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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 07:40
Le navire amiral de la Flotte russe du Nord en route pour l’Arctique pour rouvrir une base militaire

Le croiseur Pierre Le Grand, navire-amiral de la Flote du Nord et fleuron de la marine russe

 

18/09/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

 

 

Vingt ans après avoir laissé à l’abandon une base militaire dans l’Arctique, Moscou y a de nouveau dépêché dix navires de guerre en Nouvelle-Sibérie derrière quatre brise-glace à propulsion nucléaire pour y rouvrir cette base datant de l’époque soviétique et y restaurer l’aérodrome.

 

La flottille conduite par le croiseur à propulsion nucléaire Pierre Le Grand, le navire amiral de la Flotte du Nord, a emprunté la route maritime du Nord, ou passage du Nord-Est, qui relie l’Europe à l’Asie par les eaux russes, de la mer de Kara au détroit de Béring.

 

«Nos troupes sont parties d’ici en 1993, mais c’est un site très important dans l’océan Arctique, une nouvelle étape dans le développement de la route maritime du Nord», a déclaré Vladimir Poutine en annonçant la réouverture dans l’Arctique de base militaire dans l’archipel des Nouvelles-Sibérie datant de l’époque soviétique, dans le cadre d’une stratégie de surveillance de la route maritime du Nord et de sécurisation des vastes ressources de la région.

 

En avril 2009, Moscou avait rendu publique sa stratégie pour l’Arctique, insistant sur la nécessité d’y implanter des unités militaires pour y assurer la sécurité.

 

Moscou a aussi décidé de déployer, en 2015, à quelques kilomètres de la frontière norvégienne, une brigade arctique composée d’unités d’infanterie motorisée, dotées de blindés polyvalents à chenilles.

 

De plus, l’aviation russe multiplie aussi les vols de bombardiers stratégiques de l’aviation russe au-dessus de la région.

En outre, le mois dernier, la Russie a ouvert un centre des situations d’urgence à Narian-Mar, chef-lieu du district autonome des Nenets, situé au-delà du cercle polaire et neuf autres sites comme celui-ci devraient être prochainement inaugurés.

 

Les Russes ne sont pas les seuls à montrer un intérêt grandissant, loin de là.

 

Ça se bouscule pour une place dans l’Arctique

 

Ça se bouscule au portillon: beaucoup de pays, frontaliers ou non, accordent maintenant  une grande importance à leur place dans l’Arctique.

 

Sept nouveaux acteurs ont ainsi obtenu, en mai dernier, le statut d’observateur au sein du Conseil de l’Arctique que préside le Canada: la Chine, l’Inde, l’Italie, le Japon, la Corée du Sud, Singapour et l’Union européenne (UE) et la Corée du Sud veut même lancer un nouveau brise-glace pour y étendre sa présence.

 

En mai dernier, les États-Unis ont aussi dévoilé leur stratégie pour la région de l’Arctique. Au cœur des orientations de Washington, le président Barack Obama a souligné à cette occasion «les opportunités économiques» de cette région, rappelant la nécessité de «veiller de façon responsable» à la protection de l’environnement.

 

La présence canadienne

 

Le Canada entend quant à lui entend adapter ses forces armées à cette nouvelle donne, de même que la Norvège, qui augmente régulièrement ses dépenses militaires pour répondre à l’activité russe dans cette zone.

 

Après plusieurs années de spéculations, le gouvernement du Canada, qui a déjà la base météorologique avancée d’Alert, l’endroit habité le plus au nord de la planète, a aussi annoncé l’ouverture du nouveau centre de formation des Forces armées canadiennes dans l’Arctique à Resolute Bay (Nunavut).

 

Ce centre de formation, qui sera ouvert 365 jours par an, a pour but de mettre sur pied une présence permanente dans un endroit considéré comme stratégique. Il permettra notamment de «projeter» la force dans le Haut-Arctique.

 

L’installation pourra aussi servir de poste de commandement lors d’opération d’urgences et pour intervenir en cas de catastrophe afin de prêter main-forte aux autorités civiles.

 

En outre, ironie du sort, au moment où les Russes affirment assez «agressivement» leur présence dans l’Arctique, Gail Shea, le ministre canadien des Pêches et des Océans, et Leona Aglukkaq, ministre de l’Environnement, ont officiellement procédé aujourd’hui à l’ouverture du premier port pour petits bateaux au Nunavut dans le cadre d’une cérémonie à Pangnirtung sur l’île de Baffin.

 

Ce port contribuera à la réalisation de possibilités économiques et d’emploi pour cette petite ville de 1 300 habitants, ses 250 pêcheurs et leurs quelque 150 navires, et constituera la base d’un développement économique viable et durable des pêches dans la région.

 

Les enjeux

 

C’est que, non seulement avec le changement climatique, les ressources en hydrocarbures de l’Arctique deviennent plus facilement exploitables, mais le recul de la banquise permet d’ouvrir de nouvelles voies maritimes reliant l’Europe avec l’Extrême-Orient.

 

La voie maritime du Nord permet en effet de raccourcir les voyages entre le Vieux Continent et l’Asie d’une quinzaine de jours par rapport aux routes commerciales traditionnelles.

 

Le trafic y est appelé à s’y développer dans les années à venir et le nombre de tonnes de marchandises transitant par ce passage du Nord-Est, de 1,26 millions actuellement, pourrait être multiplié par 40 d’ici 2020.

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