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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 12:45
Pourquoi le Tchad s’engage dans la lutte contre Boko Haram

 

6 Février 2015 Par Christophe Châtelot -  LeMonde.fr

 

Le 17 janvier, répondant à l’appel du président camerounais Paul Biya, des troupes tchadiennes franchissent la frontière camerounaise pour combattre le groupe djihadiste nigérian Boko Haram. Puis le 3 février, l’armée tchadienne a pénétré en territoire nigérian pour prendre le contrôle de la ville de Gamboru, rapidement reprise à la secte islamiste.

 

Aux origines de l’engagement tchadien

Depuis plusieurs mois déjà, le président tchadien alertait la communauté internationale sur les risques très sérieux de déstabilisation régionale provoqués par l’extension des violences commises par les djihadistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria. Une menace dont l’ampleur semblait alors sous-évaluée, diluée dans l’émoi provoqué par l’enlèvement de plusieurs centaines de jeunes filles, le 14 avril à Chibock, et les vidéos outrancières du chef de la secte, Aboubakar Shekau. Dès 2014, le Tchad avait donc renforcé sa présence militaire aux frontières avec le Cameroun et le Nigeria alors que Boko Haram multipliait les offensives dans le nord-est du Nigeria et au nord du Cameroun.

Mais le facteur déclencheur de l’engagement tchadien correspond à la prise de la ville nigériane de Baga par les djihadistes au début du mois de janvier. Boko Haram met alors en déroute les soldats nigérians stationnés sur place. Symboliquement, les islamistes s’emparent de la base qui devait accueillir la Multinational joint task force (MNJTF) créée en 2014 par le Tchad, le Niger et le Nigeria et destinée à lutter contre Boko Haram. Dorénavant, la secte est physiquement présente à la frontière tchadienne, certes sur l’autre rive du lac Tchad. A une centaine de kilomètres plus au sud, les incursions répétées des djihadistes au nord du Cameroun menacent directement la capitale tchadienne N’Djamena, distante de quelques kilomètres seulement.

 

Les raisons économiques de l’intervention

Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, les actions de Boko Haram ont un impact très lourd sur l’économie tchadienne, déjà sévèrement touchée par l’effondrement du prix des cours du pétrole et le chaos chez ses voisins centrafricains et libyens. L’un des objectifs centraux de l’intervention tchadienne consiste donc à dégager les passages frontaliers et les axes de circulation vitaux pour le Tchad.

L’insécurité dans le nord-est du Nigeria a en effet quasiment stoppé, depuis un an et demi, le commerce (exportation de bétail sur pied, importations de biens de consommation) à destination de ce pays. Ces échanges qui passaient par le lac Tchad à bord de grandes pirogues doivent dorénavant emprunter une longue route de contournement par le Niger. L’augmentation des coûts de transport se répercute sur les prix à la consommation. Simultanément, la chute du commerce prive l’Etat d’importantes recettes douanières.

Plus au sud, la propagation de la zone d’influence islamiste au nord du Cameroun menaçait donc le Tchad d’étouffement. Peu avant de passer à l’offensive, N’Djamena redoutait en effet une attaque sur Maroua, la grande ville de l’extrême nord camerounais. Un tel scénario aurait signifié la fermeture de la route transnationale N’Djamena-Kousseri-Maroua, qui relie la capitale tchadienne au port camerounais de Douala, son principal débouché maritime par où transite la majeure partie des approvisionnements destinés au sud du pays.

 

Quelle est la taille du contingent tchadien

Le 17 janvier, des soldats tchadiens, commandés par le général Ahmat Darry Bazine, franchissent la frontière camerounaise à l’appel du président camerounais Paul Biya. N’Djamena ne fournit pas de détails sur la nature de ce déploiement. Mais selon plusieurs sources, il comporterait trois régiments de 800 hommes chacun, appuyés par des hélicoptères de combat MI-24 et 400 véhicules, dont des blindés.

Dans le même temps, plus au nord, le Tchad a massé des troupes (commandées par Mahamat Idriss Déby Itno, le propre fils du président) à la frontière entre le Niger et le Nigeria, à proximité immédiate de bastions de Boko Haram. Selon l’AFP, un contingent d’environ 400 véhicules et des chars est positionné de Mamori à Bosso, deux bourgades de l’est nigérien, qui ne sont séparées du Nigeria que par une rivière, la Komadougou Yobé. Leur mouvement vers le sud permettrait de prendre les islamistes en tenaille

 

Pourquoi le Nigeria a fini par accepter l’intervention du Tchad ?

Après avoir longtemps rejeté toute ingérence étrangère, les autorités nigérianes, qui n’arrivent pas à enrayer seules l’expansion militaire de Boko Haram, estiment dorénavant que la présence de troupes tchadiennes sur son sol ne remet pas en cause « l’intégrité territoriale du Nigeria ». Contrairement au Cameroun, dont les forces protégeant Fotokol depuis des mois sont restées sur leurs positions, le Tchad, étant membre avec le Nigeria et le Niger de la Multinational joint task force (MNJTF), bénéficie d’un « accord de poursuite » de Boko Haram en territoire nigérian. Le président tchadien Idriss Déby Itno a clairement dit que l’objectif est la « libération » de la ville nigériane de Baga, tombée début janvier. A N’Djamena, des sources sécuritaires n’excluent pas de pousser jusqu’aux faubourgs de Maiduguri, l’ancien fief de Boko Haram, cible aujourd’hui d’attaques répétées par les islamistes.

 

La lutte contre Boko Haram se régionalise

A l’issue du sommet d’Addis Abeba des 30 et 31 janvier, l’Union africaine a adopté le principe du déploiement d’une force africaine de 7 500 hommes destinés à combattre le groupe djihadiste. Ce contingent devrait regrouper des soldats du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Nigeria et du Bénin. Si le principe de ce déploiement a été retenu, il reste encore à finaliser la stratégie de combat contre Boko Haram, la chaîne de commandement ainsi que le calendrier.

Sans précision sur la date, l’Union Africaine (UA) a par ailleurs annoncé qu’elle saisira ensuite le Conseil de sécurité de l’ONU afin de « conférer à la force la légalité et la légitimité internationales, ainsi que les ressources nécessaires à soutenir ses opérations sur le terrain ». En clair : des financements internationaux.

Sans attendre, le Niger devrait envoyer prochainement des troupes au Nigeria. Pour ce faire, le Parlement doit se réunir, lundi 9 février, pour autoriser l’envoi de troupes dans ce pays voisin. Aucun détail n’a été fourni sur le nombre de soldats mobilisés ni sur la date de leur déploiement.

 

La France aux premières loges

L’armée française est géographiquement aux premières loges dans cette crise. C’est en effet à N’Djamena que Paris a installé, en août 2014, le quartier général de son opération Barkhane. Pourtant, le ministère de la défense rappelle qu’il n’est pas question d’envoyer des soldats au Nigeria. Barkhane, avec ses 3500 hommes, est destinée à lutter contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne pas contre le djihadisme nigérian, rappelle-t-on au ministère de la défense.

Paris soutient cependant l’action tchadienne avec des missions de reconnaissance au-dessus du Tchad et du Cameroun. Une cellule de coordination et de liaison du renseignement a d’ailleurs été créée à N’Djamena. Elle doit permettre aux états-majors du Niger, du Tchad et de la France de partager du renseignement. Par ailleurs, la France participe à la Cellule régionale de fusion du renseignement, mise en place à Abuja le 11 octobre 2014. L’objectif était alors la libération des jeunes otages de Chibok.

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 08:45
BTR-4 Infantry Fighting Vehicule source Beegeagle's Blog

BTR-4 Infantry Fighting Vehicule source Beegeagle's Blog

 

04.02.2015 by BBC Africa

 

When Nigeria's militant Islamist group Boko Haram abducted more than 200 girls from a school in Chibok in April 2014, the world woke up to the brutality and strength of its insurgency.

Since it launched military operations in 2009 to create an Islamic state, the group has seized vast amounts of territory in the north-east of the country and caused a humanitarian crisis affecting some three million people, according to the country's officials.

In the run-up to Nigeria's elections on 14 February, Boko Haram has stepped up its attacks. There are also added fears that those living in areas controlled by the group will be unable to vote.

There are many factors that have enabled the rise of Islamic militancy in the country, but the blame for some falls on the Nigerian army. Three expert witnesses offer their insight as to whether this is correct, for the BBC World Service's The Inquiry.

 

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 07:45
Boko Haram: Un général tchadien blessé

 

6 février 2015 BBC Afrique

 

Lors des combats, un combattant de Boko Haram qui a fait semblant d'être tué a tiré sur le commandant des forces tchadiennes déployées au Niger, le général Yaya Daoud, le blessant au ventre.

 

Il été a été évacué d’urgence à l'hôpital de la Renaissance de N'Djamena, où il reçoit des soins. Boko Haram a mené ce vendredi à Bosso sa première attaque au Niger. Le Tchad a déployé un important contingent le long de la frontière avec le Niger dont l’assemblée nationale devrait approuver lundi un engagement de ses troupes au Nigeria. Selon Yacouba Soumana Gaoh, gouverneur de Diffa dans le sud-est du pays, les combats ont débuté vendredi vers 08 heures, mais ‘’tout est rentré dans l’ordre’’. Des témoins ont indiqué que l'attaque a fait plusieurs morts. L'armée tchadienne affirme avoir bombardé ces deux derniers jours, différentes localités nigérianes voisines de Bosso, aux mains de Boko Haram. D’un autre côté, le ministre camerounais de la défense a indiqué que 13 soldats tchadiens ont été tués dans la récente attaque lancée par Boko Haram contre Fotokol, attaque repoussée par les forces tchado-camerounaises.

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 07:45
Boko Haram launches first attack in Niger

 

7 February 2015 by BBC Africa

 

The Nigerian Islamist militant group Boko Haram has attacked a town in Niger for the first time, witnesses say.

 

Niger's government said it killed more than 100 of the group's fighters as it repulsed the attack on the border town of Bosso. The group reportedly killed at least 70 people in an attack on the town of Fotokol in Cameroon on Wednesday. The Boko Haram insurgency has left thousands dead and displaced more than a million over the past six years. The militants control a large stretch of land in north-eastern Nigeria. Its neighbours have promised to send troops to help it fight the militants, who are now attacking those countries.

 

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 18:45
Chad says it killed 200 Boko Haram militants in Nigeria

 

05 February 2015 by defenceWeb (Reuters)

 

Chad's army said it had killed more than 200 militants from Boko Haram on Tuesday in a battle in the northeastern Nigerian towns of Gambaru and Ngala, which are near the border with Cameroon. Nine Chadian soldiers were killed and 21 others were wounded in a battle with Boko Haram militants in the northeastern Nigerian towns of Gambaru and Ngala, Chadian state television said on Wednesday.Chad has deployed 2,500 troops as part of a regional effort to take on the militant group, which has been fighting for five years to create an Islamist emirate in northern Nigeria. An estimated 10,000 people died in the region last year. Chad's army also destroyed more than a dozen vehicles equipped with heavy weapons in the battle, and 100 motorcycles used by the militants, the army high command said in a statement on Wednesday. There was no independent confirmation of its claim.

 

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 17:45
Boko Haram: religion et frontières en Afrique


05.02.2015 notes-geopolitiques.com
 

Secte islamiste, gang criminel ou rébellion ethnique ?

 

En matière d’islamisme radical, les projecteurs sont assez naturellement braqués sur la France, victime des récentes attaques terroristes que l’on sait. Et assez régulièrement, compte tenu des mises en scènes macabres d’exécutions d’otages occidentaux, sur l’Etat islamique en Irak et en Syrie (Daesh). Tel n’est pas le cas de Boko Haram, dont les massacres sans précédent semblent se dérouler dans une quasi-indifférence générale. 

La « secte islamiste » serait pourtant déjà responsable de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés selon Samuel Nguembock, chercheur associé à l’IRIS, dans une récente interview à Challenges (21/01/2015).

Si l’appellation de ce groupe est désormais connue, c’est moins le cas de sa nature profonde, de ses objectifs, des risques sécuritaires qu’il fait peser sur une région de plus en plus vaste, aux confins du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger – où sont positionnées les troupes françaises de l’opération Barkhane

Derrière les revendications politico-religieuses – l’édification d’un califat au nord du Nigeria -, de quoi Boko Haram est-il réellement le nom ?

Le 10 janvier 2015 a marqué un nouveau palier dans la campagne de terreur menée par les insurgés islamistes de Boko Haram au nord du Nigeria. Sur le marché de la ville de Maiduguri, l’explosion d’une bombe portée par une fillette de 10 ans, sans doute inconsciente du danger, a fait 20 morts – dont la fillette – et 18 blessés.

Des attaques suicides dans les agglomérations nigérianes s’étaient déjà produites – mais pas encore en utilisant des enfants. L’emploi de telles « bombes humaines », de même que le rapt et l’esclavage de populations entières (cf. l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en avril 2014), attestent de la volonté de s’inspirer des pratiques les plus violentes qui gangrènent le Proche et le Moyen Orient.

« Les gens de Boko Haram veulent être considérés par leurs pairs comme des jihadistes dignes de ce nom », observe Andrew Pocock, haut-commissaire britannique au Nigeria cité par The Daily Telegraph (10/01/2015).

L’offensive des 7 et 8 janvier en direction de petites villes des rives du lac Tchad, comme Baga, avait déjà été particulièrement meurtrière. Avec 2146 victimes, le mois de janvier 2015 constitue d’ailleurs un pic dans les exactions de Boko Haram.

Les spécialistes attribuent cette flambée de violence à l’approche des élections présidentielle et législatives nigérianes, fixées au 14 février.

Mais aussi à une anticipation d’une réaction militaire régionale, l’objectif du groupe terroriste étant d’élargir et consolider le plus rapidement possible sa base territoriale.

 

Origines et expansion de la secte…

Boko Aram signifie littéralement « le blanc – sa culture – est impur ». Fondée en 2002 par Mohamed Yusuf, un prédicateur né dans les années 1970, cette secte religieuse prône un islamisme radical et rejette « l’impérialisme occidental » – dont le pouvoir central d’Abuja serait un « suppôt ».

C’est en effet à Maiduguri, capitale de l’Etat septentrional de Borno, que Yusuf prêche. Au sein d’un Nigeria fédéral, la constitution permet déjà l’application officielle de la charia dans cet Etat, ainsi que dans huit autres dans le nord du pays à majorité musulmane, essentiellement sunnite.

Trois autres Etats appliquent la charia dans certaines régions à forte population islamique. Ce mouvement d’ »islamisation par la loi » s’est opéré rapidement, en 1999-2000 principalement, mais non sans heurts.

Il a constitué un terreau manifestement favorable à l’apparition de cette secte fondamentaliste.

Mais c’est à partir de 2009, avec la mort de Yusuf, consécutive à une opération militaire, que Boko Haram opère sa mutation. Le groupe est repris par Abubakar Shekau et se radicalise très fortement. Il bascule dans le terrorisme et déborde des frontières du Borno.

En mai 2013, l’état d’urgence est instauré dans les trois Etats de Borno, Yobe et Adamawa. Mais l’armée nigériane, rongée par la corruption et l’incompétence, est incapable d’enrayer l’explosion de la violence. Ni même l’expansion de Boko Haram, qui contrôle aujourd’hui un territoire de près de 50 000 km2 – soit l’équivalent de la Belgique !

David Blair, dans l’article du Daily Telegraph précité, explique que « les combattants de Boko Haram tiennent désormais 11 gouvernements locaux, ce qui représente une population de 1,7 million de personnes. Le domaine de Boko Haram s’étend des monts Mandara, à la frontière orientale avec le Cameroun, au lac Tchad, dans le Nord, et aux rives de la Yedseram à l’Ouest ».

Ce qui permet la réactivation des antiques routes de trafic – y compris d’êtres humains – en direction du Sahara…

 

Une menace sécuritaire de dimension régionale

« Pour prospérer, le mouvement a notamment profité d’une grande porosité des frontières, de l’absence de contrôle territorial et de la corruption qui gangrène l’armée nigériane. Il a ainsi pu capter une part des ressources naturelles de la zone pour se financer de manière autonome en parallèle du soutien d’organisations salafistes.

Par ailleurs, le chaos en Libye, suite à la guerre menée pour faire tomber Mouammar Kadhafi, a permis à Boko Haram de ramener de nombreuses armes », explique Samuel Nguembock, de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) dans un récent entretien au magazine Challenges.

En décrétant, en septembre 2014, l’instauration d’un califat sur le modèle de l’Etat islamique, et en commençant à sévir au Cameroun, Boko Haram est devenu un problème régional, qui concerne également le Tchad et le Niger.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique (175 millions d’habitants) et désormais première puissance économique du continent, garantit en effet la stabilité d’une vaste zone charnière entre Afrique de l’Ouest et Afrique centrale.

Venir à bout de la secte s’annonce difficile, et pourrait nécessiter l’appui de la communauté internationale. « Le plus efficace serait de mettre à profit l’opération Barkhane » menée par les troupes françaises contre les groupes djihadistes armés au Sahel, estime encore Samuel Nguembock. N’Djamena, la capitale tchadienne proche de la frontière avec le Nigeria, est à la fois le siège du QG de la force Barkhane et d’une cellule de coordination pour la lutte contre Boko Haram (Abuja abritant une cellule régionale de fusion du renseignement).

La France « dispose de moyens de renseignements sophistiqués, de drones, d’une aviation militaire et de technologies de pointe qui pourraient être utiles à la mobilisation contre Boko Haram », précise encore le chercheur. Reste qu’un engagement des troupes au sol, c’est-à- dire l’ouverture d’un nouveau front terrestre à l’heure où l’armée est déployée comme jamais sur le sol national, dans le cadre du plan Vigipirate « alerte attentat », apparaît inenvisageable à court terme. D’ailleurs, ici moins qu’ailleurs, la solution ne saurait être militaire – ni même strictement sécuritaire.

 

Fondamentalisme ou insurrection fondamentalement ethnique ?

Les racines du problème posé par Boko Haram s’inscrivent certes dans la résurgence d’un « jihadisme global », dans cette dynamique fontamentaliste et radicale qui travaille l’Oumma. Mais les facteurs propres au Nigeria sont prédominants. S’y ajoute en effet la réminiscence du vieux sultanat Haoussa de Kano, devenu vassal du califat de Sokoto dès 1805, mais absorbé définitivement par le Nigeria qu’en 1967 (cf. note CLES n°143, Le retour des « guerres de religion »?, 16/10/2014).

Il ne faut pas oublier non plus la violence qui caractérise le jeu politique interne du pays, certains politiciens du Nord n’ayant jamais hésité à utiliser voire susciter des groupes d’hommes de main pour éliminer leurs adversaires – quitte à leur mettre sur le dos des actes dont ils ne sont pas les auteurs…

Reste que Boko Haram est devenu une menace militaire sérieuse, avec près de 4 000 combattants parmi ses 30 000 à 40 000 membres. Il est à la fois une branche du jihadisme international, au sein d’un « arc islamiste sahélien » en ébullition, un gang criminel, se finançant par toutes sortes de trafics, de vols et d’extorsions (dont de véritables « raids de négriers »), et le bras armé d’une insurrection de nature tribale (kanuri).

Cette dernière caractéristique, là encore omniprésente dans la politique nigériane, est essentielle pour essayer de comprendre l’évolution de la situation. Pour Bernard Lugan notamment, les fondamentalistes musulmans qui contrôlent le nord du Nigeria cherchent à exacerber la fracture ethnique entre le Nord et le Sud « afin d’imposer l’indépendance du Nord qui deviendrait ainsi un État théocratique » (cf. CLES n°136, La bande sahélo-saharienne en ébullition, 19/06/2014).

Mais « si tout le nord du pays est devenu une immense zone grise, [c'est] en raison des apparentements ethniques transfrontaliers. Les peuples haoussas, fulanis et kanuris s’entraident ou s’opposent au mépris des frontières étatiques ». C’est ce qui fait la force mais également les limites – ethniques, précisément – du groupe Boko Haram.

Autant il peut mener des raids au Cameroun, dont la frontière sépare artificiellement les Kanuris, autant il est bloqué dans ses actions vers le Sud, où sont majoritaires d’autres tribus, au sein des frontières étatiques nigérianes.

Ainsi, « au lieu d’être imposées par les militaires, les frontières du nouveau domaine de Boko Haram seront plutôt tributaires de la mosaïque ethnique du nord du pays », estime David Blair. « Shekau est sûr de pouvoir tenir le territoire où habitent ses frères kanuris, mais son pouvoir est plus faible là où d’autres groupes sont plus puissants.

Il a récemment dû se retirer de plusieurs bourgs dans l’Etat d’Adamawa, peut-être parce qu’ils sont habités par d’autres ethnies que les Kanuris. » Et le journaliste britannique de conclure :

« Boko Haram dispose de transports blindés, de canons antiaériens et de lance-roquettes, autrement dit, des armes lourdes d’une armée conventionnelle. Mais en dépit de toute cette puissance de feu, son expansion pourrait bien être endiguée par les frontières invisibles de l’ethnicité. »

 

A télécharger : Boko Haram: religion et frontières en Afrique

 

Pour aller plus loin:

  • « Boko Haram: une terreur sans limite?« , article de David Blair pour The Daily Telegraph, extraits traduits dans Courrier international n°1263, 14/01/2015 ;

  • « Boko Haram : pourquoi la question d’une action de la France se pose« , interview de Samuel Nguembock à Challenges, 21/01/2015 ;

  • « Le Nigeria au défi de Boko Haram« , in Questions internationales, n° 71, janvier-février 2015.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 08:45
Boko Haram: les forces tchadiennes au Nigeria

 

03.02.2015 BBC Afrique

 

Les troupes tchadiennes ont lancé mardi une offensive terrestre contre les membres du groupe islamiste Boko Haram dans la ville nigériane de Gamboru, à la frontière camerounaise, dans le Nord-Est du pays.

 

Ces informations sont confirmées par Mike Omeri, porte-parole nigérian en matière de sécurité nationale, ainsi que par des habitants de la ville qui se sont réfugiés dans une ville camerounaise à la frontière avec le Nigeria.

L'offensive a été lancée par la force multinationale censée lutter contre le groupe, qui se compose de troupes des pays qui bordent le lac Tchad.

L’attaque intervient après deux semaines de frappes aériennes et d’artillerie, et d'échanges de tirs nourris avec les insurgés qui avaient pris la ville il y a plusieurs mois.

L'armée tchadienne avait bombardé lundi pour la troisième journée consécutive des positions du groupe islamiste Boko Haram à Gamboru.

L’insurrection de Boko Haram a longtemps été considérée comme un soulèvement contre le gouvernement nigérian, mais ces derniers mois, ce mouvement s’est transformé en crise régionale, obligeant les pays voisins à coordonner leurs efforts militaires.

De son côté, l’armée nigériane affirme que les insurgés seront combattus sur tous les fronts afin de reprendre les zones sous le contrôle de Boko Haram et mettre fin à l'insurrection.

L'Union africaine a pour sa part lancé un appel pour la création d’une force forte régionale de 7 500 hommes pour combattre Boko Haram.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 06:45
Cameroun: soulagement à Fotokol

 

04.02.2015 BBC Afrique

 

Les forces tchadiennes et camerounaises ont en effet repris la ville de Gambaru délogeant ainsi Boko Haram qui en avait fait une de ses places fortes.

 

Selon notre correspondant, le stress et l'angoisse ont cédé la place aux effusions de joie et à une certaine euphorie dans et autour de la base militaire de Fotokol qui abrite aussi bien les soldats camerounais que leurs homologues venus du Tchad.

 

Cette ville est juste séparée de celle de Gambaru d'où ont été chassés les islamistes de Boko Haram par un pont.

 

Selon des sources sécuritaires contactées par la BBC ,il est désormais possible de se déplacer dans cette région pour le Nigéria,le Cameroun ou le Tchad via Fotokol.

 

Ces sources précisent toutefois que pour l'instant seuls les véhicules militaires sillonnent la zone.

 

Aux dires d'un responsable militaire camerounais, les combats qui ont duré 24 heures ont fait 8 soldats tchadiens tués et 12 blessés . Chez les islamistes l'on parle de centaines d'éléments "neutralisés" et d'importants équipements militaires recupérés.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 20:45
African Union backs plan for regional task force to fight Boko Haram

 

30 January 2015 by defenceWeb (Reuters)

 

The African Union has endorsed a West African plan to set up a regional task force of 7,500 to fight Islamist Boko Haram militants, a senior official said on Thursday, a vital step towards securing U.N. Security Council backing.

 

Neighbours Nigeria, Cameroon, Niger, Chad and Benin agreed earlier this month to call on the African Union (AU) to seek U.N. Security Council support for their plan to take on insurgents who are fighting to create an Islamic state in northern Nigeria.

 

Boko Haram has made incursions into neighbouring Cameroon and threatens the stability of a region that includes Niger and Chad. Benin lies on Nigeria's western border.

 

"We are thinking of a force of 7,500 women and men. The next step is to submit (approval) to the U.N. Security Council," Smail Chergui, the commissioner of the AU's Peace and Security Council, told reporters on the sidelines of an African summit in Addis Ababa. Tackling Boko Haram was top of the agenda at the meeting of African leaders and officials.

 

"Hopefully now with this concept, this force will be better organised and we can achieve the goal that we are looking for, that is to really stop the killing and these barbaric acts of Boko Haram," Chergui said.

 

A U.N. mandate could help draw international assistance for the African regional force.

 

The African group plans to meet next week in Cameroon to draw up a "concept of operations" to cover strategy, rules of engagement, command and control, and related issues, Chergui said.

 

Senior officials have told Reuters that each of the five nations would contribute a battalion and each contingent would be based within its national borders with operations coordinated from Chad's capital N'Djamena.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 20:45
Chad army says kills 120 Boko Haram militants in Cameroon

 

02 February 2015 by defenceWeb (Reuters)

 

Chadian forces have killed 120 militants from Boko Haram in a battle in the north of neighbouring Cameroon that began when the insurgents attacked its troops, the army said in a statement on Saturday, adding that three of its soldiers were killed.

 

Boko Haram has recently launched cross-border attacks from Nigeria into Cameroon and Chad as part of its five-year drive for an Islamist state in the northeast of Nigeria.

 

Chad and Cameroon have stepped up troop deployments to fight the militants and on Saturday Chad's army said it bombarded Boko Haram militants.

 

The African Union (AU) has authorised a force of 7,500 troops from Nigeria, Chad, Cameroon, Niger and Benin to fight the militants and the nations will meet in the Cameroon capital next week to decide on its command structure, Ghana President John Mahama told journalists on Saturday.

 

"When they meet in Yaounde the rules of engagement will be agreed by the nations constituting the force. It will allow them to move across borders because Boko Haram does not recognise borders," Mahama said on his return from an AU summit.

 

Chad has a reputation as one of the region's best militaries and it helped French forces drive al Qaeda-linked Islamists from northern Mali in 2013. But previous efforts to create a regional force to fight the militants have faltered.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 20:45
Boko Haram crisis: Chad's troops enter Nigeria

 

3 February 2015 BBC Africa

 

Chadian troops have entered Nigeria to join the battle against militant Islamist group Boko Haram.

 

Armoured vehicles and infantry crossed a bridge from Cameroon following air strikes and mortar attacks on Boko Haram positions, officials say. Fighting focused on the key north-eastern town of Gamboru, Nigerian security spokesman Mike Omeri said. Chad's deepening involvement shows how the conflict with Boko Haram is taking a regional dimension. Last week, Chadian troops reportedly moved into Malumfatori, a Nigerian town which lies near the borders of Chad and Niger, after a ground and air assault against the militants.

 


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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 15:45
Lutte contre Boko Haram: les troupes tchadiennes pénètrent au Nigeria

 

03-02-2015 Par RFI

 

La lutte contre Boko Haram s'intensifie depuis que le Tchad a déployé un contingent à la frontière camerounaise, dans la ville de Fotokol. Ce mardi en fin de matinée, les troupes tchadiennes sont entrées à Gamboru au Nigeria.

 

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 12:45
Nigeria : les islamistes de Boko Haram sous le feu des Tchadiens

 

02.02.2015 Le Monde.fr (AFP)

 

Deux hélicoptères de type MI-24 ont bombardé pendant deux heures, dimanche après-midi, à Gamboru au Nigeria, les positions des islamistes qui tiennent cette ville, située à la frontière camerounaise, a constaté un journaliste de l’AFP depuis la ville voisine de Fotokol. « Nous sommes déterminés à combattre l’ennemi », a déclaré après les bombardements le commandant du contingent tchadien à Fotokol, le général Ahmat Darry Bazine, devant les caméras de la télévision nationale.

 

« Le moral (des troupes) est très haut », a-t-il assuré, flanqué de lunettes de soleil et la tête entourée d’un chèche, assis au milieu de ses hommes dans la brousse. Gamboru, déjà bombardée samedi par l’aviation tchadienne, est séparée par un pont de 500 mètres de Fotokol, où sont massées troupes tchadiennes et camerounaises.

« La localité est sous le contrôle de Boko Haram. Ils sont dans toute la ville, se cachent dans les maisons et ont placé des snipers partout », a expliqué à l’AFP un officier de l’armée tchadienne, sous couvert d’anonymat.

« À travers ces bombardements, nous cherchons à neutraliser l’ennemi pour ouvrir la voie en vue de libérer Gamboru » lors d’une opération terrestre, a-t-il ajouté. Plus à l’intérieur du Nigeria, Boko Haram a lancé dimanche une nouvelle offensive contre Maiduguri – son ancien fief du nord-est peuplé d’un million d’habitants – une offensive que l’armée dit avoir repoussée avec l’aide des milices.

Toujours dans cette zone, au moins sept personnes ont été tuées dimanche par un attentat suicide visant une réunion au domicile d’un homme politique à Potiskum et deux explosions ont fait au moins cinq morts dans la ville de Gombe.

D’importantes forces camerounaises et tchadiennes, équipées de blindés et d’artillerie, sont arrivées dans Fotokol ces derniers jours. Des soldats du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée camerounaise) contrôlent l’accès du pont qui relie les deux villes. « Nous voyons de plus en plus de troupes arriver à Fotokol. Elles augmentent tous les jours », avait indiqué samedi à l’AFP un habitant, Aisami Bukar.

Samedi, deux avions de combat tchadiens ont déjà bombardé Gamboru et ses environs. « Pendant près d’une heure, tout ce que nous avons entendu était des explosions et on pouvait voir des avions larguer des bombes de l’autre côté de la frontière, à Gamboru », avait raconté Aisami Bukar.

 

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 12:45
photo defenceWeb

photo defenceWeb

 

30 janvier 2015 45eNord.ca (AFP)

 

 

La pression s’accroît sur Boko Haram près du lac Tchad: des troupes tchadiennes ont pris position sur la frontière entre Cameroun et Nigeria, et une localité nigériane tenue par les islamistes a subi des bombardements aériens.

 

L’avancée des troupes tchadiennes dépêchées au Cameroun pour contrer les insurgés nigérians, qui se sont emparés de pans entiers du nord-est du Nigeria et menacent toujours plus les pays voisins, laissait présager jeudi l’imminence d’une opération militaire.

 

Très critiquée pour son inaction face à Boko Haram, l’armée du Nigeria a annoncé avoir bombardé mercredi la localité de Malam Fatori, située à la frontière avec le Niger, près de la rive ouest du lac Tchad.

 

Selon des habitants de la ville nigérienne de Bosso, de l’autre côté de la frontière, les bombardements ont commencé mercredi matin et ont duré plusieurs heures.

 

Selon ces témoins, les avions venaient du Tchad. Le porte-parole de l’armée nigériane n’a pas confirmé l’implication du Tchad, indiquant toutefois: « Malam Fatori fait partie de la région couverte par la force multinationale conjointe, dont le Tchad fait partie ».

 

N’Djamena, qui déploie ses troupes au Cameroun mais aussi le long de ses frontières et notamment à Déboa près du Niger, n’a pas non plus confirmé être intervenu au Nigeria.

 

Par ailleurs, plusieurs habitants de Baga Sola, ville tchadienne sur la rive centre-nord du lac, ont affirmé avoir vu décoller des hélicoptères et avoir entendu « des explosions » à plusieurs reprises sur le lac Tchad ces derniers jours.

 

Les troupes tchadiennes ne cessent de s’approcher des insurgés.

 

Ainsi, près de la rive sud-est du lac Tchad, les soldats tchadiens envoyés au Cameroun ont pris position dans la ville stratégique de Fotokol, poste frontière camerouno-nigérian. À quelques dizaines de mètres seulement des positions islamistes, qui occupent la ville de Gambaru de l’autre côté d’un pont.

 

« Les premiers soldats tchadiens se sont déployés hier (mercredi) à Fotokol », a indiqué jeudi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un responsable sécuritaire camerounais dans la région, sans préciser les effectifs de ce contingent.

 

Les islamistes ont déjà lancé des actions à partir de Gambaru, se heurtant aux troupes camerounaises, qui ont tenu le choc jusqu’à présent.

 

Mercredi et jeudi, des roquettes tirées par des islamistes embusqués à Gambaru sont tombées à Fotokol. Deux jeunes civils nigérians ont été tués jeudi par ces tirs, selon une source sécuritaire.

 

Ces mouvements surviennent à la veille d’un sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, où l’avancée de Boko Haram sera au centre des débats. Le Tchad devrait s’y faire entendre.

 

‘Menace mondiale’

 

Arrivé au Cameroun le 17 janvier, l’important contingent tchadien entend en découdre et reprendre Baga, ville-clé du nord du Nigeria sur la rive centre-sud du lac Tchad. Dans cette ville tombée début janvier, les islamistes ont perpétré des « crimes contre l’humanité », selon Washington et Paris.

 

Le Cameroun subit depuis des mois des incursions sanglantes des islamistes venus du Nigeria.

 

Les dernières violences remontent à mardi et mercredi: dix Camerounais ont été égorgés par des hommes armés présentés comme des membres de Boko Haram dans trois localités de la région de l’Extrême-Nord camerounais, selon des sources locales.

 

Les actions des armées camerounaise et tchadienne seront « conjointes », a souligné un officier supérieur de l’armée camerounaise. « Tout fait l’objet de planification. (…) Chaque pays doit préserver ses intérêts (mais) personne n’agira en cavalier (seul) », a-t-il expliqué.

 

Le sommet d’Addis Abeba pourrait accélérer la prise de décision.

 

Au Nigeria, la montée en puissance de Boko Haram, dont l’insurrection et sa répression par l’armée ont fait plus de 13.000 morts depuis 2009, s’est encore manifestée le 25 janvier avec la prise de la localité de Monguno et une offensive sur Maiduguri, capitale régionale du nord-est.

 

« Ce qui a commencé comme un gang criminel localisé se propage désormais en Afrique de l’Ouest et centrale (…) Ce n’est pas simplement une menace pour certains pays, (….) C’est une menace mondiale qui droit être combattue mondialement, avec l’Afrique en tête », a lancé lundi la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma.

 

Le sommet des chefs d’État et de gouvernement tentera notamment de rendre effective une force multinationale d’environ 3.000 hommes. Créée fin 2014 par les pays riverains du lac Tchad et le Bénin, elle peine à entrer en action en raison de dissensions entre Abuja et ses voisins.

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 17:45
Africans may mandate regional force against Boko Haram this week

 

28 January 2015 defenceWeb (Reuters)

 

The African Union (AU) might grant a mandate as early as this week for a regional military force to combat Islamist Boko Haram militants, a vital step towards securing U.N. Security Council backing, a diplomat said on Tuesday.

 

Nigeria, Cameroon, Niger, Chad and Benin agreed in Niger's capital Niamey this month that the AU would seek U.N. support for the operation to take on Boko Haram, which is fighting to create an Islamic emirate in northern Nigeria.

 

The Islamists have made incursions into neighboring Cameroon and threaten the stability of a region that includes Niger and Chad. Benin lies on Nigeria's western border.

 

Smail Chergui, the commissioner of the AU's Peace and Security Council, said tackling Boko Haram was on the agenda for talks in Addis Ababa, where African leaders hold a summit meeting later this week. He did not give details.

 

A diplomat, asking not to be identified, told Reuters the AU's Peace and Security Council might approve the mandate for the multinational force when it meets on Thursday evening.

 

He said the roughly 3,000-strong force would be "mandated by the AU and supported by the U.N.”, noting that the aim would be to obtain U.N. Security Council backing "as soon as possible".

 

A U.N. mandate could help draw in international assistance for the African regional force.

 

The African group plans to meet in early February in Cameroon to draw up a "concept of operations" to cover strategy, rules of engagement, command and control, and related issues.

 

Each of the five nations would contribute a battalion - 500 soldiers from Benin and about 700 from each of the other four - and each contingent would based within its national borders with operations coordinated from Chad's capital N'Djamena.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:45
Le Niger en alerte face à Boko Haram

Les soldats nigériens face à des combattants armés de Boko Haram. Au loin, un drapeau des jihadistes. Photo Nicolas Champeaux RFI

 

21-01-2015 Par Nicolas Champeaux, envoyé spécial à Bosso et Diffa dans le sud-est du Niger – RFI

 

Au Nigeria, les insurgés islamistes menacent la frontière sud du pays. La rivière Komadougou Yobé, la démarcation naturelle, offre de nombreux points de passage vers le Niger. C’est le cas à Mamouri, près de Bosso, à deux heures de pistes de Diffa sur la rive Est du lac Tchad. Reportage avec une patrouille des forces armées nigériennes sur ce site sensible, où sont postés des guetteurs armés de Boko Haram.

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:45
Cameroon to receive Russian weapons

 

20 January 2015 by defenceWeb


Cameroon will this year receive artillery, missiles, armoured trucks and other weapons from Russia, according to the country’s government.

Russia’s ambassador Nikolay Ratsiborinskiy met with President Paul Biya on January 16 and discussed a number of issues. In a statement released after the meeting, the president’s office said that, “By the end of the year, the Cameroonian army will be equipped with the most sophisticated military equipment from Russia. This will among other latest generation of weapons, heavy artillery, including missiles, air protection, anti-aircraft missile system, and cannon. Armoured trucks of Russian production will also be delivered to Cameroon to transport troops. To ensure proper use of this equipment, Russia is ready to welcome the young Cameroonians for the training of civilian and military specialists.”

Cameroon has increased its defence budget as it attempts to deal with Boko Haram militants carrying out raids in its territory. According to figures obtained by IHS Janes from a Cameroonian defence official, the Ministry of Defence's budget will grow from CFA198.5 billion ($355 million) in 2014 to CFA212 billion ($376 million) in 2015. After taking into account inflation of 2.7%, this works out as an increase of $16 million in real terms.

At the end of last year, Cameroon became the first country outside of Nigeria to launch coordinated air strikes against Boko Haram. According to Reuters, about a thousand Jihadists had entered the country, “attacking five villages and temporarily seizing a Cameroonian military base”.

“Fighter planes went into action for the first time since the start of the conflict,” Cameroonian Communications Minister Issa Tchiroma Bakary told Al Jazeera. “Militants were driven out after two strikes and heavy fire”, he added. Later on President Biya reportedly deployed more than 1 000 troops to the Nigerian border to fortify against follow-up attacks. Meanwhile, neighbouring Chad has agreed to send troops to Cameroon to combat Boko Haram.


If Cameroon does indeed receive weapons from Russia, it will be a shift away from China, which is supplying a significant amount of hardware to the West African nation, such as two P-108 patrol vessels being built by Poly Technologies. In May last year Cameroon unveiled a variety of new Chinese hardware, including Type 07P infantry fighting vehicles and PTL-02-type tank destroyers.

Apparently Germany has provided over a 100 military vehicles to Cameroon to help it fight Boko Haram militants. Cameroon’s forces are gradually being re-equipped – for example in August 2013 Cameroon ordered Mi-17 helicopters from Russia and in July that year received a CN235-300 medium transport from Airbus. A French OPV-54 patrol craft was delivered in 2012 while two Aresa-320 patrol boats from Spain were delivered last year.

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 17:45
Djihadistes. La carte de la menace

 

20 Janvier par Bruno Ripoche – Ouest France

 

Treize ans après les attentats du 11 septembre, Oussama Ben Laden est mort et al-Qaida affaibli. Mais personne ne peut crier victoire, car le groupe a fait des émules.

 

Al-Qaida (central)

Création : 1991. Chef : Ayman al-Zawahiri. Implantation : nord-ouest du Pakistan. Force : résiduelle.

Al-Qaida (la Base) est le réseau formé autour d'Oussama Ben Laden par les djihadistes internationaux que le Saoudien avait entraînés pour lutter contre les Soviétiques en Afghanistan (1979-1989). En 1991, après l'invasion du Koweït, Ben Laden offre de protéger les monarchies du Golfe contre Saddam Hussein. L'Arabie Saoudite l'éconduit, lui préférant des troupes américaines. Une présence « impie » pour Ben Laden, qui dès lors porte le combat contre l'Occident. Il culminera avec les attentats du 11 septembre 2001. Ben Laden mort, al-Qaida chassée de son sanctuaire afghan, la « base » est affaiblie, mais a essaimé.

 

Al-Qaida péninsule arabique

Création : 2009. Chef : Nasser al-Wuhaiyshi. Implantation : sud du Yémen. Force : un millier d'hommes.

Aqpa est née du regroupement, dans les montagnes du Yémen, de vétérans locaux du djihad en Afghanistan, rejoints par les rescapés de la répression qui suivit la campagne d'attentats de 2004 en Arabie Saoudite. En 2011, ils profitent de la révolte contre le président Saleh, et se taillent un fief dans le sud. Sous l'impulsion de l'Américano-yéménite Anwar al-Awlaki, tué en 2011 par un drone, Aqpa redonne priorité à la guerre contre l'Occident : elle recrute et forme des radicaux aux États-Unis et en Europe, comme les tueurs de Charlie Hebdo.

 

Al-Qaida au Maghreb islamique

Création : 2007. Chef : Abdelmalek Droukdel. Implantation : Algérie, nord du Mali et du Niger, sud de la Libye. Force : 1 500 hommes.

Aqmi est la réincarnation du GSPC, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien, qui a prêté allégeance à al-Qaida, fin 2006, alors qu'il végétait, vivant du trafic de drogue sur la frontière malienne et d'enlèvements au Sahel. En 2012, une alliance des islamistes et des Touaregs s'empare de la moitié nord du Mali, avant d'être refoulée par l'armée française. Affaiblie, mais bénéficiant d'une base arrière en Libye, livrée au chaos depuis la chute de Kadhafi, Aqmi reste une menace, y compris pour la France.

 

Daesh

Création : 2013. Chef : Abu Bakr al-Baghdadi. Implantation : ouest de l'Irak, nord-est de la Syrie. Force : plus de 10 000 hommes.

L'État islamique (EI ou Daesh en arabe) émane de la « filiale » irakienne d'al-Qaida, rébellion sunnite contre l'occupation américaine en Irak, dirigée par l'islamiste jordanien Abou Moussab al Zarkaoui, tué en 2007. Son actuel chef, Abou Bakr al-Baghdadi, a tiré profit du chaos en Syrie pour y prendre pied. En avril 2013, ses partisans évinçaient les modérés de Raqqa, première ville syrienne conquise par l'opposition à Bachar al-Assad. Un an plus tard, renforcés par un afflux de djihadistes internationaux, ils reviennent en force en Irak, s'emparent de Mossoul et Bagdadhi se proclame caliphe d'un État islamique à cheval sur les deux pays, et prétend diriger le monde musulman.

 

Talibans

Création : 1994. Chef : mollah Omar. Implantation : sud de l'Afghanistan, est du Pakistan. Force : plusieurs milliers d'hommes.

Chassés de Kaboul par l'intervention occidentale qui suivit les attentats du 11 septembre, les talibans n'ont jamais disparu. Repliés dans le sud et l'est pachtoune du pays, ils ont attendu leur heure - le retrait de l'Otan en décembre 2014 - et l'on verra, à la fonte des neiges, s'ils repartent à l'assaut de Kaboul. Rien n'indique qu'ils prendraient le risque d'héberger, de nouveau, des djihadistes internationaux. De l'autre côté de la frontière, le Mouvement des talibans pakistanais, né en 2007 dans les zones tribales, protège ce qu'il reste d'al-Qaida, et mène une sanglante campagne contre le pouvoir d'Islamabad.

 

Boko Haram

Création : 2002. Chef : Abubakar Shekau. Implantation : nord du Nigeria. Force : plusieurs milliers de combattants.

Après la fin du régime militaire, en 1999, le prédicateur Mohamed Yusuf, un émule nigérian des talibans afghans, part en croisade contre l'influence occidentale - Boko Haram signifie, littéralement, « l'éducation occidentale est un péché ». Il est capturé en 2009 et sommairement exécuté. Ses successeurs déclarent une guerre totale à l'État, en vue d'instaurer l'ordre islamique dans le nord musulman. Les attentats sanglants se multiplient, contre les églises, les écoles, l'armée. Cette violence a fait plus de 5 000 victimes en 2014.

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 17:45
crédits Ouest-France

crédits Ouest-France

 

19 janvier 2015 par Laurent Marchand – Tout un monde

 

La technique est vieille comme le monde. Pour peser politiquement tout en étant moins puissants militairement, les terroristes usent de la peur. Sans limite aucune. On l’a vu dans le conflit syrien où les moudjahidines se filmaient en train d’exécuter leurs horreurs. On l’a vu depuis un an avec la montée en puissance de Daech, qui filme les décapitations d’otages. Boko Haram est même allé plus loin en bardant une fillette de dix ans d’explosif pour un attentat téléguidé, ou en enlevant des dizaines de jeune femmes comme esclaves pour leurs mercenaires.

 

    L’horreur sert doublement ces seigneurs de la guerre. Sur le territoire qu’ils entendent contrôler, elle pétrifie toute opposition. Sur la scène médiatique mondialisée, elle effraye les opinions publiques, conditionne les classes politiques. L’horreur suscite en soi une hypertrophie de la menace réelle. Et il suffit d’un attentat pour l’alimenter.

 

    Cette pratique, toutes les branches du terrorisme islamiste en usent. Aqmi, Aqpa, Daech, Boko Haram. Outre le vernis délirant d’idéologie islamiste qui leur sert d’étendard, la violence est leur principal point commun. Pour le reste, le terrorisme islamiste est avant tout une nébuleuse. Sans structures pérennes.

 

    Tenues par des chefs de guerre souvent auto-proclamés, les organisations qui, du Maghreb au Proche Orient en passant par le Sahel, terrorisent l’Occident usent, en les renversant, de tous les instruments de la modernité.

 

    La société ouverte qui est la nôtre est vulnérable en certains points ? C’est là qu’ils portent le glaive. Internet ? Ils l’utilisent à plein. Pour endoctriner à distance les cibles mentalement fragiles qu’ils ont identifiées. Pour communiquer clandestinement. Pour communiquer à grande échelle leurs faits d’arme. Les armées conventionnelles avaient leur service cinématographique, les jihadistes trucident un smartphone à la main.

 

    La liberté de parole est notre sanctuaire ? C’est là qu’ils pointent les kalachnikovs. Le multiculturalisme notre défi sociétal ? Ils en attisent les contradictions. Le monde globalisé permet d’aller partout très vite ? Leur haine fait le même chemin en retour. Et comme toute guerre s’accompagne d’une guerre culturelle, le grand vecteur du soft power qu’est devenu internet est un espace décisif du nouveau front.

 

    90% des embrigadés basculent sur internet, affirmait récemment le ministre de l’intérieur à l’Assemblée. Les cyberattaques ne disent rien d’autres. Le monde, pour nous, s’est rapproché. Pour le meilleur et pour le pire.

 

    Une base physique, pourtant, est toujours nécessaire. Ben Laden privilégiait le réseau, tout en s’appuyant sur les terres afghanes. Daech, Aqmi, Aqpa et Boko Haram oeuvrent à conquérir des terres, tout en utilisant le réseau. En Irak, au Sahel, au Yémen, au Nord du Nigéria. Il sera difficile de faire cesser « ici » la menace sans éradiquer « là » ce qui constitue leur « base », qui se dit  « Al-Qaïda » en arabe.

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 22:45
archives

archives

 

17 janvier 2015 45eNord.ca (AFP)

 

Environ 400 véhicules de l’armée tchadienne, qui se déploie pour combattre le groupe islamiste Boko Haram au Cameroun et au Nigeria, ont pénétré samedi après-midi à Kousseri, ville frontalière du nord du Cameroun, acclamés par la foule, a constaté un journaliste de l’AFP.

 

L’impressionnant convoi, salué par le président tchadien Idriss Deby lors du franchissement du pont, surplombant le fleuve Chari, qui relie les deux pays, est composé de 400 véhicules environ, selon une source militaire tchadienne, parmi lesquels des chars, de véhicules blindés ainsi que de nombreux pick-ups transportant des soldats.

Des milliers de Camerounais de Kousseri ont applaudi au passage du convoi, scandant des « bravo », levant le poing ou faisant le V de la victoire pour encourager les soldats. Le convoi doit rallier Maltam, à 80 kilomètres au sud de Kousseri, sur la route de Maroua.

 

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 21:45
Boko Haram crisis: African Union to discuss multinational force

 

16 January 2015 BBC Africa

 

Ghana's President John Mahama has said he and other African leaders will discuss plans next week to "deal permanently" with Boko Haram militants.

 

He said he wanted African Union (AU) countries to produce a "specific plan of action" for tackling the Nigeria-based Islamist group collectively.

"This has to end. We have to make this terror end," he said.

Boko Haram has seized control of many towns and villages in north-east Nigeria in a six-year insurgency.

It has also begun threatening Nigeria's neighbours and earlier this week launched a raid on a military base in northern Cameroon.

 

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 21:45
photo ECPAD

photo ECPAD

 

16 janvier 2015 BBC Afrique

 

L'Assemblée nationale tchadienne a autorisé vendredi à l'unanimité l'envoi de soldats tchadiens au Cameroun et au Nigeria pour lutter contre la secte islamiste Boko Haram.

 

Les insurgés ont, à plusieurs reprises, procédé à des incursions en territoire camerounais.

Ce qui a conduit le président camerounais, Paul Biya, à solliciter cette semaine une aide militaire internationale pour les combattre.

Ces dernières semaines, la secte islamiste a été particulièrement active à Baga, ville stratégique à la frontière tchado-nigériane.

Selon l’Agence France Presse, une colonne de plusieurs dizaines de blindés tchadiens a quitté vendredi N'Djamena en direction du sud pour rejoindre le Cameroun.

Ces blindés, arborant le drapeau tchadien, ont emprunté le pont qui enjambe le fleuve Chari pour prendre la route du sud vers Bongor.

C’est à partir de ce secteur que les soldats tchadiens pourraient traverser la frontière camerounaise et se diriger vers l'ouest, en direction de la frontière nigériane.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 13:45
Boko Haram crisis: Chad sends troops to help Cameroon

 

16 January 2015 BBC Africa

 

Cameroon says Chad will send a large contingent of troops to help it fight incursions from the Nigeria-based militant Islamist group, Boko Haram.

 

The announcement came a day after Chad said it would "actively support" its neighbour against the militants.

No detail was given about how many troops would be sent, or when.

On Tuesday, Cameroon said it had killed 143 Boko Haram militants who attacked one of its army bases at Kolofata near the Nigerian border.

It said one soldier had died during the assault, which led to a gun battle lasting five hours.

It was the first major attack on Cameroon since Boko Haram threatened the country's leader in a video posted online earlier this month.

The militant Islamist group has seized control of towns and villages in north-east Nigeria in a six-year insurgency.

 

President visits

 

A French-led initiative has called for Nigeria, Niger, Cameroon and Chad to contribute 700 troops each to a multinational force against Boko Haram, but no country has taken steps to implement the plan.

Niger and Cameroon have both criticised Nigeria for failing to do more to confront Boko Haram.

Chad previously had some troops based in Baga, a Nigerian town seized by Boko Haram earlier this month, but they had been withdrawn before the attack.

Correspondents say Nigerian politicians appear more focused on campaigning for elections next month than on security issues, and senior figures rarely comment on the insurgency in the north-east.

On Thursday, President Goodluck Jonathan made an unannounced visit to the area, his first for nearly two years.

He told displaced people in the biggest city of Borno state, Maiduguri, that he was "working very hard" to help them return to their homes.

Mr Jonathan's visit came as the human rights group Amnesty International released satellite images of towns attacked by Boko Haram, suggesting widespread destruction and a high death toll.

The pictures showed about 3,700 structures damaged or destroyed in Baga and neighbouring Doron Baga last week, the rights group said.

Amnesty's before-and-after satellite images were taken on 2 and 7 January.

Nigeria's government has disputed reports that as many as 2,000 people were killed in and around Baga, putting the number of dead at no more than 150.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 13:45
L'armée tchadienne bientôt au Cameroun

 

16.01.2015 BBC Afrique

 

"Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, annonce que (...) M. Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad, a décidé d'envoyer un important contingent des forces armées tchadiennes pour venir en appui aux forces armées camerounaises qui font face avec courage, détermination et une vaillance reconnue de tous aux attaques répétées de la secte terroriste Boko Haram" sur le sol camerounais, a indiqué jeudi soir un communiqué du porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary.

 

Le communiqué ne précise ni les effectifs du contingent tchadien, ni la date de son déploiement au Cameroun.

 

Au Cameroun, la passivité du Nigeria et de la communauté internationale face à la progression de Boko Haram est très critiquée, suscitant un sentiment d'isolement grandissant.

 

L’une des attaques les plus meurtrières lancées par la secte Boko Haram a fait récemment plus de 2.000 morts à Baga, localité située au nord-est du Nigeria, selon Amnesty International.

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 17:45
 «Boko Haram n'est plus une secte, mais un groupe insurrectionnel islamiste»

 

12/01/2015 Par Eugénie Bastié – LeFigaro.fr

 

INTERVIEW - Pour l'islamologue Mathieu Guidère*, Boko Haram, qui sème la terreur dans le nord-ouest du Nigeria, a mis en place «une stratégie de massacre et de propagande par l'acte». Explications.

 

LE FIGARO - Certains parlent de Boko Haram comme d'une «secte», d'autres évoquent un mouvement insurrectionnel islamiste. Comment peut-on qualifier ce mouvement dirigé par Aboubakar Shekau?

 

Mathieu GUIDERE -Boko Haram a été une secte à ses débuts, de 2002 à 2009, année de la mort de son fondateur Muhammad Yussuf. Après une période de luttes internes pour sa succession, c'est l'actuel leader Aboubacar Shekhau qui en a fait un groupe islamiste insurrectionnel, usant des méthodes terroristes à large échelle. Parallèlement, la qualification juridique du groupe a évolué dans le temps, y compris au Nigeria. Aujourd'hui, il est quasi unanimement perçu comme terroriste et inscrit sur la liste des organisations terroristes.

 

Suite de l’interview

 

* Mathieu Guidère est islamologue, il enseigne à l'université de Toulouse 2 où il est titulaire de la chaire d'islamologie et pensée arabe depuis 2011. Il a écrit de nombreux ouvrages sur le monde arabe et l'islam dont le dernier Monde arabe - Monde musulman, collection (Éditions De Boeck, 2013).

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