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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 11:45
Mali: trois civils tués dans le Nord, deux documents en discussion à Alger

 

05 juin 2015 Romandie.com (AFP)

 

Bamako - Trois civils ont été tués lors d'attaques armées distinctes dans le nord du Mali, ont indiqué jeudi des élus locaux et une source sécuritaire, pendant que le gouvernement et la rébellion discutaient à Alger de documents sur la paix et la sécurité dans le pays.

La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg), engagée depuis la semaine dernière dans des consultations à Alger, doit signer vendredi un accord sécuritaire afin de rétablir le cessez-le-feu battu en brèche depuis plus d'un mois dans le Nord, a indiqué une source proche de la médiation algérienne, sans autre précision.

Le gouvernement malien, représenté à ces discussions par son ministre des Affaires étrangères, a annoncé dans un communiqué jeudi soir que la médiation internationale élargie avait rencontré séparément les parties et leur avait présenté deux documents, soulignant que les consultations se déroulent dans une bonne atmosphère.

Le premier est intitulé 'Relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali', selon le texte, en référence à l'accord de paix signé le 15 mai à Bamako, mais pas par les principaux groupes de la CMA.

Le second document porte sur les arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain, en vue de créer les meilleures conditions de mise en oeuvre de l'Accord, précise le gouvernement.

Sur le terrain, aucune des sources ayant informé l'AFP des trois morts n'était en mesure de préciser si elles relevaient du banditisme ou de groupes armés, mais la CMA a revendiqué l'une des victimes comme un de ses sympathisants et incriminé les milices pro-gouvernementales.

Un civil a été assassiné mercredi non loin de la localité de Goundam, près de Tombouctou (nord-ouest), par des hommes armés qui circulaient en véhicule, a déclaré une source municipale contactée par téléphone de Bamako.

L'information a été confirmée par une source de sécurité étrangère qui a également annoncé la mort par balle, jeudi à une trentaine de kilomètres au nord de Tombouctou, d'un autre civil d'une quarantaine d'années.

 

- Combats pour Ménaka -

Par ailleurs, un transporteur routier de Ménaka (nord-est), Had Mahammed Ag Had Tijan, enlevé lundi par des hommes armés près de la ville, a été retrouvé assassiné mercredi, a affirmé à l'AFP un responsable municipal.

 « c'était un homme sans histoire, très populaire à Ménaka, qui ne faisait pas de politique. Tous les camps avaient de l'admiration pour lui », a ajouté ce responsable de la localité proche de la frontière nigérienne, assurant que la victime n'avait pas d'ennemis connus.

La CMA a pour sa part accusé dans un communiqué les milices pro-gouvernementales et leurs comparses du Mujao de l'avoir enlevé à son domicile de Ménaka, puis abattu froidement de 13 balles, après l'avoir précédemment frappé et dépossédé de ses deux véhicules le 29 mai.

Le communiqué fait ainsi référence aux forces pro-gouvernementales, dont la branche pro-Bamako du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) compte un grand nombre d'anciens membres du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), qui se battent depuis plus d'un mois contre les rebelles pour le contrôle de Ménaka.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont le Mujao, après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés de cette région après le lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, de l'opération militaire Serval - relayée depuis août 2014 par l'opération Barkhane, dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble sahélo-saharien.

Mais des zones entières de cette vaste région désertique échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces internationales déployées depuis près de deux ans.

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 13:45
photo EUTM Mali (archives)

photo EUTM Mali (archives)

 

19.05.2015 BBC Afrique

 

Trois soldats de l'armée malienne ont été tués durant leur sommeil dans une opération attribuée aux rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad.

 

L'attaque qui a eu lieu à Bambara Maoudé, localité située à 100 km au sud de Tombouctou, est intervenue trois jours après la signature d'un accord de paix par certaines parties en conflit.

 

Modibo Tandina, coordinateur presse pour le nord Mali, considère que le processus de paix n’est pas menacé par ces attaques.

 

Pour lui, il s’agit seulement de « bandits qui veulent des prendre de nouvelles positions pour pouvoir discuter afin que certaines de leurs conditions soient remplies avant de signer l’accord de paix ».

 

Ibrahim Maïga, chercheur à l'Institut d'études de sécurité de Dakar, estime qu'il y a de nouvelles pistes à explorer pour ramener définitivement la paix au Mali.

 

D’après lui « il faut créer un climat de confiance pour amener les parties à continuer à discuter » et il faut aussi « relancer l’économie dans ces régions pour apporter un meilleur niveau de vie à ces populations longtemps éprouvées ».

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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 10:45
Combats entre rébellion et armée malienne, deux militaires et un enfant tués dans une attaque

 

29 avril 2015 Romandie.com (AFP)

 

Bamako - Des combats ont opposé mercredi rebelles et armée malienne, pour la première fois depuis 2014, quelques heures après une attaque surprise tuant deux militaires et un enfant, également imputée à la rébellion par l'ONU et le gouvernement.

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à une cessation immédiate des hostilités, se disant dans un communiqué profondément préoccupé par les graves violations du cessez-le-feu qui ont eu lieu au Mali ces derniers jours, à un moment critique dans le processus de paix.

 

Selon M. Ban, qui mentionne la prise lundi par des groupes pro-Bamako de positions rebelles, mercredi des éléments de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg, NDLR) ont attaqué des baraquements de la Garde nationale à Goundam (région de Tombouctou) tuant deux gardes nationaux et un enfant.

 

La veille, le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) Mongi Hamdi avait déclaré le processus de paix en danger après la reprise des hostilités entre les groupes progouvernementaux et la rébellion, qui a fini par annoncer son intention de parapher l'accord d'Alger, près de deux mois après le camp gouvernemental.

 

Dans un communiqué, le ministère malien de la Défense a affirmé que le MNLA, le HCHUA et leurs alliés terroristes, après avoir assassiné ce matin le chef peloton de Goundam, son adjoint et une innocente fillette, viennent de s'attaquer cet après-midi, à visage découvert, aux forces du Mali régulièrement stationnées à Léré (centre), près de la frontière mauritanienne.

 

La CMA avait prévenu mardi soir qu'il ne lui restait d'autre choix que celui d'user de son droit à l'exercice de la légitime défense pour protéger les populations civiles, ses hommes et ses positions après la prise lundi de ses positions à Ménaka (nord-est), près de la frontière nigérienne.

 

Elle incriminait des éléments de l'armée malienne et de ses milices des accusations rejetées par le gouvernement qui a assuré lundi soir avoir appris avec une grande surprise et une forte préoccupation les affrontements à Ménaka.

 

- 'Ni vainqueur ni vaincu' -

 

A Léré, un colonel de l'armée malienne joint par l'AFP a fait état d'une attaque lancée depuis 16H00 (locales et GMT) par les groupes de rebelles touareg armés, précisant que les assaillants étaient arrivés à bord de véhicules par l'ouest de la ville, du côté de la frontière.

 

Un élu local interrogé par l'AFP au téléphone a confirmé les affrontements. Nous sommes sous les balles. Tout le monde est caché à la maison. Les rebelles tirent, l'armée malienne aussi, a-t-il affirmé dans l'après-midi.

 

Les combats avaient cessé dans la soirée, une source de sécurité étrangère indiquant qu'il n'y avait ni vainqueur ni vaincu, les rebelles contrôlant le sud-est de la ville et les militaires maliens plusieurs de leurs positions à Léré.

 

Dans la matinée, deux membres de la garde nationale, ainsi qu'un enfant, ont été tués plus au nord-est, à Goundam, par des assaillants non identifiés lors d'une attaque surprise vers 05H00 (locales et GMT) contre le camp de cette composante de l'armée, selon une source militaire malienne dans la région.

 

Les assaillants seraient venus de l'Est. Il étaient en voiture. Ils ont également enlevé un véhicule dans le camp des gardes, a souligné une source de sécurité au sein de la Minusma.

 

M. Hamdi avait adjuré mardi les protagonistes de ne pas dilapider les fruits de mois de négociations intenses, soulignant avoir rencontré dimanche à Nouakchott les représentants de la rébellion qui ont confirmé leur intention de parapher l'accord d'Alger, avalisé le 1er mars par Bamako et ses alliés.

 

Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

 

Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako.

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 11:45
Bamako salue l’"accord" d’Alger

 

1 mars 2015 BBC Afrique

 

La feuille de route paraphée dans la capitale algérienne entre le gouvernement du Mali et certains groupes armés du nord marque "une étape importante" du processus de paix, selon le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.

 

"Ce document qu’on vient de parapher à Alger ouvre une étape importante devant nous permettre d’engager le processus de paix", a dit Diop à BBC Afrique.

La Coordination des mouvements de l'Azawad –-- une coalition de groupes armés du nord --- n’a pas paraphé la feuille de route.

"Nous prenons note de la déclaration qui a été diffusée par la Coordination des mouvements de l’Azawad. Nous respectons la décision de ces frères, même si nous ne comprenons pas qu’ils n’aient pas fait ce pas en avant avec nous", a commenté le ministre malien des Affaires étrangères.

Selon lui, la feuille de route ouvre la voix à "une libre administration des collectivités locales".

"Le document donne des pouvoirs importants aux collectivités locales. Il leur permettra de s’organiser et de se prendre elles-mêmes en charge dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale et du caractère unitaire de l’Etat malien", a indiqué Diop.

 

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 08:40
Mali: les rebelles touaregs du MNLA à Moscou

 

18-03-2014 par RFI

 

La sécession de la Crimée pourrait donner des idées à bien des mouvements indépendantistes et ce, jusqu’en Afrique. Vendredi, les rebelles touaregs du MNLA, habitués aux confins désertiques du nord du Mali, sont allés jusqu’à Moscou rencontrer le représentant spécial du président Poutine pour l’Afrique. Une visite qui n’a pas plu aux autorités maliennes. Lundi, l’ambassadeur de Russie au Mali a été convoqué par le ministre malien des Affaires étrangères.

 

« On a trouvé que ce n’était pas amical, car la Russie ne nous avait même pas prévenu », explique le ministre malien des Affaires étrangères, Zahabi Ould Sidi Mohamed. L’ambassadeur russe a donc été sommé de s’expliquer, dans un entretien à l’issue duquel le ministre malien s’est dit « rassuré » par un discours « sans ambiguïté ». L’ambassadeur russe n’a pas souhaité s’exprimer sur cet entretien, mais, dans un communiqué, Moscou a en effet affirmé son attachement à « l’intégrité territoriale du Mali » et sa disponibilité pour faciliter les discussions entre le gouvernement national et les rebelles touaregs.

 

→ A (RE)LIRE : À Moscou, le MNLA tente de faire entendre sa voix

 

Vendredi dernier, une délégation du MNLA s’était rendue à Moscou. Le secrétaire général du mouvement, Bilal Ag Acherif, y avait « porté le message du peuple de l’Azawad », évoqué sa « souffrance » et présenté les causes du conflit qui l’opposent à l’Etat malien. Contrairement à la Crimée, l’Azawad n’est donc pas près d’être reconnue par Moscou comme un Etat indépendant, et encore moins de rejoindre la Fédération de Russie...

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 16:45
La feuille de route d'AQMI au Mali dévoilée

07.10.2013 Le Monde.fr ( AFP)

 

Radio France internationale (RFI) et le journal Libération ont publié l'intégralité de la feuille de route pour le Mali signée du chef d'Al-Qaida pour le Maghreb islamique (AQMI), un document découvert en février à Tombouctou et dont la problématique centrale est de donner naissance au territoire islamique de l'Azawad. Les deux rédactions ont pendant des mois traduit ces textes de l'arabe, puis les ont authentifiés et fait analyser par des experts.

 

Abdelmalek Droukdel voulait instituer une administration de façade composée de Touareg afin de tirer discrètement les ficelles, révèle cette lettre de quatre-vingts pages, subdivisées en six chapitres, rédigée en juillet 2012 – quatre mois après la conquête du nord du Mali par des groupes djihadistes – et intitulée "Directives générales relatives au projet islamique djihadiste dans l'Azawad" (Azawad est le terme utilisé par les Touareg pour désigner le nord du Mali).

 

Le document, rédigé par Abdelmalek Droukdel, décrit comment AQMI comptait instrumentaliser le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), mais aussi dans une moindre mesure, le groupe Ansar Dine.

"L'intervention étrangère sera imminente et rapide si nous avons la main sur le gouvernement et si notre influence s'affirme clairement. L'ennemi aura plus de difficulté à recourir à cette intervention si le gouvernement comprend la majorité de la population de l'Azawad que dans le cas d'un gouvernement d'Al-Qaida ou de tendance salafiste djihadiste".

Il suggère même de renoncer dans un premier temps à appliquer une version stricte de la charia afin de gagner les cœurs et les esprits des populations et suggère de gouverner "avec douceur et sagesse".

 

Lire notre décryptage Au Mali, une coalition de groupes islamistes hétérogènes mais coordonnés

 

MANQUE DE CONTRÔLE SUR SES TROUPES

Sont ainsi mis au jour "les stratégies d'un groupe criminel, sa propre bureaucratie politique et religieuse, ses inflexions tacticiennes, ses interrogations ('Etat islamique ou Emirat islamique'), ses accrochages idéologiques, ses virages lexicaux, ses failles internes et, pour finir, l'incroyable ignorance théologique de ses propres troupes", commente Libération.

 

Ce document démontre également le manque de contrôle de l'émir d'AQMI sur certains éléments de la mouvance djihadiste au Sahel : pendant les dix mois où ils ont contrôlé la région, les islamistes radicaux se sont aliéné une majorité de la population locale, notamment en détruisant des mausolées et en appliquant une version rigoureuse de la charia.

 

Regarder la vidéo explicative Vidéo : la carte du Mali décryptée en 5 minutes

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