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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 07:30
Les Mistral russes n’auront pas d’engins de débarquement

 

4 septembre 2012 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

La marine russe et le constructeur français DCNS ne sont pas parvenus à un accord sur une question importante concernant les BPC de la classe Mistral, a indiqué une source informée de l’industrie russe au journal Izvestiya.

 

Le ministère russe de la défense a rejeté la proposition de DCNS d’équiper les Mistral destinés à la marine russe avec des engins de débarquement.

 

« Les Français proposaient de fournir des engins de débarquement type L-CAT (construits par la CNIM). Cependant, la marine russe a rejeté cette idée sans en expliquer la raison, » indique la source. Selon le service de presse de l’état-major de la marine russe, aucune décision définitive n’a été prise pour l’instant sur la configuration des BPC Mistral.

 

« Les choses changent tous les jours. Actuellement, on en est à la définition du calendrier. Mais son contenu est secret, » a expliqué le porte-parole de la marine.

 

Selon la source, néanmoins, la Russie n’a pas d’autres possibilités que la proposition française. Selon lui, peu avant la signature du contrat des 2 premiers Mistral, le ministère de la défense russe a demandé au constructeur français d’adapter le radier pour pouvoir accueillir les engins de débarquement sur coussin d’air du Projet 12061 Murena, développé par Almaz Central Design Bureau. Cependant, les Murena sont plus larges et plus hauts que les L-CAT et que les LCAC américains et ne peuvent entrer dans le radier des BPC Mistral.

 

« Même si le radier est modifié pour pouvoir accueillir le Murena, sa capacité d’emport serait réduite. Actuellement, il peut accueillir le char de combat T-72, » a expliqué Vladimir Scherbakov, un expert naval.

 

L’ingénieur en chef du bureau d’études Almaz, Konstantin Golubev, a précisé que la conception des Murena ne pouvait pas être modifiée en raison du travail nécessaire. Il a rappelé que la construction des Murena était stoppée. Les 3 derniers exemplaires ont été vendus à la Corée du Sud en 2005-2006, rappellent les Izvestiya.

 

Selon Scherbakov, des engins du Projet 11770 Serna (développés par le bureau d’études Alekseyev) pourraient être utilisés. Le Mistral pourrait en accueillir au moins 2.

 

« Mais il faudrait effectuer des essais sérieux pour éviter les problèmes rencontrés avec les hélicoptères russes à bord du Mistral. Le Ka-27 n’entre pas dans le hangar, et le Ka-52 ne tient pas sur l’ascenseur, » rappelle l’expert.

 

Scherbakov a souligné qu’il reste de nombreuses questions en suspend pour la configuration des Mistral russes. Toutes doivent être évoquées lors de la visite à Paris du vice-ministre russe de la défense, Alexander Sukhorukov, à la fin septembre.

 

Référence : RusNavy (Russie)

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 12:40
Escale libanaise pour la mission Jeanne d’Arc

 

16/03/2012 Par Thomas FEAT - lorientlejour.com

 

Appareillés de Toulon le 5 mars, le Dixmude et le Georges Leygues sillonneront durant quatre mois les mers du globe pour une mission de coopération interarmées et interalliés. À bord, 144 élèves-officiers effectuent leur premier déploiement en équipage.

 

Dans le port de Beyrouth, le géant repose indolemment. Mais sous la cuirasse d’acier, les entrailles du navire convulsent au rythme incessant des quarts.

 

Le porte-hélicoptères Dixmude, bâtiment de projection et de commandement (BPC) pris en charge par la marine française en janvier, est une véritable forteresse flottante. Capable d’embarquer jusqu’à 250 officiers d’état-major, 16 hélicoptères lourds, 450 soldats équipés pour le combat et d’accueillir une centaine de patients sur ses 750 m² de surface hospitalière, celui qu’on surnomme « le couteau suisse des armées » est aujourd’hui le fleuron des navires amphibies de l’Hexagone. Durant la guerre de 2006, c’est à bord de son jumeau, le Mistral, qu’avaient fui quelque 1 200 ressortissants français.

 

Amarrée juste en face, la frégate anti-sous-marine Georges Leygues est un navire d’une autre époque. Presque une relique, au charme suranné. Admis au service actif en 1979, le bâtiment a combattu sur de nombreux fronts, dont la Lybie l’année dernière au cours de l’opération « Harmattan ». En 1999, il est intégré au Groupe école d’application des officiers de marine (Geaom) et reçoit depuis une trentaine d’élèves-officiers lors des sorties du tandem Jeanne d’Arc. La vieille dame devrait être retirée du service dans deux ans.

 

À bord de ces deux navires-écoles, les élèves de troisième année de l’École navale de Brest et de l’École du commissariat de la marine effectuent, aux côtés de l’équipage, leur première mission de longue durée. « Grâce à cet exercice, ils se familiarisent avec les conditions opérationnelles des déploiements en mer : rythme de navigation, interaction avec les unités tactiques de l’armée de terre et les unités aéromobiles embarquées, promiscuité et vie en communauté à bord », commente Guillaume Goutay, commandant du Dixmude et du groupe Jeanne d’Arc 2012.

 

« Dans le cadre de cette formation, les deux navires sont très complémentaires », explique le commandant du Georges Leygues, Jean-Marin d’Hebrail. « Sur le porte-hélicoptères, tout est automatisé, tandis que sur la frégate, la moindre manœuvre s’effectue manuellement », ajoute-t-il.

 

Outre sa vocation pédagogique, la mission Jeanne d’Arc a également pour but de renforcer la coopération sécuritaire entre Paris et ses alliés étrangers. Samedi matin, les troupes françaises embarquées sur les deux bâtiments de combat et les forces armées libanaises exécuteront un exercice de simulation amphibie dans l’anse de Jounieh. Après le Liban, les navires tricolores se déploieront au large de la Corne africaine, zone maritime sensible par laquelle transite une grande partie des approvisionnements énergétiques de l’Occident. Après deux escales au Cap et à Rio de Janeiro, la flottille livrera du matériel humanitaire en Afrique occidentale, avant de rallier Brest au mois de juillet.

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 08:40
BPC Dixmude -14th of July 2011, in Toulon

BPC Dixmude -14th of July 2011, in Toulon


12 janvier 2012 letelegramme.com

 

Construit par STX France à Saint-Nazaire, le Dixmude, l'un des trois Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) français (les plus gros bâtiments de la flotte française après le porte-avions Charles-de-Gaulle), recevra samedi, à son bord, le ministre de la Défense Gérard Longuet. Deux autres bâtiments du même type, commandés par la marine russe en 2009, sont actuellement en construction à Brest.

 

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, visitera samedi à Toulon le troisième bâtiment de projection et de commandement (BPC) français, baptisé Dixmude, réceptionné début janvier par la marine nationale. Les BPC sont les plus gros bâtiments de la flotte française, après le porte-avions Charles-de-Gaulle.

 

Commandé par le ministère en 2009 aux société STX France et DCNS dans le cadre du plan de relance de l'économie, le Dixmude est doté de capacités opérationnelles identiques à celles du Mistral et du Tonnerre déjà en service.

 

Construction du Dixmude : "2,7 millions d'heures de travail pour les chantiers navals français"


Le bâtiment bénéficie d'améliorations techniques et d'équipements modernisés, fruit du retour d'expérience de cinq années de service des BPC, a souligné le porte-parole du ministère, Gérard Gachet. Sa réalisation a représenté "2,7 millions d'heures de travail pour les chantiers navals français", a-t-il précisé.

 

Le Dixmude répond, selon le ministère, "à la nécessité de posséder des unités polyvalentes, capables de se positionner au large, de déployer rapidement des troupes, de projeter des forces à terre", de commander ou soutenir "des opérations interarmées et interalliés d'envergure en mer ou à terre".

 

Deux bâtiments similaires actuellement en construction à Brest pour le compte de la marine russe


Le bâtiment a été construit par STX France à Saint-Nazaire, où la DCNS (ex-Direction des constructions navales) l'a équipé de son système de combat, a précisé le ministère. La marine russe a commandé en 2011 deux BPC du même type, dont la construction a débuté en décembre à Brest.

 

Selon le porte-parole de la Défense, la construction de ces deux bâtiments, qui doivent être livrés sans armement français, "représente six millions d'heures de travail pour l'industrie française, soit l'équivalent de mille emplois créés ou maintenus pendant quatre ans". Longs de 199 mètres, pour un déplacement de 22.000 tonnes, les BPC disposent d'un équipage réduit à 170 personnes et peuvent accueillir jusqu'à 4.000 personnes pour des opérations humanitaires.

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 08:55
Le BPC Dixmude sera livré samedi


12/01/2012 MER et MARINE

C'est samedi que le bâtiment de projection et de commandement Dixmude sera livré à la Marine nationale. Conçu par DCNS, ce BPC a été réalisé par les chantiers STX France de Saint-Nazaire, qu'il a quitté en juillet dernier. A Toulon, DCNS a ensuite procédé à la mise au point de son système de combat.

Troisième BPC du type Mistral, le Dixmude mesure 199 mètres de long et affiche un déplacement de plus de 21.000 tonnes en charge. Disposant d'un équipage de 180 marins, il peut mettre en oeuvre 16 hélicoptères lourds et embarquer plus de 70 véhicules, 450 hommes de troupe et deux engins de débarquement amphibies rapides (EDA-R), ou quatre chalands de transport de matériel (CTM). Le bâtiment dispose en outre d'importantes infrastructures hospitalières et de commandement. Le Dixmude remplace le transport de chalands de débarquement Foudre, cédé au Chili. Un Quatrième BPC français est prévu à la fin de la décennie pour succéder au TCD Sirocco. Pour mémoire, deux BPC ont également été commandés par la Russie (livraisons en 2014 et 2015), deux autres étant en option.

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 08:30
BPC russes : La phase de réalisation lancée

Le BPC Dixmude quittant Saint-Nazaire, en juillet dernier

crédits : STX FRANCE - BERNARD BIGER

 

08/12/2011 MER et MARINE

 

La phase de réalisation du programme des bâtiments de projection et de commandement commandés par la Russie a débuté. C'est ce qu'annonce DCNS, maître d'oeuvre du programme, qui sous-traite à STX France la construction des deux navires, qui seront livrés par les chantiers de Saint-Nazaire en 2014 et 2015. DCNS et STX travaillent sur les études de conception visant à adapter le design de ces bâtiments, dérivés des BPC français du type Mistral, aux besoins de la marine russe. « Si ces deux BPC restent en grande partie identiques aux BPC français de type Mistral, quelques adaptations sont à l'étude pour répondre aux besoins du client. Les navires seront aménagés pour permettre l'accueil des hélicoptères à double rotors de Kamov. Les deux bâtiments seront équipés de systèmes spécifiques, tels que le dégivrage partiel du pont d'envol, pour affronter les conditions climatiques très froides. Enfin, les systèmes électriques seront adaptés pour répondre aux normes russes », explique DCNS.


Côté construction, après la découpe des premières tôles à Saint-Nazaire, la réalisation des blocs constituant les futurs navires (M33 et N33 selon la terminologie nazairienne) commencera début 2012.


Le Dixmude en construction, en 2010 (© : STX FRANCE - BERNARD BIGER)


Un Kamov Ka-52 (© : MARINE NATIONALE)

Soutenir la modernisation des chantiers russes

En dehors des seuls BPC, ce contrat vise également à mettre à niveau l'industrie navale russe, qui souhaite se moderniser. Pour se faire, les Français travaillent avec le groupe russe OSK. Les chantiers de l'Amirauté, à Saint-Pétersbourg, sont associés à la phase de réalisation dès le premier bâtiment. Ils réaliseront environ 20% de la coque, sous forme de blocs destinés à la partie arrière, qui seront acheminés à Saint-Nazaire pour être assemblés au reste de la coque. Les Russes doivent ensuite fournir environ 40% des blocs du second BPC, avec un niveau d'armement plus important. Là encore, les structures fabriquées en Russie seront transférées en France. Pour mener à bien ce transfert de technologie, des personnels russes sont attendus dans l'estuaire de la Loire pour se familiariser avec les méthodes de production de STX, qui enverra également une équipe à Saint-Pétersbourg pour superviser les travaux réalisés aux chantiers de l'Amirauté. Suivant le projet négocié entre Paris et Moscou, il est ensuite prévu que la Russie commande deux BPC supplémentaires, qui seraient achevés à Saint-Pétersbourg. En dehors de sa fonction de maître d'oeuvre, DCNS réalisera l'intégration du système de direction des opérations du navire et du système de communications.


Longs de 199 mètres pour un déplacement de 22.000 tonnes en charge, les futurs BPC russes pourront, comme leurs homologues français, déployer des hélicoptères, ainsi que des troupes et des véhicules via des engins de débarquement. Pour mémoire, les Mistral (2006), Tonnerre (2007) et Dixmude (2012) de la Marine nationale, armés par un équipage de 170 hommes, peuvent embarquer 16 hélicoptères lourds, ainsi que 450 soldats, 70 véhicules et deux engins de débarquement amphibie rapides (EDA-R). Ils disposent également d'importantes infrastructures de commandement et d'installations hospitalières très développées.

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 11:30

http://www.corlobe.tk/IMG/jpg/Tonnerre261011_001_c.jpg

Le BPC Tonnerre de retour de Libye  - photo Jean-Louis Venne

 

27 octobre 2011 Par Jean-Louis Venne. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Avec la réduction des moyens participant à l’opération Harmattan, le BPC Tonnerre est rentré à Toulon. Voici donc le Tonnerre accosté à Toulon, à côté de son grand frère le Mistral.

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 07:55
PLF 2012 : Livraisons et commandes attendues pour la Marine nationale

 

03/10/2011 MER et MARINE

 

L'an prochain, le gouvernement prévoit d'affecter 16.5 milliards d'euros pour équiper les forces armées françaises. Concernant la Marine nationale, le projet de loi de finances 2012 porte notamment, en matière de dissuasion nucléaire, sur la commande d'une tranche de production du missile balistique M51.2 ; ainsi que le lancement de la réalisation du programme TRANSOUM relatif aux transmissions stratégiques. Dans le domaine du commandement et de la maîtrise de l'information, la modernisation et la numérisation des moyens va se poursuivre avec les commandes de 19 réseaux navals RIFAN étape 2 supplémentaires.


Concernant l'engagement au combat, le PLF 2012 confirme le lancement du programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2. Il prévoit aussi la préparation du prochain arrêt technique majeur du porte-avions Charles de Gaulle, programmé vers 2016 et qui comprendra un vaste programme de modernisation. Le développement du missile Antinavire léger (ANL) est aussi intégré au budget.


Enfin, dans le domaine de la protection et de la sauvegarde, 2012 doit voir la notification du programme des Bâtiments de Soutien et d'Assistance Hauturiers (BSAH).


Côté livraison, la Marine nationale touchera, en 2012, son troisième bâtiment de projection et de commandement, le Dixmude, ainsi que la première des 11 frégates multi-missions, l'Aquitaine. Seront aussi livrés l'an prochain 12 réseaux navals RIFAN étape 2, 11 stations navales et 1 téléport TELCOMARSAT, ainsi que 16 missiles Exocet MM40 block3.


Des livraisons complémentaires, concernant la marine mais aussi d'autres armées sont prévues, le détail n'étant pas encore fourni quant aux répartissions. Il s'agit de 10 stations sol et navales Syracuse III, 11 avions Rafale, 7 nacelles de reconnaissance Reco NG, 228 Armements air-sol modulaires (AASM), 8 hélicoptères Caïman (NH90), 61 missiles Aster, 10 missiles Mica et 15 missiles rénovés Mistral.

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 11:45

http://jdb.marine.defense.gouv.fr/public/tnr/Releve_MTL_TNR_09_2011/.2011ECPA285Z062_023_m.jpg

 

16 septembre 2011 Par BPC Tonnerre – Marine Nationale

 

Entre le 9 et le 10 septembre 2011 s’est opéré le transfert des moyens d’action du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral vers le Tonnerre. Les deux sisterships se sont retrouvés au large de la Sicile, l’un quittant la Libye et le second quittant le port de Toulon.

 

Dès le 9 septembre au matin, les Puma, Tigre et Gazelle du groupe aéromobile ont quitté le pont d’envol du Mistral pour celui du Tonnerre, afin de commencer les premières norias de matériel. Pendant deux jours particulièrement denses, 14 rotations de chalands de transport de matériel (CTM) et 25 appontages d’hélicoptères sur le Tonnerre se sont succédés selon une mécanique parfaitement rodée. Au total, 100 tonnes d’outillage, de munitions et de pièces de rechange ont été transférées.

 

Le CA Dupuis, commandant la Task Force 473, a transféré sa marque le 10 septembre avant l’appareillage du Tonnerre vers la zone d’opération Harmattan. Le Tonnerre désormais fort de près de 600 militaires, rejoint le théâtre libyen afin d’assurer la continuité de l’engagement français en Libye, dans le cadre de la résolution de l’ONU.

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 07:15

http://www.meretmarine.com/objets/500/35123.jpg

 

Un hélicoptère Tigre sur le Mistral

crédits : EMA

 

16/09/2011 MER et MARINE

 

Il y a actuellement deux bâtiments de projection et de commandement au large de la Libye, où la France continue d'intervenir, sous commandement de l'OTAN et dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies, dans le cadre de l'opération Harmattan/Unified Protector. La semaine dernière, le BPC Tonnerre a appareillé de Toulon pour relever son sistership, le Mistral, présent sur zone depuis la mi-juillet. Le temps de transit étant d'à peine deux jours et le transfert de l'état-major et des hélicoptères d'un bâtiment à l'autre prenant une grosse journée, on pouvait s'étonner, hier, que le Mistral n'ait pas encore regagné Toulon. En fait, le transfert s'est opéré les 9 et 10 septembre en Sicile, dans le port d'Augusta. « Tandis que les Puma, Tigre et Gazelle du Groupe aéromobile (GAM) quittaient le pont d'envol (du Mistral), l'état-major de la Task force 473 (TF 473) et la majorité de l'équipage du navire, soit près de 200 personnes, mais aussi le fret, une centaine de tonnes de matériel, étaient acheminés à l'aide des chalands de transport de matériel transportés par les BPC. L'ensemble du transfert a nécessité 25 rotations d'hélicoptères et 14 norias de CTM. En ce qui concerne la mise en place sur le Tonnerre de l'ensemble du réseau informatique, téléphonique, télégraphique et radio, les informaticiens ont oeuvré afin que les nombreux canaux de renseignement, notamment les réseaux sécurisés et Otan, fonctionnent dans les meilleurs délais », explique l'Etat-major des Armées.


Transfert entre le Mistral et le Tonnerre (© : EMA)


Transfert entre le Mistral et le Tonnerre (© : EMA)


Transfert entre le Mistral et le Tonnerre (© : EMA)


Transfert entre le Mistral et le Tonnerre (© : EMA)


Le Tonnerre et le Mistral en mer (© : EMA)

Le Mistral doit rentrer dans les prochains jours

Après ce transfert, le Mistral semble, néanmoins, avoir joué quelque peu les prolongations au large de la Libye. « Avec deux BPC, le dispositif est plus souple et nous sommes en mesure de faire face à une éventuelle évolution de la situation », affirme une source militaire. A l'Etat-major des Armées, on explique que le Mistral est toujours « en cours de relève par le Tonnerre ». En revanche, on dément un renforcement durable des moyens aéromobiles déployés au sein d'Harmattan. Le Mistral devrait bien rentrer à Toulon « dans les prochains jours » sauf, dit-on, « si la situation évolue », ce que l'on considère comme « peu probable ». Le Tonnerre conservera à son bord une vingtaine d'hélicoptères Tigre, Gazelle, Puma et Caracal, certaines machines étant arrivées avec le BPC pour assurer la relève d'autres appareils, qui vont rentrer avec le Mistral. Il y a donc, momentanément, un nombre plus important d'hélicoptères.

En dehors de ces navires, la Task Force 473 compte toujours les frégates Cassard et La Fayette, ainsi qu'un sous-marin nucléaire d'attaque. L'aviso Lieutenant de Vaisseau Lavallée est, quant à lui, rattaché à la force navale de l'OTAN déployée dans le cadre de l'opération Unified Protector afin de faire respecter l'embargo maritime et protéger les populations civiles. Depuis Toulon, les bâtiments de ravitaillement continuent, de leur côté, d'assurer le soutien logistique de la TF 473.


Le Mistral et le HMS Ocean au large de la Libye (© : EMA)

Nicolas Sarkozy et David Cameron en Libye

Alors que la France et la Grande-Bretagne maintiennent une puissante armada au large de la Libye, Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique David Cameron effectuaient, hier, leur première visite dans le pays. Le chef de l'Etat français a visité un hôpital de Tripoli avant une rencontre avec les responsables du Conseil National de Transition (CNT). Puis il s'est envolé pour Benghazi, la ville symbole de la révolution contre le colonel Kadhafi, où il s'est exprimé devant une foule en liesse. Dans le même temps, on apprenait que les forces de l'opposition étaient, semble-t-il, parvenue à entrer dans les faubourgs de Syrte, fief kadhafiste où, précisément, les forces de la coalition ont concentré dernièrement leurs frappes.


Un Mirage 2000 (© : EMA)

140 sorties réalisées en une semaine par les appareils français

Concernant les opérations militaires, l'EMA a fait hier son point hebdomadaire sur les missions réalisées par les forces françaises. Entre le 8 septembre 2011, 6H00, et le 15 septembre 2011, 6H00, la France a assuré près de 140 sorties, dont 70% sont des missions de frappes au sol. La France assure environ un tiers des sorties d'attaques au sol de la coalition. Dans le détail, les appareils de l'armée de l'Air et de la Marine nationale ont mené à bien 96 sorties d'attaques au sol (Rafale Air, Mirage 2000-D, Mirage 2000-N et Mirage F1), 30 sorties de reconnaissance et surveillance (Mirage F1 CR, Atlantique 2, drone Harfang), sorties de contrôle aérien (E-3F) et 9 sorties de ravitaillement (C135). Sur la période, une quarantaine d'objectifs ont été neutralisés par les avions de combat et les bâtiments de la marine, soit 7 véhicules militaires et armement (véhicules légers armés, lance-roquettes multiple) dans la région de Syrte et de Bani Walid ; ainsi que des bâtiments de commandement dans les régions de Syrte et Sebha. Des tirs contre terre ont été réalisés par l'aviso LV Lavallée.


Un drone Harfang (© : EMA)


L'aviso LV Lavallée (© : EMA)
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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 05:30

http://www.meretmarine.com/objets/500/35568.jpg 

Le BPC Mistral avec les hélicoptères du groupe aéromobile

crédits : EMA

 

12/09/2011 MER et MARINE

 

Le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre a appareillé de Toulon la semaine dernière pour relever son sistership, le Mistral, au large de la Libye. Dans le cadre de l'opération Harmattan, le BPC embarque un groupe aéromobile composé d'hélicoptères Gazelle, Tigre, Puma et Caracal. Ces appareils interviennent en complément des avions contre les forces fidèles au colonel Kadhafi. Alors que les troupes de l'opposition sont entrée en août dans Tripoli, les combats se concentrent désormais entre Syrte et Sebha, l'un des derniers noyaux durs des kadhafistes. Alors que les hélicoptères du groupe aéromobile ont mené 17 sorties du 1er au 8 septembre, la force navale française déployée au large maintient sa présence et, régulièrement, les frégates tirent au canon contre des objectifs terrestres. En dehors du BPC, la TF 473 compte actuellement les frégates Cassard et La Fayette, l'aviso Lieutenant de Vaisseau Lavallée et un sous-marin nucléaire d'attaque. De plus, un bâtiment de ravitaillement assure toujours le soutien logistique de la force. On notera que le Tonnerre effectue là sa seconde rotation au profit de l'opération Harmattan. Le bâtiment avait d'abord quitté Toulon le 17 mai, ses hélicoptères intervenant à partir du 3 juin, avant d'être relevé mi-juillet par le Mistral. Ce nouveau changement de BPC permet d'économiser le potentiel humain et matériel.

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 12:55
Un officier de marine américain rédige une thèse sur l’achat de BPC Mistral par la Russie

12 juillet 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

L’achat par la Russie de bâtiments sophistiqués auprès de la France a suscité de nombreux commentaires, spéculant sur les menaces supposées que cela pourrait représenter pour les états membres de l’OTAN ou certains de leurs alliés, en particulier la Georgie. Ainsi, selon Vlad Socor dans l’Eurasia Daily Monitor, cette vente était motivée par « le mercantilisme... court-circuitant l’OTAN et oubliant les notions de base que sont la solidarité et les alliances stratégiques. »

Un officier de l’US Navy vient de publier sa thèse de master (pdf) sur cet achat. Selon Dmitry Gorenburg, il s’agirait du « travail le plus complet sur le sujet ». Cet officier, le Lieutenant Commander Patrick Thomas Baker, explique que la Russie veut avoir ce type de bâtiments, non pas pour une capacité spécifique de combat, mais dans le cadre d’une stratégie plus large de modernisation de sa marine :

L’achat de BPC Mistral par la Russie s’explique par son besoin d’acquérir des technologies modernes de commandement et de contrôle, et de construction navale, plus que pour augmenter ses capacités amphibies en soi.

Le chef de la marine russe, l’amiral Vladimir Vysotskiy — qui est célèbre pour avoir expliqué que, avec un BPC Mistral, la Russie aurait été capable de battre la Georgie « en 40 minutes, pas en 26 heures » — s’intéressait déjà au bâtiment avant même la guerre de Georgie. Selon Baker, cela « suggère que le souhait d’acquérir un nouveau système précède l’identification d’une capacité nécessaire et le développement d’un système pour accomplir cette capacité. » :

L’amiral Vysotskiy a probablement considéré le Mistral comme un moyen d’élever le profil de la marine au sein du pays et de l’establishment militaire russe avec un grand bâtiment précieux, tout en proclamant l’insatisfaction de la marine avec les produits qu’elle reçoit des chantiers navals russes. En juillet 2010, l’amiral Vysotskiy a donné une interview sur l’Ekho Moskvy Military Council. Il y déclarait que, comme les forces russes abandonnaient le système basé sur la conscription et la mobilisation, pour un système d’unités et de forces permanentes, ces nouvelles forces avaient besoin de pouvoir se redéployer rapidement. Un Mistral pourrait certainement aider à cela. Vysotskiy a aussi indiqué que les Français avaient raison d’appeler les Mistral des BPC : bâtiment de projection (de force) et de commandement, et expliqué que la Russie les utiliserait de la même manière.

Baker analyse aussi en détail ce que la Russie aurait pu faire dans la guerre de Georgie, si elle avait eu un Mistral. Elle n’aurait probablement pas pu transporter des troupes vers la Georgie plus rapidement qu’elle n’a pu le faire avec ses bâtiments de transport actuels. Elle aurait pu envoyer des hélicoptères d’attaque plus rapidement, puisque les hélicoptères russes n’avaient pas pu traverser le Caucase à cause de l’altitude trop élevée. Le Mistral est un porte-hélicoptères, ce qui aurait pu aider à résoudre ce problème. L’étude après les faits des opérations a aussi montré que les système de commandement et de contrôle russes, s’étaient mal comportés pendant la guerre, et c’est aussi un point sur lequel les Mistral excellent. Cependant, Baker explique qu’aucun de ces points n’aurait véritablement changé la donne en mer Noire, et ne serait la raison en soi d’acheter le Mistral.

Certains analystes estime que des Mistral seront déployés en mer Noire, d’abord pour menacer à nouveau la Georgie. Il est exact que la Georgie est le seul pays que la Russie pourrait menacer en mer Noire. La Turquie est de loin une puissance navale plus importante que la Russie dans cette région. La Turquie contrôle les détroits du Bosphore et des Dardanelles, unique voie d’accès à la mer Noire. Les Mistral ne sont pas concernés par la convention de Montreux, mais la Turquie pourrait rendre les transits d’un bâtiment porte-hélicoptères très difficile. La Russie pourrait donc choisir de laisser les Mistral à l’écart de la mer Noire. Les autres pays riverains de la mer Noire sont aussi tous membres de l’OTAN. Comme le premier ministre russe, Vladimir Poutine, l’a déclaré de façon brutale, la Russie n’aurait pas besoin de Mistral pour envahir à nouveau la Georgie : l’armée russe est parfaitement capable d’exécuter cette mission.

Comme il y a déjà des bases russe en Ossétie du Sud et en Abkhasie, le soutien aérien d’un BPC Mistral ne serait probablement pas nécessaire. On peut imaginer que son utilité pour renforcer les troupes en Georgie, serait plus grande en hiver, quand la neige et le verglas limitent les mouvements dans le Caucase et le tunnel de Roki. Mais encore une fois, les autres bâtiments de transport de la Flotte de la mer Noire peuvent aussi le faire. La Russie pourrait aussi utiliser ses capacités de transport aérien. Un point qu’Aleksandr Goltz a souligné est que les Russes ont laissé des chars et des pièces d’artillerie dans les territoires occupés pour diminuer l’impact des déplacements de matériels par le tunnel de Roki, que la Georgie pourrait surement essayer de fermer dans un futur conflit.

Donc, il semble que l’importance des mouvements de matériels puisse être minimisée par la planification. Cependant, le renforcement de troupes pourrait être réalisé rapidement par avion. Le seul avantage significatif qu’un BPC Mistral apporterait à la flotte de la mer Noire serait sa capacité de contrôle et de commandement dans une opération terrestre à grande échelle. Néanmoins, comme la Russie a atteint ses objectifs en Georgie en 2008, il semble improbable qu’elle se lance à nouveau dans une invasion de grande ampleur, une qui nécessiterait des capacités sophistiquées de commandement.

Cette thèse est bien étayée, écrite dans un langage clair et fait autorité. Elle est véritablement utile pour ceux qui s’intéressent à cette vente et à la planification navale de la Russie en général.

Référence :

Eurasia Net

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 06:40

http://www.maquetland.com/v2/images_articles/l9015.jpg

 

20 juin 2011 lefauteuildecolbert.over-blog.fr

 

La République française et la République Fédérale de Russie ont enfin signé le contrat de vente de deux navires de la classe Mistral à la Russie. La lettre d'information TTU et l'agence de presse russe, RIA Novosti avaient toutes deux annoncées l'intérêt russe en novembre 2008.

 

Le contrat représenterait une somme de 1,12 à 1,2 milliards d'euros, selon les sources, pour deux unités. Par une division simpliste, le coût unitaire serait de 560 millions d'euros, en hypothèse basse (mais il semblerait que le premier chiffre annoncé soit le plus plausible, l'avenir nous le dira). Nous sommes bien loin des 400 à 500 millions d'euros annoncés. Mais, le contrat comprend des des options et des versements bien spécifiques. Des transferts de technologie, cela se monnaye, tout comme les normes arctiques (renforcement de la coque). De même, il a été avancé que les transferts de technologies se chiffreraient à 200 millions d'euros dans le coût de ce contrat. Admettons que ce soit bien le cas : le coût unitaire d'un Mistral russe passerait à 460 millions d'euros.

Rappelons que les Mistral et Tonnerre ont été livrés à la Royale pour 685 millions d'euros TTC (années 2004-2006). Le Dixmude coûterait quand à lui 423 millions d'euros, crédits budgétaires fournis par le plan de relance.

Le premier navire russie devrait être livré en 2013 et le second en 2015. Après la construction de trois BPC pour la France, il ne devrait pas y avoir de grandes difficultés pour que le calendrier soit respecté. Les "inconnues" sont la participation des chantiers russes dans la construction des navires (20% pour le premier, 40 pour le second il paraîtrait) et les normes arctiques. Les chantiers de l'Atlantique ont réalisé les deux premières unités en coopération avec DCNS Brest -ce dernier chantier ayant sous-traité une grande partie de la coque en Pologne. Le risque industriel serait donc mineur.

http://www.corlobe.tk/IMG/jpg/nt-gastao-motta-e-bpc-mistral-5.jpg                    Crédit : Marinha do Brasil. Le Mistral se ravitaille aurpès du pétrolier brésilien Gastão Motta.

 

La Russie cherche à travers ce contrat à disposer rapidement de deux navires qui ont une forte pertinence opérationnelle et à continuer l'oeuvre de relèvement de son outil naval, entreprise par Vladimir Poutine (peut être à la suite au drame du Koursk). La Flotte russe doit se renouveller massivement et son outil industriel n'est toujours pas au niveau. La vente des deux Mistral illustre bien ces difficultés, et quand des responsables russes ont prétendu faire un navire de conception russe au même prix et aux mêmes capacités, personne n'a été dupe... A tel point qu'il a été évoqué à plusieurs reprises que la Russie achète aussi des frégates à l'étranger, voir même que les futurs porte-avions russes soient à l'accent français... Il est affirmé un peu vite qu'un porte-avions serait un élément matériel de la souveraineté. Affirmation bien étonnante alors qu'il y a eu des ventes de porte-avions dans l'Histoire, la France est très bien placée pour le savoir, et que les futurs porte-avions indiens sont de plans italiens, c'est-à-dire dérivés du Cavour -marché que les français avaient remporté, mais qui a dû être cédé, faute d'ingénieurs disponibles pour assurer ce travail et la vraie-fausse commande du PA2. Ce n'est pas une mince hypothèse un porte-avions franco-russe. D'autant que la Russie a perdu le chantier de Nikolaev qui avait construit les porte-aéronefs des classes Minsk et Kiev. Ce même chantier avec lequel souhaite retravailler dans un rapprochement avec Kiev. Il y a une volonté politique russe très forte de relever la puissance maritime de la Russie, il y a une volonté soutenue et c'est ce genre de volonté qui aboutit aux plus grands résultats navals dans l'Histoire : je vous invite à effectuer quelques recherches sur Ice Station Zebra.

 

Si les ventes de matériels de guerre se résument souvent à des accords politiques, elles sont aujourd'hui beaucoup trop analysées sous l'angle économique (comme la vie nationale en générale). Je le déplore car cela conduit souvent à confier ces dossiers aux "professionnels" de l'économie -et ce ne sont pas les personnes les plus qualifiées pour en parler. D'autre part, personne ne s'est intéressé aux noms que pourrait donner la Marine Russe à ces navires, alors que la Marine chinoise envoie des messages politiques par ce moyen.

http://www.armyrecognition.com/images/stories/news/2011/june/Tigre_gazelle_fighting_combat_helicopter_on_French_Navy_Ship_Tonnerre_France_French_Army_001.jpgCrédit : inconnu. Le Tonnerre au large de la Libye à une date inconnue.

 

Justement, il n'y a personne à ma connaissance pour suggérer une mesure pleine de bon sens. Ces deux navires russes vont se construire après notre Dixmude : il y aura donc un effet de série qui va profiter à ces deux commandes de Moscou. A la suite de ces constructions, il y aura un effet de série cumulés sur ces trois navires plus qu'appréciable. Le prix des unités suivantes devraient donc sensiblement baisser. Donc, en toute logique, si l'on offrait une visibilité supplémentaire aux chantiers, il pourrait se calibrer pour amplifier ces économies d'échelles.

La France doit normalement commander un BPC 4 après 2020. Appelons-le Arromanches, il le mérite amplement puisqu'il ressemblera à un véritable porte-aéronefs quand il mettra en oeuvre des hélicoptères et des drones (comme un nEURON testant les manoeuvres d'appontage). L'Arromanche devrait donc être construit en 2020, après le deuxième navire russe qui sera livré en 2015. Pour réduire ce trou, il faudrait une commande export. Elle ne sera certainement pas russe puisque si Moscou signe pour deux nouvelles unités, ce sera pour les construire en Russie (d'où ce rappel très nécessaire sur la volonté de relèvement naval). Il faudrait donc que des commandes viennent d'autres pays, et ils sont nombreux : Algérie, Canada, Brésil, etc... A partir de ce constat, il y a deux attitudes à adopter :

  • avancer la construction du BPC 4 : elle entretiendra une ligne de production qui sera l'une des plus rentable du Monde puisque ce sera le sixième BPC a sortir des cales de St Nazaire (en comptant les deux unités à Brest, choix discrétionnaire) en une décenie. La commande nationale viendrait entretenir les espoirs à l'export en proposant une maîtrise des coûts... dans un contexte de dettes budgétaires : c'est peut être là un argument parlant.
  • Attendre 2020. Le risque est que la Royale ne souhaite pas ce navire et se lancer dans la construction d'un nouveau modèle. Il sera certainement très nécessaire et très bien pensé. Mais peut être que ce ne sera qu'un coûteux prototype. Peut être qu'aucune commande export ne viendra soutenir la chaîne de production. Peut être que la commande de 2020 se fera mais à un prix défiant toute concurrence, dans le mauvais sens du terme. 
  • Petite précision pour bien choisir : actuellement, nous avons les TCD Foudre et Siroco qui sont en milieu de vie et qui peuvent être vendus à un bon prix (Mer et Marine le dit depuis le 13 janvier 2009, et votre serviteur depuis 2010). Cette vente plus l'effet de série dont bénéficiera l'Arromanche nous permettra d'avoir un prix en baisse. De plus, le passage d'un Foudre à un Arromanches nous offrira un gain de 23 marins (200 pour un TCD contre 177 pour un BPC).

Récemment je lisais l'éloge que faisais un de nos ministres dans les années 50 à la mémoire de Georges Leygues. Dans le discours, ce ministre relevait le fait que l'un des grands ministre de la Marine avait repris les méthodes de Colbert et qu'il avait apporté un soin tout particulier au personnel et à la formation des équipages. A cette fin, il travailla à la mise en service d'un navire-école : le croiseur Jeanne d'Arc.

 

http://1.bp.blogspot.com/-YTkf1TzU4qw/TcQn-IUgi5I/AAAAAAAAABc/GRwFIXQuFiw/s1600/m_STX%252520France%252520Esais%252520Mer%252520BPC%252520DIXMUDE%25252028%25252004%2525202011%252520DSC_0114.jpgCrédit : iconnu.Le Dixmude et l'Aquitaine.


Alors oui, je propose un BPC 5 Jeanne d'Arc (Mer et Marine estimait le coût d'un BPC 3 Jeanne d'Arc de 150 à 200 millions d'euros s'il était commandé dans la foulée des Mistral et Tonnerre). L'Arromanches devrait coûter moins de 400 millions d'euros. La Jeanne d'Arc devrait coûter encore moins puisque ce sera un navire-vitrine à la manière de l'Adroit. Si les deux navires sont commandés simultanément, comme pour les Mistral et Tonnerre, alors on peut espérer une facture analogue : 685 millions d'euros pour deux unités.

Ce qui reviendrait à 1793 millions d'euros pour les 5 BPC :

  • Mistral et Tonnerre : 685 millions TTC (Mer et Marine parlait de 580 millions d'euros, études comprises, en 2007).
  • Dixmude : 423 millions d'euros.
  • Arromanches et Jeanne d'Arc : 685 millions d'euros.

Je propose un objectif financier pour disposer de cinq beaux navires qui ne pourront être que très, très utiles à l'avenir. Je pose un chiffre, j'ai expliqué qu'il était possible de l'atteindre. J'espère à ne avoir à regarder tristement ce billet plus tard quand je compterais la facture finale du programme BPC. 1,8 milliards d'euros pour 100 000 tonnes de navires amphibie : je ne suis pas sûr que vous trouviez mieux comme rapport qualité-prix... surtout que le Dixmude coûte beaucoup trop cher !

 

Humblement, je propose une hypothèse : 1793 millions d'euros pour cinq bâtiments de projection et de commandement. 100 000 tonnes armé par 885 marins. Qui dit mieux à capacités égales ?

 

http://www.netmarine.net/bat/porteavi/arromanc/photo11.jpg

Porte-avions Arromanches.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 12:45
Le Mistral accueillera des hélicoptères russes Ka-52

LE BOURGET, 20 juin - RIA Novosti

 

Des hélicoptères de combat russes Ka-52 seront déployés à bord des porte-hélicoptères de classe Mistral livrés à la Marine russe, a annoncé lundi aux journalistes Anatoli Issaïkine, PDG de l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport), lors du salon aéronautique du Bourget.

 

"Nous envisageons de déployer des Ka-52 russes à bord des Mistral", a déclaré M. Issaïkine.

 

Le 17 juin, un contrat d'achat de deux porte-hélicoptères de classe Mistral a été signé.

 

Le Kamov Ka-52 Alligator est un hélicoptère polyvalent en mesure d'effectuer des missions de reconnaissance et de coordonner les actions de groupes d'hélicoptères de combat.

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 12:05
Le contrat des BPC Mistral russes sera signé dans une forme incomplète

 

6 juin 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Le contrat franco-russe prévoyant la livraison de 4 BPC Mistral sera signé avant le 21 juin, mais dans une forme incomplète, indique une source industrielle russe.

 

Le document fera référence à des protocoles additionnels pour les points toujours en discution.

 

Le contrat prévoira la livraison à la Russie de 2 BPC Mistral, construits en France, et la construction en Russie en 2 autres porte-hélicoptères du même type.

 

Les bâtiments seront vendus avec le système de données tactiques Senit-9, que la France ne voulait au départ pour installer sur les Mistral exportés. Cependant, la version installée sur les BPC russes ne sera qu’une version de base, incomplète par rapport à la version installée sur les bâtiments français.

 

Les parties ne sont toujours pas tombées d’accord sur les paramètres du prix du contrat et sur l’étendue des transferts de technologies.

 

Le cout global de 4 BPC type Mistral est évalué à environ 2 milliards €.

 

Référence : RusNavy (Russie)

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 12:30

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/02/383196041.jpg

 

04.05.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Le BPC Dixmude a pris la mer la semaine dernière. Une première sortie sans tambours ni trompettes. Contrairement à la Fremm Aquitaine qui avait eu droit à un papier sur le site internet de la DGA (en date du 19 avril, alors que la sortie datait du 18), le Dixmude n'a eu droit qu'à un silence presque total.

 

La direction des chantiers STX s'est borné à indiquer que les essais s'étaient « déroulés de manière satisfaisante » et dans les temps impartis. Les tests portaient en particulier sur « la propulsion, les manoeuvres habilitées, la vitesse, la navigation ». Autre petite indication, quant au bilan de ces opérations qui constituent une étape importante dans la naissance d'un navire: « Aucune nouvelle sortie n'est prévue. »

 

Pour sa part, DCNS a brièvement révélé, sur son propre site, que le Dixmude et l'Aquitaine s'étaient croisé en mer, le 28 avril, quelque part au large de Belle-Ile-en-Mer (voir la photo ci-dessus). Il aura fallu un papier dans l'édition de Saint-Nazaire d'Ouest-France pour que l'on apprenne que le navire était bien rentré.

 

Le point sur le 3e BPC. Parti mardi dernier en mer pour la toute première fois, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude a regagné, samedi les chantiers STX de Saint-Nazaire où il est en construction pour le compte de la Marine nationale. Les tests de résistance se sont enchaînés au cours des cinq jours. Une partie de l'équipage ainsi que des équipes STX étaient à bord pour cette campagne d'essais en mer. Le bâtiment de guerre doit quitter Saint-Nazaire en juillet. Il mettra le cap sur Toulon, où les équipes de DCNS installeront son système de combat.

Après le Mistral et le Tonnerre, livrés respectivement en 2006 et 2007, le Dixmude est le troisième BPC réalisés par les chantiers nazairiens et DCNS. La commande a été passée dans le cadre du plan de relance économique gouvernemental. Ce bâtiment de 199 mètres de long, pour un déplacement de 21 000 tonnes, prévu pour une vitesse de dix-neuf noeuds, peut embarquer 450 hommes de troupe, seize hélicoptères lourds et quatre barges de débarquement. Il dispose d'un hôpital embarqué et de 160 hommes d'équipage.

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 08:00

http://www.meretmarine.com/objets/500/32611.jpg

Le BPC Dixmude au retour de ses essais en mer, le 30 avril

 

03/05/2011 MER et MARINE

 

Il n'y aura pas de seconds essais en mer avant livraison, preuve que la campagne menée la semaine dernière au large de Belle-Ile s'est parfaitement déroulée. Du 26 au 30 avril, conformément au planning fixé, le bâtiment de projection et de commandement Dixmude, réalisé par les chantiers STX France, a appareillé pour la première fois de Saint-Nazaire, afin de mener des essais de propulsion, de manoeuvrabilité et de navigabilité. A bord, on comptait quelques 320 personnes, dont une centaine comprenant l'équipage de conduite de la Marine nationale ainsi que les équipes de DCNS et de la Direction Générale de l'Armement (DGA). Quasiment terminé, le nouveau BPC de la flotte française est revenu samedi dernier à Saint-Nazaire, où STX va achever les travaux en vue d'un départ du navire début juillet vers Toulon. Depuis le port varois, DCNS procèdera alors aux essais et à la mise au point du système de combat et du système d'armes, la livraison du Dixmude étant prévue début 2012.

 

Troisième BPC du type Mistral, le navire mesure 199 mètres de long et affichera un déplacement d'environ 21.000 tonnes en charge. Ses installations aéronautiques lui permettront d'accueillir 16 hélicoptères de type NH90 et Tigre (ou autres), le pont d'envol comprenant 6 spots d'appontage. Les capacités amphibies sont également importantes, le radier pouvant abriter quatre chalands de débarquement de type CTM ou deux catamarans rapides de type EDA-R, dont le premier exemplaire, conçu par CNIM, est actuellement en achèvement aux chantiers Socarenam de Boulogne-sur-Mer. Les ponts garages et les logements permettent, quant à eux, l'embarquement de 70 véhicules (dont 13 chars lourds) et 450 hommes de troupe. Comme ses deux aînés, le Mistral et le Tonnerre, livrés en 2006 et 2007, le Dixmude sera également à même de diriger une opération interarmées et interalliée. Pour cela, il abrite un vaste PC de 800m² capable d'accueillir 150 postes d'opérateurs. Enfin, le BPC bénéficiera de vastes installations hospitalières, comprenant notamment des blocs opératoires.

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 08:00

http://www.meretmarine.com/objets/500/32399.jpg

Le BPC Dixmude lors de son appareillage, hier, à Saint-Nazaire

crédits : BERNARD PREZELIN

 

27/04/2011 MER et MARINE

 

Construit par les chantiers STX France, le bâtiment de projection et de commandement Dixmude a appareillé hier, de Saint-Nazaire, pour ses premiers essais en mer. Jusqu'à samedi, le navire effectuera différents tests de propulsion et de plateforme. Mis sur cale en janvier 2010, le Dixmude, commandé en avril 2009 au titre du plan de relance de l'économie, devrait rejoindre Toulon au mois de juillet. Depuis la base varoise de la Marine nationale, DCNS travaillera à la mise au point du système d'armes et du système de combat, en vue d'une livraison du navire début 2012. Le Dixmude rejoindra alors les deux premiers BPC de la flotte française, les Mistral et Tonnerre, qui avaient été assemblés à Brest (avec une moitié avant construite à Saint-Nazaire) et furent livrés en 2006 et 2007 par DCNS. En dehors du montage industriel, le Dixmude se distingue de ses aînés par diverses améliorations, notamment l'ajout d'un propulseur d'étrave supplémentaire et une visibilité améliorée au niveau de la passerelle de défense à vue. Longs de 199 mètres pour un déplacement de 21.500 tonnes en charge, les BPC peuvent embarquer16 hélicoptères lourds, deux engins de débarquement du type EDA-R (dérivé du L-CAT de CNIM), 70 véhicules (dont 13 chars Leclerc) et 450 hommes de troupe. Doté d'importantes infrastructures de commandement, avec un PC pouvant accueillir 150 postes d'opérateurs, ils disposent aussi d'un hôpital embarqué. Un quatrième navire de ce type doit être construit pour la marine française. Sa mise en service est prévue en 2019/2020 pour succéder au transport de chalands de débarquement Siroco. Son aîné, le TCD Foudre, sera quant à lui remplacé par le Dixmude. DCNS et STX cherchent, par ailleurs, à vendre le concept de BPC à des marines étrangères. Un accord a, notamment, été signé en janvier dernier avec la Russie, qui souhaite se doter de quatre bâtiments de ce type. Les négociations se poursuivent en vue d'aboutir à un contrat.

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 20:32

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/02/429947297.JPG

 

26.02.2011 par P. CHAPLEAU / Marine Nationale

 

Le BPC Mistral arrive à Brest

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