplifié et préventif se poursuit. Ainsi, les dispositions instaurant la licence unique de transfert et d’exportation entreront en vigueur en 2014.

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 12:30
Syrie: le Congrès US contre la livraison d’armes américaines aux rebelles

MOSCOU, 10 juillet - RIA Novosti

 

L'opposition syrienne ne recevra probablement pas d’aide militaire américaine dans un avenir proche. Du moins officiellement - car les rebelles reçoivent déjà depuis longtemps des armes de l'Otan d'une manière officieuse, écrit le quotidien Rossiïskaïa gazeta du 10 juillet 2013.

 

Les comités pour le renseignement des deux chambres du Congrès américain se sont une nouvelle fois opposés au président Barack Obama en décidant de bloquer son initiative d’aide militaire directe à l'opposition syrienne. Leur argument? Ils n'ont pas envie de dépenser de l’argent pour ça. Leur décision s'explique par une crainte - tout à fait justifiée - de l'avenir de cet armement : ce dernier pourrait facilement tomber entre les mains des terroristes, y compris des combattants liés à Al-Qaïda. Moscou a déjà plusieurs fois prévenu Washington d'une telle éventualité.

 

Les parlementaires ont pris leur décision en fonction d’informations secrètes. Ces informations étaient-elle donc inaccessibles à Barack Obama quand il a annoncé sa volonté sincère d'aider les séparatistes à renverser le régime de Bachar al-Assad?

 

Les experts américains soulignent que ces limitations suffisent pour empêcher les livraisons d'armes en Syrie. Mais il semble évident qu’en jugeant ainsi la situation ils prennent leurs désirs pour des réalités: nul n'ignore l'existence des "caisses noires" de la CIA et d'autres services américains qui ont assez d'argent pour financer plus d'une guerre régionale.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 11:55
Notes de veille "Armement et économie de défense"

13.06.2013 Economie et technologie

 

Rédigées par Aude-Emmanuelle Fleurant, directrice du domaine  "Armement et économie de défense" de l'IRSEM.

 

Les questions liées à l’économie de défense ont pris une grande place au sein de l’actualité stratégique et politico-économique mondiale, notamment sous les aspects budgétaires, industriels et technologiques.

 

C’est pourquoi le domaine de recherche de l’IRSEM Armement et économie de défense, dirigé par Aude-Emmanuelle Fleurant, vient de créer une Note de veille bimestrielle, entièrement dédiée à ce domaine, à partir du mois de juin 2013.

 

L’objectif est double :

  • fournir une information sur des dossiers, des débats et des articles d’actualité qui ont mobilisé l’attention du monde de l’économie de défense dans la période écoulée ;
  • éclairer les problématiques propres au champ d’études, en analysant quelques livres et articles de fond publiés dans des revues à comité de lecture.

 

Les lecteurs sont invités à faire part de leurs commentaires ou suggestions sur cette initiative.

 

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