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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 18:55
Tout savoir sur l’orientation de l’effort de recherche pour la défense

 

09/07/2015 DGA

 

La DGA vient de publier le premier document de présentation de l’orientation de la S&T, couvrant la période 2014-2019. Pour tout savoir en quelques pages sur cette démarche dont l’enjeu est de contribuer à ce que notre nation dispose, avec le niveau d’autonomie requis, des technologies nécessaires pour permettre à nos forces armées d’accomplir leurs missions.

 

Le document de présentation de l’orientation de la S&T pour la période 2014-2019 constitue une synthèse de la stratégie générale et des axes d’effort en matière de recherche technologique approuvés par le ministre de la défense. Sa vocation est d’informer, de nourrir le dialogue entre partenaires autour d’intérêts communs, de favoriser la coordination et de susciter les initiatives. Il est, dans ce cadre, principalement destiné aux acteurs publics et privés susceptibles de contribuer à la satisfaction des besoins français dans le domaine. Acteurs tels que les organismes de recherche, les sociétés, les pays partenaires, … Il sera actualisé en cas d’évolution substantielle de l’orientation et, dans tous les cas, au plus tard à chaque nouvelle loi de programmation.

 

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 12:56
Remise du rapport au Parlement sur les exportations d’armement

Ce rapport, qui prolonge la démarche de transparence engagée en 2012 par le Gouvernement, facilite la lisibilité et la compréhension des exportations d’armements effectuées par la France.

 

04/06/2015 Domenico Morano  - DICoD

 

Le rapport au Parlement sur les exportations d’armement a été remis aux députés et aux sénateurs lundi 1er juin.

 

Le rapport au Parlement 2015 sur les exportations d’armement a été remis lundi 1er juin aux députés et aux sénateurs. Ce rapport, qui prolonge la démarche de transparence engagée en 2012 par le Gouvernement, facilite la lisibilité et la compréhension des exportations d’armement effectuées par la France.

 

En dépit de l’accentuation de la concurrence au niveau internationale, les exportations françaises marquent une progression de près de 18 % des prises de commandes par rapport à 2013, représentant 8,2 milliards d’euros pour l’année 2014. Cette réussite est le fruit de l’implication complète des services de l’État et du ministère de la Défense aux côtés de tous les acteurs industriels réunis au sein de l’équipe France.  Les exportations d’armement constituent une garantie essentielle de l’autonomie de la France en maintenant la capacité du pays à répondre aux futurs besoins d’équipements de ses armées.

 

Les excellents résultats 2014 contribuent à la préservation de la base industrielle et technologique de Défense (BITD) tout en apportant une contribution décisive au commerce extérieur du pays. Les exportations françaises confortent un maillage à travers tout le territoire, concourant à son développement économique et industriel. Elles concernent ainsi directement un cinquième de l’ensemble des emplois de l’industrie de Défense (environ 37 000 emplois) et 669 entreprises françaises, dont plus de la moitié sont des PME.

 

Le rapport dresse également un bilan de la réforme du contrôle des exportations entrepris depuis un an. Cette réforme a permis de renforcer l’outil français de contrôle en favorisant un examen encore plus approfondi des demandes d’autorisation d’exportation. Il facilite également l’accès de toutes les entreprises au processus de contrôle. Ainsi, en 2014, les vingt-deux agents assermentés du ministère de la Défense ont effectué un contrôle sur place et sur pièce de trente-sept sociétés.

 

Sur le plan international, la France soutient également de nombreuses initiatives en matière de maîtrises des armements. Cet appui s’est notamment traduit en 2014 par la ratification du Traité sur le commerce des armes (TCA), premier grand traité dans le domaine du désarmement et de la maîtrise des armements adopté depuis 1996. Ce traité vise à prévenir efficacement les conséquences dramatiques du commerce illicite ou non régulé des armes sur les populations civiles. Il contribuera à l’avenir au renforcement de la paix et de la sécurité internationales, la France ayant réaffirmé sa disponibilité à coopérer avec tous les États qui lui en feront la demande pour les assister dans la mise en œuvre du TCA.

 

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 08:55
Le directeur de la DIRISI invité de la Lettre Entreprises & Défense

 

source Entreprises & Défense

 

Le général de corps d'armée aérien Grégoire Blaire, directeur de la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information de la Défense, est l'invité du nouveau numéro d'Entreprises & Défense, la Lettre trimestrielle de l'Association des entreprises partenaires de la Défense.

Au sommaire également de ce numéro :

  • La Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD).
  • La contribution des armées au plan Vigipirate « Alerte Attentat ».

Pour télécharger ce numéro d'Entreprises & Défense : pdfLIEN

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 18:35
BITD indienne : vers les stratégies du «Make in India» and «Export India»

 

3 mars 2015 Par Pierre Memheld  - IRIS
 

L’édition 2015 du salon Aero India s’est terminée dimanche 22 février sans annonce de contrat important malgré de nombreuses attentes et rumeurs. Plus de six cents entreprises, indiennes et internationales, étaient présentes à cette 10ème édition du salon aéronautique indien. S’il n’y a pas eu d’annonce notable, le sujet principal des discussions a été la nouvelle stratégie dite du « Make In India » sur laquelle le Premier ministre indien a centré son discours d’inauguration.

L’objectif principal de cette stratégie est de réduire la dépendance de l’Inde vis-à-vis de ses fournisseurs étrangers d’armement tout en développant les industriels indiens. L’industrie de défense indienne se divise en deux catégories principales : d’une part les entreprises publiques, Public Sector Undertakings, et d’autre part les entreprises privées. Le budget de la défense étant en constante augmentation (1), l’enjeu pour ces entreprises est de développer leurs positions sur ce marché en croissance.

Le développement actuel de ces industriels se fait soit directement par l’obtention de contrats publics, soit « indirectement » par le biais des offsets (2) et des transferts de technologies à l’occasion de contrats emportés par des entreprises internationales. Les industriels indiens veulent également que les procédures actuelles soient simplifiées, en particulier la question des offsets et de la fiscalité, avec un plan détaillé au-delà de la stratégie annoncée par le Premier ministre (3).

La réduction de cette dépendance - l’Inde est le premier importateur mondial d’armement - est aussi un enjeu diplomatique pour le pays. En effet, l’attractivité de son marché d’équipement et la possibilité de créer des partenariats locaux lui permettent de développer ses relations stratégiques et économiques à l’international, avec des pays comme les Etats-Unis, la Russie, la France ou Israël et vers sa zone d’influence, comme l’Australie, Singapour, le Sri Lanka, la Thaïlande ou même Oman et Bahreïn.

La base industrielle et technologique de défense (BITD) publique

Sous l’égide du ministère de la Défense indien, on peut identifier d’une part les entreprises publiques, Public Sector Undertakings (PSU), au nombre de huit (4), et d’autre part les usines d’armement, Ordnance Factories Board (OFB), au nombre de quarante deux, employant en tout 164 000 personnes. Celles-ci sont dirigées par un conseil avec à sa tête un directeur général en charge des cinq « divisions » (5) : munitions et explosifs ; armes, véhicules et équipements ; matériels et composants ; véhicules blindés ; et un groupement des usines.

Les OFB et PSU sont chapeautées par le Department of Defence Production (DDP) dirigé par un Secrétaire à la production. Le DDP est chargé de coordonner les programmes, et de fabriquer les équipements, nécessaires à l’autonomie de l’Inde en matière d’armement. On peut ajouter à cette organisation la Defence Research and Development Organization (DRDO) qui est elle en charge de la recherche et développement sous l’autorité d’un secrétaire dirigeant : le Department of Defence Research and Development.

Bharat Dynamics Limited (BDL) a été créée en 1970 pour la fabrication de missiles, soit localement, avec la DRDO (6), soit en coopération avec la Russie pour les missiles Konkurs M et Invar (7). Bharat Electronics Limited (BEL), créée en 1956, est spécialisée dans les systèmes électroniques, en particulier de communication et radars, pour les différentes composantes des armées (8). Enfin, Bharat Earth Movers Limited (BEML), créée en 1964, fabrique des engins de chantiers, des camions et des trains pour le marché militaire et civil.

Dans le domaine naval, les trois chantiers Garden Reach Shipbuilders & Engineers, Goa Shipyard et Mazagon Dock, assurent la construction des bâtiments de surface (dont le programme de porte avions), des sous marins (diesel et nucléaire) et des bâtiments de soutien ou de surveillance côtière. Hindustan Aeronautics Limited (HAL), partenaire de Dassault pour le Medium Multi-Role Combat Aircraft (MMRCA) est en charge des recherches, et de la construction, pour les programmes d’avions, d’hélicoptères, de moteurs et d’avionique.

La BITD privée

La principale caractéristique de la BITD privée indienne réside dans le fait que ses principaux acteurs sont des groupes aux activités multiples qui ne sont parfois entrés dans le secteur de la défense que récemment. C’est le cas par exemple du Hero Group qui veut investir dans un chantier naval ou le Reliance Group d’Anil Ambani qui a annoncé son intérêt pour la défense en février 2015. A l’inverse, des groupes comme Tata ou Mahindra sont des acteurs anciens du secteur.

Le Tata Group est actif dans le secteur de la défense depuis l’indépendance de l’Inde, pour la fabrication de véhicules, de composants de missiles, et plus récemment a investit dans l’électronique de défense avec Honeywell ou l’aviation militaire avec Airbus (9). Le Mahindra Group, quant à lui, a commencé par la construction de jeeps militaires pendant la Seconde Guerre mondiale, puis de camions, blindés et désormais des torpilles ou des radars. Le Hero Group, leader mondial des deux roues, cherche à investir dans la défense.

Reliance Industries, groupe dirigé par Mukesh Ambani (première fortune indienne), présent dans le pétrole, les télécoms ou la santé, est partenaire de Boeing pour la construction des avions de reconnaissance P8I indiens, et de Dassault pour fournir des composants du programme MMRCA. Bharat Forge, principale société du Kalyani Group, est partenaire de l’israélien Rafael pour fournir des missiles antitanks à l’armée indienne, et a fabriqué des munitions d’artillerie.

Il s’agissait des munitions des canons Bofors dont le Hinduja Group fut l’acteur principal : celui-ci contrôle fabriquant de camions et bus Ashok Leyland, partenaire de Nexter pour le châssis du canon Caesar. L’autre partenaire de Nexter est Larsen & Toubro, qui intervient aussi bien dans le domaine naval que terrestre ou aéronautique, que ce soit pour des systèmes complets, des pièces et composants ou la construction de matériels lourds. On le voit, les activités de défense ne sont qu’une partie des activités de ces groupes privés.

 

Offsets et transferts de technologie

A l’échelle d’un contrat comme le MMRCA (10), l’enjeu est d’avoir une BITD suffisamment importante pour atteindre le montant prévu des offsets et surtout pouvoir faire fabriquer sur place les pièces et systèmes nécessaires. Et il ne s’agit pas seulement de faire faire ponctuellement mais de transférer durablement les technologies et savoirs faire afin de rendre les industriels indiens autonomes. Au-delà du « Make In India », l’objectif déclaré est désormais le « Export India » (11).

Si l’attractivité du marché indien, les offsets et le « Make In India », rendent l’acquisition de technologies et savoirs faire facile pour les industriels indiens, l’enjeu secondaire est l’emploi : créer des emplois pour la population mais surtout fournir aux industriels des travailleurs qualifiés. D’après le ministre indien du « skill development and entrepreneurship », Rajiv Pratap Rudy, l’industrie aéronautique aura besoin d’un million de travailleurs d’ici dix ans pour la construction, la maintenance, l’exploitation et la recherche (12).

L’ouverture du marché indien de la défense passe par la création de joint-ventures (JV) entre industriels indiens et internationaux. Ceux-ci peuvent désormais avoir, grâce à une réforme récente, 49% de la structure commune. Il y a désormais trente-trois « investissements directs étrangers » aussi bien dans la BITD publique que privée. La création de telles structures doit être approuvée par un comité gouvernemental, le Foreign Investment Promotion Board. Donc bien que de plus en plus ouvert, ce marché sensible reste régulé.

Et de ce point de vue, les industriels indiens, privés et publics, ou même étrangers, réclament une clarification des procédures que ce soit pour les contrats, les offsets ou les JVs. Ainsi lors d’une session organisée, en parallèle d’Aero India, par la Confederation of India Industry, le ministre de la Défense, Manohar Parrikar, a interagi directement avec les trois cents industriels venus avec des questions sur ces sujets (13). Les offsets étant la clef du développement des partenariats et des industriels, le ministre a promis d’agir pour faciliter leurs mises en œuvre.

Au-delà des grands groupes cherchant à capter une part croissante du budget de la Défense, il existe de nombreuses PME spécialisées. Celles-ci obtiennent des contrats de sous-traitance de la part des groupes indiens ou internationaux. A l’occasion d’importants contrats publics, pour lesquels les offsets sont applicables, ces PMEs offrent leurs capacités de production aux industriels étrangers. Cette partie privée de la BITD indienne, et son pendant public, reste à développer.

 

 

(1) Déjà 9ème budget mondial, l’Inde pourrait pousser son effort de défense jusqu’à 130 milliards de dollars sur les 8 années à venir : "Make in India: With defence budget set to touch $130 billion in eight years, experts urge HAL to revitalise itself", The Economic Times, 23/02/15, http://economictimes.indiatimes.com/industry/indl-goods/svs/engineering/make-in-india-with-defence-budget-set-to-touch-130-billion-in-eight-years-experts-urge-hal-to-revitalise-itself/articleshow/46340016.cms
(2) Les Offsets, ou compensations industrielles et économiques ou commerciales, "sont des contrats non standards exigeant qu’une forme d’activité économique soit transférée du vendeur au gouvernement de l’acheteur comme condition pour la vente de biens et/ou services sur les Marchés Publics." (LES PRATIQUES D'OFFSET ET LES GRANDS GROUPES FRANCAIS - http://bdc.aege.fr/public/Les_pratiques_d_offset_et_les_grands_groupes_francais.pdf)
(3) "PM Modi sets challenging target for India's defence manufacturing sector", DNA India, 18/02/15, http://www.dnaindia.com/india/report-pm-modi-sets-challenging-target-for-india-s-defence-manufacturing-sector-2062045
(4) Certaines ont des filiales spécialisées et il existe la Mishra Dhatu Nigam Limited, spécialisée dans les alliages pour l’aéronautique, l’armement, le nucléaire et la marine.
(5) Il existe également des écoles de l’OFB, ainsi qu’un corps administratif spécifique et des services de soutien dédiés.
(6) Missiles AKASH, NAG, Article K-15, AGNI VARIANTS (A1, A2 and A3)
(7) Le missile Brahmos est une coopération directe entre la DRDO et NOP Mashinostroyenia en Russie.
(8) "L'Inde, puissance militaire?", Pierre Memheld, Revue de la Défense Nationale, Novembre 2014
(9) "Tata, Airbus to jointly bid for making transport planes for IAF", Business Standard, 29/10/14, http://www.business-standard.com/article/economy-policy/tata-airbus-to-jointly-bid-for-making-transport-planes-for-iaf-114102801555_1.html
(10) Medium Multi-Role Combat Aircraft
(11) "Defence Exports Could Touch $17 Billion by FY22: Report", The Indian Express, 25/02/15, http://www.newindianexpress.com/business/news/Defence-Exports-Could-Touch-17-Billion-by-FY22-Report/2015/02/25/article2686225.ece
(12) "Indian aerospace sector needs one million skilled workforce in next 10 years", Live Mint, 20/02/15, http://www.livemint.com/Politics/hRJQjq7ZKVXQ5RFkzWbmAJ/Indian-aerospace-sector-needs-one-million-skilled-workforce.html
(13) "Offsets Exasperation Peaks, Defence Minister Listens", LiveFist, 21/02/15, http://www.livefistdefence.com/2015/02/offsets-exasperation-peaks-defence.html

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 12:55
La DGA et Réseau Entreprendre s’associent pour accompagner les dirigeants de PME duales

 

20.02.2015 reseau-entreprendre.org

 

La direction générale de l'armement (DGA) et Réseau Entreprendre viennent de signer une convention de partenariat qui s'inscrit dans une volonté commune des deux acteurs de mobiliser tous les efforts pour soutenir les PME innovantes et à potentiel qui fondent la base industrielle et technologique de défense (BITD) dont l'activité est duale (militaire et civile).

 

La DGA a pour mission d'équiper les forces armées avec les meilleurs matériels. Pour cela, elle mène une politique active de soutien aux petites et moyennes entreprises porteuses de projets innovants et ambitieux. A travers ce premier partenariat avec Réseau Entreprendre, la DGA va pouvoir offrir aux PME les plus prometteuses qu'elle soutient, les moyens de réussir le développement de leur innovation et leur mise sur le marché au plus vite. C'est un gage de pérennité.

 

« Depuis près de 30 ans, nos chefs d'entreprise s'engagent de manière bénévole dans nos associations pour accompagner de nouveaux entrepreneurs avec une conviction que nous partageons avec la DGA : pour créer des emplois dans notre pays, il faut créer des employeurs. Nous sommes très attentifs aux secteurs de l'innovation et sommes fiers de pouvoir renforcer notre action avec le soutien de la DGA », précise David Pouyanne, Président de Réseau Entreprendre.

 

Un service aux entrepreneurs accessible sur l'ensemble du territoire, dès maintenant.

Cette convention, signée pour 24 mois, se mettra en place dès le mois de février 2015. Afin de proposer ce service sur l'ensemble du territoire, cette convention permettra de mettre en relation directe les 48 associations locales (soit 72 implantations) de Réseau Entreprendre et les représentants en région de la DGA.

Ce service comportera deux volets d'actions proposées à des chefs d'entreprise recommandés par la DGA :

  • d'une part, une sensibilisation à l'importance de l'accompagnement managérial, tout particulièrement pour de jeunes dirigeants innovants qui ont une forte dominante technologique et qui ne maîtrisent pas forcément le métier de chef d'entreprise ;
  • d'autre part, un accompagnement gratuit et dans la durée (2 à 3 ans), en création ou en croissance, réalisé par des chefs d'entreprise expérimentés, membres des associations Réseau Entreprendre. Cet accompagnement est associé à un financement (prêt d'honneur en création ou prêt à l'entreprise en croissance) permettant de faire levier vers d'autres financements.

 

L'accompagnement entrepreneurial, le bras armé du développement des PME françaises.

Réseau Entreprendre est convaincu que l'accompagnement entrepreneurial est un dispositif clé pour répondre à cet enjeu national de premier ordre. 90% des entreprises accompagnées par Réseau Entreprendre sont toujours en activité 3 ans après leur démarrage d'activité, et créent en moyenne 13 emplois à 5 ans.

  • Pour accompagner spécifiquement les projets technologiquement innovants, Réseau Entreprendre propose depuis 2007 le programme dédié InnoTech, qu'il mettra spécifiquement à disposition de la DGA.
  • Pour accompagner ses lauréats de plus de 3 ans dans leur ambition de croissance, Réseau Entreprendre a lancé son programme Accompagnement de la Croissance. Ce partenariat permet, pour la première fois, d'accueillir dans le programme « Accompagnement de la Croissance » des dirigeants suivis par la DGA qui n'ont pas été préalablement des lauréats création/reprise de Réseau Entreprendre.
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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 11:55
La DGA soutient l'accompagnement des dirigeants de PME duales

 

19/02/2015 DGA

 

La Direction générale de l’armement (DGA) vient de signer une convention de partenariat avec Réseau Entreprendre pour accompagner les dirigeants de Petites et moyennes entreprises (PME) prometteuses dont l’activité est duale (militaire et civile). D’une durée de 24 mois, elle s’étend sur 2015 et 2016.

 

Cette convention marque la volonté de la DGA de mobiliser toutes les énergies pour soutenir les PME innovantes de la Base industrielle et technologique de défense (BITD). L’objectif est de les aider à réussir le développement de leurs innovations et d’accélérer leur mise sur le marché. Ce dispositif, spécifique aux PME de la BITD, s’inscrit dans la dynamique globale du Pacte Défense PME du ministère de la Défense.

 

Le principe de cette convention est de permettre à des chefs d’entreprises recommandés par la DGA d’être informés et accompagnés par des dirigeants expérimentés sélectionnés par Réseau Entreprendre. Pour cela, 2 volets d’action sont mis en place : d’une part une information et une formation les plus larges possibles sur la nécessité de la bonne gestion de l’entreprise, d’autre part, un accompagnement personnalisé pendant 2 à 3 ans réalisé par des entrepreneurs engagés de Réseau Entreprendre. Cette convention permettra aussi de mettre en relation directe les 48 associations de Réseau Entreprendre et les représentants en région de la DGA afin d’irriguer tout le territoire.

 

Réseau Entreprendre fédère des associations de chefs d'entreprise soucieux de contribuer à la réussite d'entrepreneurs porteurs d'un projet de création ou de reprise de PME, significativement créatrices d'emplois et de richesses sur leur territoire. Ces associations leur proposent un accompagnement par un chef d'entreprise expérimenté, permettent des échanges et de l'entraide avec d'autres entrepreneurs, facilitent l'accès aux banques ou encore favorisent l'intégration des lauréats dans le tissu économique.

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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 08:56
EcoDef - bulletin économique de la défense

 

13.11.2014 Sources : SGA/DAF/QEFI/OED

 

Bulletin économique de la défense, il présente divers articles économiques et statistiques issus des études réalisées par et pour l'OED ainsi que des travaux de spécialistes internationaux sur des sujets d'intérêts pour la Défense.

 

EcoDef n° 68 - Septembre 2014 (format pdf, 545 kB).

Le rôle clé de la BITD dans les exportations civiles et militaires de la France

 

EcoDef n° 67 - Avril 2014 (format pdf, 783 kB).

Échanges internationaux et base industrielle et technologique de défense 

 

Ecodef_66 (format pdf, 709 kB).

La dualité dans la base industrielle et technologique de Défense

 

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 09:55
Questions à David Lenoble, Sous-directeur PME de la Direction Générale de l’Armement

 

3e trimestre 2014 Entreprises & Défense, la Lettre de l’Association des entreprises partenaires de la Défense

 

David Lenoble, sous-directeur PME de la DGA, est l'invité du nouveau numéro d'Entreprises & Défense, la Lettre trimestrielle de l'Association des entreprises partenaires de la Défense.

 

Pourriez-vous nous présenter la Sous-direction PME de la DGA et ses missions?

 

Rappelons d’abord les missions de la DGA: fournir aux forces les matériels dont elles ont besoin, préparer l’avenir de ces matériels pour qu’ils soient toujours au meilleur niveau technologique, et soutenir l’export.

Pour réaliser ces missions, la DGA s’appuie sur un tissu industriel dense et spécialisé que l’on nomme la base industrielle et technologique de défense (BITD). Cette base est constituée de grands maîtres d’œuvre qui s’appuient sur un tissu industriel estimé à plus de 4.000 petites et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui contribuent à la production et à la proposition d’une grande part des innovations dont la France a besoin. Pour s’assurer de la vitalité de ce tissu d’entreprises, la sous-direction PME de la DGA est en permanence à leur contact. Elle suit les 300 entreprises qui maîtrisent les technologies les plus critiques et accompagne des centaines d’entreprises qui souhaitent innover, ou accéder aux marchés de l’armement. En 2013, elle a ainsi accompagné plus de 200 PME : mise en relation avec des experts, conseil export, soutien financier de projets d’innovation, etc. Au titre de la préparation de l’avenir, la sous-direction PME veille et enrichit sa connaissance d’un vivier de 350 entreprises de la BITD, non présentes sur les marchés «défense» mais sources potentielles d’innovations technologiques pour les programmes futurs. Pour cela, elle participe aux principaux salons d’armement et d’innovation et organise chaque année de nombreuses actions collectives pour détecter, informer et accompagner des PME de la BITD en lien avec des partenaires régionaux, groupements ou associations, telle que l’Association des entreprises partenaires de la Défense.

 

Suite de l'entretien

 

Au sommaire également de ce numéro :

• « Fiche Entreprises Défense » : la carte achat, un outil de paiement rapide des entreprises.

• La Délégation interministérielle à l'intelligence économique (D2IE).

Pour télécharger ce numéro d'Entreprises & Défense : pdfLIEN

 

 

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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 14:56
Projet de loi de finances 2015

 

01/10/2014 DICOD - Economie et technologie

 

Dans un contexte de redressement des finances publiques, le projet de loi de finances 2015 reflète l’engagement du Gouvernement à maintenir un effort de défense significatif. Cet effort permettra le financement du nouveau modèle d’armées avec notamment une augmentation des dépenses en faveur de l’équipement des forces. Un effort en faveur de la préparation de l’avenir et de l’excellence de la base industrielle et technologique de défense est également poursuivi. Les ressources totales de 31,4 Md€ sont identiques à celles du budget 2014.

 

Deuxième annuité de la loi de programmation militaire (LPM), le budget 2015 de la mission «Défense» concrétise la transition vers le nouveau modèle d’armée, plus efficace car mieux adapté aux formes nouvelles des crises.

 

Les ressources totales du budget 2015 s’établissent à 31,4 milliards d’euros conformément à la LPM. Si le projet de budget triennal 2015-2017 respecte la trajectoire financière de la LPM, traduisant ainsi les engagements du Président de la République, le ministère contribue néanmoins au redressement des comptes publics à travers un niveau d’effort structurel important, programmé sur six ans, à la base même de cette LPM.

 

Le ministère de la Défense prévoit ainsi en 2015 des baisses d’effectifs strictement conformes à la programmation militaire, qui bénéficieront d’un nécessaire dispositif d’accompagnement social et qui seront mises en œuvre dans le cadre d’une gouvernance rénovée des ressources humaines au service de la maîtrise de la masse salariale. Le regroupement des états-majors, directions et services sur un site unique à Balard s’inscrira pleinement dans la démarche de modernisation et de rationalisation des structures du ministère.

 

Dans le même temps, le ministère restera l’un des principaux recruteurs de l’État.

 

Le ministère conduira également en 2015 les réformes prévues par la LPM permettant notamment de préparer la remontée de l’activité opérationnelle, élément clé de la crédibilité du nouveau modèle d’armée, de poursuivre l’évolution de notre dispositif militaire à l’étranger en cohérence avec le orientations du Livre blanc, et d’orienter résolument notre défense vers l’avenir, à travers les priorités fortes données à l’équipement des forces, la recherche et technologie (R&T), la cyberdéfense ou encore le renseignement.

 

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 15:55
La défense est le pilier de l'industrie française

 

08/07/2014 Général d'Armée aérienne Denis Mercier, Chef d'Etat-major de l'Armée de l'air – Opinions, LaTribune.fr

 

Pour maintenir l'excellence des industries aéronautiques et spatiales françaises, il faut identifier les technologies clés de l'avenir et maintenir un effort soutenu d'études, explique le général Denis Mercier, Chef d'Etat-major de l'Armée de l'air.

 

En matière de tissu industriel, l'activité « défense » représente notamment 4000 PME, 300.000 emplois dont 165.000 directs et 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Le secteur de l'aéronautique civile et militaire représente la plus grande part de la base industrielle et technologique de défense (BITD) en France et en Europe, en développant 20 technologies parmi les 27 classées critiques. Il capte 40% des dépenses d'investissement de la défense. De même, le domaine aéronautique est prépondérant parmi les capacités industrielles militaires critiques (CIMC) indispensables à la souveraineté nationale.

Par ailleurs, l'apport des technologies aéronautiques développées pour le domaine militaire dans le domaine civil est fréquent : le lanceur Ariane est issu des travaux menés dans le cadre des missiles de la dissuasion, Airbus est « fille » de l'aéronautique militaire, le logiciel de conception Catia de Dassault initialement développé pour les avions de combat est désormais utilisé pour l'aviation civile, l'automobile et de nombreux autres secteurs industriels. Les défis que doivent quotidiennement relever les industriels dans les domaines de l'aérodynamique, des structures, de la motorisation, des systèmes de navigation, des liaisons de données, ou encore des systèmes de protection contre les missiles stimulent la recherche et le développement technologique. Les industries aéronautiques et spatiales françaises sont unanimement reconnues dans les domaines civils et militaires. Porteuses de croissance et d'innovation, elles sont des fleurons de l'industrie nationale. Une capacité industrielle et technologique perdue ne pourrait être récupérée qu'au prix d'investissements, humains et techniques, considérables sur plusieurs années (de quinze à vingt ans sont nécessaires pour (re) constituer une capacité de conception et de développement de systèmes aéronautiques).

Un programme majeur comme l'Airbus A400M est un cas concret à partir duquel une véritable stratégie industrielle européenne peut être pensée pour éviter le délitement de ce tissu précieux. Il met aux prises nombre d'acteurs privés ou étatiques, nationaux et communautaires dont la coordination au niveau européen est indispensable.

Par ailleurs, le maintien en service pour encore plusieurs décennies de nombre de nos équipements (le Rafale et son système d'armes resteront en service au-delà de 2050) nécessite que les compétences industrielles indispensables au soutien et aux nécessaires évolutions de ces matériels soient conservées. Même à figer leur définition et accepter de fait leur déclassement progressif au regard de l'évolution des menaces et des critères d'interopérabilité, il est impératif de maintenir ces compétences, ne serait-ce que pour assurer la pérennité des capacités militaires actuelles.

Ce « temps long » des programmes d'armement doit s'appuyer sur une profondeur d'analyse de long terme, indispensable pour assurer la continuité des capacités opérationnelles. Les premiers Rafale livrés devront être retirés du service à compter de 2026, date à laquelle ils atteindront leur limite de vie après plus de vingt années de service. Les conditions du renouvellement de la composante aérienne de combat se définissent aujourd'hui compte tenu des délais d'étude et de développement nécessaires pour définir, développer et mettre en place un nouveau système d'armes.

 

Pour des mutualisations d'abord bilatérales

Pour éclairer les choix des capacités stratégiques à conserver et donner aux forces les moyens de remplir leurs missions, il faut identifier les technologies clés et maintenir un effort soutenu d'études amont. Les capacités de la France à exercer sa souveraineté, à « entrer en premier » sur un théâtre, à participer à la « stabilisation » d'une crise ou à évaluer de façon autonome les situations devront faire appel à des capacités industrielles nouvelles porteuses de mutations technologiques de l'outil de défense. Certains domaines, tels que la surveillance de l'espace extra-atmosphérique et de l'espace aérien, la cybernétique, l'hypervélocité, la furtivité, la détonique, l'accès aux ressources satellitaires, l'observation à partir de véhicules stratosphériques, l'ingénierie des réseaux, sont déjà identifiés.

Les enjeux pour la puissance aérienne portent sur le renouvellement des capteurs de défense aérienne, l'évaluation de la situation dans l'espace, le renouvellement du missile de dissuasion, la maîtrise des effets militaires par l'optimisation des charges, la création d'une filière européenne de drones et la mise en place d'un système de combat combinant des moyens pilotés et non pilotés. Le besoin de réaliser et d'atteindre des capacités opérationnelles doit rester à la base de tout choix futur en matière industrielle. Ceci est en particulier le cas dans le domaine des études amont, dont le besoin au titre du maintien des compétences primordiales ne fait pas débat, mais pour lesquelles les choix ne devront pas reposer uniquement sur des impératifs industriels. Au regard de l'étendue des besoins capacitaires et des capacités financières prévisibles, toutes les opportunités d'optimisation, de partage ou de mutualisation des coûts de développement, voire de production, doivent être recherchées.

De même, des développements au travers de capacités duales, lorsque cela est possible, devraient également permettre l'accès à des financements européens dans le cadre du programme H2020 de la Commission européenne. Le renouvellement des radars de défense aérienne représente dans ce cadre une opportunité, compte tenu de leur contribution à l'évaluation et à la sécurité aérienne de l'Europe. Le développement de programmes en coopération reste une voie possible, mais elle ne peut s'avérer efficace que s'il y a une convergence suffisante des besoins, ce qui incite à favoriser dans un premier temps des approches bilatérales avant de les étendre ensuite à davantage de nations. Une réflexion partagée entre l'État et l'industrie devra également porter sur le poids respectif des coûts de MCO, avec pour fil directeur là aussi la satisfaction du besoin opérationnel. Par ailleurs, les constructeurs aéronautiques et les utilisateurs gagneraient à converger sur une nouvelle politique de gestion de risque dans la maintenance des aéronefs, pour en diminuer les coûts. La profondeur de diagnostic de panne désormais possible avec les systèmes modernes peut être exploitée différemment afin d'optimiser le niveau de maintenance.

L'importance de l'export, enfin, notamment au titre des contributions apportées aux capacités de développement, demeure incontournable. Le soutien étatique dans ce domaine est un élément primordial. Les forces armées en général, et l'armée de l'air en particulier, apportent dans ce cadre, la caution de l'utilisateur national ainsi qu'un accompagnement indispensable à l'exportation des matériels de défense de notre industrie nationale.

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 11:55
Dossier : l'innovation à coeur

 

Investisseur avisé de la défense, la DGA prépare l’avenir. Elle porte une attention particulière au développement de la base industrielle et technologique de défense (BITD) en France. Ainsi, elle finance à hauteur de 90 M€ des projets d’innovation. En 2013 elle a donc soutenu avec ses partenaires de recherche quelque 270 projets. Parmi eux : 64 projets Rapid*, 39 projet Astrid**, 140 thèses et 14 projets du fonds unique interministériel (FUI). La DGA s’est également impliquée dans la stratégie nationale de recherche et a poursuivi son partenariat privilégié avec l’agence nationale de recherche (ANR), contribuant aux 9 « défis sociétaux » duaux pilotés par l’ANR et au défi Descartes sur l’autonomie énergétique.

 

*Rapid : régime d’appui aux PME pour l’innovation duale
**Astrid : accompagnement spécifique des travaux de recherche et d’innovation défense

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 10:50
Rapport d’information sur l’Europe de la Défense (synthèse)

 

27 novembre 2013 Assemblée Nationale

 

Déposé en application de l’article 145 du Règlement par la Commission des Affaires Etrangères sur l’Europe de la Défense, et présenté par Mme Elisabeth GUIGOU, Présidente

 

 

SYNTHÈSE DU RAPPORT

 

Lors du prochain Conseil européen, les 19 et 20 décembre 2013, les 28 chefs d’État et de Gouvernement de l’Union européenne examineront les moyens de relancer l’Europe de la Défense. Ce rapport a pour objet de permettre à la Commission des affaires étrangères d’apporter sa contribution à cette réflexion collective.

 

L’émergence de l’Europe de la défense est difficile, mais absolument nécessaire pour au moins cinq raisons :

 

1. Le « pivot » américain doit conduire à un engagement européen plus important dans la gestion des crises.

 

2. Les nouvelles menaces appellent une coopération européenne.

 

3. Les contraintes budgétaires exigent davantage de mutualisation et de coopération.

 

4. La base industrielle de défense européenne doit être préservée et consolidée.

 

5. Enfin et surtout, l’Europe de la défense contribue à l’influence de l’Europe dans la mondialisation.

 

Les avancées qui ont été réalisées dans les années 90 et au début des années 2000, du traité de Maastricht au traité de Lisbonne, ont malheureusement fait long feu.

 

Des décisions ont eu le mérite de faire avancer l’Europe de la Défense dans le passé.

 

Par exemple, les relations avec l’OTAN sont désormais clarifiées, puisque, selon ce cadre, il est admis que l’Union puisse intervenir militairement, soit avec les moyens de l’OTAN, soit avec des moyens nationaux, mais toujours de manière autonome par rapport à l’Alliance atlantique.

 

Autre avancée importante sur le plan conceptuel, le Royaume-Uni a, par la déclaration de Saint Malo, reconnu en 1998 qu’une politique de défense commune peut se développer au sein de l’Union européenne.

 

Le Conseil européen d’Helsinki, en 1999, a fixé l’objectif à l’Union d’être capable de mener à bien les missions de Petersberg, avec des forces devant atteindre l’effectif de 50 à 60 000 hommes, dotées des capacités nécessaires de commandement, de contrôle et de renseignement, ainsi que, en cas de besoin, d’éléments aériens et navals.

 

De réelles avancées au plan industriel ont été réalisées comme la création d’EADS à l’été 2000, ou le lancement, en 1991, des études du programme A400M.

 

Le traité de Lisbonne offre à la PSDC  une panoplie complète d’instruments (SEAE, coopération structurée permanente, etc.).

 

Ces difficultés ne sont pas propres à l’Union européenne. Il n’y a pas d’un côté une Alliance atlantique qui marche et une Europe à la traîne.

 

Tout d’abord, les interrogations croissantes sur l’opportunité du recours à la force concernent aussi bien les États-Unis que l’Europe. Une sorte de brouillard stratégique s’est levé progressivement depuis la crise irakienne. Cette guerre a ouvert un cycle de défiance croissante à l’égard des interventions extérieures qui a pris de l’ampleur au gré des crises : afghane, libyenne puis syrienne. L’intervention au Mali constitue une exception, dans la mesure où les objectifs militaires de l’intervention se sont accompagnés d’une stratégie politique et de développement crédible.

 

La baisse des budgets de défense en Europe a par ailleurs atteint un seuil critique et conduit à des ruptures capacitaires chez certains de nos partenaires, le Royaume-Uni en particulier. La rapporteure formule le vœu que la loi de programmation militaire soit respectée, sans quoi les capacités françaises pourraient elles aussi être mises en cause.

 

Enfin, la nouvelle stratégie américaine se caractérise par la fin de la guerre contre le terrorisme, mais aussi par un pivot vers l’Asie et un moindre engagement des États-Unis au Proche et Moyen Orient. L’envoi de troupes américaines sur des théâtres extérieurs est devenu plus qu’improbable. Les Américains demandent en conséquence aux Européens d’assurer davantage leur propre sécurité et celle de leur voisinage.

 

À ce contexte général s’ajoutent bien entendu les difficultés propres à l’Union européenne, l’absence de consensus entre ses membres sur les questions de défense.

 

Le Royaume-Uni est toujours sur une opposition de principe à l’intégration européenne ce qui n’empêche pas une coopération bilatérale très forte entre ce pays et la France. La crise budgétaire a conduit à de sérieuses réductions des capacités militaires britanniques.

 

La Pologne est entrée dans une phase de prise de distance à l’égard de l’Alliance atlantique qui l’a conduite à se rapprocher de l’Europe. C’est aussi l’un des rares pays européens à avoir une politique d’équipement ambitieuse. Mais la vision stratégique polonaise demeure essentiellement continentale, la Russie demeurant perçue comme une menace.

 

Quant à l’Allemagne, c’est une sorte de puissance militaire en sommeil. En effet, elle s’est, à partir des années 1990, engagée dans le maintien de la paix au-delà de ses frontières, mais l’emploi de la force demeure un tabou qui inhibe les dirigeants allemands, partagés entre le pacifisme et la conscience des responsabilités que l’Allemagne devrait assumer. Néanmoins, l’Allemagne dispose d’un budget militaire appréciable et la transformation de l’armée allemande est réelle.

 

Ce sont les raisons pour lesquelles l’avenir de l’Europe de la défense se situe au moins autant de l’autre côté du Rhin que sur l’autre rive de la Manche.

 

Les propositions sur les trois volets du Conseil européen de décembre 2013

 

Volet 1 : inciter l’Europe à davantage s’impliquer dans la gestion des crises, y compris dans leur dimension militaire.

 

Un consensus a émergé en faveur de ce que l’on appelle « l’approche globale », c’est-à-dire l’idée que la gestion des crises suppose la mobilisation et la coordination de divers instruments militaires et civils. La France soutient naturellement cette orientation, mais défend aussi la ligne que les outils militaires ne doivent pas être dilués ni dénaturés par cette approche.

 

Quatre sujets sont particulièrement importants.

 

1. L’avenir des groupements tactiques européens

 

Les groupements tactiques (Battle groups) de l’Union Européenne sont les seuls instruments de projection militaire de l’Union Européenne. Comme ils n’ont jamais été utilisés, certains États veulent les transformer en outils civilo-militaires alors que la France souhaite qu’ils demeurent des outils combattants, aptes à entrer en premier sur un théâtre d’opération. Ce rapport propose que l’on examine la possibilité de mettre ces groupes à la disposition de l’ONU, dans la phase préalable au déploiement d’une Opération de maintien de la paix (OMP) de l’ONU.

 

2. La plateforme d’aide à la décision

 

L’Union européenne et ses États membres devraient disposer d’une appréciation unique et commune de la situation de niveau stratégique, afin de faciliter la prise de décision, de permettre une meilleure synchronisation des actions de l’Union sur le terrain et de mesurer la performance de celle-ci. L’Allemagne et la Pologne sont favorables à ce projet ; en revanche les Britanniques sont réservés en raison de leur prévention à l’égard de tout ce qui ressemble à un état-major européen.

 

3. La rationalisation des moyens européens

 

Le Conseil doit réfléchir aux moyens de renforcer les pouvoirs de coordination de la Haute Représentante afin que l’Union puisse perfectionner les instruments qu’elle utilise pour mettre en œuvre l’approche globale de gestion des crises. Le fait, par exemple, que le SEAE planifie et conduise des actions de gestion de crise sans avoir le contrôle des instruments financiers de gestion de crise limite considérablement l’efficacité de son action.

 

4. Se préparer aux défis opérationnels

 

Le Conseil n’a pas pour objet de décider de nouvelles opérations, mais d’essayer de définir des stratégies ponctuelles.

 

Ainsi, la France propose une Stratégie de sûreté maritime de l’Union européenne afin de valoriser une approche globale et cohérente des sujets maritimes en capitalisant sur le succès de la mission Atalante. La nouvelle stratégie aurait comme champ d’intervention le golfe de Guinée où l’on constate un développement de la piraterie.

 

Le Conseil est également saisi de propositions dans les domaines de la cyberdéfense, du spatial et de la sécurité des frontières.

 

5. La question de la mutualisation financière des opérations extérieures

 

Cette question ne sera pas abordée lors du Conseil européen de décembre mais il serait logique d’aboutir à une plus grande mutualisation des dépenses induites par les opérations militaires qui contribuent à la défense européenne (élargissement du mécanisme Athena ou contributions volontaires à un fonds OPEX).

 

Volet 2 : améliorer le développement des capacités

 

La diminution des budgets militaires n’a pas spontanément abouti à une mutualisation des moyens. Le réflexe naturel lorsque les budgets baissent est de les réserver à l’industrie nationale. Il est paradoxalement plus facile de faire de la coopération dans le domaine des programmes d’armement lorsque les moyens sont en hausse.

 

Trois sujets sont particulièrement importants.

 

1. Le ravitaillement en vol et l’extension de l’EATC

 

L’initiative européenne sur le ravitaillement en vol est un projet emblématique de la démarche qui vise à optimiser le processus d’acquisition d’équipement et à mutualiser leur emploi. Elle peut se combiner avec une extension de l’EATC, structure de mutualisation des moyens de transport aérien militaire.

 

En proposant que l’EATC prenne en charge le ravitaillement des appareils qui assurent la composante aérienne de sa dissuasion, le ministre français de la Défense fait preuve d’une réelle volonté de faire progresser la mutualisation.

 

2. Les drones

 

La France a choisi d’acquérir 12 drones Reapers fabriqués aux États-Unis, décision qui, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie disposant déjà de Reapers, ouvre la possibilité de créer un « club d’utilisateurs européens » et de coopérer sur l’entrainement et la formation. Cela a été acté le 19 novembre 2013, entre le ministre français de la Défense et ses collègues allemand, grec, espagnol, italien, néerlandais et polonais. L’objectif, à terme, est de développer, à l'horizon 2020, un drone MALE européen de nouvelle génération, dans le cadre de l'Agence européenne de défense (AED).

 

3. Il serait utile de mettre en place des incitations fiscales qui n’existent pas dans l’Union.

 

Volet 3 : renforcer l’industrie de défense européenne

 

La Commission européenne a préparé un texte qui comporte un aspect positif, celui de mettre l’accent sur les concepts d’autonomie stratégique, de l’accès aux technologies et de la sécurité d’approvisionnement. Cela répond à la demande française de définition de la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE).

 

Il faut être vigilant à ce que la Commission ne produise pas de nouvelles normes, par exemple sur le contrôle des exportations. Cette logique bureaucratique, qui conduit à un empilage de normes, est dommageable pour les industries européennes car elle constitue un frein à l’initiative et à l’innovation et affecte in fine la compétitivité.

 

Enfin, certaines pistes proposées dans la communication de la Commission européenne présentent le risque de traiter la défense comme les autres marchés, alors que sa spécificité est incontestable puisque les Etats sont les seuls clients.

 

Les propositions pour une « feuille de route »

 

Le Conseil européen de décembre doit amorcer une nouvelle dynamique de la politique de défense au plus haut niveau politique de l’Union européenne, en prenant des décisions immédiates et concrètes mais aussi en définissant des objectifs et le calendrier des étapes à franchir dans les années qui viennent.

 

Le Conseil européen de décembre ne sera un succès que s’il propose une vision politique à moyen et à long terme, avec une « feuille de route » ambitieuse que les Etats s’engagent à respecter.

 

Le suivi des évolutions rend nécessaire de mettre en place des rendez-vous réguliers du Conseil européen consacrés à la défense, au moins tous les ans.

 

Cinq éléments devraient être présents dans cette feuille de route.

 

1. Faire le bilan de ce qui existe déjà et de ce qui fonctionne

 

Il faut éviter les débats trop institutionnels ou philosophiques qui ne débouchent au mieux qu’à très long terme et se concentrer sur les possibilités que nous offrent les traités pour avancer efficacement (possibilités offertes par la coopération structurée permanente ou l’article 44 du traité sur l’Union européenne), sur les opérations civiles et militaires achevées ou en cours, et sur les progrès concrets réalisés dans le domaine industriel.

 

2. L’élaboration d’une nouvelle stratégie européenne de sécurité

 

Le rapport sur la Stratégie européenne de sécurité, rédigé sous l’autorité de Javier Solana, remonte à 2003. Cette stratégie a été actualisée en 2008, et c’est aujourd’hui le seul texte de référence sur le rôle de l’Union européenne dans le monde et sur une conception commune des menaces.

 

Il serait souhaitable que le Conseil européen donne un mandat aux institutions de l’Union européenne qui seront renouvelées en 2014 et de les charger d’ici 2015 de définir une stratégie européenne de sécurité.

 

3. Clarifier la relation entre la Commission européenne et les Etats membres

 

Aujourd’hui la Commission européenne intervient à deux niveaux dans le domaine de la défense : dans le domaine industriel et dans le domaine de la gestion de crise. Au niveau industriel, il faudra à l’avenir chercher à mieux coordonner les Etats membres, la Commission européenne et l’Agence européenne de défense et à ne pas traiter la défense comme les autres marchés, alors sa spécificité est incontestable puisque les Etats sont les seuls clients. En matière de gestion de crise, les capacités de l’UE sont donc réparties entre différentes entités de la Commission et non regroupées au sein du SEAE.

 

Il serait donc utile que ce Conseil européen initie une réflexion sur la clarification des relations entre la Commission et les Etats membres sur ces deux sujets, car cette absence de cohérence globale entre la politique et les moyens d’action est dommageable pour l’efficacité et la visibilité de l’action extérieure européenne.

 

4. Relancer de grands programmes en coopération.

 

Actuellement, la coopération en matière d’armement est faible. Or, c’est une nécessité pour les Etats européens, afin qu’ils puissent acquérir des équipements de défense, et pour les industriels, afin de maintenir des compétences technologiques de pointe.

 

5. Approfondir le partenariat euro-américain

 

La politique des États-Unis constitue l’un des facteurs majeurs d’évolution de la donne stratégique mondiale, qu’il s’agisse de leur positionnement énergétique ou de leur plus grand intérêt pour la zone asiatique. Pour l’Union européenne, les États-Unis restent le partenaire prioritaire.

 

Le Conseil européen devrait charger le SEAE d’initier une réflexion sur les options possibles pour approfondir le dialogue stratégique entre l’Union et les États-Unis, sur tous les aspects de leurs relations, bien au-delà de la relation classique et nécessaire entre l’Union et l’OTAN.

 

La France a donc une responsabilité historique lors de ce Conseil européen : présenter des propositions, lancer des initiatives concrètes et s’assurer que les décisions prises ne resteront pas sans lendemain.

 

Pour cela, trois conditions doivent être préalablement remplies. D’une part, la volonté politique des autorités françaises doit être suffisamment forte pour saisir cette opportunité. D’autre part, la France doit être à l’écoute de ses partenaires, afin de déceler les ouvertures possibles et éviter de générer des blocages par des propositions qui seraient mal perçues. Enfin, la France doit faire œuvre de pédagogie pragmatique pour expliquer les enjeux et les risques d’un déclassement stratégique de l’Europe.

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 12:50
L’OTAN plaide pour l’achat de drones en Europe

23.09.2013 Helen Chachaty -journal-aviation.com

 

Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a plaidé pour que les États européens membres de l’alliance nord-atlantique acquièrent « plus de drones pour améliorer la surveillance » des territoires.

 

Ces mots, prononcés dans le cadre d’une conférence donnée au think tank Carnegie Europe, s’inscrivent dans le cadre d’une recommandation plus général de Rasmussen, qui appelle de ses vœux une amélioration des capacités ISR, par le biais de drones, mais également par la modernisation de la flotte européenne d’AWACS.

 

Dans la même idée, le secrétaire général de l’OTAN ai plaidé pour un renforcement de la flotte d’avions de transports et de ravitailleurs, afin d’augmenter l’efficacité des moyens de surveillance aéroportée.

 

Il a également salué le rapport publié par la Commission européenne en juillet dernier, intitulé « vers une défense et une sécurité européenne plus compétitive et plus efficace en Europe », qui met en avant la nécessité de renforcer la BITD, le soutien aux PME, les synergies duales et le marché intérieur.

 

Anders Fogh Rasmussen a enfin émis une forte attente concernant le Conseil européen du mois de décembre, qui sera consacré aux questions de Défense : « J’attends […] la preuve d’un fort engagement politique ».

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