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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 16:55
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre


16 sept. 2015 par Armée de Terre

 

Ce n'est pas tous les jours qu'un militaire du rang est fait chevalier de la Légion d'honneur. Le 11 septembre, c'était donc l'événement au 3e RIMa autour du caporal-chef de 1re classe Benjamin Itrac.

En août 2009, dans la vallée de Kapisa, en Afghanistan, Benjamin Itrac est grièvement blessé par balle lors d’une violente attaque dirigée contre sa compagnie. Touché au bras, il est rapidement prit en charge par ses compagnons d’armes. Transporté d’urgence sur la base américaine de Bagram, il est ensuite transféré à l’hôpital Percy à Clamart pour y être soigné.

Pris en charge par la cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT), Benjamin est soigné et entame rapidement sa rééducation, entouré de ses proches. Un long parcours de reconstruction physique et mentale qui lui permet aujourd’hui d’être photographe au sein de son régiment.

Remise pour la deuxième fois à un militaire du rang en activité, la Légion d’Honneur récompense les sacrifices auxquels a consenti le caporal-chef Itrac, en mission comme lors de sa rééducation. Un sacrifice qui rappelle ceux vécus par ses illustres prédécesseurs tombés à Bazeilles, 145 ans auparavant.



* Pour la petite histoire, le titre de cette vidéo est tiré d'un couplet de l'hymne de l'infanterie de marine :

La gloire t'a pris sous son aile
Car à l'honneur toujours fidèle
Tu meurs en combattant ou tu reviens vainqueur

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31 août 2015 1 31 /08 /août /2015 11:55
Les dernières cartouches - Tableau d'Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, 1873

Les dernières cartouches - Tableau d'Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, 1873



1870 : la France est en guerre. Son territoire est envahi. Pour prendre part à la lutte, marsouins et bigors sont, pour la première fois de leur histoire, groupés dans une même division, la division de marine qui sera surnommée la division bleue.

Commandée par le général de Vassoigne, elle est composée de 2 brigades :

* la 1re : général Reboul, est formée du 1er Régiment d'Infanterie de Marine de Cherbourg et du 4e de Toulon

* la 2e : général Martin des Pallières, comprend le 2e Régiment d'Infanterie de Marine de Brest et le 3e de Rochefort. Le 1er Régiment d'Artillerie de Marine de Lorient fournit 3 batteries.

 

La Division bleue fait partie du 12e Corps d'Armée sous le commandement du général Lebrun affecté à l'armée de Mac Mahon. Rassemblée au camp de Chalons, celle-ci, dans la deuxième quinzaine d'août, va tenter la jonction avec l'armée de Bazaine enfermée dans Metz.

 

Le 30 août, après six jours de marches et de contre-marches harassantes, un de nos corps d'armée s'étant laissé surprendre à Beaumont, la 1re brigade, celle du général Reboul, doit intervenir, d'ailleurs avec succès, pour le dégager.

Le lendemain, 31 août, vers midi, c'est l'autre brigade qui est chargée de reprendre Bazeilles que l'ennemi vient d'occuper.

Le général Martin des Pallières enlève sa troupe. L'ennemi est refoulé, mais sa supériorité en nombre et en artillerie lui permet, en multipliant ses attaques, de reprendre pied dans la localité. La mêlée est acharnée ; les pertes sont sévères des deux côtés; le général Martin des Pallières est blessé et le village en feu.

Vers 4 heures de l'après-midi, les nôtres ne tiennent plus que les lisières nord du village. C'est alors que la brigade Reboul, conservée jusque là en réserve, est engagée et, avant la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement reprise une nouvelle fois. Toujours au prix de combats acharnés.

On s'organise pour la nuit. Seules des grand-gardes, placées aux ordres du commandant Lambert, sous-chef d'état-major de la Division, tiendront la localité. Le commandant Lambert, comprenant que l'ennemi, puissamment renforcé pendant la nuit, va revenir en force, lui tend un piège.

Lorsque, le 1er septembre au lever du jour, les Bavarois commencent à pénétrer dans le village, ils croient celui-ci abandonné. Une vigoureuse contre-attaque, menée par 150 marsouins, les surprend et les met en fuite. Nous sommes à nouveau, et pour la troisième fois, maîtres de Bazeilles.

À ce moment survient un coup de théâtre. Le général Ducrot, qui vient de remplacer Mac Mahon blessé, veut regrouper l'armée et l'ordre est donné d'abandonner Bazeilles. Ce que l'ennemi n'a pas réussi, la discipline l'obtient : Bazeilles est évacué. Mais le général de Wimpffen, porteur d'une lettre de service, revendique le commandement et, prenant le contrepied des dispositions de son prédécesseur, ordonne que soient réoccupées les positions abandonnées.

Il faut donc reprendre Bazeilles dont les Bavarois n'ont pas manqué de s'emparer entretemps. De Vassoigne n'hésite pas et sa division, en une seule colonne, s'empare du village pour la quatrième fois, malgré la défense acharnée de l'adversaire.

Le 1er Corps d'armée Bavarois, renforcé d'une division supplémentaire, et appuyé par une artillerie de plus en plus nombreuse, reprend ses attaques qu'il combine avec des manœuvres d'encerclement, tandis que dans le village se multiplient les incendies.

Luttant à un contre dix, les marsouins, malgré les obus qui les écrasent et les incendies qui les brûlent et les suffoquent, défendent pied à pied chaque rue, chaque maison et chaque pan de mur. Ils ne cèdent le terrain que très lentement infligeant à l'ennemi des pertes sévères. Hélas, celles qu'ils subissent ne le sont pas moins et, ce qui est très grave, les munitions commencent à manquer.

Le général de Vassoigne, toujours très calme, estime que sa mission est maintenant accomplie, que « l'infanterie de marine a atteint les extrêmes limites du devoir » et qu'il ne doit pas faire massacrer une telle troupe, susceptible de rendre encore des services. Vers midi, il fait sonner la retraite.

Cependant le général de Wimpfen veut encore tenter une percée vers l'est. À cet effet, aux environs de 16 heures, il fait appel au général de Vassoigne et se met avec lui, épée en main à la tête des débris dont il dispose.

Bazeilles est en grande partie repris, lorsque sur l'ordre de l'empereur, il fait mettre bas les armes.

La Division bleue a perdu 2 655 des siens dont 100 officiers.

Commémoration des combats de Bazeilles par les Troupes de Marine


source Armée de Terre
 

Unités composant les troupes de marine :

Le régiment de marche du Tchad (RMT) de Meyenheim
Le régiment d'infanterie chars de marine (RICM) de Poitiers
Le régiment d'infanterie de marine du Pacifique-Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC) de Nouméa
Le régiment d'infanterie de marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P) de Papeete
Le 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine (1er RPIMa) de Bayonne
Le 1er régiment d'infanterie de marine (1er RIMa) d'Angoulême
Le 11e régiment d'artillerie de marine (11e RAMa) de Saint-Aubin-du-Cormier
Le 2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (2e RPIMa) de Pierrefonds (Réunion)
Le 2e régiment d'infanterie de marine (2e RIMa) du Mans
Le 21e régiment d'infanterie de marine (21e RIMa) de Fréjus
Le 3e régiment d'artillerie de marine (3e RAMa) de Canjuers
Le 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (3e RPIMa) de Carcassonne
Le 3e régiment d'infanterie de marine (3e RIMa) de Vannes
Le 5e régiment interarmes d'outre-mer (5e RIAOM) de Djibouti
Le 6e bataillon d'infanterie de marine (6e BIMa) de Libreville (Gabon)
Le 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (8e RPIMa) de Castres
Le 9e régiment d'infanterie de marine (9e RIMa) de Cayenne (Guyane)
Le 33e régiment d'infanterie de marine (33e RIMa) de la Martinique
L' école militaire de spécialisation de l'outre-mer et de l'étranger (EMSOME) de Rueil-Malmaison

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 07:45
photos D. Payet - 5e RIAOM

photos D. Payet - 5e RIAOM

 

15/09/2014 Sources : EMA

 

4 septembre 2014, à l’occasion de la cérémonie de Bazeilles, le 5e régiment interarmes d’Outre-Mer (5e RIAOM) a rendu hommage au 1er bataillon de tirailleurs somalis devant une assemblée composée d’anciens Tirailleurs, de hautes personnalités djiboutiennes et françaises, et des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj).

 

Le général Zakaria Cheick Ibrahim, chef d’état-major général des armées représentant le ministre de la défense de Djibouti , le général Philippe Montocchio, commandant des FFDj, et le colonel Jean-Bruno Despouys, chef de corps du 5e RIAOM ont présidé la cérémonie de commémoration qui s’est appuyée sur trois temps forts : une prise d’armes avec remise de décorations, une série de deux tableaux vivants, et une lecture des combats de Bazeilles.

 

Le premier tableau vivant représentait la reprise du fort de Douaumont en région verdunoise. Au cours de la Première Guerre mondiale, les Allemands s’étaient servi de ce fort comme pivot de leur défense sur la rive droite de la Meuse, jusqu’à sa reprise le 24 octobre 1916 par le régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM) renforcé de tirailleurs somalis. Après la reprise du Fort de Douaumont, les 2 compagnies somalies engagées ont été citées avec le régiment à l’ordre des Armées de la République. C’est le premier corps africain à avoir obtenu cette haute et très rare récompense.

 

Le second tableau faisait référence aux opérations actuelles, dont l’engagement dans l’opération Sangaris en République centrafricaine. De mars à juillet 2014, le 5e RIAOM a projeté plus de 200 de ses hommes en République centrafricaine,  Ce tableau a permis d’expliquer le rôle des soldats de la force Sangaris et plus précisément celui  du GTIA Scorpion dans ses opérations de sécurisation menées dans l’Est de la Centrafrique.

Enfin, la lecture des combats de Bazeilles constituait le point d’orgue de la cérémonie. Chaque année, par tradition les troupes de Marine se rassemblent quel que soit leur point d’ancrage à travers le monde pour commémorer le sacrifice héroïque de leurs anciens en 1870,  aux portes de Sedan.

Les autorités politiques et militaires du Pays, et le commandement des FFDj se sont rassemblés autour de cet évènement mémoriel, occasion d’honorer les héros d’hier et les soldats d’aujourd’hui. De mettre en avant la qualité des liens unissant les deux pays.

En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la république de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise.

FFDj : hommage au 1er bataillon de tirailleurs somalis
FFDj : hommage au 1er bataillon de tirailleurs somalis
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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 18:55
Le CEMA préside la 144e cérémonie des combats de Bazeilles

 

02/09/2014 Sources : EMA

 

Le 1er septembre, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, s’est rendu au sein de l’armée de terre pour présider la cérémonie de « Bazeilles ».

 

Comme chaque année, cette cérémonie a rassemblé à Fréjus, sur le camp « Colonel Le Cocq » du 21e Régiment d’infanterie de marine (21ème RIMa), la « famille » des troupes de marine qui se retrouvait une nouvelle fois en souvenir des combats qui se sont déroulés en 1870 dans le village de Bazeilles, aux portes de Sedan. Ce combat héroïque s’est depuis imposé comme le fédérateur de l’esprit et des traditions de ces unités héritières des troupes coloniales.

 

La 144e commémoration de Bazeilles était centrée cette année sur le souvenir de l’engagement de ces troupes qui se sont illustrées depuis le débarquement de Provence, le 15 août 1944, jusqu’à la fin de la Seconde guerre mondiale, le 8 mai 1945. Revenant sur cette page d’histoire, le CEMA a tenu à mettre en avant les valeurs de courage, de fraternité d’armes, de sens de l’engagement et de force morale, qui aujourd’hui comme hier sont au cœur du métier militaire.

 

Lors de la lecture de l’ordre du jour, le CEMA a ainsi indiqué que Bazeilles demeurait un symbole d’unité et de cohésion en France métropolitaine et Outre-mer : « Faire Bazeilles  aujourd’hui c’est être en première ligne de tous les combats. Au Liban, dans les Balkans, en Afghanistan ou en Afrique ».

 

A travers l’évocation de cette page glorieuse de l’histoire militaire, le CEMA a aussi voulu saluer la mémoire de tous ceux qui sont récemment tombés sur les théâtres d’opérations extérieures, ainsi que le courage des blessés et de leurs familles.

 

S’adressant aux blessés, il les a assurés de son soutien dans le combat difficile qu’ils mènent pour retrouver leur aptitude opérationnelle, ou pour accepter une nouvelle vie bien différente. Il a également voulu assurer les familles affligées dans l’épreuve du soutien attentif et constant des armées.

 

Cette cérémonie a enfin donné l’occasion au général de Villiers de témoigner publiquement de sa confiance au nouveau chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, qui venait de prendre ses fonctions et qui était présent à ses côtés.

 

A l’issue de la prise d’armes, le CEMA a pu échanger avec les soldats, témoignant une nouvelle fois de son souci de les rencontrer sur le terrain, « les yeux dans les yeux ». C’est lors de cette rencontre que le général de Villiers a été fait caporal d’honneur des troupes de marine.

Le CEMA préside la 144e cérémonie des combats de Bazeilles
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