10.09.2015 source SHD
10 septembre 1627 : début du siège de La Rochelle Exploitant les possibilités offertes par l’Edit de Nantes, la ville s’est constituée en véritable Etat dans l’Etat. Dernière place de sûreté des huguenots, la cité reçoit l’aide des Anglais qui voient là une belle opportunité de mettre en péril le pouvoir de leur grand rival. Afin d’empêcher que ne se constitue une « tête de pont » menaçant une bonne partie du territoire, Richelieu décide de prendre sans tarder la Rochelle et assiège la ville jusqu’à sa reddition, le 28 octobre 1628.
10 septembre 1915 : naissance du Canard enchaîné. « Maréchal lance le premier numéro d’un journal humoristique, Le Canard enchaîné, qui ne fera paraître que des nouvelles rigoureusement inexactes, grâce à un fil spécial barbelé le reliant à Berlin » alors qu’au même moment le journal « l’œuvre devient quotidien avec un programme d’indépendance rédactionnelle et pour slogan les imbéciles ne lisent pas l’œuvre. » LCL Rémy Porte (EMAT)
10 septembre 1915 : évacuation d’Arméniens assiégés (actuelle Turquie). Plusieurs milliers d’Arméniens se sont regroupés sur le Mont Moise (ou Musa Dagh) pour échapper aux massacres qui ont commencé. Résistant à un siège (par l’armée turque) de plus de 50 jours, ils sont secourus in extremis par la Marine française qui patrouillant le long de la côte les fait embarquer pour échapper à l’extermination. 4092 arméniens sont ainsi sauvés.
10 septembre 1943 : premier coup au but d’une bombe radioguidée (au large de la Sardaigne). L’Italie s’étant retournée contre le Reich, la Luftwaffe déclenche un raid contre la marine italienne qui tente de rejoindre Malte. Des bombardiers Dorniers lancent sur le convoi, depuis une haute altitude, l’une des dernières inventions allemandes, la Fritz X (bombe radioguidée de 1300 kg). Le navire amiral Roma est coulé emportant avec lui près de 800 marins dont le commandant de la flotte italienne, l’amiral Bergamini.
10 septembre 1944 : évasion de Monsieur Lé Khuong (Evette Salbert - Territoire de Belfort). Le 10 septembre 1944, des captifs coloniaux et maghrébins provenant du Frontstalag 141 de Vesoul réservé aux prisonniers récalcitrants s'évadent à Evette Salbert (Territoire de Belfort) du train qui les transporte en Allemagne. L'un d'entre eux surnommé « Monsieur Le Khuong » pour son calme imperturbable est incorporé au maquis local. Bien que traqué sans cesse par l'ennemi et après avoir participé à plusieurs embuscades tendues avec succès aux soldats de la Wehrmacht, l'Indochinois va lutter jusqu'au 30 octobre. Ce jour là, il dirige avec sang froid la colonne formée par ses camarades à travers les lignes allemandes du col de la Chevestraye. La petite troupe rejoint ainsi la 3ème DIA.
10 septembre 1949 : vol inaugural du NordAtlas (Melun). Avion de transport français resté en service jusqu’en 1998.
Note Rp Defense : voir Histoire des « Grises »
10 septembre 1965 : victoire indienne à la bataille d'Asal Uttar. (Seconde guerre Inde - Pakistan). La bataille d'Asal Uttar a eu lieu durant le second conflit entre l'Inde et le Pakistan du 8 au 10 septembre. C'est une des batailles de chars les plus importantes depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. La 1ère division blindée (équipée de chars Patton) et la 11 ème division d'infanterie pakistanaises franchissent la frontière et prennent la localité de Khem Karan. La 4ème division de montagne indienne (équipée de chars Centurions, Shermans et d’AMX 13) contre-attaque et inflige au cours d’une série d’embuscades, une lourde défaite aux Pakistanais qui laissent sur le terrain 97 chars alors qu'elle n'en perd que 32.
ERRATUM pour le 9 septembre 1914 : charge du lieutenant de Gironde
« En 1914, les dragons sont des cavaliers comme les autres, culturellement attachés à l’idée du combat à cheval à l’arme blanche (Gironde abhorre l’idée de mettre pied à terre et de ramper, et pleure à l’idée que ses hommes puissent être dotés d’une baïonnette... ) Ils ont été équipés de lances comme les uhlans allemands et comme une partie de la cavalerie légère (les chasseurs à cheval). Ils possèdent cependant quelques mitrailleuses dans chaque régiment. Lors de son raid, la 5ème DC combat essentiellement, conformément à ses ordres d’ailleurs, par le feu de ses batteries de campagne qui mettent en batterie pour canonner toutes les colonnes et convois allemands rencontrés.
Si l’escadron de Gironde attaque moitié à pieds, c’est à contrecœur, parce que la moitié de l’unité est démontée au moment de la préparation de l’attaque, les chevaux épuisés ayant été abandonnés. C’est aussi parce que l’attaque va se faire de nuit et que l’unité n’a pas de soutien d’infanterie. Il faut noter que dès 1861, les cavaleries sudiste et nordiste avaient compris que toute attaque à cheval au sabre était vouée à l’échec si elle n’était préparée et appuyée par le feu par une partie de l’effectif à pied. Tous les historiens américains qualifient de tactique de dragoons, la tactique de la cavalerie à la fin de la guerre de Sécession (suite de grandes manœuvres à cheval et de combats livrés mi à pied mi à cheval). Le mot dragoons reste attaché à celui d’une infanterie portée (les mêmes historiens qualifient de « dragons » les compagnies montées à dos de mulet des Français au Maroc). Il est intéressant d’observer que ces leçons de 1861-1865 avaient été perdues et ignorées en 1870 et en 1914 ». COL de Lajudie (Ecole d’état-major/ DEP).
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