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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 17:40
Missiles intercontinentaux: la Russie fait mouche

 

07/11/2014 Par Alexandre Khrolenko, RIA Novosti

 

La Russie a réussi plusieurs lancements de missiles intercontinentaux mer-sol ces dernières semaines. Ces succès témoignent du grand potentiel technologique et de l'aspiration de l’État à développer son complexe militaro-industriel.

 

En une semaine, la marine russe a réussi deux lancements de missiles balistiques intercontinentaux. Le sous-marin nucléaire lanceur d'engin (SNLE) de la flotte du Nord Iouri Dolgorouki a "fait mouche" le 29 octobre puis, le 5 novembre, le SNLE Toula a tiré un missile intercontinental Sineva. Les deux tirs ont été effectués depuis une position sous-marine. Boulava et Sineva ont suivi la trajectoire prévue de la mer de Barents jusqu'au polygone Koura dans la péninsule du Kamtchatka.

 

Un peu plus tôt, le 10 septembre, le SNLE de la flotte du Nord Vladimir Monomakh avait tiré avec succès un missile Boulava.

 

Ces faits font ressortir la vulnérabilité des adversaires géopolitiques de la Russie: les missiles atteignent leur cible et reflètent le niveau technologique élevé de l'industrie russe. Autrement dit, ces succès mettent en lumière l'inconsistance totale du langage des sanctions et de la force dans les relations avec la Fédération de Russie. Les missiles partent à l'est, certes, mais la Terre est ronde.

 

La ligne de l’État

 

Pour répondre aux défis modernes, l’État opte systématiquement et fermement pour le développement de l'industrie des hautes technologies.

 

Au cours de la réunion de la Commission pour la coopération militaro-technique du 5 novembre, le président russe Vladimir Poutine a noté l'aggravation de la situation géopolitique générale, en déclarant notamment: "La Russie dispose de tous les moyens nécessaires pour non seulement parer ces défis, mais aussi renforcer ses positions. Des programmes d'envergure de substitution des importations dans le secteur militaro-industriel sont déjà prévus et des contacts alternatifs se mettent en place dans le domaine de la production et de la coopération technologiques".

 

La Russie n'a pas l'intention de devenir un marginal technologique, exclu de la civilisation. La stabilité du développement économique du pays dépend toujours des forces nucléaires de dissuasion – la triade nucléaire (les Troupes balistiques stratégiques russes (RVSN), l'armée de l'air et la marine). L'armement stratégique naval est le plus vulnérable et un SNLE est techniquement plus complexe qu'un vaisseau spatial. Objectivement, le milieu maritime réduit significativement les possibilités de détecter les sous-marins avec des radars, des sonars et des satellites de renseignement.

 

Une grande partie des ogives nucléaires russes est déployée sur les SNLE, qui peuvent se cacher pendant des mois dans les océans et anéantir, si nécessaire, des objectifs se trouvant à des milliers de kilomètres avec une grande marge de sécurité.

 

Par ailleurs, le missile Voevoda RS-20B (code Otan, SS-18 Satan), qui a déjà un âge avancé, a fait preuve d'une fiabilité hors pair. D'après le ministère de la Défense, les Troupes stratégiques déployées dans la région d'Orenbourg ont réussi le 6 novembre le tir du missile convertible RS-20B et ont envoyé parallèlement en orbite terrestre plusieurs satellites. Il est à noter qu'initialement Voevoda avait une durée de service de 10 ans, mais que les fusées porteuses de cette classe ont réussi plusieurs fois à envoyer dans l'espace du matériel spatial après plus de 20 ans de service dans un silo. Quel pays pourrait se vanter d'un tel potentiel technologique?

 

Un missile impossible à intercepter

 

Le missile intercontinental mer-sol R-30 Boulava a été conçu par l'Institut de technologies thermales de Moscou pour équiper les sous-marins du projet 941 Akoula et du projet 955, comme une résultante de l'unification avec ses analogues sol-sol (Topol-M). Le missile R-30 Boulava, de trois étages, pèse au lancement près de 36,8 tonnes. Les moteurs des deux premiers étages sont à combustible solide et le troisième est propulsé par un combustible liquide pour assurer une grande manœuvrabilité pendant la phase finale du vol. Les particularités du missile Boulava – la division par quatre de la zone active de vol et l'utilisation d'ogives manœuvrables – permettent de l'inscrire dans la nouvelle catégorie des missiles "quasi-balistiques".

 

La trajectoire de vol du missile Boulava rend inefficace le système de défense antimissile déployé par les États-Unis. Son endurance élevée et sa précision de tir réduisent les exigences en termes de puissance et de nombre d'ogives, et compensent la réduction significative du poids perdu par rapport à d'autres missiles mer-sol.

 

Le missile peut embarquer jusqu'à dix ogives nucléaires hypersoniques manœuvrables d'une puissance de 150 kilotonnes chacune, pour une portée de 8 000 km. Et ce n'est pas tout. Le missile Boulava est prévu pour la nouvelle génération de sous-marins nucléaires du projet 955 Boreï, le premier sous-marin doté d'un système de contrôle numérique intégré de tous les systèmes de l'engin avec 25 niveaux de sécurité. A tel point qu'après la mise en service du SNLE Iouri Dolgorouki en décembre 2013, le chef adjoint du commandement stratégique des USA, le général Robert Forst, avait déclaré que les sous-marins russes du projet 955 représentaient une grande menace pour la sécurité des États-Unis.

 

Le missile Sineva

 

Le Sineva a son propre destin, qui reflète d'une certaine manière l'histoire contemporaine de la Russie. Le missile intercontinental de troisième génération RSM-54 Sineva, au sein du complexe balistique D-9RM, est installé sur les sous-marins nucléaires du projet 667BDRM de classe Delfin.  Ce missile a été conçu par le Bureau d'étude Makeev.

 

Le complexe balistique D-9RM doté du missile RSM-54 a été mis en service en 1986. En 1996, la production de ces missiles a été suspendue mais en 1999, le gouvernement russe a décidé de relancer la production de leur version modernisée à l'usine de Krasnoïarsk. Les essais de vol de la nouvelle version du missile Sineva se sont terminés avec succès en 2004 et il a été mis en service dans la marine en 2007.

 

Les dimensions des étages ont été changées, la résistance des systèmes de contrôle aux impulsions électromagnétiques a été améliorée et des systèmes de contournement de la défense antimissile et de la navigation satellite ont été mis en place sur la nouvelle version. Le poids maximal au lancement du missile Sineva s'élève à 40,3 tonnes. La tête peut se composer de quatre ou de dix ogives nucléaires à guidage individuel. Ou encore – une ogive monobloc de 50 kilotonnes.

 

Ceux qui pérorent sur le retard technologique de la Russie et son isolement politique devraient visiter le polygone de Koura, au Kamtchatka, non loin de l'Alaska.

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 12:40
Missile Boulava - Photo Service de presse de la flotte Du nord

Missile Boulava - Photo Service de presse de la flotte Du nord

 

11 September 2014 naval-technology.com

 

Russia has successfully tested the new Bulava (SS-NX-32) intercontinental ballistic missile (ICBM) from the White Sea aboard the yet to be commissioned new-generation nuclear-powered Borei-class submarine, Vladimir Monomakh, Russian Defence Ministry spokesman Igor Konashenkov has said.

 

Conducted as part of the submarine's weapons and systems testing, the missile was launched from an underwater position and its warheads reached the Kura firing range in Kamchatka, Russian Far East.

"In October and November of this year, the naval fleet will carry out two more launches with two rocket cruisers equipped with ballistic missiles."

 

Russia Naval commander-in-chief admiral Viktor Chirkov was quoted by Interfax as saying: "In October and November of this year, the naval fleet will carry out two more launches with two rocket cruisers equipped with ballistic missiles."

 

The Moscow Institute of Thermal Technology-built Bulava missile, which has a range of more than 8,000km, is designed to replace the R-39UTTH Bark missile on-board the submarines and is capable of carrying up to ten MIRV warheads.

 

Russia has conducted about 20 Bulava tests; eight were successful; four partially successful and the rest were failures, including the one that was executed last September in the White Sea.

 

The latest test launch is aimed at making the ICBM R-30 Bulava a key nuclear warhead for ballistic missile submarines of the Borei-class, which would replace the Russian Navy's ageing Delta III, Delta IV and Typhoon classes.

 

The Vladimir Monomakh submarine is the third of eight vessels that are expected to be delivered to the navy by 2015.

 

The first in the class of the submarines, Yury Dolgoruky, was formally inducted into the service in January 2013, while the second vessel Alexander Nevsky was commissioned in late December 2013.

 

Knyaz Vladimir, the fourth submarine was laid down in 2012.

 

Recently, France had reportedly pulled out from its earlier plans to deliver two controversial Mistral-class warships to the Russian Navy next month, citing conditions for delivery as being 'not right' amid growing conflicts in Ukraine.

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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 11:40
Boulava: tir d'essai depuis le SNLE Vladimir Monomakh dans un jour ou deux

Le sous-marin nucléaire russe du projet 955 Boreï, Vladimir Monomakh - Photo Bureau central d'étude et d'ingénierie maritime Rubin

 

MOSCOU, 9 septembre - RIA Novosti

 

Le sous-marin nucléaire russe du projet 955 Boreï, Vladimir Monomakh, a quitté les chantiers navals Sevmach pour effectuer un tir d'essai d'un missile balistique intercontinental Boulava, a annoncé mardi à RIA Novosti une source au sein de Sevmach.

 

Auparavant, le vice-ministre russe de la Défense Iouri Borissov a fait savoir que deux tirs d'essai étaient programmés en 2014, le premier tir d'un missile Boulava serait effectué depuis le sous-marin nucléaire Vladimir Monomakh en septembre et le second en novembre. D'autres tirs d'essai de missiles Boulava auront lieu en 2015 depuis des sous-marins des flottes du Nord et du Pacifique.

 

L'échec d'un tir de Boulava survenu en septembre 2013 lors des tests du sous-marin nucléaire Alexandre Nevski, dû à un défaut de fabrication des matériaux utilisés pour la construction d'un déflecteur amovible, a amené le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou à ordonner la tenue d'au moins cinq autres tirs d'essai.

 

Le missile R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) doit constituer l'arme principale des forces stratégiques navales russes. Le Boulava est un missile à trois étages à propergol solide destiné à équiper des sous-marins. D'une portée de 8.000 km, il peut intégrer dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kilotonnes ayant chacune une trajectoire indépendante.

 

Les SNLE de 4e génération du projet 995 Boreï ont un déplacement de 14.700/24.000 tonnes et peuvent plonger à 450 mètres de profondeur. Leur vitesse est de 15 nœuds en surface et de 29 nœuds en plongée. Chaque SNLE du projet Boreï sera doté de 16 missiles balistiques intercontinentaux R-30 Boulava-30 à dix têtes à trajectoires indépendantes.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 12:40
BJRK Système de lancement de missiles sur rail Photo RVSN

BJRK Système de lancement de missiles sur rail Photo RVSN

 

MOSCOU, 18 décembre - RIA Novosti

 

L'Institut de technologie thermique (MIT) de Moscou créera un nouveau système ferroviaire lance-missiles (BJRK) au premier semestre de 2014, a annoncé mercredi à Moscou le commandant des Troupes balistiques stratégiques russes (RVSN) Sergueï Karakaïev.

"Le ministère de la Défense a présenté un rapport au Chef suprême des armées où il se propose de créer un système de lancement de missiles installés sur une plateforme ferroviaire. L'Institut MIT doit achever les travaux de conception au premier semestre de 2014", a indiqué le général Karakaïev.

La décision russe de créer ce nouveau système BJRK s'explique notamment par la conception, par les Etats-Unis, d'un système de frappe planétaire rapide (Prompt Global Strike), selon le général. Les dirigeants américains ont déclaré que le système serait capable de frapper avec une charge conventionnelle en moins d'une heure une cible située n'importe où sur la surface du globe.

Le système BJRK précédent, de fabrication soviétique, a été retiré du service en 2005 conformément au Traité russo-américain de réduction des armes stratégiques offensives (START) signé en janvier 1993 par les présidents George W.Bush et Boris Eltsine. Le nouveau traité START-3 n'interdit pas la création de plateformes ferroviaires porte-missiles. 

L'Institut MIT, qui crée le nouveau BJRK, compte parmi ses conceptions les missiles balistiques intercontinentaux russes Iars, Topol et Boulava.

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 08:40
Le ministère russe de la défense rend responsable le constructeur pour l’échec du lancement d’un missile Boulava

 

21 novembre 2013, Portail des Sous-Marins.

 

Le dernier échec du lancement d’un missile nucléaire russe Boulava a été provoqué par un problème de fabrication, a expliqué le ministère russe de la défense.

 

Le 6 septembre dernier, le lancement d’un missile Boulava pendant les essais officiels du sous-marin Alexander Nevsky s’est conclu par un échec à la 2è minute de vol. Une commission d’enquête conduite par le chef de la marine russe, l’amiral Viktor Chirkov, a enquêté sur cet échec.

 

« La commission a terminé ses investigations. Les causes de l’échec sont liées à des problèmes de fabrication de la tuyère du réacteur du missile, » a expliqué le vice-ministre de la défense, Yury Borisov.

 

Borisov a ajouté que la même défaillance avait été corrigée sur 3 autres missiles du même lot de fabrication, mais prétend que la fabrication du missile est « technologiquement saine ».

 

Référence : RIA Novosti (Russie)

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 20:40
Russian Defense Ministry Blames Makers for Failed Missile Launch

 

MOSCOW, November 20 (RIA Novosti)

 

The latest failed launch of Russia’s new submarine-launched ballistic missile was caused by a manufacturing glitch, the Defense Ministry said Wednesday.

 

On September 6, a Bulava missile fired during state trials of the ballistic missile submarine Alexander Nevsky in the White Sea failed in the second minute of flight. A state commission led by the head of the Russian Navy, Admiral Viktor Chirkov, has carried out an investigation into the failed launch.

 

“The commission has finished the investigation. The causes of the failure are related to faulty manufacturing of the missile’s nozzle,” Deputy Defense Minister Yury Borisov said at a roundtable conference on state defense contracts held by RIA Novosti.

 

Borisov said the same flaw had been fixed on three remaining missiles in the same production batch, but claimed that production of the missile in general was “technologically sound.”

 

Defense Minister Sergei Shoigu has previously ordered five additional launches of the Bulava missile following a failed launch on September 6. They have been slated for next year, Borisov said.

 

With the latest flop, eight of 19 or 20 test launches of the Bulava have officially been declared failures. Some analysts have suggest the real number may be considerably higher, however.

 

The three-stage Bulava SLBM carries up to 10 independent warheads and has a range of 8,000 kilometers (5,000 miles).

 

Despite the test failures, the Russian military has insisted there is no alternative to the Bulava as the main armament for Russia’s new Borey-class strategic missile submarines.

 

The first Borey-class boat, the Yury Dolgoruky, was commissioned into the Northern Fleet in January.

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 17:40
Missile Boulava: plus de 5 tirs pourraient avoir lieu après le dernier échec

 

MOSCOU, 20 novembre - RIA Novosti

 

Le concepteur général du missile stratégique russe Boulava Iouri Solomonov a déclaré mercredi que les essais du missile prévus suite au lancement raté de septembre dernier pourraient comprendre un nombre plus important de tests que les cinq tirs requis par le ministère de la Défense.

 

"Il est tout à fait possible que le nombre de tirs à effectuer en 2014-2015 puisse augmenter", a indiqué M. Solomonov.

 

Une défaillance dans le fonctionnement des systèmes de bord du Boulava a été enregistrée à la deuxième minute de vol du missile lancé le 6 septembre depuis le sous-marin nucléaire Alexandre Nevski. Suite à cet échec, les tests des sous-marins Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh ont été suspendus et cinq tirs supplémentaires du missile ont été ordonnés.

 

Le premier vice-président de la Commission militaro-industrielle auprès du gouvernement russe Ivan Khartchenko a fait savoir à RIA Novosti que l'échec du dernier tir du Boulava était dû à un défaut de fabrication des matériaux utilisés pour la construction d'un déflecteur amovible. M. Khartchenko a également indiqué que le même défaut avait été constaté sur trois autres missiles Boulava.

 

Selon M. Solomonov, avant d'entrer en service, chaque nouveau sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) devrait tirer un ou deux missiles Boulava.

 

Le missile R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) doit constituer l'arme principale des forces stratégiques navales russes. Le Boulava est un missile à trois étages à propergol solide destiné à équiper des sous-marins. D'une portée de 8.000 km, il peut intégrer dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kilotonnes ayant chacune une trajectoire indépendante.

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 12:40
Echec d'un tir d'essai du missile Boulava: les raisons établies (Défense)

MOSCOU, 24 octobre - RIA Novosti

 

Les raisons de l'échec d'un tir d'essai du missile balistique intercontinental Boulava survenu lors des tests du sous-marin nucléaire Alexandre Nevski sont identifiées, et les travaux de réparation sont en cours, a déclaré à RIA Novosti Oleg Botchkarev, vice-président de la Commission de l'industrie militaire de Russie.

 

"Aujourd'hui, nous travaillons sur la réparation des défauts constatés. L'essentiel, c'est que nous sommes conscients de la nature de la déficience commise et de ses conséquences", a indiqué le responsable lors du salon Interpolitex-2013.

 

M.Botchkarev s'est toutefois abstenu d'expliciter les détails de l'échec, se contentant d'indiquer que des problèmes techniques de ce genre étaient fréquents lors du développement d'armes modernes.

 

Evoquant le sous-marin nucléaire Alexandre Nevski, le responsable a précisé qu'un travail laborieux était en cours et que ce bâtiment serait adopté par la Marine comme prévu.

 

Le missile R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) doit devenir l'arme principale des forces stratégiques navales russes. Le Boulava est un missile à trois étages à propergol solide destiné à équiper les sous-marins. D'une portée de 8.000 km, il peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kt et à trajectoire indépendante.

 

Capables de tirer des missiles balistiques intercontinentaux Boulava, les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh (projet 955 Boreï) constitueront la base des Forces navales stratégiques russes après la mise au rebut des sous-marins de classes Akoula (Typhoon selon le code de l'OTAN), Kalmar et Mourena (Delta-3 et Delta-4 selon l'OTAN) en 2018. Le premier sous-marin de la série, Iouri Dolgorouki, a été remis à la Marine russe en janvier dernier.

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 06:40
Bulava launch - Photo Northern Fleet press service

Bulava launch - Photo Northern Fleet press service

MOSCOU, 7 septembre - RIA Novosti

 

La Russie a suspendu les tests d'homologation de deux sous-marins nucléaires, Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh, suite à l'échec d'un tir d'essai du missile Boulava, a annoncé samedi le ministère russe de la Défense.

 

"Le sous-marin nucléaire russe Alexandre Nevski, qui passe des tests d'homologation en mer Blanche, a tiré vendredi un missile balistique intercontinental Boulava qui devait détruire une cible sur le polygone de Koura, au Kamtchatka. Le missile a quitté son conteneur sans problème, mais son système de bord est tombé en panne à la 2e minute du vol. Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a décidé de suspendre les tests d'homologation des sous-marins Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh pour effectuer cinq tirs supplémentaires du missile Boulava et tester les paramètres techniques et tactiques du missile", a indiqué un porte-parole du ministère devant les journalistes.

 

"Une commission dirigée par le commandant en chef de la Marine Victor Tchirkov a lancé une enquête sur l'échec du tir de Boulava", a-t-il ajouté.

 

Selon les informations précédentes, Alexandre Nevski devait être livré à l'armée à la mi-novembre et Vladimir Monomakh en décembre 2013, à l'issue de tests d'homologation.

 

Capables de tirer des missiles balistiques intercontinentaux Boulava, les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh (projet 955 Boreï) constitueront la base des Forces navales stratégiques russes après la mise au rebut des sous-marins de classes Akoula (Typhoon selon le code de l'OTAN), Kalmar et Mourena (Delta-3 et Delta-4 selon l'OTAN) en 2018. Le premier sous-marin de la série, Iouri Dolgorouki, a été remis à la Marine russe en janvier dernier.

 

Le missile R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) doit devenir l'arme principale des forces stratégiques navales russes. Le Boulava est un missile à trois étages à propergol solide destiné à équiper les sous-marins. D'une portée de 8.000 km, il peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kt et à trajectoire indépendante.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 10:55
Boulava, M51, Trident II : un petit club très fermé…

10/06/2013 Jean-Dominique Merchet

 

L'échec du tir d'un missile stratégique français, le 5 mai dernier, depuis un sous-marin nucléaire lanceurs d’engins (SNLE) Le Vigilant en plongée au large du Finistère, confirme, si besoin était, que cette technologie reste bien l’une des plus complexes du monde.

 

Les Russes en savent quelque chose, avec le missile RSM-56 Boulava qu’ils ont eu beaucoup de mal à mettre au point, après avoir essuyé de nombreux échecs : 7 sur  20 tirs depuis 2004.

 

Avec la Russie et la France, seuls les Etats-Unis avec le Trident II - et le Royaume-Uni, qui utilise toutefois le savoir-faire américain-  sont aujourd’hui capables de lancer des missiles depuis un sous-marin en plongée. Les Chinois possèdent, eux aussi, des SNLE, mais beaucoup d’experts doutent du fait qu’ils maîtrisent complètement cette technologie. Les Russes, eux-mêmes, semblent changer d’univers avec le missile Boulava, à carburant solide, et le sous-marin Dmitri Donskoï de nouvelle génération, qui permet réellement de tirer en plongée et non après fait surface…

 

L’échec du tir français est "embêtant", reconnait-on dans les hautes sphères de la Défense. "Embêtant", mais pas plus, car on assure qu'il ne s'agit pas d'un problème systémique, qui remettrait en cause la technologie même du missile ou de son lanceur.

 

Une commission a été chargée d'analyser les causes de cet échec. Elle épluche toutes les données enregistrées alors que la Marine nationale tente de recueillir les restes du missile M51 au large de la Bretagne. La commission devrait rendre ses conclusions, fin juin ou début juillet, mais l’essentiel du rapport d’enquête devrait rester secret-défense.  Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que des éléments jugés plutôt rassurants ont déjà été communiqué aux autorités françaises. "On ne sait pas ce qu'il s'est passé, mais on sait déjà ce qu'il ne s'est pas passé" explique-t-on dans ces milieux.

 

Que s’est-il passé ? Le tir s'est déroulé de manière nominale. Le SNLE Le Vigilant est venu à son immersion de lancement, proche de la surface, et a réduit sa vitesse au minimum pour éviter l'effet de cisaillement à la sortie du tube. Le missile M51 de 56 tonnes a été éjecté par un système de chasse  - de l'eau vaporisée sous l'engin - et il a allumé son moteur-fusée juste avant d'atteindre la surface.

 

Dès son lancement, le missile est entièrement autonome et le sous-marin n'a plus aucun contrôle sur lui.

 

"Moins de cinquante secondes" après le tir, le missile s'est "autodétruit", selon le mot employé par le ministère de la Défense. Dans la dissuasion nucléaire, chaque mot compte : "autodétruit" ne signifie pas qu'il a  explosé en vol pour une cause inconnue, mais que le missile a activé son propre système d'autodestruction. "On sait que ça, au moins, ça a marché..." reconnait une source bien informée.

 

Pourquoi le missile a-t-il pris cette décision de s'autodétruire ? C'est la question que la commission d'enquête doit résoudre. Il existe, globalement, deux possibilités. Soit la décision est irrationnelle, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un bug informatique. Soit elle est rationnelle, parce que le missile déviait de sa trajectoire programmée, pour une raison inconnue, par exemple une panne d'un système de navigation très sophistiqué.  Lors des tirs d'essais, le missile est équipé de plusieurs équipements spécifiques dont il ne dispose pas dans sa version opérationnelle, notamment un système d'autodestruction et des différents capteurs pour récolter des données au cours du vol.

 

En France, ces tirs de missile stratégiques sont relativement rares. Ils sont évidemment réalisés sans les têtes nucléaires, qui peuvent être jusqu’à six. Début mai, il s'agissait du sixième tir d'un M51 depuis 2006, les cinq premiers s'étant déroulés avec succès et quatre d'entre eux étaient consacrés à la validation de ce nouvel engin d’une portée d’environ 10.000 km, qui permet d’atteindre des cibles plus lointaines que son prédécesseur M45.

 

Chaque SNLE tire un missile à la sortie de son grand carénage (période d’entretien) - ce qui globalement, pour les 4 SNLE, signifie environ un tir tous les deux ans. Les lancements se font toujours depuis le sud Finistère au large de Penmarc'h.

 

La législation internationale oblige la France à annoncer un créneau de date pour ses tirs d'essais, afin de ne pas perturber la circulation aérienne au dessus de l'Atlantique, via les Notam (Notice to Airmen). Les tirs se font en direction de la Guyane française et du Brésil. Quelques lancements, effectués depuis le sol au centre d'essais des Landes, ont eu lieu plus au nord, en direction du Canada, afin d'éviter le survol du nord-ouest de l'Espagne, mais cela avait alors provoqué des protestations de la part d’élus canadiens.

 

Les vols durent une vingtaine de minutes, le temps de parcourir plusieurs milliers de kilomètres.   Les Russes, eux, tirent depuis la Mer Blanche en direction du Kamtchatka, sur le polygone de Kura.

 

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

 

* Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialisé dans les affaires de Défense. Auteur du blog français le plus lu sur ces questions, créé en 2007. Ancien de l’Institut des hautes études de défense nationale. Auteur de nombreux ouvrages dont : « Mourir pour l’Afghanistan » (2008), « Défense européenne : la grande illusion » (2009), « Une histoire des forces spéciales » (2010), « La mort de Ben Laden » (2012).

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