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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 11:40
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

 

22/03/2014 Jean Guisnel Défense ouverte - Le Point.fr

 

La polémique monte sur la vente de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie. Pendant ce temps, le gouvernement français joue la montre. Interview.


 

Etienne de Durand est chercheur en sciences politiques, spécialiste des relations internationales, directeur du Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (IFRI). C'est un expert reconnu par le gouvernement, largement consulté par les ministères de la Défense et des Affaires étrangères. À titre personnel, il anime le blog Ultima Ratio. Dans la crise née de l'annexion de fait de la Crimée par la Russie, il milite pour une remise en question de la vente des porte-hélicoptères Mistral à la Russie. Jouant très clairement la montre, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian estime que rien ne presse. Il a déclaré le 20 mars que "la livraison du premier bâtiment (aura) lieu au mois d'octobre, donc la question de la suspension se posera au mois d'octobre".

 

Le Point.fr : La Russie a acheté en France deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, baptisés respectivement Vladivostok, livrable en octobre prochain, et Sébastopol, livrable un an plus tard. Serait-il judicieux, selon vous, de les frapper d'un embargo ?

Etienne de Durand : Oui ! Si vous évoquez une suspension de la livraison jusqu'à plus ample informé, effectivement. Si on veut frapper la Russie, très intégrée économiquement avec l'Europe, il est difficile de lui faire mal. On va donc en rester à du symbolique, sans aucune efficacité. Ce qui peut toucher les Russes, c'est le gel de la coopération militaire. Les Allemands ont engagé cette démarche en suspendant la vente d'un simulateur de combat, et les Britanniques ont fait de même en prenant d'autres mesures. Si la France n'agissait pas, elle s'isolerait. En agissant, elle serait gênée, mais dans une moindre proportion : l'économie française dépend moins de la Russie que l'économie allemande. Il y a moins d'argent russe à Paris qu'à Londres. Et notre dépendance énergétique est beaucoup plus faible que celle des pays est-européens. En revanche, il est vrai que nous sommes exposés sur les Mistral.

 

Mais je n'ai pas souvenir que vous ayez protesté contre la vente de ces navires ! Or Poutine n'a pas commencé aujourd'hui à prendre des libertés avec le droit international... La nature du régime russe n'a pas changé avec l'annexion de la Crimée.

Mais je sais parfaitement que la nature du régime n'a pas changé ! Mon point de vue n'est pas moral, mais stratégique. Pour ne prendre que cet exemple, en 2008, le statut de l'Ossétie du Sud a été conforté par Moscou après une guerre engagée par la Géorgie. Mais ce pays, la Géorgie, ne fait stratégiquement pas partie de l'Europe. Nous n'avons pas de frontière commune avec lui. En sens inverse, la Crimée fait partie de l'Ukraine. Laquelle, pour le coup, se trouve en Europe, avec des frontières communes avec des pays membres de l'Union européenne et de l'Otan (Pologne, Slovaquie, Hongrie, Roumanie). Les enjeux ne sont pas les mêmes. L'action russe touche nos intérêts et ceux de nos plus proches alliés. Sans parler des Pays baltes. Les pays nordiques qui connaissent la Russie bien mieux que nous ne s'y trompent pas : ils sont tous inquiets. Nous, Anglais, Allemands, Français, ne pouvons pas regarder ailleurs comme si de rien n'était ! Il nous faut, dans le jargon de l'Otan, prendre des mesures de "réassurance" à leur égard.

 

Croyez-vous que Vladimir Poutine a d'autres ambitions, au-delà de la Crimée ?

Écoutez bien le discours russe, car il a changé. M. Poutine évoquait naguère les intérêts de la Russie dans son étranger proche, l'ex-URSS. Désormais, il parle du "monde russe", là où il y a des Russes. Or, regardez une carte d'Europe : ils sont très présents, y compris dans des pays européens membres de l'Otan. Aujourd'hui, la Russie fait un coup de force et modifie les frontières européennes, alors même que leur respect a toujours été un principe cardinal de la Russie, comme naguère de l'URSS. Poutine joue un jeu dangereux, car l'argument pourrait se retourner contre lui. Il évoque les droits historiques de la Russie sur la Crimée, "russe depuis 1783", très bien ! Mais que dirait-il si nous évoquions ceux de l'Allemagne sur la Prusse orientale, qui sont bien plus anciens - même si Staline a veillé à ce qu'il n'y ait plus aucun Allemand dans la région ?

 

La France pourrait appliquer une autre politique, mais elle vend des armes à des États souverains, lesquels conduisent une politique militaire dont le vendeur n'est pas partie. Est-il réaliste de vendre des armes, puis de dire "j'ai des états d'âme" quand le contrat est signé ?

Depuis 20 ans, tous les dirigeants européens ont considéré que la guerre froide était finie. Que plus jamais la Russie ne serait une menace. C'est précisément l'argument que Nicolas Sarkozy avait avancé lors de la vente des Mistral en 2010. Mais à l'inverse, nous devrions méditer les propos récents de M. Poutine, affirmant que la désintégration de l'URSS est la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle. Les partisans de cette vente estimaient alors que la Russie était un partenaire difficile, mais pas menaçant, et qu'il convenait de les intégrer progressivement dans la sphère occidentale. À la lumière des événements actuels, je crois que ce fut à l'époque une erreur de vendre ces navires à la Russie. Si nous devions procéder à la suspension, voire à la résiliation de ce contrat, ce serait naturellement une mesure exceptionnelle. Mais contrairement aux pays à qui nous vendons des systèmes d'armes majeurs, la Russie est susceptible de les utiliser contre nos alliés directs. C'est bien pour cette raison que la Chine est frappée d'embargo par l'Union européenne ! Tout le monde peut le comprendre et c'est ce qu'il faudrait expliquer aux autres clients de la France. La fiabilité commerciale est un argument qui doit être mis en balance avec la fiabilité politique et la fiabilité stratégique.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 12:40
Défense: Moscou honorera ses engagements de coopération militaire avec Paris

 

MOSCOU, 23 mars - RIA Novosti

 

Le ministère russe de la Défense envisage d'honorer strictement le programme de coopération avec ses collègues français, si Paris est intéressé, a annoncé à RIA Novosti le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov. 

"En ce qui concerne la coopération russo-française, au cours de ces dernières années nous avons déployé des efforts considérables pour former un nouveau niveau de confiance et de coopération dans le contexte contemporain. Pour cela, nous envisageons cette année d'honorer strictement le programme de coopération, si nos collègues français sont intéressés", a indiqué le vice-ministre. 

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait plus tôt annoncé que suite à la situation entourant l'Ukraine, la France envisageait de suspendre la coopération militaire avec la Russie, notamment la tenue des exercices militaires conjoints.  

De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a menacé de suspendre voire annuler la vente des Mistral à la Russie.

Commentant ces propos, M.Antonov a expliqué que c'est la "solidarité atlantique" qui avait poussé Paris et d'autres pays européens, dont l'Allemagne" à faire ce genre de déclarations.  

Un changement de pouvoir ayant toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Viktor Ianoukovitch a déclaré qu'il avait quitté le pays sous la menace de persécutions, mais qu'il restait le président légitime de l'Ukraine. Moscou conteste la légitimité des nouvelles autorités du pays.

Plusieurs régions de l'Est et du Sud de l'Ukraine et la république autonome ukrainienne de Crimée ne reconnaissent pas les nouvelles autorités de Kiev. La Crimée a décidé de tenir un référendum sur son statut politique le 16 mars. Selon le décompte définitif, 96,77 % des personnes ayant pris part au vote se sont prononcées en faveur du rattachement de la région à la Russie en tant que sujet fédéral.       

Le président russe Vladimir Poutine a reconnu lundi l'indépendance de la république de Crimée et l'accord de l'entrée de cette presqu'île au sein de la Fédération de Russie a été signé mardi, provoquant une vive réaction des Occidentaux.

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 12:55
Mission Jeanne d’Arc 2014 : des officiers-élèves à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque

Le 16 mars 2014 au large du Portugal, photo aérienne du SNA pendant la manœuvre de transfert de personnel par l’alouette III entre le SNA et le Mistral.

 

 

21/03/2014 Marine nationale

 

Dans le cadre de leur formation pendant la mission Jeanne d’Arc 2014, 24 officiers-élèves ont embarqué deux jours à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA). L’occasion pour eux de découvrir une autre composante de la Marine nationale. Récit de l’EV P., 22 ans de spécialité « énergie ».

 

« J’ai eu la chance de faire partie des 24 officiers-élèves qui ont pu embarquer à bord du SNA. Nous sommes partis par petits groupes car les capacités d’accueil du SNA sont limitées. Nous avons été hélitreuillés par Alouette, un hélicoptère de l’escadrille 22S. Un programme chargé nous attendait à notre arrivée à bord. Durant ces quelques heures sous la surface, nous avons pu découvrir le fonctionnement de la plupart des postes de conduite et de surveillance du sous-marin. Nous avons passé du temps au « poste central, navigation et opérations » (PCNO), véritable cerveau du sous-marin. C’est là que la quasi-totalité des décisions sont prises. Chacun a un rôle bien défini. Dans une enceinte confinée en immersion à plusieurs dizaines de mètres, il n’y pas de place pour l’improvisation. Les sous-mariniers doivent faire à chaque instant les bons choix pour faire fonctionner des installations complexes comme un réacteur nucléaire ou des capacités d’huile et d’air sous pression. Nous avons aussi découvert la vie à bord d’un SNA dans un espace contraint. Les SNA français sont d’ailleurs les plus compacts au monde. Comme à bord d’un bateau de surface, les membres de l’équipage se retrouvent cependant hors de leurs quarts dans leurs « carrés » respectifs qui sont des lieux privilégiés de détente. Cette expérience nous a tous marqués. Pour ma part, cet embarquement appuie ma motivation pour faire carrière dans les forces sous-marines dès la fin de la mission. »

Mission Jeanne d’Arc 2014 : des officiers-élèves à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque

Le 16 mars 2014, au large du Portugal, l' Alouette III de la flottille 22S treuille les officiers-élèves de la mission Jeanne d'Arc 2014 sur le SNA pendant que le Mistral veille au large.

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 12:40
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

 

19/03/2014 Jean Guisnel Défense ouverte - Le Point.fr

 

On ne fait pas du commerce avec de grands sentiments. Vendus 1,2 milliard d'euros par la France, le Vladivostok et le Sébastopol seront livrés.

 

Selon Laurent Fabius, qui l'a dit lundi soir sur TF1, la vente à la Russie des deux porte-hélicoptères de type Mistral pourrait être compromise. Le ministre des Affaires étrangères s'est toutefois montré très prudent, assortissant sa déclaration de conditions qui ne relèvent pas de décisions prises à Paris : "Si Poutine continue ce qu'il fait, nous pouvons envisager d'annuler ces ventes, mais nous demanderons à d'autres, je pense notamment aux Britanniques, de faire l'équivalent avec les avoirs russes des oligarques à Londres. Les sanctions doivent toucher tout le monde." En demandant aux Britanniques le gel bien peu probable d'avoirs d'oligarques, le risque pris par les autorités françaises est fort limité.

On peut remarquer au passage qu'une telle décision de sanction ne reviendrait pas au ministre des Affaires étrangères, mais bien au Premier ministre, qui préside la structure administrative ad hoc, la Commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG). Selon un principe français immuable, toutes les ventes d'armes sont interdites : chacune doit faire l'objet de multiples autorisations. Une annulation des ventes à la Russie est-elle possible ? En payant des dédommagements contractuels, bien sûr. Serait-elle opportune ? Certainement pas... Que ferait donc la France de ces navires ? Les affecterait-elle à la marine nationale qui en possède déjà trois et n'en demande pas d'autres ? C'est une possibilité. Les mettre "sous cocon" en attendant une revente hypothétique ? C'en est une autre. Mais qui paierait dans ce cas ? Là, la réponse est facile : la Défense, bien sûr ! À moins que le Quai d'Orsay ? On rigole...

 

Quatrième rang

Les Français sont de gros vendeurs d'armes. Ils occupent le quatrième rang dans le monde. Les prises de commandes de l'année 2013 se sont élevées à 6,3 milliards d'euros tandis que les fabrications de ces matériels assurent bon an mal an le maintien en France de 100 000 emplois non délocalisables. La seule vente des deux Mistral, baptisés par les Russes Vladivostok et Sébastopol, a rapporté 1,2 milliard d'euros aux industriels concernés - entre autres DCNS, Thales et STX -, et quatre cents marins russes sont attendus dans les prochaines semaines à Saint-Nazaire.

Lorsque les négociations sur la vente de ces navires ont été annoncées, en 2008, la situation politique n'était guère différente de celle qui prévaut après le référendum de sécession de la Crimée de l'Ukraine : la Russie venait de gagner une guerre-éclair contre la Géorgie et de consolider militairement dans la foulée l'"indépendance" de deux de ses régions : l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie. Après beaucoup d'hésitations et aussi quelques magouilles politico-financières avec des intérêts russes, le gouvernement français avait finalement conclu cette vente. Les BPC ne sont pas des navires "offensifs", mais de gros cargos construits aux normes civiles, et ceux vendus à la Russie comportent certes des équipements sophistiqués de navigation, de commandement et de contrôle, mais ni systèmes de combat dernier cri ni armements français. Hypocrisie ? peut-être... Mais si la France ne vendait des armes qu'aux États intégralement respectueux des droits de l'homme, de leurs engagements internationaux ou de la morale publique, elle ne vendrait ni aux monarchies du Golfe, de l'Arabie saoudite au Qatar, ni à l'Inde. Singapour, client exceptionnel qui applique la peine de mort, serait-elle sur la liste ?

 

Un marché ultra-concurrentiel

Le fait d'annuler une vente à un État solvable, désireux de surcroît d'acheter de nouveaux navires du même type, voire de nouveaux matériels dans d'autres catégories, aurait un effet absolument déplorable sur les autres clients potentiels. Le marché de l'armement est hautement concurrentiel et les Français ne disposent d'aucun matériel que d'autres pays ne proposeraient pas. Les ventes des Mistral à la Russie avaient été conclues de haute lutte contre des chantiers néerlandais, sud-coréens et espagnols proposant d'excellents matériels. Renoncer à les livrer, sous le coup de l'émotion, impliquerait de changer de pied et de cesser de proposer de vendre des armes à l'étranger. C'est évidemment possible, mais c'est un choix qu'il faut pouvoir assumer. Le gouvernement français y est-il prêt ? C'est peu probable.

Plus prosaïquement, il se contentera sans doute de marques diplomatiques de mauvaise humeur, comme l'annulation d'un voyage à Moscou de Jean-Yves Le Drian et de Laurent Fabius, prévu de longue date. Il pourrait également confirmer l'annulation de manoeuvres navales annuelles avec la Royal Navy et la marine russe. Les Britanniques s'en sont déjà retirés... On ne saurait oublier enfin que le marché des armes étant surtout pragmatique, la tradition veut que pour gêner un client de ses propres armements, on engage son adversaire à se fournir lui aussi en France. La France a gagné des milliards à ce jeu avec Israël et les pays arabes, avec l'Inde et le Pakistan, la Grèce et la Turquie, etc. Si la logique était respectée, Paris ne cesserait pas de fournir des armes à la Russie, mais tenterait d'agir de même avec l'Ukraine.

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 17:40
Russie : pourquoi une annulation du contrat Mistral serait préjudiciable à la France

Le Vladivostok un contrat de 1,1 milliard d'euros : 660 millions pour STX, 430 millions pour DCNS et 30 millions pour Navco (DCI)

 

20/03/2014 Michel Cabirol avec agences – LaTribune.fr

 

Le ton monte entre la Russie et la France sur le contrat des deux Bâtiments de projection et de commandement. Paris a plus à perdre qu'à y gagner à annuler cette commande.

 

La Russie a averti jeudi la France qu'elle "fera valoir ses droits jusqu'au bout" en cas de rupture du contrat de livraison de deux navires militaires de type Mistral pour 1,1 milliard d'euros, en raison de la crise ukrainienne. Le vice-ministre russe de la Défense, Iouri Borissov, a lancé cette mise en garde au moment même où Paris reportait de plusieurs mois cette décision difficile, envisagée en raison du rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, que les Occidentaux qualifient d'"annexion".

"En cas de rupture du contrat sur les Mistral, la partie russe fera valoir ses droits jusqu'au bout en vertu des accords passés, et exigera notamment la compensation de tous les préjudices qu'elle pourrait subir", a indiqué le vice-ministre. Il a rappelé que des pénalités étaient prévues dans le contrat passé en 2011 en cas de rupture du contrat. Il n'en a cependant pas cité le montant. "Nous n'en sommes pas là. J'espère que la partie française va tout de même peser le pour et le contre, et prendre la bonne décision", a-t-il poursuivi.

 

Pourquoi la France a plus à y perdre qu'à y gagner

Iouri Borissov a estimé que la rupture du contrat porterait atteinte à la réputation de la France "face à la communauté internationale". Alors que la France devenue une puissance moyenne peine de plus en plus à exporter ses armements pourtant très performants pour des raisons géostratégique, que vont penser les pays clients de l'industrie d'armement français en voyant la France rompre son engagement avec la Russie ? "La crédibilité internationale est de la France est en jeu", estime un observateur français à l'étranger.

Signé en 2011, le contrat de deux BPC (Bâtiment de projection et de commandement) à la marine russe est un enjeu important pour DCNS (430 millions d'euros), mais c'est surtout pour STX France (660 millions d'euros) à Saint-Nazaire, qui est basé dans la circonscription électorale du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, que l'annulation risque d'être durement ressentie. L'annonce d'une possible annulation du contrat a suscité la vive inquiétude des salariés des chantiers navals de Saint-Nazaire. Même si l'armateur italo-suisse MSC Croisières vient de choisir les chantiers Saint-Nazaire pour construire ses deux prochains paquebots, un investissement de 1,5 milliard d'euros, avec une option pour deux paquebots supplémentaires.

 

La Russie, une immense marché naval civil et militaire

Une annulation barrerait définitivement la route de l'immense réarmement naval (civil et militaire) actuel de la Russie (estimé à plus de 50 milliards de dollars) à la France au grand profit des Sud-Coréens très implantés notamment pour l'offshore pétrolier ou des Italiens de Fincantieri dans le militaire.

Par ailleurs, la France est en train de jouer la carte de la Géorgie en proposant des armements à Tbilissi... qui n'a pas de budget et où la concurrence américaine et israélienne est très forte. Enfin, la Pologne, autre enjeu décisif pour l'industrie d'armement française, semble quant à elle curieusement délaissée aux Américains, qui ont envoyé 12 F-16 et 300 hommes. C'est pourtant à Varsovie que les inquiétudes les plus fortes se sont exprimées. C'était l'occasion pour la France de faire valoir sa différence vis-à-vis de Berlin (sur les sous-marins par exemple). Car la tiédeur de l'Allemagne qui dépend à plus d'un tiers de la Russie pour son gaz, a déçu la Pologne.

 

Une suspension décidée en octobre

Entre annulation et suspension, la France est aujourd'hui dans l'embarras. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré ce jeudi que l'éventuelle suspension de la vente de ces deux porte-hélicoptères serait décidée en octobre, au moment de la livraison du premier exemplaire, le Vladivostok. "La livraison du premier bâtiment a lieu au mois d'octobre, donc la question de la suspension se posera au mois d'octobre", a-t-il souligné. "A condition que ce soit dans un ensemble de mesures" qui pourraient être prises notamment au niveau européen, a ajouté le ministre. Lundi, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait affirmé que la France pourrait "annuler ces ventes" si la Russie ne changeait pas de politique à l'égard de l'Ukraine et de la Crimée.

Le Vladivostok, destiné à la Flotte russe du Pacifique, est déjà construit et a commencé en mars ses essais en mer. Le deuxième exemplaire, le Sébastopol, dont la livraison était prévue fin 2016, est précisément destiné à la Flotte russe de la mer Noire basée dans le port de Crimée dont il porte le nom.

 

Moscou a versé la moitié du montant

"Soit vous remplissez vos obligations contractuelles et vous livrez les navires dans les délais prévus, soit vous rendez l'argent et la poupe des navires", construite en Russie, a réagi mercredi le vice-Premier ministre russe chargé du complexe militaro-industriel, Dmitri Rogozine. La Russie a déjà versé plus de la moitié du montant de 1,2 milliards d'euros prévu pour les deux navires construits en France, selon des médias russes.

Des sources au sein des chantiers navals russes citées jeudi par le quotidien pro-Kremlin Izvestia ont d'ores et déjà affirmé que la Russie construirait elle-même ces navires si nécessaires. "Nous avons reçu (de la partie française) l'essentiel des plans du Mistral", a affirmé une de ces sources. "Si les Français refusent et d'exécuter le contrat, et de rendre l'argent, alors ils perdent les droits sur ces documents", a-t-elle affirmé. "Si la marine russe le souhaite encore, nous les construirons nous-mêmes", a ajouté cette source.

 

Un navire simple à faire

"Il n'y a rien de compliqué dans le Mistral, c'est une barge avec un moteur et un pont pour les hélicoptères et les chars", a encore déclaré cette source citée par Izvestia. Une autre source au sein des chantiers navals de la Baltique a affirmé que les transferts de technologie escomptés par la Russie étaient de toutes façons dérisoires. "Le Mistral est un navire construit selon des normes civiles, c'est un banal ferry pour le transport d'automobiles", a déclaré cette source. "Obtenir de nouvelles technologies dans la construction de tels navires pour un pays qui produit des sous-marins nucléaires, ce n'est pas sérieux", a ajouté cette source.

Le contrat, conclu en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, constituait une première pour de tels armements entre un pays de l'Otan et Moscou. La construction de deux exemplaires supplémentaires en Russie avait été envisagée.

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 13:55
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

 

MOSCOU, 20 mars 2014 marine-oceans.com (AFP)

 

La Russie "fera valoir ses droits jusqu'au bout" en cas de rupture par la France du contrat de livraison de deux navires militaires de type Mistral en raison de la crise ukrainienne, a déclaré jeudi le vice-ministre russe de la Défense Iouri Borissov.

 

"En cas de rupture du contrat sur les Mistral, la partie russe fera valoir ses droits jusqu'au bout en vertu des accords passés, et exigera notamment la compensation de tous les préjudices qu'elle pourrait subir", a déclaré le vice-ministre, cité par les agences russes.

 

M. Borissov a rappelé que des pénalités étaient prévues dans le contrat passé en 2011 en cas de rupture du contrat. Il n'en a cependant pas cité le montant.

 

"Je pense qu'il est prématuré de les rendre publiques. Nous n'en sommes pas arrivés là. J'espère que la partie française va tout de même peser le pour et le contre, et prendre la bonne décision", a-t-il poursuivi.

 

Il a estimé que la rupture du contrat porterait atteinte à la réputation de la France "face à la communauté internationale".

 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré jeudi que l'éventuelle suspension de la vente par la France à la Russie de ces deux puissants navires porte-hélicoptères de commandement et de projection (BPC), serait décidée le cas échéant en octobre au moment de la livraison du premier exemplaire.

 

Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait affirmé que la France pourrait "annuler ces ventes" si la Russie ne changeait pas de politique à l'égard de l'Ukraine et de la Crimée, la péninsule dont elle a soutenu le rattachement à son territoire malgré les protestations de la communauté internationale.

 

Cette annonce a suscité l'inquiétude des salariés des chantiers navals français de Saint-Nazaire (ouest).

 

Le contrat, conclu en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, porte sur un montant de 1,2 milliard d'euros pour deux navires construit en France. La construction de deux exemplaires supplémentaires en Russie avait été envisagée.

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 12:40
La France renvoie à octobre la décision d'une éventuelle suspension de la vente de Mistral à la Russie

 

20 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - L'éventuelle suspension de la vente par la France à la Russie de deux navires de guerre Mistral, une menace brandie cette semaine par Paris sur fond de crise ukrainienne, sera décidée en octobre au moment de la livraison, a affirmé jeudi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

 

La livraison du premier bâtiment a lieu au mois d'octobre, donc la question de la suspension se posera au mois d'octobre, a souligné M. Le Drian sur RMC et BFMTV. A condition que ce soit dans un ensemble de mesures qui pourraient être prises notamment au niveau européen, a ajouté le ministre.

 

Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait affirmé que la France pourrait envisager d'annuler ces ventes si Poutine continue ce qu'il fait en Ukraine. Une annonce qui avait suscité l'inquiétude des salariés des chantiers navals français de Saint-Nazaire (ouest) qui avaient mis en garde contre les conséquences pour l'emploi d'une annulation de contrat.

 

Laurent Fabius a bien fait d'agiter cette menace, a néanmoins assuré le ministre de la Défense.

 

Mercredi, l'Allemagne a de son côté suspendu un vaste projet d'équipements conclu entre le groupe de défense Rheinmetall et la Russie, jugeant indéfendable le commerce d'armes avec Moscou dans la situation actuelle.

 

M. Le Drian a précisé que les deux navires Mistral commandés sont des bateaux qui ne sont pas armés, qui seront des bateaux militaires quand ils arriveront en Russie, ajoutant qu'une partie de leurs coques a été fabriquée en Russie.

 

Les bâtiments de type Mistral sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères et des chars. La vente à la Russie de deux de ces bâtiments de projection et de commandement (BPC) a été conclue en juin 2011 pour un montant évalué à environ 1,2 milliard d'euros.

 

Qualifiant la situation en Crimée d'inacceptable, M. Le Drian a estimé que l'heure est aujourd'hui à la diplomatie ferme pour éviter toute escalade. L'hypothèse d'une intervention militaire me paraît exclue à ce jour parce que je fais confiance à la diplomatie qui est en oeuvre, a-t-il ajouté.

 

M. Le Drian a par ailleurs indiqué qu'il rencontrera vendredi à la demande du président de la République les ministres de la Défense de Pologne et des Etats baltes pour leur dire notre solidarité active et voir avec eux comment on peut accompagner leurs efforts de sécurité.

 

Il a enfin jugé vraisemblable l'annulation du sommet Russie-Union européenne qui doit se tenir en juin à Sotchi, en Russie.

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 16:40
Les Mistrals arriveront-ils jusqu'en Russie ?

 

MOSCOU, 19 mars - RIA Novosti


 

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a menacé la Russie de rompre le contrat pour la construction de deux porte-hélicoptères Mistral. La France désapprouve la politique du Kremlin vis-à-vis de l'Ukraine et pourrait prendre ces mesures dans le cadre d’une troisième phase de sanctions contre la Russie, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Apparemment les politiciens français ont déjà séparé la pression sur la Russie en étapes. Il faut croire que la première était l'annulation de la visite à Moscou de Laurent Fabius et du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Ils devaient rencontrer hier leurs homologues russes Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou en format 2+2 - une bonne opportunité d'évoquer la situation en Ukraine et de réfléchir ensemble à ce que les diplomates et les militaires des deux pays peuvent faire pour la normaliser. Cependant, Paris en a décidé autrement. La visite en Russie a été annulée et Fabius a annoncé à la télévision sa menace concernant les Mistrals. Il n'a même pas caché l'impact douloureux de cette décision pour les constructeurs maritimes français.

Plus d’un milliard d'euros : telle est la perte que subirait le constructeur du Mistral en cas de rupture du contrat selon les experts. Cet argent devait être versé au moment où le contrat serait rempli. De plus, les Français devront rembourser à la Russie toutes les avances, voire payer une pénalité dont le montant sera fixé par la Cour internationale d'arbitrage à Genève - il est évident que cette pénalité s'élèverait à plusieurs centaines de millions d'euros. L'annulation de la transaction étant initiée par Paris, tout ce fardeau financier et le règlement des litiges avec des milliers d'ouvriers français mis sur la touche reposeraient sur le trésor français. On se demande si Paris est prêt à un tel scénario. Début mars le président François Hollande disait que la France poursuivrait le contrat sur les porte-hélicoptères et espérait éviter sa rupture.

 

Et quelles seraient les conséquences de cet abandon pour la Russie et sa marine ? Rappelons que le navire baptisé Vladivostok devrait arriver dans la flotte du Pacifique d'ici la fin de l'année.

Il procède actuellement aux essais à Saint-Nazaire. C'est également à Saint-Nazaire qu'on fabrique la proue du second porte-hélicoptère Sébastopol, attendu pour 2015. Le premier pilotis du futur emplacement de ces bâtiments a été posé mi-février dans la baie d'Ulysse de Vladivostok. Il serait facile d'arrêter ce chantier si besoin. Le ministère de la Défense n'a pas encore investi beaucoup d'argent. Toutefois, en cas de rupture de ce contrat il serait nécessaire de revoir les plans des constructeurs maritimes russes participant à la construction de l'arcasse du Sébastopol. Ce ne serait pas non plus un problème car les commandes militaires des constructeurs russes sont si nombreuses qu'ils pourraient facilement passer d'un projet à l'autre, très probablement sans accrocs.

Du point de vue de l'état opérationnel de la marine, aucun cas de force majeure n'est à prévoir. L'achat des Mistrals à la France a été initié par l'ex-ministre de la Défense Anatoli Serdioukov et le chef d'état-major général Nikolaï Makarov. Beaucoup de lances ont été rompues sur cette transaction. Le besoin de tels bâtiments pour la marine russe avait été contesté par plusieurs amiraux. La nouvelle direction du ministère de la Défense n'est pas non plus unanime concernant l'exploitation de ces porte-hélicoptères. Etant donné que cette transaction était déjà lancée, l'équipe de Choïgou a dû s'occuper de près de ce problème. Si la Russie recevait ces bâtiments, elle leur trouverait une place dans la flotte. Sinon, l'argent alloué pour les Mistrals pourrait être utilisé pour acheter un autre arsenal pour la marine – de nouveaux navires, sous-marins et bâtiments logistiques. Sachant que cette fois, ce sont les constructeurs russes qui s'en occuperaient pour un coût abordable.

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 13:40
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

le Vladivostok, le premier des deux BPC commandés en novembre 2011 par la marine russe pour 950 millions d'euros

 

18/03/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr (avec AFP)

 

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius envisage d'annuler la vente de navires militaires - deux Bâtiments de projection et de commandement - à la Russie.

 

La France "pourra envisager" d'annuler la vente de navires militaires français Mistral à la Russie "si Poutine continue ce qu'il fait" en Ukraine, a déclaré lundi soir le chef de la diplomatie Laurent Fabius, tout en soulignant que les autres pays européens devraient aussi prendre des sanctions. "Ca fait partie du troisième niveau des sanctions. Pour l'instant nous sommes au deuxième niveau", a précisé Laurent Fabius sur TF1.

"Si Poutine continue ce qu'il fait, nous pouvons envisager d'annuler ces ventes mais nous demanderons à d'autres, je pense notamment aux Britanniques, de faire l'équivalent avec les avoirs russes des oligarques à Londres. Les sanctions doivent toucher tout le monde", a-t-il déclaré, soulignant que l'annulation du contrat Mistral serait aussi "négatif pour les Français". En 2011, la France a signé avec Moscou la vente de deux Bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral.

Les ministres de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et des Affaires étrangères ont d'ailleurs reporté leur déplacement à Moscou initialement prévu ce mardi au lendemain d'un référendum en Crimée qui a attisé les tensions entre la Russie et l'Occident. Le Kremlin avait annoncé la semaine dernière que Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius se rendraient le 18 mars dans la capitale russe pour prolonger la discussion téléphonique sur l'Ukraine entamée le 12 mars entre François Hollande et son homologue russe Vladimir Poutine.

 

Vers un isolement de la Russie

L'Union européenne et les Etats-Unis ont sanctionné lundi de hauts responsables russes ou pro-russes ukrainiens pour riposter à Moscou après la décision sans précédent de la Crimée de se jeter dans les bras de la Russie. A Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé des sanctions - restrictions de visas et gels d'avoirs - contre 21 responsables ukrainiens et russes, tandis que Washington a sanctionné onze personnes, responsables russes ou pro-russes. De telles sanctions sont inédites dans l'histoire des relations UE-Russie depuis l'effondrement de l'Union soviétique en 1991.

L'option militaire exclue, les Occidentaux comptent sur l'impact d'un isolement international croissant de la Russie. Ils se réservent la possibilité d'imposer des sanctions économiques et commerciales (le niveau 3 évoqué par M. Fabius) susceptibles d'avoir des conséquences bien supérieures car les Etats-Unis et l'UE comptent parmi les trois principaux partenaires de Moscou.

 

Mise à l'eau du Vladivostok en octobre dernier

En octobre dernier déjà, c'était presque en catimini que les industriels (DCNS - maître d'œuvre - et STX France) ont mis à flot à Saint-Nazaire, le Vladivostok, le premier des deux BPC commandés en novembre 2011 par la marine russe pour 950 millions d'euros, l'un des très rares gros contrats signés lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Les BPC sont des bâtiments longs de près de 200 mètres environ. Le Vladivostok dont la construction a débuté en février 2012, devrait être remis fin 2014 à la marine russe à l'issue des essais en mer.

Le chantier russe de Saint-Pétersbourg OSK a participé à la construction du Vladivostok en tant que sous-traitant de STX France. Il a notamment assemblé la partie arrière du BPC avant qu'elle ne soit acheminée vers Saint-Nazaire. Lancé en 2000, le programme BPC est un peu aujourd'hui le "couteau suisse" de la marine française, qui en a reçu trois exemplaires (Mistral, Tonnerre et Dixmude). Il peut aussi bien servir de porte-hélicoptères (6.400 mètres carrés de pont d'envol), de transport de matériels (jusqu'à 59 blindés, dont 13 chars Leclerc), de bateau de commandement grâce à son système de communication (Thales), de navire hôpital ainsi que d'évacuation de personnes. Lors de l'opération Baliste lors du conflit entre le Liban et Israël en 2006, 4.753 personnes avaient pu être ainsi évacuées.

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 17:18
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

 

 

18 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

MOSCOU - Le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine a estimé mardi que la France nuirait à sa réputation de partenaire fiable si elle décidait de renoncer à la vente à la Russie de navires militaires français Mistral.

 

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déclaré lundi soir que la France pourrait envisager d'annuler la vente de deux navires Mistral à la Russie si Poutine continue ce qu'il fait en Ukraine. Mardi il a précisé qu'il s'agirait plutôt d'une suspension des contrats.

 

La France commence à trahir la confiance qu'on place en elle comme fournisseur fiable, a écrit M. Rogozine sur son compte Twitter, appelant ses collègues européens à ne pas attiser la situation.

 

Notre collègue ne sait-il pas combien de postes de travail ont été créés en France grâce à notre partenariat?, a par ailleurs demandé le haut responsable russe, visé par des sanctions décrétées lundi par les États-Unis.

 

Si la France impose des sanctions à la Russie et ne nous livre pas les navires Mistral, ce sera l'économie française qui en souffrira et pas la capacité de combat de la marine russe, a pour sa part déclaré le chef de la commission chargée de la Sécurité nationale de la Chambre publique Alexandre Kanchine.

 

En cas d'annulation du contrat Mistral, la Russie commandera la construction de navires du même type à ses propres entreprises, a-t-il dit.

 

Nous investirons ces moyens (destinés à l'achat des navires Mistral, ndlr) dans les entreprises de construction de navires russes à l'Extrême orient ou dans la région de Kaliningrad (ouest) ou d'autres, a conclu le responsable russe cité par l'agence Interfax.

 

Mardi, les syndicats de la société STX à Saint-Nazaire (ouest) qui fabrique le Mistral ont mis en garde l'État français contre les conséquences que l'éventuelle annulation du contrat pourrait avoir sur l'emploi des salariés.

 

Selon M. Fabius, l'éventuelle annulation du contrat Mistral fait partie du troisième niveau des sanctions.

 

Pour l'instant nous sommes au deuxième niveau, a-t-il précisé, tout en soulignant que l'annulation du contrat Mistral serait aussi négatif pour les Français.

 

En 2011, la France a signé avec Moscou la vente de deux navires de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, pour 1,2 milliard d'euros.

 

L'Union européenne et les États-Unis ont sanctionné lundi 21 hauts responsables ukrainiens et russes, dont Dmitri Rogozine, pour riposter au plébiscite sur le rattachement de la Crimée à la Russie.

 

De telles sanctions sont inédites dans l'histoire des relations UE-Russie depuis l'effondrement de l'Union soviétique en 1991.

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 08:40
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

 

17 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - La France pourra envisager d'annuler la vente de navires militaires français Mistral à la Russie si Poutine continue ce qu'il fait en Ukraine, a déclaré lundi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, tout en soulignant que les autres pays européens devraient aussi prendre des sanctions.

 

Ca fait partie du troisième niveau des sanctions. Pour l'instant nous sommes au deuxième niveau, a précisé M.Fabius sur TF1.

 

Si Poutine continue ce qu'il fait, nous pouvons envisager d'annuler ces ventes mais nous demanderons à d'autres, je pense notamment aux Britanniques, de faire l'équivalent avec les avoirs russes des oligarques à Londres. Les sanctions doivent toucher tout le monde, a-t-il déclaré, soulignant que l'annulation du contrat Mistral serait aussi négatif pour les Français.

 

En 2011, la France a signé avec Moscou la vente de deux navires de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, pour plus d'un milliard de dollars.

 

L'Union européenne et les Etats-Unis ont sanctionné lundi de hauts responsables russes ou pro-russes ukrainiens pour riposter à Moscou après la décision sans précédent de la Crimée de se jeter dans les bras de la Russie.

 

A Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé des sanctions --restrictions de visas et gels d'avoirs-- contre 21 responsables ukrainiens et russes, tandis que Washigton a sanctionné onze personnes, responsables russes ou pro-russes.

 

De telles sanctions sont inédites dans l'histoire des relations UE-Russie depuis l'effondrement de l'Union soviétique en 1991.

 

L'option militaire exclue, les Occidentaux comptent sur l'impact d'un isolement international croissant de la Russie. Ils se réservent la possibilité d'imposer des sanctions économiques et commerciales (le niveau 3 évoqué par M. Fabius) susceptibles d'avoir des conséquences bien supérieures car les Etats-Unis et l'UE comptent parmi les trois principaux partenaires de Moscou.

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 07:55
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

 

16.03.2014 journal-aviation.com (Reuters)

 

Des sanctions sur des accords militaires pourraient être décidées par Paris dans le cadre d'un troisième niveau de sanctions contre la Russie s'il n'y a pas de désescalade en Crimée, a déclaré samedi François Hollande.

 

L'Union européenne et les Etats-Unis prévoient d'annoncer lundi, au lendemain du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie, une série de sanctions, dont des gels d'avoirs financiers et des interdictions de déplacement.

 

Interrogé sur une éventuelle suspension d'un contrat d'environ 1,2 milliard d'euros signé avec la Russie pour deux porte-hélicoptères de type Mistral, François Hollande a déclaré : "Quant aux sanctions autres, notamment liées à la coopération militaire, c'est le troisième niveau de la sanction, nous en sommes au premier."

 

Avant cette déclaration du président français, le ministre russe de l'Economie avait estimé que les sanctions prévues par les pays occidentaux auraient un impact économique limité.

 

Jusque-là, les autorités françaises avaient dit ne pas envisager de suspendre leurs contrats militaires avec la Russie. Vendredi, un diplomate français assurait à Reuters que cette question n'était pas à l'ordre du jour.

 

La France et la Russie sont parvenues en mai 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, à un accord sur la fourniture à la marine russe de quatre porte-hélicoptères de type Mistral, ou BPC (bâtiment de projection et de commandement). L'option pour deux d'entre eux n'a pas été levée à ce jour par Moscou.

 

"PSEUDO-CONSULTATION"

 

Le Vladivostok - construit pour moitié à Saint-Nazaire et à Saint-Pétersbourg et dont les essais en mer devaient se terminer la semaine dernière - doit être livré à la marine russe fin 2014.

 

Un deuxième BPC baptisé Sébastopol, du nom de la ville de Crimée où la marine russe stationne sa flotte depuis l'indépendance de l'Ukraine, doit être livré en 2016.

 

Dénonçant le référendum de dimanche en Crimée comme une "pseudo-consultation" sans légalité internationale, François Hollande a répété samedi que "la France comme l'Union Européenne ne reconnaî(traient) pas (sa) validité."

 

Les ministres français de la Défense et des Affaires étrangères doivent se rendre mardi à Moscou pour y rencontrer leurs homologues russes, un déplacement prévu de longue date et qui intervient dans le cadre des relations bilatérales entre les deux pays.

 

"Pour décider de ce déplacement, j'attendrai lundi", au lendemain de la consultation en Crimée, a dit samedi le président français.

 

(Elizabeth Pineau, Chine Labbé et John Irish, édité par Tangi Salaün)

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 17:40
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

 

February 23, 2014. David Pugliese - Defence Watch

 

Construction on new facilities to accommodate the Russian Navy’s Pacific Fleet’s incoming Mistral-class helicopter carriers began in Vladivostok recently, according to the Russian publication RIA Novosti.

 

A Defence Ministry spokesman said that the the Uliss Bay naval base’s quay will be extended to 2,700 metres to accommodate the Mistrals, the ammunition loading area will be modernized, road and rail access to the base will be upgraded, and all electricity and communications systems will be replaced by October 2015, according to the report.

 

The first French-made Mistral, Vladivostok, is scheduled to be delivered to the Russian Navy in November this year, though the Pacific Fleet will not host the carriers before 2018, after acceptance trials are held.

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 13:55
Mission Jeanne d’Arc 2014 : conduire les opérations d’aujourd’hui en préparant la Marine de demain.

 

07/03/2014 Marine Nationale

 

Le 12 mars 2014, un groupe amphibie composé du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et de la Frégate type La Fayette (FLF) La Fayette appareillera de Brest pour la Mission Jeanne d’Arc 2014. Le groupe sera positionné en océan Atlantique où il conduira des opérations militaires et des actions de coopération bilatérale.

 

A cette occasion, 154 officiers-élèves issus des différents corps d’officiers et de 18 nationalités différentes effectueront leur premier déploiement opérationnel. Il s’agit pour ces jeunes officiers d’acquérir une stature de chef militaire et de marin, grâce à la pratique in situ du métier et à l’expérience de la prise de responsabilités.

 
Mission Jeanne d’Arc 2014 : conduire les opérations d’aujourd’hui en préparant la Marine de demain.

Pour cette mission, le groupe amphibie sera composé du BPC Mistral et de la FLF La Fayette

 

A bord du BPC Mistral :

Une force de réaction embarquée

- Un groupe tactique embarqué composé d’éléments issus du :

- 3e  régiment d’infanterie de marine (3eme RIMa) de Vannes

- Régiment d’infanterie chars de marine (RICM) de Poitiers

- 11erégiment d’artillerie de marine (11e RAMa) de Rennes

- 6e régiment du génie (6e RG) d’Angers

 

Un groupement aéromobile

Composé d’unités du 5erégiment d’hélicoptères de combat

- 2 hélicoptères de manœuvre et d’assaut PUMA

- 2 hélicoptères de reconnaissance et d’attaque GAZELLE

 

Un détachement de l'escadrille 22S

- 1 hélicoptère Alouette III

 

Un détachement de la flottille amphibie

- 1 engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R)

- 2 chalands de transport de matériel (CTM)

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 18:55
Premier essai en mer pour le navire "Mistral" destiné aux Russes à Saint-Nazaire

 

 

SAINT-NAZAIRE, 05 mars 2014 marine-oceans.com (AFP)

 

L'un des deux navires militaires de type "Mistral" vendus aux Russes par la France en 2011, le "Vladivostok", doit faire ses premiers essais en mer mercredi alors que la question de son avenir a été posée ces derniers jours du fait de la crise ukrainienne.

 

Et dépit du regain de tension entre les pays de l'Otan et la Russie avec la crise ukrainienne, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a estimé lundi que la question de la suspension des contrats de livraison d'armes françaises à la Russie était prématurée.

 

"Nous n'en sommes pas là", a dit le ministre, interrogé sur une éventuelle suspension par Paris de la vente des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type "Mistral" à Moscou par la DCNS, qui en a sous-traité la construction aux chantiers STX de Saint-Nazaire.

 

Le "Vladivostok", baptisé en présence de l'état-major de la marine russe le 15 octobre 2013 lors de sa mise à flot, était en attente mercredi après-midi dans une immense écluse en bord de mer, où plusieurs dizaines de curieux venaient le voir, a constaté l'AFP.

 

Selon la direction du port de Saint-Nazaire, sa première sortie en mer pour des essais techniques doit démarrer peu après 18H00.

 

En dépit du nom "Vladivostok" écrit en caractères cyrilliques sur la coque, le navire n'a pas encore changé de pavillon: un drapeau français et un autre au nom de STX France sont les seuls à flotter au milieu de ses tourelles.

 

La moitié arrière du Vladivostok a été construite par les chantiers russes OSK de Saint-Petersbourg (Russie), tandis que STX France construisait l'avant pour DCNS. Les deux parties ont été assemblées à Saint-Nazaire en juillet 2013.

 

La livraison du "Vladivostok" est prévue fin 2014 et celle de son sistership le "Sebastopol", du nom de la ville de Crimée au coeur de la crise ukrainienne, fin 2016.

 

Aux termes du contrat entre la marine russe et DCNS, les deux futurs équipages de ces navires, soit 400 marins russes au total, sont attendus fin mai ou début juin à Saint-Nazaire pour y apprendre pendant six mois à manoeuvrer les BPC, avaient indiqué les deux partenaires en octobre 2013.

 

Trois premiers BPC, navires de 199 mètres et 22.000 tonnes pouvant se déplacer à une vitesse supérieure à 18 noeuds, le Mistral, le Tonnerre et le Dixmude, ont été livrés à la marine française entre 2006 et 2009.

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 10:45
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire

 

16/01/2014 Sources : EMA

 

Du 7 au 11 janvier 2013, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude,engagé dans la mission Corymbe, a effectué une relâche opérationnelle à Abidjan,en Côte d’Ivoire.

 

Les escales réalisées par le BPC au cours de sa mission offrent l’occasion de mettre en œuvre notre coopération bilatérale avec les pays partenaires de la zone. Ainsi, lors de son escale à Cotonou le 24 décembre dernier, le Dixmude a procédé à une livraison de fret humanitaire et de matériel destiné à notre partenaire béninois. Après avoir repris son activité opérationnelle dans les eaux du Golfe de Guinée et conduit des enquêtes de pavillon auprès de bâtiment suspectés de trafic illégaux au large du Gabon et du Nigéria, le Dixmude a effectué une nouvelle relâche opérationnelle sur les côtes ivoiriennes le 7 janvier.

 

Le 8 janvier, au lendemain de son arrivée à Abidjan, des exercices amphibies ont été conduits en coopération avec les forces armées ivoiriennes et les forces françaises de l’opération Licorne. Un engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) et deux chalands de transports de matériel (CTM) ont embarqué des blindés légers et des éléments provenant des deux entités. A cette occasion, un CTM ivoirien, le Tiagba, a « enradié » pour la première fois dans un BPC. En parallèle, des périodes d’instruction opérationnelle (PIO) ont permis un échange de savoir-faire entre les marines françaises et ivoiriennes, dans des domaines divers tels que l’amphibie, la sécurité ou la timonerie.

 

Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé au minimum par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Actuellement, le mandat 123 est assuré par le BPC Dixmude et l’aviso Commandant l’Herminier

Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 12:40
BPC russe Vladivostok - photo Bernard Biger (STX France)

BPC russe Vladivostok - photo Bernard Biger (STX France)

 

22 décembre 2013 Portail des Sous-Marins

 

La partie avant du 2è BPC de la classe Mistral actuellement en construction pour la marine russe, le Sevastopol, a été terminée par le chantier naval STX de St-Nazaire.

 

L’ajout du dernier bloc sera suivie, au début 2014, par la mise en place des mâts radar puis par la jonction avec la partie arrière, qui doit arriver de St-Pétersbourg au début de l’été 2014.

 

Après assemblage des principales structures, le navire doit rejoindre la Russie pour l’installation des équipements et des armements spécifiques à la Russie.

 

Référence : Naval Today (Etats-Unis)

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 16:40
Le premier BPC Mistral russe mis à l'eau en France

 

MOSCOU, 17 octobre - RIA Novosti

 

Le Vladivostok, le premier bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral russe a été mis à l'eau lors d'une cérémonie solennelle aux chantiers navals français de Saint-Nazaire, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

La construction du Vladivostok a commencé le 1er février 2012 en France, pendant que la partie arrière du navire était construite aux chantiers navals de la Baltique, à Saint-Pétersbourg. Elle a été livrée en France fin juillet. Pour la construction d'un navire, il est fréquent de produire des segments à des différents endroits – les constructeurs choisissent des chantiers où il est possible d’obtenir une bonne qualité pour un faible coût. Ensuite la coque est assemblée comme un lego. Dans le cas du Vladivostok, la décision de construire la partie arrière du Mistral en Russie avait des raisons plus politiques qu'économiques: le projet devait être conjoint dans une certaine mesure et les chantiers russes OSK devaient en tirer un certain profit financier.

Les versions de base du Mistral sont capables de transporter jusqu'à 60 véhicules blindés de transport de troupes et jusqu'à 900 soldats, 13 chars ou 70 voitures. 16 hélicoptères d'attaque font partie du groupe d'aviation du bâtiment. Il est également doté de deux systèmes de défense antiaérienne Simbad, deux canons de 30 mm et quatre mitrailleuses de 12,7 mm.

Cette version du Mistral devrait embarquer des armements russes comme les hélicoptères d'attaque Ka-52, qui conviennent parfaitement aux dimensions du navire. A bord pourraient également être accueillis des blindés comme le Boomerang à roues amphibie et le Kourganets-25 à chenilles, ou encore le canon automoteur Sprout.

Les constructeurs navals russes peuvent proposer plusieurs types de moyens de débarquement, qui n'ont rien à envier aux performances de leurs analogues occidentaux.

L'armement de base du Mistral est relativement faible et il est possible que le Vladivostok soit doté de moyens plus puissants comme les missiles de croisière supersoniques Kalibr, les canons rotatifs à 6 tubes de 30 mm AK-630 ou d'autres systèmes balistiques et d'artillerie.

Le pont de commandement et le système de contrôle de combat sont le cerveau du bâtiment. On ignore encore les équipements qui seront installés sur le Vladivostok. Les USA ont formellement interdit à la France de transmettre à la Russie certaines technologies informatiques très précieuses pour l'Otan. Les spécialistes russes devront choisir entre les solutions proposées et régler le problème complexe de la compatibilité entre les différents systèmes.

S'il y a bien une chose qui ne changera pas, c'est le confort de vie à bord. Le Mistral est souvent comparé à un hôtel de luxe flottant - les Français sont notamment fiers des équipements de cuisine modernes installés dans la cambuse. Un centre de diagnostic moderne digne des meilleures cliniques se trouve également dans le compartiment médical du porte-hélicoptères.

La construction du Vladivostok sera terminée dans un bassin à flot. Le navire doit prendre le large à l’automne 2014.

Le premier BPC Mistral russe mis à l'eau en France
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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 11:40
Mistral pour la Russie: le premier navire mis à l'eau en France

SAINT-NAZAIRE, 15 octobre - RIA Novosti

 

Les chantiers navals français de Saint-Nazaire (STX) ont mis à l'eau mardi le Vladivostok, le premier bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral destiné à la Marine russe.

 

Pendant la cérémonie de mise à l'eau, le PDG du groupe français DCNS Patrick Boissier a remercié les chantiers navals russes et français, qui ont construit respectivement les parties arrière et avant du BPC, pour avoir respecté le calendrier des travaux.

 

Le recteur de la cathédrale Saint-Nicolas de Nice, l'archiprêtre Nicolas Ozoline, a béni le navire.

 

Le Vladivostok a été mis en cale le 1er février 2012 conformément au contrat de 1,2 milliard d'euros signé en juin 2011 par le groupe français DCNS et l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport). Le contrat prévoit la construction de deux BPC russes de classe Mistral en France. Le second bâtiment de la série, le futur BPC Sébastopol, a été mis sur cale le 18 juin dernier chez STX France, avec près de six mois d'avance sur le planning.

 

D'une longueur maximale de 210 mètres, d'un déplacement de 22.000 tonnes et d'une vitesse supérieure à 18 nœuds, le BPC Mistral est capable de porter 16 hélicoptères, quatre vedettes de débarquement ou deux navires sur coussin d'air de faible tonnage. Son pont d'envol permet la mise en œuvre simultanée de 6 hélicoptères. Sa distance franchissable est de 20.000 milles nautiques. Le navire peut embarquer, outre ses 160 hommes d'équipage, un commando de 450 hommes.

 

Selon le commandant en chef de la Marine russe Victor Tchirkov, les futurs membres d'équipage du Vladivostok ont déjà suivi un cours de formation à bord d'un navire du même type. Selon lui, le Vladivostok sera officiellement remis à la Marine dans un an, après que tous ses mécanismes et équipements auront été testés.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:40
France Floats Out First Russian Mistral Warship

SAINT-NAZAIRE (France), October 15 (RIA Novosti)

 

A French shipyard floated out Tuesday the first of two Mistral-class amphibious assault ships being built for the Russian Navy.

The ship, named Vladivostok, being built at the DCNS shipyard in Saint-Nazaire, is expected to start sea trials in March next year.

“The ship will be handed over unarmed, but equipped with French-made landing equipment,” DCNS program manager Yves Destefanis said at the launch ceremony. It will be fitted with Russian-made weapons systems later, he added.

The vessel will receive its additional Russian systems at the Severnaya Verf shipyard in St. Petersburg, and then be handed over to Russia’s Pacific Fleet in November 2014.

Russia and France signed the 1.2 billion euro ($1.6 billion) contract for two French-built Mistral-class helicopter carriers in June 2011.

A second Mistral-class warship, the Sevastopol, is due to be floated out in October 2014.

According to the Russian Defense Ministry, both warships will be based in the Far East ports of Vladivostok and Petropavlovsk-Kamchatsky when they enter service.

A decision on whether to acquire a build a third and fourth Mistral for the Russian Navy will be taken based on the experience of testing the first one, a Russian defense procurement official said Tuesday.

“The final decision on construction of the third and fourth [Mistrals] has not been taken,” said Andrei Vernigora, director of the defense ministry’s procurement department. ‘We must see how all the systems have adapted. It’s possible the project might require further revision.”

The decision to buy a major foreign-made warship – an unprecedented move for Russia since World War II - was a controversial one. Earlier this year, Deputy Prime Minister Dmitry Rogozin, who oversees defense procurement, criticized the Mistral purchase, made under the auspices of his predecessor Anatoly Serdyukov, for requiring special lubricants and other liquids not produced in Russia in order to work properly in cold weather.

The Pacific Fleet is currently forming crews for the two helicopter carriers, a Pacific Fleet spokesman told RIA Novosti on Tuesday.

Mistral-class vessels are capable of carrying 16 helicopters, four landing craft, 70 armored vehicles, and 450 soldiers.

The Russian Mistral air wings are expected to comprise eight Kamov Ka-52K attack helicopters and eight Ka-29/31 Helix assault transport helicopters.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:40
Vladivostok: baptisé au champagne et béni par un prêtre orthodoxe

15.10.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

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"Belle mer au BPC Vladivostok, qu'il connaisse le même succès que ses cousins français et soit l'aîné d'une grande famille franco-russe", a souhaité Patrick Boissier, le PDG de DCNS, lors de la mise à flot du Vladivostok, premier des deux navires militaires construits par la France pour les Russes, dans le cadre du contrat signé en 2011 entre la Russie et le constructeur naval DCNS.

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Après une bénédiction de la quille par un prêtre orthodoxe (photos Marc Roger), suivi de la révélation du nom du navire: Vladivostok, écrit en caractères cyrilliques, et un baptême avec une bouteille de champagne lancée contre la coque, l'assistance a quitté la forme de construction avant que ne s'ouvrent les vannes destinées à la remplir avec l'eau de l'estuaire de la Loire.

L'amiral Viktor Chirkov, chef d'Etat-major de la marine russe, s'est félicité qu'à l'occasion de cette construction "l'amitié entre les deux Etats sorte renforcée" (elle reste quand même chancelante). L'amiral Bernard Rogel, son homologue français, assistait à la cérémonie.

La moitié arrière du Vladivostok a été construite par les chantiers russes OSK de Saint-Petersbourg (Russie), tandis que STX France, sous-traitant de DCNS pour ce contrat, construisait l'avant. Les deux parties ont été assemblées à Saint-Nazaire en juillet. Le contrat prévoit en outre que les futurs équipages russes de ces BPC soient formés à Saint-Nazaire par DCI avant la livraison définitive en 2014.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 17:40
Mise à flot du 1er des 2 navires militaires BPC construits en France pour les Russes

 

NANTES, 15 oct 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

Les chantiers STX France de Saint-Nazaire ont procédé mardi devant de hauts responsables militaires et industriels russes et français à la mise à flot du "Vladivostok", premier des deux navires militaires construits par la France pour les Russes, suite au contrat signé en 2011 entre la Russie et DCNS.

 

Ce navire, un bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral (nom d'un de ces modèles de navires déjà construits pour la marine française), sera livré en octobre 2014 à la marine russe. Sur place, un premier tronçon du 2e navire prévu par cette commande était déjà visible.

 

Après une bénédiction de la quille par un prêtre orthodoxe, suivi de la révélation du nom du navire - Vladivostok écrit en caractères cyrilliques - et un baptême avec une bouteille de champagne lancée sur la coque, l'assistance a quitté la forme de construction avant que ne s'ouvrent les vannes destinées à la remplir avec l'eau de l'estuaire de la Loire.

 

L'Amiral Viktor Chirkov, chef d'Etat major de la marine de la Fédération de Russie s'est félicité qu'à l'occasion de cette construction "l'amitié entre les deux Etats sorte renforcée".

 

La moitié arrière du Vladivostok a été construite par les chantiers russes OSK de Saint-Petersbourg (Russie) tandis que STX France, sous-traitant de DCNS pour ce contrat, construisait l'avant. Elles ont été assemblées à Saint-Nazaire en juillet. En outre le contrat prévoit que les futurs équipages russes de ces BPC soient formés à Saint-Nazaire avant la livraison définitive, ainsi qu'un transfert de technologie.

 

L'Amiral Bernard Rogel, chef d'Etat-major de la marine française, assistait à la cérémonie au côté de son homologue russe.

 

"Belle mer au BPC Vladivostok, qu'il connaisse le même succès que ses cousins français et soit l'aîné d'une grande famille franco-russe", a souhaité Patrick Boissier, le pdg de DCNS.

 

L'annonce de cette commande, menée en 2011 sous la houlette de Nicolas Sarkozy alors qu'il était président de la République française, avait fait sensation, s'agissant de la première livraison à Moscou de matériels de cette ampleur par un pays de l'Otan.

 

Une option pour la construction, cette fois entièrement en Russie mais avec des équipements fournis par l'industrie française selon M. Boissier, de 2 autres navires du même type, n'a pas encore été levée par les Russes. Les responsables de l'industrie de défense russe ont indiqué lors d'un point presse qu'elle n'était "pas caduque" mais qu'elle ne serait examinée qu'après un an d'exploitation du Vladivostok.

 

Trois premiers BPC, navires de 199 mètres et 22.000 tonnes pouvant se déplacer à une vitesse supérieure à 18 noeuds, le Mistral, le Tonnerre et le Dixmude, ont été livrés à la Défense française entre 2006 et 2009.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 12:40
BPC Vladivostok - sept-2013-source-lddef

BPC Vladivostok - sept-2013-source-lddef

PARIS, 15 octobre - RIA Novosti

 

Les chantiers navals de Saint-Nazaire (STX) mettront à l'eau mardi le premier porte-hélicoptères russe de type Mistral, nommé Vladivostok, a annoncé mardi un porte-parole du groupe français de construction navale DCNS.

 

Selon une source au sein du complexe militaro-industriel russe, une fois arrivé à Saint-Pétersbourg, le navire sera équipé et armé aux chantiers navals du Nord. Après avoir subi des tests, le porte-hélicoptères équipera le 1er novembre 2014 la Flotte russe du Pacifique.

 

Le groupe français DCNS et l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport) ont signé en juin 2011 un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux BPC de classe Mistral pour la Marine russe.

 

Le second bâtiment de la série, le futur BPC Sébastopol a été mis sur cale le 18 juin dernier chez STX France, avec près de six mois d'avance sur le planning.

 

D'une longueur maximale de 210 mètres, d'un déplacement de 22.000 tonnes et d'une vitesse supérieure à 18 nœuds, le BPC Mistral est capable de porter 16 hélicoptères, quatre vedettes de débarquement ou deux navires sur coussin d'air de faible tonnage. Son pont d'envol permet la mise en œuvre simultanée de 6 hélicoptères. Sa distance franchissable est de 20.000 milles nautiques. Le navire peut embarquer, outre ses 160 hommes d'équipage, un commando de 450 hommes.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 13:40
photo LdDef

photo LdDef

 

14/10/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Sans tambour, ni trompette, DCNS et STX France vont procéder ce mardi à la mise à flot du Vladivostok, le premier Bâtiment de projection et de commandement, de type Mistral destiné à la marine russe. Une cérémonie zappée par le gouvernement français en raison des relations glaciales entre la France et la Russie.

 

C'est presque en catimini que les industriels (DCNS - maître d'œuvre - et STX France) vont mettre à flot ce mardi en fin de matinée à Saint-Nazaire, le Vladivostok, le premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés en novembre 2011 par la marine russe pour 950 millions d'euros, l'un des très rares gros contrats signés lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Difficile toutefois de cacher la mise à l'eau d'un tel bâtiment tant ces BPC, de type Mistral, long de près de 200 mètres environ, ne passent vraiment pas inaperçus.

 

Mais, compte tenu des relations plutôt fraiches actuellement entre Paris et Moscou en raison de leurs divergences de vue sur le dossier syrien, le gouvernement Ayrault a décidé d'assurer pour la cérémonie prévue à Saint-Nazaire un service minimum. A priori, seules les autorités militaires - le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Bernard Rogel, et son homologue russe - ainsi que les industriels français et russes assisteront à cette cérémonie. Quelques politiques devraient être présents.

 

Quelle suite pour le BPC en Russie

 

Au-delà des relations diplomatiques actuelles entre les deux pays, la Russie, qui détient une option d'achat pour deux autres BPC fabriqués cette fois-ci sur le sol russe, ne l'a pas pour le moment annulée. Avant de prendre une décision, Moscou veut au préalable tester un, voire les deux BPC en opération. Le Vladivostok devrait être remis fin 2014 à la marine russe à l'issue des essais en mer. "Ils sont toujours dans cet état d'esprit", explique-t-on à La Tribune. Pour les militaires russes, il faut déterminer le rôle et la place de ces navires dans leur flotte. Et, d'ici là, les relations entre les deux pays se seront peut-être apaisées.

 

Ce qui pourrait ouvrir une nouvelle coopération dans le domaine militaire entre les deux pays. Selon nos informations, la Russie et la France étaient très intéressées il y a peu de temps encore pour le co-développement d'un pétrolier ravitailleur. Les deux pays ont besoin de renouveler leur flotte. Mais aucun crédit n'a été inscrit en France dans la loi de programmation militaire (2014-2019). Fin 2012, la Direction générale de l'armement (DGA) avait pourtant confié à DCNS un contrat de levée de risque d'environ cinq millions d'euros en vue de préparer le lancement d'un appel d'offre sur la construction de quatre pétroliers ravitailleurs pour la marine nationale. Un projet qui à terme était estimé à près de 1 milliard d'euros, dont STX serait le grand bénéficiaire en cas de succès du chantier naval militaire.

 

Les industriels russes déjà impliqués dans la construction du Vladivostok

 

Alors que la construction du premier BPC a débuté en février 2012, le chantier russe de Saint-Pétersbourg OSK a participé à la construction du Vladivostok en tant que sous-traitant de STX France. Il a notamment assemblé la partie arrière du BPC avant qu'elle ne soit acheminée vers Saint-Nazaire.

 

Lancé en 2000, le programme BPC est un peu aujourd'hui le "couteau suisse" de la marine française, qui en a reçu trois exemplaires (Mistral, Tonnerre et Dixmude). Il peut aussi bien servir de porte-hélicoptères (6.400 mètres carrés de pont d'envol), de transport de matériels (jusqu'à 59 blindés, dont 13 chars Leclerc), de bateau de commandement grâce à son système de communication performant (Thales), de navire hôpital ainsi que d'évacuation de personnes. Lors de l'opération Baliste lors du conflit entre le Liban et Israël en 2006, 4.753 personnes avaient pu être ainsi évacuées.

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:55
Photo  J-R. Drahi Armée de Terre

Photo J-R. Drahi Armée de Terre

11/10/2013 Défense

 

Mal de mer s'abstenir ! Embarquez avec nous pour un exercice amphibie et découvrez le véhicule haute mobilité (VHM) en action au large de Fréjus

 

Les véhicules haute mobilité (VHM) de la 4e compagnie sur la plage du Dramont, embarquent dans un chaland de transport de matériel (CTM) pour être transportés vers le BPC MISTRAL. Grâce à ses chenilles souples le VHM n'a pas besoin de tapis d'embarquement

 

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