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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 08:40
BPC Vladivostok photo RP Defense

BPC Vladivostok photo RP Defense

 

15 janvier 2015 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Au cours des six prochains mois, Moscou pourrait déposer une plainte contre Paris pour la non-livraison du Vladivostok, le premier des deux bâtiments de guerre de classe Mistral commandés par la Russie à la France, a annoncé ce jeudi 15 le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, rapporte l’agence officielle russe Ria-Novosti.

 

Le contrat pour la livraison de porte-hélicoptères Mistral à Moscou serait rompu si Paris ne livrait pas le premier bâtiment fin janvier, écrit pour sa part le même jour le quotidien russe Novye Izvestia, qui rappelle en outre, pour sa part, que plusieurs militaires russes estiment que le Mistral n’est pas n’est pas un ajout essentiel aux forces navales russes.

 

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24 décembre 2014 3 24 /12 /décembre /2014 12:40
Porte-hélicoptères Russie photo Alexei Filippov RIA Novosti

Porte-hélicoptères Russie photo Alexei Filippov RIA Novosti

 

MOSCOU, 24 décembre – RIA Novosti

 

La suspension de la livraison des porte-hélicoptères Mistral à la Russie ne constitue pas un cas de force majeure, susceptible d'éviter à Paris de verser des compensations, estime le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine.

"Les explications selon lesquelles certaines conditions ne seraient pas réunies pour nous remettre ces navires, personne ne compte les accepter de notre côté, nous ne les considérons pas comme un cas de force majeure prévu par le contrat. C'est simplement, si vous voulez, la démonstration de la faiblesse géopolitique de la France", a fait savoir M. Rogozine dans une interview accordée à la chaîne Rossia-24.

Selon lui, la France "se soumet à la pression de ses collègues de l'Otan, dont elle a récemment réintégré [le commandement militaire], voilà la conséquence directe de telles dépendances".

M. Rogozine a ajouté que des délais prévus par contrat arriveraient à échéance "prochainement", notamment concernant des compensations.

La livraison du premier des deux Mistral, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu cet automne, mais elle a été suspendue par le président français François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne. Moscou a déclaré pour sa part attendre soit les navires, soit le remboursement de l'argent versé.

Début décembre, le premier ministre français Manuel Valls a déclaré qu'il était encore prématuré de parler de l'échec de la vente des Mistral.

Le contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux navires de classe Mistral a été signé entre la Russie et la France en en 2011. Il s'agit du contrat technico-militaire le plus important qui ait jamais été signé entre les deux pays, l'entente ayant suscité l'hostilité des Etats-Unis et de l'Otan.

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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 08:40
Mistral: la Russie acceptera n'importe quel scénario (Défense)


20.12.2014 Ria Novisti
 

Moscou acceptera n'importe quel scénario d'évolution des événements liés à la livraison des bâtiments de guerre de type Mistral commandés et payés par la Russie, a annoncé samedi le vice-ministre russe de la Défense Iouri Borissov.

"Nous accepterons n'importe quel scénario concernant la livraison des Mistral. Peu importe que ce soit le 31 décembre 2014 ou le 1er janvier 2015. Nous attendrons la décision de la France", a déclaré M. Borissov aux journalistes.

La livraison du premier des deux Mistral, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu cet automne, mais elle a été suspendue par le président français François Hollande sine die au motif que les conditions permettant de le faire "n'étaient pas réunies". Moscou a déclaré pour sa part attendre soit les navires, soit le retour de l'argent versé.

Début décembre, le premier ministre français Manuel Valls a déclaré qu'il serait encore prématuré de parler de l'échec du contrat sur les Mistral.

Il n'en reste pas moins que les 400 marins russes arrivés au port français de Saint-Nazaire le 30 juin dernier pour se former au maniement des porte-hélicoptères Mistral et amener le premier d'entre eux au port de Saint-Pétersbourg ont définitivement quitté la France.

 

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 07:40
BPC Vladivostok photo RP Defense

BPC Vladivostok photo RP Defense

 

19.01.2014 par RFI
 

Les 400 marins russes formés en France au maniement des navires de guerre Mistral sont repartis jeudi 18 décembre. Ils ont finalement embarqué dans le navire école dans lequel ils étaient venus pour rentrer en Russie. Ils s’en vont sans leurs Mistral puisque la France refuse toujours de livrer ces navires tant que la situation en Ukraine ne se sera pas améliorée.

 

Cela faisait presque un mois et demi qu'ils n'avaient plus rien à faire. Au total, deux équipages complets destinés au Sébastopol et au Vladivostok ont été formés à Saint-Nazaire, ainsi qu'une soixantaine d'instructeurs russes. A l'origine, ils devaient rentrer chez eux en prenant possession du premier Mistral, mais le navire est bloqué jusqu'à nouvel ordre. Les marins russes ont donc réembarqué dans le navire à bord duquel ils étaient venus et dans lequel ils vivaient depuis six mois, le navire-école Smolny, pour rejoindre la Russie avant Noël.

A ce jour, le constructeur DCNS n'est pas en mesure de dire quand les marins reviendront pour récupérer leur premier Mistral. Depuis quelques temps, on parle du mois de février mais rien n'est confirmé officiellement. Les Russes jouent l'apaisement. « Nous ferons preuve de compréhension quelle que soit la manière dont la situation évoluera, mais nous espérons que la Russie sera remboursée si la France ne livre pas les bateaux », avait affirmé Vladimir Poutine au début du mois après sa rencontre avec François Hollande.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait pour sa part laissé entendre que la France pourrait ne jamais livrer les Mistral. Cette hypothèse est hautement improbable tant la France perdrait de l'argent dans cette affaire. Ce serait surtout un très mauvais signal envoyé aux futurs clients de la France en matière d'exportation d'armement.

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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 08:40
BPC Vladivostok - photo Franck Dubray Ouest-France

BPC Vladivostok - photo Franck Dubray Ouest-France

 

Dec. 17, 2014 – Defense News

 

PARIS — About 400 Russian sailors are returning home, French shipbuilder DCNS said Wednesday, as Paris weighs whether to deliver the Mistral-class warship to Russia amid the Ukraine crisis.

“I can confirm that the Russian sailors will return (to Russia) before the end of year,” said a DCNS spokesman.

The spokesman did not give a date of departure and could not say whether they would return for more training on the high-tech vessel.

According to the Ouest-France local paper, the sailors’ departure is “definitive” and sources said they could leave as early as Thursday morning.

Last month, French President Francois Hollande pushed back “until further notice” the delivery of the first of two Mistral-class warships Russia has ordered from France.

The first of the two assault ships — which can carry 16 helicopters, four landing crafts, 13 tanks, 450 troops and a hospital — was supposed to be delivered in November, according to the original deal signed in 2011.

But amid the Ukraine conflict and the rapid decline in the West’s relations with Russia, France has come under intense pressure from its allies, particularly the United States, and in September postponed the delivery.

Paris faces a serious dilemma over the Mistrals.

It could be liable for hefty fines if it breaches the €1.2 billion ($1.5-billion) contract.

But it would also risk the wrath of its allies around the world if it were to deliver the hot-button technology to Russia at a time when Moscow is in the diplomatic deep-freeze over the Ukraine unrest.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 18:40
Mistral : les marins russes quittent le navire

La vente du Porte-hélicoptères Vladivostok à Moscou a été suspendue en raison de la crise ukrainienne. photo Alexei Filippov - RIA Novosti

 

17/12/2014 Le Point

 

Les 400 matelots russes vont partir de Saint-Nazaire avant les fêtes de fin d'année après la suspension de la vente du navire français à la Russie.

 

DCNS a confirmé mercredi le départ "avant les fêtes de fin d'année" et pour une durée indéterminée, des 400 marins russes, qui étaient en formation depuis plusieurs mois au port de Saint-Nazaire sur le premier navire militaire Mistral en attente de livraison. "Je peux confirmer que les marins russes vont rentrer avant les fêtes de fin d'année", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe confirmant partiellement des informations publiées dans le journal Ouest-France. Il s'est refusé à indiquer une date précise et n'était pas en mesure de donner une date de retour éventuel. Selon Ouest-France, "ce départ est définitif". Le départ des marins pourrait intervenir dès jeudi matin, ont indiqué de leur côté des sources concordantes.

 

Le premier Mistral, le Vladivostok, devait initialement être remis à Moscou à la mi-novembre, dans le cadre d'un contrat de 1,2 milliard d'euros signé en juin 2011 entre la Russie et le constructeur naval DCNS sous l'ancien président de droite Nicolas Sarkozy. Mais cette livraison a été suspendue sine die en raison de la situation en Ukraine. Le président François Hollande a lié, le 4 septembre, l'exportation du premier navire à un règlement politique dans ce pays. Les marins russes étaient, eux, arrivés fin juin pour être formés sur ce bâtiment. Ils repartiront à bord du Smolny, leur navire-école qui les hébergeait à Saint-Nazaire. "Aucune date de livraison du Vladivostok ne peut être confirmée à ce stade", a ajouté le porte-parole de DCNS, soulignant que la réalisation du second bâtiment, le Sébastopol, se poursuivait normalement. Celui-ci doit théoriquement être livré à la Russie en octobre 2015. Les Mistral sont des navires polyvalents, pouvant transporter des hélicoptères et des chars, ou accueillir un état-major embarqué.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 12:40
"Do svidaniya" (au revoir et à la prochaine) disent les marins russes de Saint-Nazaire

 

17.12.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Les 400 marins russes, qui étaient arrivés au port de Saint-Nazaire le 30 juin dernier, passeront les fêtes de Noël et de fin d'année en famille. Ils vont bientôt repartir à bord de leur navire-école, le Smolniy. Selon les informations de mes confrères de la rédaction nazairienne d'Ouest-France, ce départ est définitif.

La formation de ces militaires, venus en France pour se former au maniement des porte-hélicoptères commandés par la Russie à la France et construits par STX à Saint-Nazaire, est en effet terminée. La livraison du premier des deux BPC, le Vladivostok, aurait du avoir lieu le 14 novembre, mais en raison de la situation politique en Ukraine, elle a été suspendue.

"On imagine le soulagement de ces militaires que les Nazairiens voyaient, depuis des semaines, tuer le temps à se promener dans le centre-ville et à faire du sport sur les quais, face à leur navire-école... Au fil du temps, depuis la date supposée de livraison et donc celle de la fin de leur formation, leur présence à Saint-Nazaire, suspendue à un statu quo politique international, perdait de son sens. Ce dénouement contraindra la Russie à faire revenir un équipage sur place, en cas de livraison du Vladivostok. Les militaires ne disent peut-être pas adieu au navire qu'ils ont appris à manier", écrit ce matin ma consoeur Claire Robin dans les pages de nos éditions de Loire-Atlantique.

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 08:40
À défaut de BPC, des porte-hélicoptères «Made in Russia» sur le modèle des navires de classe Rotterdam

Le porte-hélicoptères néerlandais Johan de Witt de classe Rotterdam, un concurrent du Mistral français que Paris refuse de livrer à la Russie, liant la livraison à l’évolution de la situation en Ukraine, où Moscou est accusé par Kiev et les Occidentaux de soutenir les forces rebelles (Archives/WikiC)

 

14 décembre 2014 par Jacques N. Godbout - 45eNord.ca

 

Avec Paris qui refuse toujours de lui livrer le premier navire de classe Mistral promis et déjà payé dans le cadre du contrat d’1,2 milliards d’euros signé en juin 2011 entre Moscou et le constructeur naval DCNS sous l’ancien président Nicolas Sarkozy, la Russie dit envisager maintenant construire un jour ses propres porte-hélicoptères sur le modèle des navires de classe Rotterdam conçu par l’Espagne et les Pays-Bas.

 

La Marine russe aurait dû recevoir le 14 novembre dernier le premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral, le Vladivostok.

Le second Mistral vendu à la Russie, le Sébastopol, doit quant à lui être livré à la Russie en octobre 2015. Mis à flots dans la nuit de jeudi à vendredi, ce bâtiment est encore en cours de construction.

Mais, considérant «que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine ne permet toujours pas» la livraison du premier navire, le président français François Hollande avait confirmé le 25 novembre le report «jusqu’à nouvel ordre» de la livraison du premier Mistral commandé par Moscou, accusé par les Occidentaux d’aider les rebelles armés prorusses qui tiennent une partie de l’est de l’Ukraine.

Le 5 décembre dernier, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait haussé le ton et sommé Paris de respecter ses obligations pour la livraison du navire de guerre dont la livraison est suspendue à l’évolution de la crise ukrainienne, alors que le ministre français de la Défense allait jusqu’à déclarer que Paris pourrait bien «ne jamais livrer» les navires.

 

Moscou envisage la construction de ses propres porte-hélicoptères

La conception et la construction de porte-hélicoptères russes figurent dans le programme à long terme de la construction navale nationale d’ici 2050, déclare maintenant «une source haut placée au sein du complexe militaro-industriel» à l’agence publique russe ITAR-TASS, déclaration reprise aussi par l’agence officielle Ria Novosti.

L’agence officielle russe est le reflet des positions officielles de Moscou et cette déclaration peut être vue au minimum comme un message de la Russie à la France soumise à de fortes pressions de ses alliés pour qu’elle ne livre pas les bâtiments de classe Mistral aux Russes.

Outre un coût financier très élevé, l’annulation de la livraison des navires placerait la France dans la difficile position du partenaire qui n’honore pas ses contrats. «Paris se met dans l’impasse et porte préjudice à sa réputation en tant que partenaire fiable sur le marché moderne des armes», avait déclaré à ce propos début décembre le vice-président de la commission pour la défense à la Douma, Igor Barinov.

Aujourd’hui, c’est un nouveau message est clair. On peut bien se passer de vous, déclare les Russes à la France, et il ne s’agit peut-être pas de vaines menaces.

Non seulement, si la France ne livre pas, les Russes pourraient-il exiger, outre le remboursement des 1,2 milliards d’euros et une amende «conformément au contrat», comme l’en menaçait ce mois-ci le vice-ministre russe de la Défense Youri Borissov, mais Moscou déclare clairement pouvoir très probablement se passer de ce partenaire peu fiable écartelé entre le respect d’un contrat qui a permis de sauver des centaines d’emplois et les pressions de ses alliés.

«La construction de nos propres bâtiments de débarquement est inscrite dans le programme à long terme de la construction navale d’ici 2050 et est approuvée par le ministère de la Défense. Ce projet prévoit des navires de ce type en grand nombre», a déclaré la source citée par ITAR-TASS.

 

Des porte-hélicoptères «Made in Russia» sur le modèle des navires de classe Rotterdam

Toujours selon cette source, la marine russe a besoin de navires de débarquement universels similaires aux BPC Mistral ou «un peu plus réduits en termes de tirant d’eau et de gabarits», «capables de remplir bien plus de missions que les grands navires de débarquement du projet 11711 de classe Ivan Gren [actuellement] en construction».

Alors, selon la source citée par l’agence russe, «les bureaux d’études Nevskoe et Severnoe [spécialisés dans la conception de navires, ndlr], qui ont considérablement avancés dans le développement d’un bâtiment de débarquement universel, seront chargés de concevoir le porte-hélicoptères russe».

L’industrie russe a acquis une expérience utile en construisant les parties arrières des Mistrals commandés à la France, soulignent les Russes et «Les chantiers navals de la Baltique ont tout appris, ils ont fait un travail de grande qualité. Les spécialistes qui contrôlaient minutieusement le déroulement de la construction ont été pleinement satisfaits», explique la source de l’agence publique russe.

Le nouveau porte-hélicoptères russe pourrait ressembler par son architecture, indique de son côté l’agence officielle Ria Novosti, aux navires néerlandais de classe Rotterdam, considérés comme des concurrents du Mistral. En été 2009, le porte-hélicoptères Johan de Witt de classe Rotterdam étaient présenté au salon naval international de Saint-Pétersbourg.

Les navires de classe Rotterdam sont des «Landing Platform Dock» dotés d’un large pont d’envol et d’un radier et conçus pour déployer des forces terrestres sur des rives ennemies. On retrouve à bord de ces navires un escadron de 6 hélicoptères qui ont comme mission le transport de troupes et de l’équipement ainsi que des embarcations de débarquement de type.

Qui a encore besoin du Mistral, semblent maintenant dire les Russes…

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 08:40
Porte-hélicoptères Vladivostok photo Alexei Filippov - RIA Novosti

Porte-hélicoptères Vladivostok photo Alexei Filippov - RIA Novosti

 

09/12 Claude Fouquet - LesEchos.fr

 

Pour équiper sa flotte, Moscou construirait désormais ses propres navires de guerre. Une suite de l'affaire des Mistral français et de leur non livraison pour cause de crise ukrainienne.

 

Echaudés par l'affaires des porte-hélicoptères Mistral à la France et de leur très hypothétique livraison , les Russes semblent désormais décidés à se débrouiller eux même à l'avenir. C'est tout du moins ce qu'affirme le vice-premier ministre Dimitri Rogozine sur Twitter, reprenant des propos qu'il a tenu à l'agence russe Tass.

"Nous construirons désormais notre flotte nous-mêmes et uniquement en Russie" a-t-il en effet affirmé, ajoutant une nouvelle péripétie au feuilleton de la livraison des deux porte-hélicoptères de classe Mistral que Moscou a acheté mais que Paris refuse de livrer à cause de la crise en Ukraine.


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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 20:40
Le BPC Vladivostok destiné à la Marine russe sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. Crédit  Grigori Syssoev RIA Novosti

Le BPC Vladivostok destiné à la Marine russe sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. Crédit Grigori Syssoev RIA Novosti

 

08/12/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'étape surprise de François Hollande en Russie, à son retour de son voyage au Kazakhstan, a permis au chef de l’État d'évoquer avec son homologue russe Vladimir Poutine le brûlant dossier ukrainien. Officiellement, le sujet de la livraison des deux navires Mistral à la Russie n'a pas été au programme... Car la question est cœur de la réputation internationale de la France comme exportateur d'armes.

Dans le sud de la France, on a coutume de dire que le Mistral, ce vent froid et violent qui balaie en hiver le pourtour méditerranéen, rend dingue... C'est également le cas pour les deux bâtiments de projection et de commandement (BPC), de la classe Mistral, que la France s'est engagée - un contrat a été dûment signé - à livrer à la Russie, le Vladivostok et le Sébastopol. Dans ce dossier très délicat, la France n'a finalement que des faux-amis, qui en règle générale ne sont pas avares de "très bons conseils" : des Américains aux Russes, en passant par nos "meilleurs ennemis" des siècles durant, les Britanniques. Tous, au nom de la morale, demandent à la France de renoncer à la livraison de ces deux navires de guerre. Pour des bonnes, mais surtout, des mauvaises raisons (business)...

 

Business ou morale ?

Car, au-delà de la morale, dans ce dossier, tout est bon pour les Américains, les Britanniques mais aussi les Russes pour décrédibiliser les Français très actifs sur les marchés export en général, et, en particulier, sur les ventes d'armement où la parole donnée est sacralisée. En Inde, "tous les interlocuteurs russes des Indiens disent de nous que nous ne sommes pas fiables. Les Anglais également", expliquait récemment encore aux sénateurs un des plus hauts responsables du ministère de la Défense, le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. Clairement, si demain l'Inde entrait en guerre contre le Pakistan ou la Chine, la France livrera-t-elle les Rafale ? Voilà la question à laquelle les Indiens ont envie d'avoir des réponses claires de Paris... Et ce qui vaut pour l'Inde, vaut pour tous les autres pays. Car un avion de combat, un navire militaire, etc., peuvent bien sûr servir à faire la guerre.

Faut-il rappeler que, depuis que l'Inde est entrée en janvier 2012 en négociations exclusives avec Dassault Aviation pour doter son armée de 126 avions Rafale pour un contrat estimé à 18 milliards d'euros, armements et soutien compris, tous ces pays, notamment la Grande-Bretagne, n'ont eu de cesse de torpiller ce deal... Une opération qui doit donner, malgré un vaste transfert de technologies, du travail à toute la filière aéronautique militaire. Environ 500 PME travaillent pour le Rafale.  Et l'Inde n'est qu'un exemple dans la guerre économique que se livrent souvent en coulisse les pays exportateurs d'armes.

 

La très mauvaise analyse des États-Unis en Ukraine

Pourquoi en est-on arrivé à cette situation dramatique en Ukraine ? En grande partie, la faute de l'administration Bush, puis Obama. Parce que, une fois encore, les États-Unis, à l'image de ce qui se passe aujourd'hui en Irak, ont eu une très, très mauvaise analyse de la situation géopolitique en Ukraine, et ont notamment sous-estimé la réaction de Moscou. Proposer à Kiev d'entrer dans l'OTAN était comme agiter un chiffon rouge devant Vladimir Poutine, qui faut-il encore le rappeler, a redonné une fierté au peuple russe. Depuis le Moyen Âge, l'Ukraine et la Russie poursuivent une histoire commune, mais pas sans divergences. Kiev, capitale de l'Ukraine moderne, est considérée comme le berceau de la civilisation slave orientale.

George Bush est parvenu à obtenir, lors du sommet de Bucarest de 2008, l'ouverture prochaine de l'Otan à la Géorgie et à l'Ukraine, désormais bénéficiaires du Membership Action Plan. Le sujet est chaud, très chaud, entre la Russie et les États-Unis. Mais la ligne politique américaine ne change pas avec l'arrivée de l'administration Obama qui entend soutenir un nouvel élargissement. Et Washington a négligé les signaux forts envoyés par Moscou. Notamment en février 2010, la doctrine militaire que Moscou a adoptée, inclut l'Otan et différents aspects de la politique américaine dans la liste des « dangers militaires » qui pèsent sur la Russie. Moscou ne pouvait pas, sur le plan stratégique, se faire encercler. Et la Russie veut que ceux qu'elle qualifie d'acteurs « extra-régionaux » - États-Unis, Otan, UE... - reconnaissent sans ambiguïté qu'elle y a des intérêts propres et majeurs.

 

La Russie veut-elle vraiment ses deux Mistral?

La livraison du Vladivostok et du Sébastopol ne peut réussir que si Moscou tient vraiment intrinsèquement à ces deux navires et non à l'utilisation géopolitique qu'elle pourrait en faire. Car, depuis l'origine des négociations pour la vente de ces deux BPC, une grande partie du complexe militaro-industriel russe a toujours tenté de faire échouer cette opération pour des raisons idéologiques. La Russie n'a pas besoin d'armements étrangers. Et le tweet du vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine, qui révélait au monde entier l'invitation de DCNS pour la livraison du Vladivostok le 14 novembre, n'a pas vraiment aidé la France dans cette affaire. C'est le moins qu'on puisse dire.

Aussi peut-on se demander si Moscou tient vraiment à ces deux navires? C'est déjà une réponse à tous ceux qui craignent que la Russie les utilise lors d'un conflit en Europe... Avec ou sans eux, elle envahira un pays si elle décide de le faire. Et le Vladivostok et le Sébastopol, aussi modernes soient-ils, ne sont qu'une goutte d'eau dans l'arsenal russe.

Que veut vraiment Vladimir Poutine, lui qui souffle le chaud et le froid ? La France a fait l'objet d'un rappel à l'ordre par la Russie avant la visite surprise de François Hollande à Moscou : Paris doit "remplir toutes ses obligations" et livrer à la Russie les navires de guerre Mistral qu'elle lui a vendus, faute de quoi sa "réputation" sera en jeu. Et de dire à l'issue de son entretien avec le chef d'État français : "Nous ferons preuve de compréhension, quelle que soit la manière dont la situation évoluera."

 

Livrer ou ne pas livrer ?

Alors, livrer ou ne pas livrer ? Dans les deux cas de figure, la France n'a que des coups à prendre. A elle de choisir ceux qui seront les moins douloureux pour les Français et sa crédibilité à l'international. Pour les finances, ce qui est sûr, c'est qu'un refus de livrer pourrait coûter jusqu'à 3 milliards d'euros, dont 1,2 milliard pour le remboursement des deux navires, si la Russie gagnait son arbitrage devant une cour internationale, selon le ministère de la Défense. Au final, que la France n'écoute pas les "conseilleurs" dans cette affaire, ils sont déjà tous prêts à lui planter un couteau dans le dos...

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 13:40
Porte-hélicoptères Vladivostok photo Alexei Filippov - RIA Novosti

Porte-hélicoptères Vladivostok photo Alexei Filippov - RIA Novosti

 

MOSCOU, 4 décembre - RIA Novosti

 

La Russie attend la réponse de la France concernant la livraison des Mistral d'ici fin de l'année, a annoncé jeudi aux journalistes le conseiller du président russe pour la coopération technico-militaire, Vladimir Kojine.

 

"J'espère que nous obtiendrons leur réponse définitive d'ici la fin de l'année. Pour le moment, tout est préliminaire. Nous calculons la somme, elle est assez importante, s'agissant de milliards", a déclaré le conseiller, ajoutant que l'appel en justice, le cas échéant, serait dirigé vers la Cour Européenne d'Arbitrage.

 

"Seulement l'année prochaine", a précisé le responsable interrogé sur la date de l'appel.

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 17:40
Le porte-hélicoptères Vladivostok de classe Mistral au chantier naval de Saint-Nazaire photo Grigory Sysoev RIA Novosti

Le porte-hélicoptères Vladivostok de classe Mistral au chantier naval de Saint-Nazaire photo Grigory Sysoev RIA Novosti

 

NOVOSSIBIRSK, 2 décembre - RIA Novosti

 

La livraison des porte-hélicoptères Mistral commandés par la Russie est reportée jusqu'à ce que la situation en Ukraine se stabilise, a déclaré lundi soir aux journalistes l'ambassadeur de France en Russie Jean-Maurice Ripert.

 

"Le président français François Hollande a confirmé il y a quelque temps que la livraison des porte-hélicoptères Mistral pouvait être reportée jusqu'au moment  où la situation en Ukraine rendrait cette livraison possible", a indiqué le diplomate à la question de savoir si la livraison des Mistral ne dépendait que de la situation en Ukraine.

 

Mardi 25 novembre, le président français François Hollande a suspendu la livraison à la Russie d'un premier bâtiment de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral, considérant que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine ne permettait toujours pas la livraison du premier BPC.

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 19:55
Crédit  Grigori Syssoev RIA Novosti

Crédit Grigori Syssoev RIA Novosti

 

26 Novembre 2014 , par Martin Tammik responsable du Pôle Russie/Eurasie - ileridefense

 

Le président français François Hollande a posé son veto à la livraison des porte-hélicoptères de classe Mistral à la Russie. Même si le report ne constitue pas une décision définitive, la Russie ne recevra probablement jamais ses Mistral, estiment les experts militaires. La question des compensations sera soumise à la Cour internationale d’arbitrage, mais leur montant risque d’être inférieur à celui espéré par Moscou.

 

François Hollande a suspendu la livraison à la Russie du premier navire Vladivostok, déjà achevé, a annoncé l’agence AFP citant le président français le mardi 25 novembre. Les navires n’obtiendront pas l’autorisation d’exportation applicable aux produits à usage militaire, nécessaire au transfert des bâtiments à la Russie.

Selon les termes du contrat signé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev et son homologue Nicolas Sarkozy, la France s’engageait à construire deux porte-hélicoptères Mistral pour la Russie. Ces derniers ont déjà été baptisés Vladivostok et Sébastopol. Le montant du contrat s’élevait à 1,2 milliard d’euros, le veto présidentiel frappe le premier des deux navires.

Les représentants de l’Otan, ainsi que des membres influents du Congrès américain, s’opposaient à la livraison des navires, car ils estimaient que la Russie était responsable de l’escalade du conflit en Ukraine. Ils suggéraient l’acquisition des navires pour les besoins de l’Alliance, ce qui paraît techniquement impossible, le navire ayant été adapté aux besoins militaires de la Russie.

Si la France renonce à respecter le contrat, le montant de la compensation pourrait atteindre 3 milliards d’euros, affirme la Russie. Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a déjà déclaré que Moscou était prêt à « attendre patiemment » ses navires, mais pourrait déposer un recours auprès de la Cour d’arbitrage de Stockholm. Pour le moment, il est difficile de savoir si le tribunal peut retenir l’argument du « cas de force majeure » concernant la crise ukrainienne, ce qui donnerait à Paris le droit de refuser la transaction avec la Russie.

Ilya Ratchkov, professeur adjoint à la faculté de droit international de l’Institut d'État des relations internationales de Moscou, estime que le cas de force majeure pourrait s’appliquer à la France si ce pays était le terrain des opérations militaires, argument que la France pourrait alors citer. L’expert a rappelé le veto opposé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev à la livraison des complexes S-300 à l’Iran suite à la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu. Téhéran avait alors déposé un recours contre Rosoboronexport, le fabricant des complexes, auprès de la Cour internationale de Genève.

Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a confirmé que la Russie saisirait la justice si la France ne respectait pas ses engagements.

Alexander Golts, expert militaire et rédacteur en chef adjoint du journal en ligne Ejednevny Journal, estime que la décision du président français signifie, dans le fond, que « les navires ne seront jamais livrés à la Russie » : « Leur livraison est conditionnée à un changement radical dans la position russe concernant l’Ukraine. Il est évident que la Russie n’envisage pas de changer d’approche dans un avenir prévisible. Par conséquent, les conditions pour la livraison des Mistral ne seront pas réunies », estime Golts.

Golts pense que « les médias et experts russes exagèrent largement les montants des pénalités et compensations. La transaction est sans doute assurée et réassurée. La France s’expose évidemment à des pénalités, mais elles ne seront pas colossales ».

Par ailleurs, si la transaction est annulée, cela pourrait entacher la réputation de la France en tant que grand acteur sur le marché des armements et affecter ses relations avec la Russie. L’ancien président français Nicolas Sarkozy se prononce en faveur de la livraison des Mistral. À la mi-novembre, il a déclaré que la France devait « tenir parole » et livrer les navires.

Alekseï Poutchkov, président de la commission des Affaires étrangères de la Douma, a déclaré à l’agence RIA Novosti qu’en suspendant la livraison des Mistral au lieu de l’annuler définitivement, la France cherche à « trouver un équilibre » entre sa participation à l’Union européenne et à l’Otan et ses liens avec la Russie. Poutchkov estime, par ailleurs, que la décision du président français est « temporaire et hésitante ».

« La France devra choisir un camp. D’autre part, le président français espère, peut-être, que d’ici quelque temps, les conditions seront plus favorables ».

Entretemps, d’autres députés de la Douma ont d’ores et déjà avancé les premières propositions, très exotiques, afin de « punir » Paris. « Nous pourrions interdire la commercialisation du vin français en Russie », a proposé Vladimir Bessonov, membre du comité de la Défense à la Douma, en direct sur la chaîne de radio RSN. « Rien qu’en le suggérant, nous pourrions peut-être obtenir le résultat escompté ».

Le contrat de vente des Mistral est le premier grand contrat de vente d’armements entre la Russie et un pays membre de l’Otan depuis la fin de la guerre froide. Notons que le contrat d’achat des Mistral, conclu sous l’ancien ministre de la Défense Anatoli Serdioukov, avait été critiqué par les experts militaires. Ils estimaient que la Russie était capable de construire de tels navires elle-même et soulignaient que la France n’avait pas l’intention de transférer les technologies à la Russie.

Si les Mistral ne sont finalement jamais livrés, il ne s’agira pas du premier échec d'une tentative de commander un navire militaire à un pays occidental.

En 1937, le gouvernement soviétique avait cherché à commander un projet de puissant cuirassé aux États-Unis. Les diplomates soviétiques étaient alors parvenus à rencontrer le président américain Franklin D. Roosevelt et à en discuter avec lui, sans succès. Les États-Unis avaient, certes, proposé de construire un navire de type obsolète pour l’URSS, mais la proposition avait été rejetée par les militaires soviétiques.

 

26 novembre, 2014 Alexandre Braterski, Polina Matveeva, Gazeta.ru

source Russia Beyond of the Lines

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 16:55
BPC Vladivostok est désormais dans la forme Joubert  21 nov 2014 photo Thierry Hameau Ouest France

BPC Vladivostok est désormais dans la forme Joubert 21 nov 2014 photo Thierry Hameau Ouest France

 

20/11/2014 Par Isabelle Lasserre – LeFigaro.fr

 

La tension avec la Russie fait craindre à certains la réédition du scénario des vedettes de Cherbourg. En 1969, pendant la nuit de Noël, les services secrets israéliens avaient exfiltré clandestinement les navires lance-missiles.

 

L'incident s'est produit lundi, lorsque les 400 marins russes en formation depuis le début de l'été à Saint-Nazaire, sur le Vladivostok, ont voulu emménager définitivement sur le bâtiment de projection et de commandement (BPC). La date officielle de livraison du Mistral à la Russie ayant été fixée au 14 novembre, en tout cas jusqu'à ce que l'État français annule la cérémonie de «remise des clés» organisée par le constructeur DCNS, les matelots ont fait comme si rien n'avait changé. Leur formation étant terminée depuis plusieurs jours, les dernières manœuvres en mer également, ils ont voulu transférer leurs affaires personnelles du bateau- école Smolny, où ils passaient toutes les nuits, sur le Vladivostok, qui est désormais prêt à prendre la mer. Mais ils en ont été empêchés. Et s'iIs ont depuis été autorisés à remonter sur le bateau, c'est seulement pendant la journée. «En transbordant leurs affaires sur le Vladivostok, les marins auraient pris possession du bateau, qui serait devenu russe. Il aurait été très difficile de les déloger. Ce déménagement, c'était peut-être le signal qu'ils préparaient leur départ…», confie une source bien informée.

 

Les autorités françaises auraient-elles peur que les marins russes filent à l'anglaise? Qu'ils rééditent le scénario des vedettes de Cherbourg, en décembre 1969, la nuit de Noël? Le contrat de vente de 12 vedettes lance-missiles à Israël remonte à 1965. Mais avec la guerre des Six-Jours (juin 1967), de Gaulle décrète un embargo sur les ventes d'armes - offensives - à destination d'Israël. Après le raid israélien sur l'aéroport de Beyrouth en décembre 1968, il rompt également le contrat des vedettes. Elles fausseront pourtant compagnie à leurs gardiens français en appareillant dans la nuit du 24 au 25 décembre 1969, à 2 heures du matin, pour rejoindre triomphalement le port de Haïfa. À l'époque, la manipulation des services secrets israéliens avait ridiculisé les autorités françaises. Des historiens affirment cependant que le gouvernement français avait été informé des intentions israéliennes et qu'il avait laissé faire, les vedettes ayant déjà partiellement été payées.

 

Surveillance discrète

 

Entièrement acquitté par la partie russe, le Vladivostok connaîtra-t-il le même destin? «J'ai peur qu'un matin on se réveille et que le Vladivostok ne soit plus là», confie une source proche du dossier. Elle ajoute: «Nous y pensons depuis longtemps. Les Russes sont des partenaires, mais mieux vaut parer à toutes les éventualités.» Pendant les essais en mer, le Vladivostok a fait l'objet d'une surveillance discrète mais serrée des forces de sécurité françaises. Là aussi, Cherbourg fournit un précédent: avant l'opération d'exfiltration menée par les Israéliens, deux vedettes avaient réussi à quitter les eaux territoriales françaises pendant des essais réalisés en mer… Les forces de l'ordre du ministère de l'Intérieur auraient récemment renforcé les mesures de surveillance dans le port de Saint-Nazaire. À quai, enserré dans un bassin clos, il faudrait aujourd'hui au Mistral, s'il voulait appareiller clandestinement, franchir plusieurs écluses et bénéficier de complicités locales...

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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 23:40
Les marins russes devant leur navire ecole  photo Franck Dubray - Ouest France

Les marins russes devant leur navire ecole photo Franck Dubray - Ouest France

 

17/11/2014 à 20:49 Par LEXPRESS.fr

 

Selon Ouest France, les centaines de marins de l'armée russe, en formation à Saint-Nazaire, ne peuvent plus monter à bord du plus avancé des porte-hélicoptères de type Mistral que la France construit pour la Russie.

 

Nouvelle illustration de la tension sur le dossier de la livraison des Mistral à la Russie. Selon Ouest-France, les 400 marins russes en formation à Saint-Nazaire n'ont pas pu monter ce lundi à bord du batîment que la France construit pour la Russie. Jusqu'à présent, malgré les sanctions entre l'Occident et le Kremlin, dans le contexte de la guerre dans l'Est de l'Ukraine, la phase technique qui précède la livraison suivait son cours. 

 

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Note RP Defense : voir reportage (14 nov.) de Franck Dubray - Ouest France

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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 16:56
BPC Vladivostok photo Marine Nationale

BPC Vladivostok photo Marine Nationale

 

17 nov 2014 Marine & Océans (AFP)

 

Bruxelles - La France "est suffisamment créative" pour trouver un moyen de ne pas livrer les navires de guerre Mistral à la Russie, mais trouver preneur ailleurs, a estimé lundi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkine.

 

L'opposition de Kiev à la livraison des deux bâtiments vendus par la France à la Russie en 2011 est "extrêmement claire", a affirmé M. Klimkine dans un entretien à l'AFP. "Le Mistral ne pourrait et ne devrait pas être livré à la Russie", a-t-il insisté, "aussi bien politiquement que par rapport à l'actuel code de conduite de l'UE", a ajouté le ministre en référence aux sanctions européennes qui interdisent toute exportation d'armes vers ce pays.

 

"Je pense que les autorités françaises, dans leur façon toujours créative et engagée, devraient trouver une solution pour livrer le Mistral à d'autres entités, afin d'assurer la sécurité et non la saper", a poursuivi M. Klimkine. "Je suis sûr que nos amis français trouveront une solution".

 

"Livrer le Mistral ne serait pas seulement un problème politique difficile, mais aussi un problème d'image pour les autorités françaises, car au sein de l'UE et au-delà, de nombreux pays considéreraient une telle livraison comme une atteinte à la sécurité européenne et globale", a-t-il encore déclaré.

 

Construits par les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, les Mistral, vendus par la France à la Russie pour 1,2 milliard d'euros en juin 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, sont au centre d'un imbroglio diplomatico-militaire depuis que le président français François Hollande a décidé début septembre de lier leur livraison à un règlement politique de la crise en Ukraine.

 

Vendredi, une source haut placée à Moscou avait sommé la France de livrer un premier Mistral avant fin novembre, sauf à s'exposer à de "sérieuses" demandes de compensation. Samedi, M. Hollande a assuré qu'il prendrait sa décision "en dehors de toute pression".

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 11:55
BPC Vladivostok photo Marine Nationale

BPC Vladivostok photo Marine Nationale

 

16 novembre 2014 JDD

 

Le président français a souligné dimanche à l'issue du G20 australien qu'il prendrait sa décision sur la livraison des Mistral à la Russie "en dehors de toute pression".


"Pour l'instant, la Russie n'est pas un partenaire sur lequel on peut compter pour obtenir une désescalade en Ukraine." Le constat est signé d'une source diplomatique française interrogée samedi par le JDD et qui estime que "les conditions ne sont pas réunies" pour que la France livre enfin le premier des deux porte-hélicoptères Mistral à la marine russe. "La phase de tension et de refroidissement" n'est donc pas terminée, loin s'en faut, et cela explique en partie pourquoi le sujet de la livraison des Mistral n'a pas été évoqué lors de la rencontre Poutine-Hollande samedi, en marge du G20. D'autant que la veille, une source au Kremlin avait annoncé un délai de quinze jours pour que la France respecte les termes du contrat. Commentaire d'un officiel français : la France a "sa propre échéance". Selon nos informations, les autorités françaises estiment même possible, "après analyse juridique", d'interpréter certaines clauses du contrat donnant à la France "quelques semaines, voire quelques mois" pour autoriser la licence d'exportation des Mistral.

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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 15:55
BPC Vladivostok - photo Franck Dubray Ouest-France

BPC Vladivostok - photo Franck Dubray Ouest-France

 

14/11/2014 Pierre Beylau - Où va le monde / LePoint.fr

 

Beaucoup de pays qui nous achètent des armes ne sont pas plus recommandables que la Russie de Poutine. La moindre des choses reste d'honorer les contrats signés.

 

Les Russes s'énervent face aux tergiversations françaises. Ils viennent de faire savoir, par le truchement d'une dépêche de l'agence Novosti, qu'ils exigeront de lourds dédommagements si le premier des deux navires Mistral commandés à la France n'est pas livré. Paris réitère sa position : pas de livraison sans une désescalade en Ukraine. Cela risque de prendre du temps...

 

La France, embarrassée, se drape dans une posture politico-morale qui laisse rêveur. En septembre dernier, Jean-Yves Le Drian se félicitait du fait que les commandes d'armements français à l'étranger aient augmenté de 43 % en 2013. Le ministre de la Défense faisait observer que les exportations d'armements avaient représenté le quart de nos exportations globales de 2010 à 2013, et pesaient pour 40 000 emplois, sur les 160 000 que représente ce secteur.

 

Or, d'où nous vient cette manne miraculeuse ? Les commandes d'armes proviennent-elles uniquement d'États vertueux, démocratiques, respectant scrupuleusement les droits de l'homme et les libertés publiques ? Nos clients observent-ils tous méticuleusement les règles du droit international ?

 

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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 15:55
Le BPC Vladivostok et le Smolniy à Saint-Nazaire - photo RP Defense

Le BPC Vladivostok et le Smolniy à Saint-Nazaire - photo RP Defense

 

15/11/2014 Par lefigaro.fr

 

L'incertitude à propos de la livraison des navires Mistral à la Russie fait peser un risque sur les 2500 emplois des chantiers STX de Saint-Nazaire.

 

«Des centaines d'emplois», voilà l'enjeu de la livraison des navires Mistral à la Russie, selon les syndicats. La décision prise à l'Élysée et assujettie à la situation diplomatique en Ukraine pourrait bien avoir des répercussions néfastes dans l'Hexagone. Davantage qu'un sujet de discussion lors de la rencontre Hollande-Poutine ce samedi en marge du G20, le Mistral constitue une garantie de travail pour les ouvriers des chantiers navals de Saint-Nazaire.

 

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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 13:40
BPC Vladivostok photo Marine Nationale

BPC Vladivostok photo Marine Nationale

 

MOSCOU, 14 novembre – RIA Novosti

 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, affirme que la date de livraison ne peut encore être annoncée. Elle devrait tout de même avoir lieu dans un avenir proche et tout le monde attend la décision du président François Hollande.

Le premier porte-hélicoptères Mistral, le Vladivostok, devait être remis par la France à la marine russe vendredi 14 novembre, à en croire l'invitation initialement envoyée à la partie russe. Mais on ignore toujours quand la livraison aura lieu: la délégation russe ne s'est pas encore rendue en France et la partie française n'a ni retiré ni confirmé son invitation. Par-dessus tout, elle ne parvient pas à fixer de nouvelle date.

Il y a deux semaines, le vice-premier ministre russe pour l'industrie de l'armement Dmitri Rogozine avait déclaré que l'agence Rosoboronexport avait reçu une invitation des chantiers navals DCNS – le prestataire français pour le contrat des Mistrals - à assister à la cérémonie de remise du Vladivostok le 14 novembre. Dmitri Rogozine avait même diffusé sur les réseaux sociaux une photo de l'invitation. Peu de temps après, la direction de DCNS avait démis de ses fonctions Yves Destefanis, en charge des Mistrals vendus à la Russie. Sa lettre envoyée en Russie, pouvant avoir des "conséquences négatives pour la compagnie", en serait justement la cause selon les médias français.

A la veille du Jour J, les journalistes du Nouvel Observateur ont découvert que la Russie n'avait pas inventé cette invitation et qu'effectivement, la date du 14 novembre y figurait – des responsables français en ont reçu un exemplaire identique. Un emploi du temps détaillé de la cérémonie et le plan d'accès du lieu ont même été diffusés sur internet.

 

Le silence et l'attente

Le ministre russe de l'Industrie et du Commerce Denis Mantourov a déclaré que la partie française n'avait pas retiré son invitation pour le 14 novembre après le renvoi d'Yves Destefanis. "L'invitation n'a pas été retirée et le responsable a été renvoyé. Prenez-le comme vous voulez", a simplement commenté Denis Mantourov.

Comme l'a annoncé à RIA Novosti une source haut placée dans le domaine de la coopération militaro-technique, à deux jours de la remise attendue du Vladivostok la France n'a pas réagi à l'approche de la date de remise du Mistral, "suspendant dans les airs" le processus. Au final la délégation officielle russe ne s'est pas rendue à Saint-Nazaire cette semaine. "Ils gardent le silence et n'entrent pas en contact. Le navire devait être transmis le 14, et maintenant c'est le silence", a déclaré l'interlocuteur de l'agence.

Selon Jean-Yves Le Drian, aucune nouvelle date de cérémonie ne peut encore être annoncée. Toutefois, il n'a pas nié que la livraison devrait avoir lieu prochainement. Tout le monde attend maintenant la décision du président François Hollande.

Certains médias avaient déjà indiqué que la date de remise du premier Mistral pourrait être reportée de trois mois, rappelant que cette possibilité était inscrite dans le contrat. L'atermoiement actuel n'entraînera pas de sanctions russes à l'encontre du prestataire car l'attente de la décision du président français est prescrite dans les circonstances de "force majeure" de nature politique prévues par le contrat.

 

L'attente ne sera pas longue

Selon le capitaine de vaisseau Mikhaïl Nenachev, président du Mouvement russe de soutien à la flotte, les Français attendent une bonne opportunité pour livrer à la Russie le porte-hélicoptères et le temps d'attente ne dépassera pas deux mois.

"Les Français estimeront la date du 14 comme finale encore plus d'une fois. J'espère que l'atermoiement ne sera pas plus de deux mois, parce qu'il n'y a personne d'autre, à part la Russie, à qui ces navires pourraient être livrés.  Je pense que les Français attendent le bon moment pour que Washington relâche la pression sur eux. Ils attendent le moment opportun", a déclaré à RIA Novosti Mikhaïl Nenachev, ajoutant que la Russie attendait de la France un véritable partenariat et un développement de la coopération militaro-technique.

Selon lui, la France cherchera à se sortir de cette situation le plus vite possible. "La situation et les conditions économiques forceront les Français à remplir la commande. Nous verrons de quoi ils auront l'air une fois que tout sera terminé", a déclaré l'expert.

Le contrat pour la livraison de deux porte-hélicoptères Mistral signé en 2011 est le plus important de toute l'histoire de liens militaro-techniques entre la Russie et la France: il s'élève à 1,2 milliard d'euros. Le premier bâtiment, le Vladivostok, doit entrer en service dans la marine russe en 2014, le second, le Sébastopol, en 2015.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 17:40
BPC Vladivostok au premier plan et en fond (près des grues jaunes) son sister-ship, le Sébastopol.

BPC Vladivostok au premier plan et en fond (près des grues jaunes) son sister-ship, le Sébastopol.

 

BRUXELLES, 10 novembre - RIA Novosti

 

La question de livraison des porte-hélicoptères Mistral construits par la France pour Moscou doit être décidée "par les parties impliquées", a déclaré à RIA Novosti une source au sein de l'Alliance atlantique.

 

Auparavant, plusieurs médias occidentaux ont rapporté qu'un groupe de congressistes américains avaient adressé une lettre au secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg invitant l'Alliance à racheter à la France les porte-hélicoptères de classe Mistral commandés par la Russie, ou à les prendre à bail.

 

"Nous pouvons confirmer que le SG de l'Otan a reçu cette lettre. Il s'agit d'une affaire concernant les parties impliquées", a indiqué l'interlocuteur de l'agence s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

 

Selon la source, l'Otan "s'attend à ce que tous les alliés adoptent les décisions au niveau national en tenant compte du contexte actuel des relations entre l'Otan et la Russie".

 

L'idée d'acheter ou de prendre à bail les bâtiments de projection et de commandement (BPC) construits en France pour la Russie avait déjà été suggérée par des congressistes américains à l'ex-secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen. Formulée fin mai, cette initiative n'a pas trouvé d'écho au sein de l'Alliance atlantique. L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Otan, Lewis Douglas, a alors déclaré que l'Alliance n'avait pas intérêt à acheter ces BPC.

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 12:40
BPC Vladivostok photo Marine Nationale

BPC Vladivostok photo Marine Nationale

 

MOSCOU, 7 novembre - RIA Novosti

 

Huit membres du Congrès américain ont adressé une lettre au secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg invitant l'Alliance à racheter à la France les porte-hélicoptères de classe Mistral commandés par la Russie, a annoncé le site d'information EUobserver.

 

Selon les congressistes, une telle solution allégerait les pertes financières de Paris.

 

Le 6 novembre, le premier ministre Manuel Valls a déclaré que la livraison de ces bâtiments de guerre à la Russie était pour le moment impossible.

 

"Vous connaissez la position française. Aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies pour leur livraison à la Russie", indiqué le chef du gouvernement français.

 

Selon un représentant d'une structure russe chargée de la coopération technico-militaire, la France pourrait différer de trois mois la livraison du premier porte-hélicoptères à la Russie. Il a fait savoir que le contrat signé avec les autorités françaises prévoyait cette possibilité et que ce retard n'entraînerait aucune pénalité.

 

L'idée d'acheter ou de prendre à bail les bâtiments de projection et de commandement (BPC) construits en France pour la Russie avait déjà été suggérée par des congressistes américains à l'ex-secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen. Formulée fin mai, cette initiative n'a pas trouvé d'écho au sein de l'Alliance atlantique. L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Otan, Lewis Douglas, a alors déclaré que l'Alliance n'avait pas intérêt à acheter ces BPC.

 

Cet avis est partagé par les experts persuadés que l'Alliance n'a pas besoin de ces bâtiments premièrement parce qu'elle n'a pas d'argent pour les exploiter et deuxièmement, parce qu'ils sont conçus pour accueillir des hélicoptères et des moyens de débarquement uniquement russes.

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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 08:55
Euronaval - BPC : Bâtiment de projection et de commandement

 

29/10/2014 10:47 Economie et technologie

 

Le BPC offre une capacité de réaction interopérable. Ses missions : projection de forces par voie aérienne et voie maritime, conduite d’opérations de projection de forces depuis un poste de commandement embarqué, soutien des forces déployées et  assistance aux populations.

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 17:40
La France se met en situation de livrer le Mistral à la Russie (29 oct.)

Armement La France pourrait remettre le 14 novembre le premier des deux porte-hélicoptères de type Mistral à la Russie - (photo Marine Nationale)

 

29/10/2014 M.C. avec agences – LaTribune.fr

 

La marine russe a été invitée par le groupe naval DCNS à prendre possession le 14 novembre du premier des deux porte-hélicoptères, vendus à la Russie par la France.

 

Un pavé dans la mare. Alors que Paris tentait de faire profil bas sur les bâtiments de projection et de commandement (BPC), Moscou a annoncé ce mercredi avoir été invité à prendre possession le 14 novembre du premier porte-hélicoptères de type Mistral vendu par la France à la Russie, et dont la livraison en pleine crise ukrainienne a suscité les critiques de Washington et de pays européens. Une invitation qui peut être annulée à tout moment si la Russie ne respecte pas ses engagements de cessez-le-feu en Ukraine. La date de livraison du premier des deux BPC "ne peut être confirmée à ce stade", a d'ailleurs expliqué un porte-parole du constructeur DCNS.

Le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine, notamment chargé des dossiers armement, a publié sur son compte Twitter ce qu'il présente comme une lettre de la direction de la Division systèmes navals de surface (DCNS) invitant la société publique Rosoboronexport, chargé des exportations d'armements russes, à une cérémonie le 14 novembre à Saint-Nazaire, où les chantiers navals construisent le "Vladivostok", le premier des deux-porte-hélicoptères Mistral vendus en 2011 par la France à la Russie.

 

La France prête à livrer le premier Mistral

La lettre publiée par le vice-Premier ministre russe est datée du 8 octobre. Cité par les agences russes, Dmitri Rogozine a indiqué qu'il s'agirait d'une cérémonie de "remise du premier navire +Vladivostok+ et la mise à l'eau du second". Une telle cérémonie demande un minimum de préparation et l'envoi de cette invitation n'est donc pas complètement illogique.

Mardi, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré que le président François Hollande rendra sa décision sur la livraison controversée du Mistral à la Russie "courant novembre". Le président français avait annoncé le 3 septembre dernier que les conditions n'étaient pas réunies pour livrer ce navire de guerre en raison des "actions" de Moscou en Ukraine.

Le "Vladivostok" a effectué, ces dernières semaines, des essais en mer au large de Saint-Nazaire. Les BPC sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères et des chars, ou accueillir un état-major embarqué. Selon nos informations, Paris a toujours souhaité livrer le premier Mistral à la Russie, mais dans de bonnes conditions diplomatiques.

Plus globalement, la France a plus à perdre à ne pas livrer les Mistral. Notamment en perdant sa crédibilité d'exportateur d'armements, y compris en Inde où la France négocie la vente de 126 Rafale. Enfin, la facture totale, dédommagements compris, pourrait se monter à environ 3 milliards d'euros pour le budget français.

 

La France critiquée

La vente de ces deux navires de guerre à la Russie, conclue en juin 2011 sous le mandat de Nicolas Sarkozy pour 1,2 milliard d'euros, a pris une tournure éminemment politique avec la crise ukrainienne, en proie à une rébellion prorusse depuis le printemps. La France a été montrée du doigt, en particulier par les États-Unis, pour avoir l'intention de livrer un bateau de guerre à Moscou alors que les Occidentaux accusent Vladimir Poutine de jouer un rôle actif dans la crise en Ukraine.

François Hollande avait indiqué, le 16 octobre, qu'il conditionnait la livraison des bâtiments à la Russie à une application intégrale du plan de paix en Ukraine et à un cessez-le-feu "entièrement respecté" entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses. Le chef de l'État français avait précédemment indiqué, en septembre, qu'il rendrait sa décision "à la fin du mois d'octobre" en fonction de la situation en Ukraine, où les hostilités dans l'Est ont fait plus de 3.700 morts depuis avril selon l'ONU.

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 09:40
Pourquoi la bataille fait rage autour des navires de guerre

C'est en 2009, que le Kremlin a décidé d'acheter des Mistral français. Le premier, le "Vladivostok" doit être livré en octobre 2014; le "Sébastopol", à la mi-2015. (photo Marine Nationale)

 

25-10-2014 Par Vincent Lamigeon – Challenges.fr

 

Euronaval, le grand raout bisannuel du secteur ouvre ses portes au Bourget lundi sur fond de tensions au sujet de la livraison des deux porte-hélicoptères Mistral commandés par la Russie.

 

Le salon du Bourget des navires de guerre va-t-il virer à la bataille navale? Euronaval, le grand raout bisannuel du secteur, ouvre ses portes lundi 27 octobre sur fond de tensions au sujet de la livraison des deux porte-hélicoptères Mistral commandés par la Russie. Moscou n’a d’ailleurs pas attendu l’inauguration du salon pour dégainer les premières torpilles: le directeur de l’administration du président Vladimir Poutine, Sergueï Ivanov, assurait jeudi 23 octobre que "la Russie portera plainte contre la France pour demander des indemnités" au cas où Paris ne respecterait pas son contrat. De quoi animer encore un peu plus un salon pour lequel Moscou a maintenu sa participation, avec une vingtaine d’exposants, et où devraient défiler jusqu’au 31 octobre 90 délégations officielles venues de 65 pays.

 

Carnets remplis

 

Pourquoi cette effervescence? Le naval militaire a acquis ses dernières années un poids croissant dans les budgets de défense: l’industrie navale mondiale affiche un carnet de commandes de 150 milliards de dollars. La France n’est pas en reste: sur les cinq dernières années, le secteur représente plus de 30% des ventes d’armement français (6,9 milliards d’euros au total en 2013), une part qui a doublé en une quinzaine d’années. Les champions français, DCNS et Thales en tête, affichent une part de marché de 5 à 7%, grâce à des commandes de sous-marins Scorpène (Brésil, Inde, Malaisie, Chili), de frégates Fremm (Maroc), de porte-hélicoptères Mistral (Russie) ou de patrouilleurs et corvettes (Malaisie, Egypte).

Tout n’est pas rose sur la Grande bleue pour autant. Si DCNS a réalisé de jolis coups commerciaux récents avec son "entrée de gamme", les corvettes et patrouilleurs Gowind, le champion français peine sur les navires plus lourds, son cœur de métier historique: la Fremm n’affiche qu’une seule référence hors de France –le Maroc–, et le groupe n’a plus vendu de sous-marins à l’export depuis la commande brésilienne de 2009, l’allemand TKMS lui grillant même la politesse à Singapour fin 2013.

 

Offre aux émergents

 

Nommé cet été à la tête de DCNS, le nouveau patron Hervé Guillou, ancien de la branche défense d’Airbus, a donc fait du renouvellement de la gamme une priorité : "La défaite à Singapour a sonné comme un rappel, assurait-il à Challenges début octobre. Notre gamme Scorpène n'est pas assez largeet modulaire. Elle intègre désormais des sous-marins allant de 1.000 à 3.000 tonnes." Même extension du portefeuille côté navires de surface: DCNS va compléter la Fremm, sophistiquée mais onéreuse, par une frégate de taille plus modeste, la FTI (frégate de taille intermédiaire), plus rustique, donc mieux calibrée pour les pays émergents.

L’objectif est clair: accélérer à l’international face à une concurrence redoutable, à la fois américaine, européenne (BAE, TKMS, Navantia, Fincantieri) et issue des pays émergents (Corée du Sud). Le camp français regarde notamment avec intérêt l’avancée des projets d’acquisition de sous-marins en Australie et en Pologne. Mais le gros morceau est ailleurs: l’équipe de France vise un contrat historique estimé à 15 milliards d’euros en Arabie Saoudite, dit Sawari 3, qui pourrait concerner six frégates, cinq à six sous-marins, mais aussi des hélicoptères d’Airbus Helicopters et des missiles de MBDA. L’autre "contrat du siècle" à côté de celui, toujours en négociation, du Rafale en Inde.

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