Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 08:50
photo NATO

photo NATO

 

20.10.2015 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord.

 

L'ambassadrice de Suède depuis un an, Veronika Wand-Danielsson, a participé récemment aux Ateliers de la Citadelle à Lille qui s'interrogent avec conviction sur l'Europe de la Défense. Mme Wand-Danielsson est bien placée pour analyser le délicat équilibre et les rapports de force entre UE et OTAN. De 2007 à 2014, elle fut ambassadrice de Suède auprès de l'Organisation du traité Atlantique-Nord. En 2005, elle fut responsable à la Représentation suédoise des négociations du Traité de Lisbonne...

 

- Que représente l’Europe de la Défense pour la Suède ?

" D'une perspective suédoise, le fondement de cette politique de sécurité et de la construction européenne n’est pas seulement l’Europe de la défense. Tous les engagements de l’Union Européenne (UE) pour une solidarité commune vont au-delà de la sécurité. Le rôle de l’OTAN reste fondamental pour la sécurité en Europe. L’UE et l’OTAN sont les deux piliers de la sécurité en Europe. L’OTAN a une politique très développée avec ses partenaires, tels la Suède. Ce partenariat est essentiel pour garantir, surtout ces jours-ci, notre sécurité. "

 

- Selon vous, rien ne sert d’opposer l’UE et l’OTAN, les deux sont complémentaires ?

" Absolument, c’est notre vision. Les deux organismes sont différents, mais complémentaires. L’OTAN est une coopération politique et un outil militaire. Le mandat de l'UE est beaucoup plus vaste, centré sur la coopération politique et économique. Nous sommes pragmatiques. Dans un contexte de crise économique, ce n’est pas le moment de faire double emploi. De plus, il faut être réaliste, les Etats-Unis sont la première puissance militaire de l’OTAN et au monde. Nous avons besoin de cette coopération au niveau politique, militaire et technique. N’oublions pas que 50% de l’informatique du Gripen (l'avion multirôle fabriqué par le Suédois Saab) provient des Etats-Unis. Leur avance technologique nous oblige à maintenir un lien étroit pour bénéficier de ces avancées mais aussi pour le développement de nos capacités militaires nationales. "

Suite de l'entretien

Partager cet article
Repost0
3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 17:50
Ateliers de la Citadelle 2015 - photo CRR-FR

Ateliers de la Citadelle 2015 - photo CRR-FR

 

3 nov 2015 par Nicolas Gros-Verheyde – Bruxelles2

 

Réunis à Lille autour des ateliers de la Citadelle, ce jeudi d’octobre, on pouvait avoir l’impression d’être au chevet d’un grand malade, se demandant que faire du gisant. L’optimisme qui prévalait il y a quelques années a cédé la place, même chez les plus fervents défenseurs européens, sinon à du scepticisme, au moins à une interrogation : comment relancer l’Europe de la défense ? Que peut-on faire ensemble ? Alors que de nombreux Etats sont aujourd’hui préoccupés tout d’abord d’assurer leur défense territoriale.

Lire l’article

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 12:55
L'Europe sans défense ? Crises et perspectives de la politique européenne de défense - Ateliers de la Citadelle


 

La Vème édition des "Ateliers de la Citadelle", intitulée "L'Europe sans défense ? Crises et perspectives de la politique européenne de défense", est organisée par la Ville de Lille, avec la mission Lille Eurométropole défense et sécurité (LEDS), en partenariat avec Notre Europe - Institut Jacques Delors et Toute l'Europe.eu
 

Jeudi 9 octobre 2014
de 9h30 à 16h30

Citadelle Vauban de Lille, siège du Corps de réaction rapide
France
Lille
 

Ce colloque de haut niveau, placé sous le Haut Patronage du Ministère de la Défense, rassemble chaque année des officiers généraux et supérieurs, des experts internationaux et nationaux, des élus et un public averti, pour dresser un état des menaces, de leur probabilité (menaces classiques, nucléaires, bactériologiques, environnementales, informatiques /cybercriminalité, menaces intérieures) au regard des évolutions les plus récentes et, à terme, des grands équilibres mondiaux (politiques, économiques, environnementaux, démographiques). Le "grand témoin" de cette édition 2014 est le Général (2S) Henri Bentégeat, ancien Chef d’état-major des armées, qui accompagne tous les débats de cette journée de ses analyses et réactions.
 

9h15 - Accueil
9h30 – Introduction


Général Margail, commandant du Corps de Réaction Rapide – France,
Nicole Gnesotto, vice-présidente de Notre Europe - Institut Jacques Delors et professeur de la Chaire Europe au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM),
Général Bentégeat, ancien chef d’état-major des armées.

Intervention de l'invité d'honneur : Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale

10h30 - Première Table Ronde « Approches institutionnelles et stratégiques »
- Général (2S) Vincent Desportes, professeur IEP Paris
- Louis Gautier, conseiller maître à la Cour des Comptes
- Amiral Coldefy, Revue de Défense nationale


12h30-13h30 : Cocktail déjeunatoire, stand librairie/dédicaces.

13h30 - Seconde Table Ronde « Volet économique et industriel »
- Jean Guisnel, Le Point
- François Heisbourg, Fondation pour la Recherche Stratégique
- Général Ladeveze, Eurocopter
- Bertrand de Cordoue, AirBus

16h -16h30 – Conclusion des débats par Nicole Gnesotto

 

Présentation
Programme
Inscription obligatoire à ateliersdelacitadelle@live.fr

Partager cet article
Repost0
10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 12:50
Ateliers de la citadelle : l’Europe de la défense comme opportunité et nécessité

10.06.2013 Thomas CASAUX - Défense Globale


Les quatrièmes Ateliers de la Citadelle à Lille, dans les locaux du CRR-FR, ont fait de l’Europe de la défense une des priorités dans le processus de construction européenne. Reste à savoir comment. Le Conseil européen de décembre 2013 placera la défense à l’ordre du jour pour donner une dynamique nouvelle à un dossier en perte de vitesse. A l’heure où la plupart des pays ont revu à la baisse leur budget consacré à la défense et où les facteurs de risques se multiplient tout en étant plus diffus, le défi est de taille.

Cette note a été réalisée par Thomas Casaux, étudiant en Master I à l'université catholique de Lille, membre du collège étudiant de la MLEDS et qui contribue à ce blog dans le cadre d'un stage.

 

La première table ronde des Ateliers s’est intéressée aux " Coopérations militaires, les champs des possibles " avec la participation du grand témoin, Alain Richard (sénateur, ancien ministre de la Défense du gouvernement Jospin de 1997 à 2002) et de la modératrice, Nicole Gnesotto (professeur de la chaire Europe au Conservatoire nationale des Arts et Métiers, membre de la commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale). Sont intervenus Tomasz Orlowski, ambassadeur de Pologne en France, le général de Kermabon  (conseiller technique au Service européen pour l’Action Extérieure et ancien commandant du Corps de réaction rapide à Lille de 2005 à 2007) et Sven Biscop (directeur de programme à l’Institut royal des relations internationales d’Egmont à Bruxelles).

 

Faire de l’Europe un outil volontaire de défense… 

Le premier constat pointe la faiblesse de la valeur opérationnelle de la PESC (politique étrangère et de sécurité commune). Si personne ne remet en cause l’organisation en elle-même, force est de constater qu’actuellement, elle est en perte de vitesse, les choses n’avancent plus alors que son ambition à terme est de soutenir des opérations militaires. Actuellement, l’UE est capable gérer des crises, par exemple de garantir une formation militaire en Somalie ou encore au Mali. Quid d’une réelle capacité opérationnelle ?

De multiples facteurs poussent l’Europe à se pencher sur le volet militaire de sa construction. Trois retiennent l’attention : l’avenir de l’OTAN (notamment après le retrait en Afghanistan), le repositionnement des Etats-Unis, dont le regard se tourne de plus en plus vers l’Asie, et la crise économique et financière qui n’épargne pas la défense, bien au contraire. La paralysie de l’Union sur le sujet et la baisse des budgets européens de défense font penser aux Américains que l’Europe est peut-être en train de sortir de l’Histoire. Washington a tout à gagner de l'émergence d'une « Union militaire ». Ceci faciliterait son recentrage sur le secteur Asie Pacifique. Plus encore, les Etats-Unis espèrent voir l’Europe assurer la sécurité de son voisinage à savoir la Méditerranée et actuellement le Sahel. A ce titre, la Libye fait office d’occasion manquée. L’Union européenne a peiné pour aboutir à un consensus. Finalement, la France et la Grande-Bretagne ont agi sous le patronage de l’OTAN et des Etats-Unis.

 

…placé sous le signe de la flexibilité

L’opération Serval fait-elle figure de champ du cygne ? Le succès militaire français est révélateur des différents défis auxquels doit faire face l’Europe de la défense. L’intervention a pu être rapide et efficace parce qu’elle découle d’une décision uniquement française.

A l’échelle européenne, une telle rapidité dans l’exécution opérationnelle est difficilement envisageable. Les réactions, quant à la pertinence de l’intervention française, sont révélatrices de la diversité des intérêts politiques, géopolitiques et historiques qui cohabitent en Europe. Le soutien du bout des lèvres d’une partie des partenaires européens et surtout de l’Allemagne illustre les positions en retrait que certains pays ont sur le sujet.

La France a pu déployer le dispositif militaire nécessaire grâce à une aide européenne et américaine en matière de logistique, de ravitaillement, de renseignement (drones) et de gestion de « l’après serval ». L’opération française met à elle seule en lumière les intérêts d’une collaboration militaire européenne accrue, placée sous le signe de la flexibilité, selon les intérêts de chacun. 

 

Pas d’Europe de la défense sans une pensée globale européenne ?

Sur le plan capacitaire, l’Europe compte onze grosses lacunes qu’elle tente de combler. Les principaux axes définis sont : le ravitaillement, le renseignement et le domaine satellitaire. Ces projets sont toujours dans les cartons, la faute à la baisse de la  majorité des budgets européens de défense. Il est donc difficile de demander des efforts dans des projets collectifs alors qu’à l’échelle nationale, l’heure est aux économies.

Une solution est la collaboration par groupement d’Etats membres. Exemple, le groupe « Weimar plus », composé de la France, l’Allemagne, la Pologne, l’Italie et l’Espagne, qui étudie la faisabilité d’une coopération structurelle permanente pour lancer un outil politique qui aboutirait à une coopération militaire accrue.

L’Europe de la défense  ne se fera pas à vingt-huit mais grâce à une impulsion donnée par quelques Etats. Les capacités militaires française et britannique en font des leaders potentiels naturels, s’appuyant sur leur capacité opérationnelle. La coopération Franco-britanniques en matière de défense en témoigne.  Elle est construite sur deux grands axes, l’interopérabilité des forces armées et les capacités industrielles qui résultent du traité de Lancaster House signé en 2010.

Mais cette coopération opérationnelle, à l’image de l’intervention en Libye, se rattache davantage à l’OTAN qu’à l’Union Européenne. En outre, un projet capacitaire collectif ne peut voir le jour sans une vision commune du monde, sans une pensée globale commune. Trois axes de sécurité paraissent primordiaux : la prise en charge de la sécurité du voisinage large, la sécurité maritime dans ces mêmes zones et contribuer au système de sécurité de l’ONU. L’objectif réaliste est d’arriver à une certaine autonomie stratégique régionale pour intervenir dans le voisinage sans passer par la capacité américaine.

Les besoins sont connus. Reste à savoir si prochain Conseil européen peut donner un nouveau souffle au dossier. Premier round en décembre ?

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories