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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 12:55
Cyberdéfense : des opportunités pour les PME


28/03/2014 DGA

 

Près d’une cinquantaine de PME bretonnes ont participé le 27 mars 2014 à un atelier consacré aux thématiques technologiques prioritaires, pour le ministère de la Défense, en matière de cybersécurité pour la période 2014-2016. Cet événement, qui visait à permettre à ces PME de saisir des opportunités de développement, s’inscrit pleinement dans le cadre du « pôle d’excellence cyber en Bretagne », l’un des axes forts du pacte Défense Cyber.

 

Organisé conjointement par la direction générale de l’armement (DGA) et la mission pour l’électronique, l’informatique et les télécommunications de l’Ouest (MEITO), un atelier « projets cybersécurité pour la défense : des opportunités pour les PME bretonnes » a réuni ce jeudi 27 mars près de 50 PME régionales à Télécom Bretagne (Cesson-Sévigné).

Au cours de la matinée, les spécialistes de DGA Maîtrise de l’information (Bruz) ont présenté les thématiques technologiques prioritaires du ministère de la Défense pour la période 2014-2016 en matière de cybersécurité. Qu’il s’agisse d’études amont ou de subventions au titre du dispositif RAPID (régime d’appui à l’innovation duale), ces thématiques prioritaires visent à rechercher le plus haut niveau de sécurité possible pour les systèmes militaires ou civils et à développer des solutions de réponse aux crises cyber : à titre d’exemple, citons les développements de composants cryptographiques, de systèmes d’exploitation de confiance, d’outils de lutte informatique défensive, d’architectures systèmes sécurisées (protection, défense et résilience), etc.

Résolument concret et illustré de témoignages des différents acteurs, cet atelier a aussi permis de répondre aux questions opérationnelles que se posent les dirigeants de PME : comment participer à des études amont quand on est une petite entreprise ? Comment les technologies cyber peuvent-elles répondre également à des enjeux de marchés civils (par exemple, dans les transports, la santé, la gestion des bâtiments, le développement d’outils logiciels…) ? Comment monter un dossier de subvention Rapid ?

L’après-midi fut consacré à des « speed meetings » : les 20 PME qui le souhaitaient ont ainsi eu l’opportunité de rencontrer, en tête à tête, les experts de DGA Maîtrise de l’information afin d’exposer à ces derniers en toute confidentialité leurs projets de développement et d’en évaluer, en direct, l’intérêt.

Cet atelier s’inscrit dans la lignée des autres ateliers thématiques régulièrement organisés en région Bretagne au titre de la mise en œuvre du pacte défense PME.

 

Qu’est-ce que le « pôle d’excellence cyber en Bretagne » ?

Ce pôle correspond à l’axe 4 du pacte Défense cyber présenté par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, début février 2014. Paul-André Pincemin, chef de projet du pôle d’excellence cyber, explique : « Le pôle se structure autour de deux composantes indissociables. La première est consacrée à la formation initiale, la formation continue et l’enseignement supérieur. L’autre concerne la recherche, garante d’un enseignement supérieur de qualité, et le développement d’un tissu industriel avec une attention particulière pour les PME/PMI. Il doit également s’appuyer sur l’organisation technico-opérationnelle pour mettre en place les plates-formes nécessaires à la formation, l’entraînement à la gestion de cyberattaques et l’expérimentation de nouveaux produits de sécurité informatique. »

 

Pour en savoir plus :

> Le pacte Défense Cyber

> Le dossier permanent « cyberdéfense » du site internet Défense

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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 17:56
"Une attaque informatique est une agression comme une autre"

22 janvier par Boris Manenti

 

Interview du contre-amiral Arnaud Coustillière, officier général en charge de la cyberdéfense à l'état-major des armées.

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, vient de dévoiler un plan d'un milliard d'euros sur cinq ans consacré à la cyberdéfense française. Alors que le budget de l'armée s'affiche en baisse, le gouvernement mise sur "le cyber" pour à la fois se défendre des attaques, mais aussi accompagner des opérations militaires. Le point avec le Monsieur Cyberdéfense du ministère, le contre-amiral Arnaud Coustillière. Interview. 

 

2013 a été une année chargée avec un livre blanc et une loi de programmation militaire, qui ont redéfini la cyberdéfense française. Quid de 2014 ?

- Je suis en poste depuis 2011, et chaque année est chargée en actualités et en transformations. 2014 sera synonyme de la mise en musique de toutes les décisions prises l'an dernier, avec comme socle le Livre blanc. Les réformes vont se poursuivre selon ce qu'a annoncé le ministre : le Pacte défense cyber et le pôle d'excellence Bretagne.

Se pose aussi un enjeu de souveraineté pour que certaines industries restent indépendantes. On ne sera pas indépendants partout, mais il faut repérer les secteurs clefs pour conserver une autonomie suffisante, par exemple dans les sondes, les outils d'analyse ou les coeurs de réseau. En aidant et défendant les PME innovantes, nous espérons tendre vers une base industrielle souveraine, et s'assurer qu'elle ne soit pas rachetée par des Américains ou des Chinois.

 

Pourquoi cette indépendance n'a-t-elle pas été appliquée au ministère de la Défense qui a préféré renouveler son contrat avec Microsoft plutôt que d'opter pour des logiciels libres ?

- Il faut réfléchir avec plus de recul. Près de 95% des opérations militaires se font sous mandat de l'ONU dans des contextes de coalitions totalement improbables. Aujourd'hui, nous faisons la chasse à la piraterie dans le golfe indien avec les Ukrainiens et les Chinois, nous sommes au Mali avec comme principal allié le Tchad... Et pour partager avec tout le monde immédiatement, cela passe par Microsoft.

De plus, quelle est l'alternative à Microsoft quand on gère un réseau qui compte 250.000 postes de travail ? Si l'on regarde les grands opérateurs proposant du travail collaboratif, un environnement de travail évolutif, une sécurité constamment améliorée, une réactivité en cas de vulnérabilité... Microsoft s'avère le plus intéressant. Et, face aux capacités d'espionnage pointues qui pourraient nous cibler, Microsoft est aussi facile à attaquer que des logiciels libres. Enfin, quand un choix est fait avec un éditeur, il est très compliqué d'en sortir.

 

Au Forum international de la cybersécurité (FIC), vous avez évoqué le cyberespace comme un nouveau champ de bataille. Qu'entendez-vous par là ?

- Il s'agit d'un nouveau milieu de combats, en plus du terrestre, du maritime, de l'aérien et du spatial. On plaque ainsi au cyber, les mêmes processus que pour les autres milieux. Par exemple, nous renforçons les capacités du service de renseignement dit "d'intérêt cyberdéfense", afin de mieux détecter ceux qui risquent d'attaquer dans les prochaines minutes comme dans les prochains mois, même à partir de traces infimes.

 

Jean-Yves Le Drian a également évoqué des capacités offensives.

- Le ministre l'a dit et officialisé, nous disposons de capacités d'actions informatiques offensives en accompagnement des opérations militaires.

 

Concrètement, de quoi s'agit-il ?

- Concrètement, je ne peux pas en dire plus. Je vous renvoie vers les différents écrits en la matière. Mais la difficulté n'est pas technique. Il est plus compliqué de savoir quel comportement adopter. Quand on lance une opération, nous avons une "règle militaire d'engagement", c'est-à-dire en cas d'agression savoir si l'on a le droit de tirer. Ces règles existent mais il faut les transposer pour le cyberespace.

 

En somme, vous attendez une doctrine sur l'emploi de la force, ce qu'appelle de ses voeux le sénateur Jean-Marie Bockel.

- Le Livre blanc nous donne une doctrine. En cas d'attaque informatique de grande ampleur qui menace la sécurité nationale, l'Etat a une capacité de défense active pour voir qui est derrière, et peut répliquer avec tous les moyens dont il dispose, dont les moyens coercitifs du ministère de la Défense. On parle bien de tous les moyens à disposition de l'Etat, c'est-à-dire qu'en cas d'attaque informatique, la meilleure réponse n'est pas forcément une attaque informatique.

 

La France pourrait faire, à l'image de ce qu'a dit Barack Obama pour les Etats-Unis, répliquer par l'arme atomique en cas de cyberattaque ?

- Une attaque informatique est une agression comme une autre. Et en cas d'effets importants, nous pouvons répondre avec les moyens à notre disposition. La France a développé une capacité de lutte informatique offensive, et c'est un moyen qui s'ajoute aux autres. Elle sert à caractériser l'origine des éventuelles attaques, mais aussi à accompagner des opérations militaires.

 

Quel type d'attaques menez-vous lors des opérations militaires ? Coupez-vous les communications via des cyberattaques ?

- Nous l'intégrons à nos options. En fonction de l'effet recherché, nous découpons chaque action en actes militaires. Si l'on doit stabiliser une ville, alors nous allons étudier les différentes options d'actions cinétiques ou non. Et là, effectivement, la neutralisation informatique - d'un radar par exemple - peut s'avérer très intéressante. Nous n'avons pas les moyens techniques de tout faire, mais il s'agit de quelque chose de plus en plus intégré.

 

Entreprenez-vous des attaques informatiques dans le cadre des interventions au Mali ou en Centrafrique ?

- Non, il n'y aucun accompagnement de cadre, surtout parce que le terrain ne s'y prête pas du fait des faibles infrastructures. Mais on aurait pu imaginer l'utilisation de ce type d'actions en Libye.

 

Qui se charge des cyberattaques au sein du ministère ? Le Centre d'analyse de lutte informatique défensive (Calid) ? La Direction générale de l'armement (DGA) ?

- C'est une capacité du ministère de la Défense. Je ne peux pas vous en dire plus, l'organisation est classifiée. Je suis la seule tête émergée pour les opérations cyber, défensives et offensives. Tous les processus sur comment on entreprend ces actions et avec qui on les entreprend est confidentiel. Mais il est sûr que dans l'armement, la DGA dispose d'un rôle phare.

 

Le ministre de la Défense a cité le chiffre d'un milliard d'euros pour le budget de la cyberdéfense.

- Cette somme correspond à l'effort que le ministère va consacrer au domaine cyber de 2014 à 2019. La moitié est consacrée aux investissements, en particulier pour R&D qui est multipliée par trois, pour environ 30 millions d'euros par an, mais aussi pour un programme d'armement particulier de 350 millions d'euros. L'autre moitié est consacré aux ressources humaines, c'est-à-dire la création de 550 postes : 200 personnes supplémentaires pour la DGA-Maîtrise de l'information et 350 personnes spécialisées intérieure aux armées, notamment au sein du Calid.

 

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:55
Le cluster cyber-défense breton bientôt porté sur les fonts baptismaux

20.01.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

Dans un discours du 3 juin 2013, à Rennes, Jean-Yves Le Drian avait rappelé son ambition de voir la mise en place d'un "pôle d’excellence de cyberdéfense" en Bretagne, région qui se distinguerait par "son excellence" dans ce domaine.

Et le ministre de la Défense d'expliquer: "Ce pôle pourrait se traduire par un projet ambitieux, avec un centre de cyberdéfense associant les compétences des armées et de la DGA, à celles des écoles d’ingénieurs (SUPELEC, TELECOM Bretagne…) et des grands centres universitaires de la région (Rennes II, IUT Lannion et Saint-Malo, ou encore l’Université de Bretagne Sud avec la mise en place d’une formation originale par alternance en apprentissage)." On se souviendra qu'en septembre a bien ouvert à Vannes  (université de Bretagne-Sud) cette formation par alternance en cyberdéfense (cliquer ici pour lire un article sur ce sujet).

Outre ce pôle "formation", le projet du ministre et ancien/futur président de la Région Bretagne, comporte un volet industriel, avec la mobilisation autour de quelques grands acteurs comme la DGA (Bruz, près de Rennes) d'une myriade de PME/PMI.

D'où la création d'un "cluster cyberdéfense". Ce projet rassemble la Région Bretagne, la DGA-MI, la Meito (association qui contribue au développement économique des activités Electronique, Informatique et Télécommunications de Bretagne) et le cluster Eden.

Mardi soir à Lille, lors du 6e Forum International de la Cybersécurité, le ministre de la Défense devrait en dire davantage sur ce cluster.

Le 28 janvier, lors de la journée qu'organise le cluster Eden à Bruxelles (lire mon post en cliquant ici), d'autres précisions pourraient être apportées sur ce nouveau cluster dont le centre de gravité sera situé en région rennaise (DGA-MI, école des Transmissions). 

A noter aussi que le CyberCercle recevra le mercredi 5 février le contre-amiral Arnaud Coustillière, officier général à la Cyberdéfense à l'Etat-major des armées, l'ingénieur en Chef de l'armement Guillaume Poupard, chef du Pôle Sécurité des Systèmes d'Information à la Direction Générale de l'Armement, et Paul-André Pincemin, chargé de mission au cabinet du ministre de la Défense, pour un petit déjeuner-débat sur le thème : "Le pôle d'excellence en cyberdéfense en Région Bretagne".
Ce petit-déjeuner sera présidé par Gwendal Rouillard, député du Morbihan, Secrétaire de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées. Il se déroulera dans le Salon Gouraud à l'Hôtel national des Invalides, Paris 7e.

Pour s'inscrire, cliquer ici.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 12:55
La Normandie, seconde unité française du type FREMM (photo DCNS)

La Normandie, seconde unité française du type FREMM (photo DCNS)

 

18/12/2013 Mer et Marine

 

S’appelleront-elles bien Auvergne, Alsace, Bretagne et Lorraine. Et si oui, dans quel ordre ? C’est la grande question. Depuis plusieurs mois, on ne nomme plus que par des numéros la deuxième moitié de la série des huit frégates multi-missions  destinées à la Marine nationale. Alors que la première, l’Aquitaine, a été livrée il y a un an et que la seconde, la Normandie, a débuté ses essais en mer au mois d’octobre, la Provence est en achèvement à quai et la Languedoc en cours d’assemblage dans la forme de construction du site DCNS de Lorient.

 

La cinquième FREMM française, dont la première tôle a été découpée en août 2012, est aujourd’hui à l’état de blocs en pré-armement. Quant à la sixième, sa construction a débuté il y a quelques semaines. Ces deux bâtiments devaient initialement s’appeler Auvergne et Alsace, les deux suivants devant être baptisés Bretagne et Lorraine. Des noms de régions françaises qui avaient été choisis en fonction des affectations prévues pour ces frégates : Aquitaine, Normandie, Bretagne et Lorraine à Brest ; Provence, Languedoc, Auvergne et Alsace à Toulon. Une seconde tranche de trois FREMM supplémentaires, dont deux à vocation antiaérienne (FREDA) devait suivre, les FREDA rejoignant Toulon et la dernière FREMM le port de Brest.

 

Ces prévisions ont, néanmoins, été remises en causes par la nouvelle loi de programmation militaire. Affermie en 2009, la seconde tranche de trois frégates est redevenue optionnelle, une décision concernant la construction ou non de ces bâtiments devant être prise en 2016. La Marine nationale ayant à tout prix besoin de plateformes antiaériennes pour remplacer les Cassard et Jean Bart, la construction des FREDA a été avancée à la première tranche (une manière de s’assurer de leur réalisation au cas où les trois dernières FREMM seraient abandonnées). Les FREDA remplacent donc de facto deux FREMM classiques, reportées à la seconde tranche. Dans ces conditions, si l’on s’en réfère au planning initial, les FREDA prennent la place des FREMM 7 et 8, c'est-à-dire des Bretagne et Lorraine. Dans la logique "géographique" qui a prévalu jusqu'ici au sein de la marine, on imagine évidemment mal des bateaux portant ces noms (surtout le premier) avoir Toulon comme port d’attache. Une réattribution des noms est donc à l’étude. La solution la plus simple serait que la Bretagne et la Lorraine prennent la place des Auvergne et Alsace, les premières devenant les FREMM 5 et 6, alors que les secondes seraient décalées aux septième et huitième places, celles des FREDA. 

 

On notera que les négociations se poursuivent entre DCNS et le ministère de la Défense concernant la signature de l'avenant au contrat FREMM qui intègrera les évolutions imposées par la LPM. En dehors des modifications évoquées, le planning sera revu, la cadence de production étant ralentie, passant probablement d'une frégate tous les 10 mois à une tous les 14 mois.

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 12:55
photo VDaufresne

photo VDaufresne

 

21/11 Par Stanislas du Guerny, correspondant à Rennes - LesEchos.fr

 

Un contrat de 120 millions d'euros a été signé pour la rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2. La sous-traitance locale se frotte les mains.

 

Beau contrat signé avec la Défense nationale pour Thales à Brest à l'occasion de son cinquantième anniversaire début octobre. Les établissements du groupe vont concevoir les nouveaux radars et les capteurs acoustiques des avions Atlantique 2, dont 15 des 28 exemplaires vont être rénovés au cours des prochaines années. Ce marché de 120 millions d'euros sera partagé entre Thales et les sous-traitants locaux, qui se réjouissent d'avance. Ils vont récupérer une partie importante du plan de charge. La sous-traitance sera de l'ordre d'une « centaine de personnes », explique Thierry Weulersse, directeur de Thales Systèmes Aéroportés à Brest. Plusieurs entreprises sont déjà sélectionnées, comme l'électronicien Innovatech, basé à Pont-de-Buis (Finistère). « Nous lui confions les coffrets d'alimentation des radars », poursuit Thierry Weulersse. Interface Concept, installé à Quimper, va fabriquer les cartes des calculateurs.

 

Début des livraisons en 2018

 

Différentes sociétés brestoises de logiciels bénéficieront prochainement de commandes. Thales privilégie la sous-traitance de proximité, sachant qu'il bénéficie d'un important réseau de partenaires locaux, avec lesquels il a l'habitude de travailler. Les équipes de Thales bénéficient aussi du contrat. 120 des 1.600 collaborateurs des trois établissements du groupe vont concentrer la totalité de leur emploi du temps sur ce marché. Le premier appareil rénové sera livré à la Marine nationale en 2018, le dernier en 2023. Les différentes opérations de modernisation des Atlantique 2 atteignent la somme de 400 millions d'euros. Outre Thales, le contrat concerne Dassault Aviation, le concepteur de l'avion et responsable de sa navigabilité, mais aussi DCNS, chargé de la modernisation du logiciel de traitement de l'information à bord des appareils. Quant au Service industriel de l'aéronautique (SIAé), il est le maître d'oeuvre des opérations de rénovation de ces avions, dont la mission est d'assurer la sûreté et le soutien des sous-marins de la Force océanique stratégique (FOST). Tous stationnés près de Lorient, sur la base de Lann-Bihoué, les Atlantique 2 accomplissent également des missions de guerre électronique, de surveillance du trafic maritime et de sauvetage en mer. Leur modernisation permettra de les maintenir en activité jusqu'en 2032.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:54
L'un des deux bassins de l'Ile Longue. crédits Marine Nationale

L'un des deux bassins de l'Ile Longue. crédits Marine Nationale

16/10/2013 Mer et Marine

 

Longue de plus de 22 mètres, haute d’une vingtaine de mètres et pesant 430 tonnes…  Une imposante structure va traverser la rade de Brest cette semaine. Il s’agit d’une porte étanche destinée à l’un des deux bassins de l’Ile Longue, la base des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français.

 

Suite de l‘article

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 16:45
Prise d'otages du Tanit : trois pirates somaliens jugés à Rennes

14/10/2013 LePoint.fr

 

Les trois hommes sont accusés d'avoir participé en avril 2009 à l'abordage du voilier puis à la séquestration de son skipper Florent Lemaçon, de sa femme Chloé et de leur petit garçon.

 

Le procès de trois Somaliens accusés d'avoir participé en avril 2009 à l'abordage du voilier Le Tanit puis à la séquestration de son skipper Florent Lemaçon, de sa femme Chloé et de leur petit garçon s'est ouvert lundi devant la cour d'assises de Rennes. Le procès, prévu sur une semaine, se déroulera en présence de la famille du skipper, qui avait trouvé la mort lors de l'assaut de l'armée française le 10 avril 2009.

 

"L'enjeu de ce procès pour la famille est de faire connaître la vérité. On a raconté beaucoup de bêtises sur le voyage de Chloé et Florent Lemaçon", a déclaré en marge de l'audience Arnaud Colon de Franciosi, l'avocat de la famille. "Ce n'était pas un simple voyage d'agrément, il y avait un projet humanitaire et toute une démarche derrière", a-t-il précisé, soulignant que, tout en condamnant la piraterie, les proches de Florent Lemaçon avaient "de la compassion pour les gens dans la misère" qui pouvaient commettre ces actes.

 

Skipper chevronné, Florent Lemaçon, âgé de 28 ans, avait quitté Vannes (Morbihan) avec sa femme, son garçon de trois ans et deux autres équipiers à bord du Tanit au printemps 2009 et se trouvait le 4 avril à 900 kilomètres des côtes somaliennes lorsque le voilier a croisé la route d'une embarcation transportant un groupe de pirates somaliens. Pris en otage, les passagers du Tanit ont été séquestrés à bord durant plusieurs jours tandis que des négociations s'engageaient avec les autorités françaises.

 

"Un jeune gamin"

 

Lors de l'assaut du navire, le 10 avril 2009, deux des cinq pirates somaliens ont été tués par les militaires français et une balle tirée par un militaire a tué Florent Lemaçon. "Il a fallu se battre pour que l'État français reconnaisse la vérité", rappelle Arnaud Colon de Franciosi, qui a qualifié l'assaut des forces françaises d'"opération hasardeuse". Cité comme témoin, l'ex-ministre de la Défense Hervé Morin pourrait venir répondre aux questions de la cour mercredi.

 

Accusés de "détournement de navire par violence", et d'"enlèvement et séquestration arbitraire de plusieurs personnes commis en bande organisée", les trois Somaliens, âgés de 27, 25 et 23 ans au moment des faits, encourent la réclusion à perpétuité. L'un des accusés, qui n'aurait pas participé activement à la prise d'otages et à leur séquestration, a été libéré en 2012 et les deux autres sont en détention depuis leur interpellation.

 

Selon leurs défenseurs, les trois accusés n'étaient que des exécutants, le chef du groupe de pirates ayant été tué lors de l'assaut des militaires et le commanditaire de la prise d'otages n'ayant pu être interpellé en Somalie malgré son identification par les trois accusés. "Mon client n'était qu'un jeune gamin totalement perdu dans cette histoire", a déclaré avant l'audience Me Ronan Appéré, l'avocat d'un des accusés. Les enlèvements au large de la Somalie sont en baisse régulière depuis 2010 en raison des patrouilles effectuées par une coalition internationale de navires de guerre et l'utilisation de gardes privés sur les navires marchands.

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 15:06
Morskoul, entraînement majeur de la Force d’action navale à Brest

03/10/2013 Source Marine nationale

 

Depuis le 30 septembre 2013 et jusqu’au 4 octobre, plus de quinze bâtiments de la Force d’Action Navale à Brest participent à l’entraînement collectif Morskoul au large de la Bretagne.

 

Durant toute la semaine, les bâtiments se sont entraînés conjointement en suivant un programme dense d’activité à la mer : ravitaillements à la mer avec la présence du bâtiment de commandement et de ravitaillement Somme, évolutions tactiques, exercices de protection de forces sous différentes menaces (lutte contre bâtiments de surface, aéronefs, mines, actes terroristes).

Morskoul, entraînement majeur de la Force d’action navale à BrestMorskoul, entraînement majeur de la Force d’action navale à BrestMorskoul, entraînement majeur de la Force d’action navale à Brest

L’hélicoptère embarqué à bord de la frégate anti-sous-marine La Motte-Picquet a de plus effectué des vols au profit des différents bâtiments (treuillages, appontage, touch-and-go). Des Rafale Marine et des Super-Étendard Modernisé de la base de l’aéronautique navale de Landivisiau ont également apporté leur concours.

Morskoul, entraînement majeur de la Force d’action navale à Brest
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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 11:55
photo France 3 Bretagne

photo France 3 Bretagne

27/09/2013 Par Krystell Veillard - France 3 Bretagne

 

C'était [le 27 septembre] à Concarneau le baptême de l'Almak, le dernier né des chantiers Piriou. Un bateau  destiné à la formation des officiers des Marines étrangères. Une diversification prometteuse pour les chantiers finistériens : pour Piriou, l'Almak est une sorte de démonstrateur

 
Suite de l'article

 

Le reportage à Concarneau (29) de Muriel Le Morvan et Gilbert Quéffelec

Interviews :
- Pascal Piriou, PDG des Chantiers Piriou
- Amiral François Dupont, PDG de Défense Conseil International
- Amiral Bruno Nielly, Directeur de DCI-NAVFCO
- Al Hattab Abdullah, aspirant de la Marine Koweitienne

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 16:55
Une nouvelle usine de 5 000 mètres carrés pour Armor Méca

 

26 septembre 2013 Par Stanislas du Guerny (Bretagne) - Usinenouvelle.com

 

L'entreprise d'usinage de pièces complexes pour l'aéronautique Amor Méca inaugure vendredi 27 septembre sa nouvelle usine située à Pleslin-Trigavou (Côtes d'Armor) où elle a investi 4 millions d'euros.

 

Dirigée et contrôlée par les deux frères Olivier et Sébastien Colas, l'entreprise Armor Méca a quitté son site initial situé à Quévert (Côtes d'Armor) pour rejoindre la commune voisine de Pleslin-Trigavou. Le nouveau bâtiment industriel d'une surface de 5 000 mètres carrés, contre 2 500 pour le précédent, est inauguré vendredi 27 septembre.

 

Spécialisée dans l'usinage de pièces complexes pour l'aéronautique, la défense, le spatial et l'énergie, Armor Méca investit 4 millions d'euros dans cet ensemble. Ses clients sont des groupes comme Airbus, Thalès, Areva et EDF. Armor Méca réalise des pièces en alliage léger, métaux durs et en thermoplastique. Ce sont uniquement des séries de 30 à 40 pièces.

 

Actuellement, l'entreprise emploie 85 salariés dont quatre ingénieurs dans son service de R&D. Elle table sur un effectif composé de 100 salariés en 2017. Le chiffre d'affaires passera de 10 millions d'euros en 2012 à 12 millions à l'issue de l'exercice en cours. Au cours des quatre prochaines années, Armor Méca a prévu une enveloppe annuelle d'investissements d'1 million d'euros.

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 07:55
La Bretagne au coeur de la cyberdéfense française

24/09/2013 Par Antonin Billet – bretagne.france3.fr

 

L'université de Bretagne Sud a ouvert une formation spécialisée cyberdéfense, à Vannes (56). Formés en alternance pour devenir ingénieurs, les étudiants sont assurés de trouver du travail. Leur profil intéresse aussi bien le monde civil que militaire.

 

La cyberdéfense est devenu un enjeu prioritaire pour les entreprises françaises et le ministère de la Défense. De plus en plus d’objets que nous utilisons quotidiennement : ordinateurs, téléphones portables, tablettes et même des automates industriels sont connectés à internet.

 

Cette ouverture sur le web est une force mais aussi une fragilité. Les pirates informatiques exploitent les défauts de conception des logiciels pour voler des informations, subtiliser de l’argent voire même détruire des données.

 

Selon plusieurs estimations, la France a besoin de 1 000 ingénieurs par an pour sécuriser ses systèmes informatiques. Une nouvelle formation vient d’être créée à Vannes (56), par l’université de Bretagne Sud.  Cette formation est unique en France et a été créée en partenariat avec de grandes entreprises françaises et les services du ministère de la Défense consacrés à la sécurité informatique.

 

Ils sont 27 élèves sur 200 candidats à avoir intégré cette première promotion cyberdéfense de l’ENSIBS. Et tous sont assurés de trouver du travail à la sortie de leur formation où ils obtiendront le titre d'ingénieur, que ce soit dans le civil, mais aussi dans le domaine de la Défense Nationale.

 

La Défense Nationale recrute

 

A Bruz, près de Rennes (35), se trouve la DGA Maîtrise de l’Information. C’est le centre d’expertise français en matière de guerre électronique. Le site fait une centaine d’hectares, compte une trentaine de bâtiments et 1 250 personnes y travaillent.

 

Parmi eux, environ 200 ingénieurs spécialistes de la sécurité des réseaux informatiques. Un effectif qui va doubler d’ici 2017, c’est l’un des rares secteurs de la Défense Nationale qui ne connaît pas de réduction de budget. Bien au contraire : de 10 millions d’euros, le budget de recherche et développement va passer à 30 millions d’euros !

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 12:55
Un sous-marin en exercice dans le Sud-Finistère

25 septembre 2013, Portail des Sous-Marins

 

Le sous-marin nucléaire d’attaque Émeraude est en exercice jusqu’à samedi dans le Sud-Finistère. Selon la préfecture maritime, il s’agit d’une mission classique de « reconnaissance de trait de côte ». Le bâtiment de 73 m et 2 600 t évoluera donc en bonne partie en surface.

 

Référence : Ouest-France

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 12:55
photo Simon Ghesquiere - Marine Nationale

photo Simon Ghesquiere - Marine Nationale

18.09.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
 

 

Les réservistes de la Marine du Grand Ouest ont leur site comme je l'avais annoncé avant l'été: Marins du Ponant.

 

Ils organisent entre septembre et décembre plusieurs conférences dont voici la liste:

 

Morlaix – le 24 septembre à la mairie de Morlaix de 18h30 à 21h.
1ère conférence: CC Karine Foll – « La Marine Nationale et ses évolutions capacitaires ».
2ème conférence: CV(r) Hervé HAMELIN – « La BAN de Landivisiau : approche opérationnelle et territoriale ».

 

St Malo – le 24 octobre à l’Ecole Nationale Supérieure Maritime de 18h30 à 21h.
1ère conférence: CC Karine Foll – « La Marine Nationale et ses évolutions capacitaires ».
2ème conférence: CC (R) Eric Le Bec – « La guerre de course et la piraterie ».

 

Le Mans – le 30 octobre (lieu en cours de définition) de 18h30 à 21h.
1ère conférence: CC Karine Foll – « La Marine Nationale et ses évolutions capacitaires ».
2ème conférence: EV1 (R) Cédric LAVENU – « La marine française dans la seconde guerre mondiale : de la flotte de guerre à l’instrument politique ».

 

Vannes – le 18 novembre au 3e RIMA de 18h30 à 21h.
1ère conférence: CC Karine Foll – « La Marine Nationale et ses évolutions capacitaires ».
2ème conférence: CF (R) Paul-Louis PAOLI – « Le Commandant CHARCOT, une carrière militaire atypique ».

 

Rennes – le 18 décembre (lieu en cours de définition) de 18h30 à 21h.
1ère conférence: CC Karine Foll – « La Marine Nationale et ses évolutions capacitaires ».
2ème conférence: François ANDRÉ (député PS) – « Éclairage sur le livre blanc et la LPM 2014 – 2019 ».

 

 

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 16:45
Korrigan reprend du service dans les sables maliens

12.09.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
 

korrigan.jpgkorrigan2.jpgKorrigan? Vous vous souvenez? Pas le petit lutin déluré qui hante la lande bretonne mais le GTIA formé par le 3e RIMa de Vannes en 2009 en Kapisa...

Eh bien Korrigan reprend du service, dans les sables maliens cette fois.

Les marsouins du 3e RIMa reprenant la route du Mali (une de ses compagnies avait été chargée au printemps de la sécurité de l'aéroport de Bamako) et son chef prenant la tête du GTIA Désert, il a été décidé de "personnaliser" l'identité de cette unité.

 

Revoilà donc le GTIA Korrigan. Un GTIA hybride en fait puisqu'il ne comporte pas uniquement des contingents bretons. Certes, le 3e RIMa va former le noyau dur (avec sa 2e compagnie de combat, une compagnie de commandement et de logistique et un EM) qui sera appuyé par les sapeurs du 6e Génie (Angers ) et 120 bigors du 11e RAMa (la Lande d'Ouée); mais il intégrera une compagnie du 92e RI sur VBCI et un escadron d'aide à l'engagement du 1er RHP.

 

La formation et l'entraînement de Korrigan ayant été validés, il va pouvoir se déployer à partir du début octobre. Durée de la mission? "ça dépendra de décisions politiques", explique le colonel Hervé Pierre, patron de Korrigan. Effectivement, si le président de la République s'en tient à ses promesses, il ne restera plus qu'un millier de français (EUTM compris) au Mali en fin d'année. Korrigan sera alors toujours enn place, mais peut-être plus dans le format actuel.

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 21:55
Bretagne : DCNS Lorient, la frégate du Morbihan

Grâce au programme Fremm, le plan de charge du constructeur est assuré jusqu’en 2022

 

18 juillet 2013 Stanislas du Guerny - L'Usine Nouvelle n°3340

 

Premier employeur industriel du département, le constructeur naval bénéficie d’un plan de charge qui fait les beaux jours de la sous-traitance locale.

 

Lorient vit au rythme de DCNS. Il suffit de se poster à la principale porte d’entrée du chantier pour comprendre que tout va bien. Le ballet des véhicules est incessant. Premier employeur industriel du Morbihan, DCNS occupe une emprise de 46 hectares proche du centre-ville. Le constructeur naval doit y construire, dans le cadre du programme Fremm, 12 frégates multifonction pour le ministère de la Défense. Une commande complétée par celle du Maroc, qui a décidé de se doter de l’un de ces bâtiments. Le plan de charge est assuré jusqu’en… 2022 ! « Nous livrons une frégate tous les dix mois. Cela représente 3 millions d’heures de travail pour le chantier. Cinq navires sont en cours de réalisation », précise Jérôme Hémonet, le directeur de la communication du chantier. À Lorient, DCNS emploie 2 000 salariés : 200 postes supplémentaires ont été créés au cours des deux années écoulées, principalement en production. Ce contrat Fremm fait les beaux jours de la sous-traitance locale. Quelque 800 salariés, répartis entre les entreprises lorientaises de peinture et les ateliers de chaudronnerie et de tôlerie, interviennent tous les jours sur le site.

 

Suite de l’article

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 19:55
DA-42, équipé d'une caméra optique et infrarouge haute définition - Photo Vigie Aviation

DA-42, équipé d'une caméra optique et infrarouge haute définition - Photo Vigie Aviation

11.07.2013 Ouest-France Entreprise

 

Vigie Aviation, une start-up finistérienne, créée en 2010 et spécialisée dans l’aéro-surveillance, vient de recevoir un sérieux coup de pouce de la part de Défense Conseil International et Chalair Aviation.

 

Défense Conseil International (DCI) et Chalair Aviation ont en effet pris une participation majoritaire, à part égale (47% chacune) dans la petite société finistérienne, Vigie Aviation qui dispose d’un unique avion, un bimoteur biplace DA-42 équipé d’une caméra optique et infrarouge haute définition.

 

Ce DA-42 a désormais  rallié Brest et est temporairement accueilli chez Finist’Air. DCI, spécialisée dans le conseil, la formation et l’assistance militaires, diversifiant ses activités, s’est intéressé à la surveillance aérienne des frontières terrestres et maritimes. « C’est une niche, explique le nouveau PDG de DCI, l’amiral François Dupont. Mais à fort potentiel où les acteurs français sont rares et où les besoins de l’Etat, Vigie Aviation et des collectivités sont identifiés ».

 

« Développer l’offre de surveillance aérienne»

 

Effectivement, hormis quelques TPE, seul CAE Luxembourg fournit des prestations de surveillance aéroportée au ministère français de la Défense. L’entreprise effectue des missions de surveillance aéroportée dans l’océan Indien et elle a aussi travaillé pour la direction du renseignement militaire au Mali. La concurrence anglo-saxonne, avec des sociétés comme Cobham, est plus virulente. « Nous souhaitons développer l’offre de surveillance aérienne, précise François Dupont,  mais aussi offrir des prestations dans la formation des équipages et nous mettre à la dronisation ».

 

Avant l’achat éventuel de nouveaux appareils pour Vigie Aviation, DCI s’est allié avec Chalair Aviation, un des acteurs du transport régional en France (la compagnie est présente à Caen, Nantes et Rennes, avec  une douzaine d’appareils). Avec l’arrivée de Chalair Aviation, le partenariat permettra à l’entreprise de disposer d’une gamme élargie d’avions (Beechcraft de type KingAir, 1900 C/D et ATR) pour ses missions de surveillance des espaces maritimes et terrestres.

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 10:55
La zone de recherches et d’interdiction de pêche Juillet 2013 - source Marine Nationale

La zone de recherches et d’interdiction de pêche Juillet 2013 - source Marine Nationale

10 juillet 2013 Ouest-France

 

Une dizaine de chalutiers sont affrétés depuis lundi par la Marine nationale. Ils participent à une pêche sous haute surveillance : la récupération de débris de missile M51.

Finistère. Des chalutiers à la pêche aux débris du missile M51

Ce [missile] de 50 t s’était autodétruit peu après un tir d’essai le 5 mai dernier au large de Penmarc’h. Déployés depuis des semaines, les moyens militaires ont déjà permis de remonter plusieurs éléments. Mais la Marine et les pêcheurs tiennent à sécuriser la zone. L’opération sera prolongée la semaine prochaine.

 

Le Vigilant pas en cause

 

Finistère. Des chalutiers à la pêche aux débris du missile M51

L’enquête sur la cause de l’incident restera secrète. Mais on sait d’ores et déjà que le sous-marin Le Vigilant depuis lequel le tir avait été effectué n’est pas en cause. Il sortait de deux ans de chantier d’adaptation à ce nouveau missile. Le programme ne semble donc pas perturbé. Et Le Triomphant se prépare actuellement à l’Ile-Longue pour les mêmes travaux qui auront lieu à Brest, après que le cœur nucléaire de sa chaufferie ait été retiré. Ce chantier emploiera au plus fort de l’activité plus de 1 000 personnes.

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 12:55
photo A. Monot - Marine Nationale

photo A. Monot - Marine Nationale

08 juillet 2013 Ouest-France

 

Samedi 13 et dimanche 14, la frégate multimissions (Fremm) Aquitaine sera ouverte au public au 3e éperon du port de commerce de Brest. Un événement exceptionnel qui permettra au public de découvrir le fleuron de la Marine nationale. Livrée à l'automne dernier et construite par DCNS Lorient, ce bâtiment de 140 m devrait entrer en service actif dans les prochains mois. Très automatisé, il a permis de diviser par 2,5 le nombre de marins embarqués sur ce genre de frégate.

 

Visites samedi de 10 h à 12 h et de 14 à 18 h. Dimanche de 15 à 18 h. Modalités : Accès déconseillé aux personnes à mobilité réduite. Tenue appropriée conseillée (chaussures plates...). Sacs et poussettes interdits. Se munir d'une pièce d'identité.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 16:55
Thierry Weulersse prend la direction de Thales Systèmes Aéroportés à Brest

01.07.2013 Mariama Diallo - journal-aviation.com

 

Thierry Weulersse, 41 ans, a été nommé directeur de l’établissement Thales Systèmes Aéroportés à Brest. Il prend également en charge le domaine patrouille et surveillance maritime, guerre électronique navale et terrestre. Thierry Weulersse succède à Luc Battesti qui prend de nouvelles fonctions au sein du groupe Thales.

 

Sa carrière

 

Diplômé de l’École Polytechnique et de l’École Nationale Supérieure des Mines de Paris, Thierry Weulersse a commencé sa carrière en 1997 chez Alcatel au sein des activités spatiales. En 2003, il entre dans le groupe Thales : d’abord comme responsable du développement d’outils et processus au sien des activités systèmes aériens, puis responsable des opérations industrielles pour les gammes de radars, responsable du programme de démonstrateur de radar multi-mission et de l’offre Radar d’Alerte Avancée et en 2010 directeur du Bureau gestion de projet et de l’ingénierie du programme de surveillance maritime Meltem, à l’établissement de Thales à Brest.

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 20:25
M51 perdu en mer: la pêche aux débris continue

30.07.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Mon confrère de Brest, Sébastien Panou, est revenu, dans l'édition brestoise de samedi sur le M51 perdu en mer en mai.

"Plusieurs bâtiments de la Marine nationale et de la Direction générale de l'armement sillonnent toujours le large de Penmarc'h : le Jif Explorer, l'Argonaute, un aviso pour la police et deux chasseurs de mines. Ils relèvent ponctuellement des éléments de missile M51, coulés par 100 m de fond.

Cette petite fusée de 50 tonnes destinée à transporter l'arme atomique, s'était autodétruite en vol, peu après son tir d'essai (sans ogive nucléaire) depuis le sous-marin Le Vigilant, le 5 mai dernier. La zone de recherches est d'environ 200 km2 et son point le plus proche est à 20 km de la pointe de Penmarc'h.

Selon le dernier arrêté de la Préfecture maritime (14 juin), dans cette zone, « le stationnement et le mouillage de tout navire, ainsi que toute activité de pêche et de plongée sous-marine sont interdits ». La navigation est autorisée en dehors de la zone de recherches en cours. La cause de l'accident reste mystérieuse. Elle pourrait retarder l'entrée en service actif du Vigilant, immobilisé depuis deux ans pour son adaptation à ce nouveau missile. Le Triomphant devrait suivre, dans le bassin 8, à Brest. Ce chantier, qui emploie au plus fort plus de 1 000 salariés, pourrait donc lui aussi être retardé. À moins que la seule cause reconnue provienne du missile, construit par Astrium (groupe EADS).

Fin mai, le journal Le Monde avait relayé l'hypothèse selon laquelle « des éléments, dits « parasites » dans la terminologie militaire, auraient été placés sur le missile, en vue de réaliser des tests scientifiques. Ces éléments pourraient avoir légèrement déséquilibré l'engin, rendant sa trajectoire non conforme, ce qui aurait déclenché sa procédure d'autodestruction ». Mais depuis, la Défense reste plus que jamais la grande muette. Les résultats de l'enquête seront classés secrets."

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 07:55
Jean-Yves Le Drian à KAIA, clin d'oeil breton obligé...(actualisé)

24.06.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Voici des photos encore toutes chaudes, venues droit de Kaboul (merci Roland!). Le ministre de la Défense a rencontré, ce soir, quelque 600 militaires français stationnés à l'aéroport de Kaboul (KAIA). Un petit discours (sans surprise) et un bain de foule... "Une heure et quart" me dit un des présents, un brin surpris par la chaleur des soldats envers leur ministre venu leur dire qu'en dépit du Mali, la France n'oublie pas l'Afghanistan et ses soldats qui y sont encore en opérations.

 

Pour l'heure, ils sont encore 850 environs. "400 vont rentrer début juillet, en deux vols", précise-t-on à Kaboul. Il ne restera donc plus de 450 +- soldats français en Afghanistan.

Jean-Yves Le Drian à KAIA, clin d'oeil breton obligé...(actualisé)

Et comme on ne déroge aux habitudes prises le 31 décembre, les Bretons de KAIA ont offert un tee/sweat? shirt à leur ministre. "Brezhoneg an Afghanistan", noir et blanc! Je ne sais pas qui a eu l'idée (peut-être qu'un certain lieutenant-colonel gallo pourrait m'en dire plus...).

 

Actualisation. Effectivement, le message est passé. Sur la photo ci-dessus, outre JYLD, figure le colonel Olivier M., chef d'état-major de l'ops Pamir et, me dit mon contact, "breton par sa maman et patron de notre tribu de Bretons, ici en Afghanistan".

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 13:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

11 juin 2013 Stanislas du Guerny Usinenouvelle.com

 

Dix entreprises seront sous la bannière du cluster IEF Aéro qui présente sur un même stand les compétences bretonnes dans l'aéronautique.

 

La Bretagne concentre sa présence au salon du Bourget sur un même site. Dix entreprises régionales parmi lesquelles Le Guellec, Stacem, Otima et Novatech Industrie vont être réunies sur le stand du cluster IEF Aéro. Créé en 2009 par l'association Investir en Finistère qui fédère les principaux chefs d'entreprises de ce département, IEF Aéro est chargé de booster la filière afin d'ouvrir de nouvelles perspectives aux industriels de la région. Installé à Brest, "ce cluster réunit, explique Eric Melguen, son directeur, un total de 25 entreprises et centres de recherche dont l'école Télécom Bretagne. L'ensemble représente 4 000 salariés". Si l'on y ajoute les sociétés qui n'adhèrent pas à IEF Aéro, la Bretagne compte une cinquantaine de sociétés spécialisées dans l'aéronautique pour un effectif global composé de 6 000 salariés.

 

20% du chiffre d'affaires de Novatech Industries dans l'aéronautique

 

Ce sous-traitant de l'électronique installé à Pont-de-Buis dans le département du Finistère ne cesse de renforcer ses positions commerciales dans l'aéronautique, secteur pour lequel il fabrique des cartes électroniques et plus globalement des sous-ensembles complets notamment pour l'avion Le Rafale. "Le business est complexe, mais les investissements que nous engageons dans l'aéronautique sont rentables", signale Jean-Yves Bonnet, le directeur général de Novatech qui emploie 550 personnes réparties sur trois sites industriels. Le groupe réalise désormais 20 % de ses 70 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel dans l'aéronautique. Des commandes qui émanent de la plupart des équipementiers comme Thalès l'un de ses bons clients.

 

D'importantes ambitions pour Otima

 

La tôlerie fine Otima fait son entrée dans l'aéronautique où elle ambitionne d'y réaliser 10 % de ses activités "d'ici à 18 mois", confie son président Nicolas Pailloncy. Installée La Selle-en-Luitré, en Ille-et-Vilaine mais aussi à Casablanca au Maroc, cette entreprise (220 salariés, 30 millions d'euros de chiffre d'affaires) estime qu'elle dispose de l'expérience et des technologies suffisantes pour répondre aux attentes de l'aéronautique. Elle a décroché ses premiers contrats notamment pour Zodiac Aérospace. "Nous lui fabriquons, explique Nicolas Pailloncy, des sous-ensembles complets pour les systèmes électriques."

 

Les joints d'étanchéité de Stacem chez Airbus et Boeing

 

La Stacem (Société technique armoricaine de caoutchouc, élastomères manufacturés) a progressivement acquis une sérieuse réputation dans la conception et la fabrication sur plans de joints d'étanchéité pour les trains d'atterrissage et les moteurs d'avions. Airbus, Dassault, Safran mais aussi Boeing font désormais partie des principaux donneurs d'ordre de Stacem basée à Grand-Champ (Morbihan). Forte de ses quelque 150 salariés pour un chiffre d'affaires annuel de près de 13 millions d'euros, elle réalise plus de la moitié de ses activités dans l'aéronautique. Elle fabrique des petites séries mais peut aussi accepter des commandes pouvant aller jusqu'à un total de 10 000 pièces.

 

Les tubes métalliques de Le Guellec utilisés pour la climatisation des avions

 

Les échangeurs thermiques installés dans les appareils sont dotés de tubes métalliques de haute précision comme ceux fabriqués par l'entreprise Le Guellec. Basée à Grand-Champ dans le département du Morbihan, cette entreprise (8 millions d'euros de chiffre d'affaires, 70 salariés) réalise 45 % de ses activités dans l'aéronautique. Dassault, Airbus... utilisent les tubes métalliques de Le Guellec pour les échangeurs thermiques dédiés à la climatisation des cabines mais aussi aux appareils de contrôle.

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 11:55
Discours du ministre de la Défense au colloque sur la cyberdéfense

03/06/2013 M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense

 

Discours d’ouverture du colloque sur la cyberdéfense

 

A Rennes, lundi 3 juin 2013

 

– Seul le prononcé fait foi –

 

I)     Introduction

 

Monsieur le Président, cher Pierrick,

 

Messieurs les officiers généraux,

 

Mesdames et Messieurs,

 

Je suis très heureux d’être avec vous ce matin, pour ouvrir ce colloque sur la cyberdéfense. Au moment où l’Ecole des transmissions fête ses quarante ans, c’est une grande satisfaction que de la voir se tourner ainsi vers l’avenir. Et notre plaisir est vif de voir, dans le même mouvement, la région Bretagne se distinguer par son excellence dans le domaine de la cyberdéfense.

 

II) Cybersécurité et livre blanc : le contexte

Discours du ministre de la Défense au colloque sur la cyberdéfense

a)    Le cyber espace : riche d’opportunités mais lourd de menaces

 

La cyberdéfense est une nouvelle donne stratégique. C’est d’abord un nouvel espace, riche d’opportunités mais aussi lourd de risques et de menaces. C’est ensuite un champ de recherche et d’action qui dépasse en effet les schémas classiques et qui nous incite à repenser globalement certains de nos modes de fonctionnement. Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, que le Président de la République vient d’approuver, prend toute la mesure de cette nouvelle donne stratégique. En la considérant dans sa globalité, il porte la cybersécurité au rang de priorité nationale. Le mouvement initié par le Livre blanc de 2008 est donc accéléré ; un cap ambitieux est désormais fixé.

 

b)   Un enjeu sous-estimé : un effort considérable est nécessaire afin de sécuriser les systèmes d’importance vitale de la nation

 

Le constat est simple. L’interconnexion des systèmes d’information qui marque notre société, a généré des vulnérabilités nouvelles, qui n’ont pas été suffisamment accompagnées d’un effort simultané de protection. Les atteintes aux systèmes d’informations résultant d’actes hostiles intentionnels ou de ruptures accidentelles pourraient dès lors engendrer des dysfonctionnements, voire une paralysie de l’Etat ou de secteurs d’importance vitale pour la Nation. Je crois qu’il faut le reconnaître. Avons-nous été naïfs, trop confiants dans le développement de l’Internet et, plus largement, des systèmes d’information ? Comprendre le caractère stratégique de cet enjeu, reconnaître sa globalité est un défi majeur, que certains de nos grands partenaires ont bien compris.

 

Le temps passe et les évolutions s’accélèrent. L’hypothèse d’attaques informatiques majeures s’est renforcée depuis 2008, et le cyberespace est devenu un champ de confrontations à part entière. A titre d’exemple, le nombre d’attaques traitées par le ministère de la Défense, à travers le centre CALID, est en très forte augmentation : 420 en 2012, contre 196 en 2011.

 

 L’enjeu n’est plus seulement le risque de déni d’accès ou de pénétration des réseaux à des fins d’espionnage, alors même que ce risque est déjà considérable et avéré. Ce qui est désormais en jeu, c’est la capacité de prise de contrôle à distance ou bien de destruction d’infrastructures vitales pour notre pays, reposant sur des réseaux numérisés ; c’est désormais l’atteinte aux intérêts stratégiques de l’Etat et à notre autonomie d’appréciation, de décision et d’action, par la menace cyber. C’est un enjeu majeur de défense et de souveraineté de la Nation.

 

Au-delà de la dépendance accrue de la Nation aux systèmes d’information, les cyberattaques constituent donc, dès aujourd’hui et plus encore à l’horizon du Livre blanc, une menace majeure, à forte probabilité et à fort impact potentiel. De fait, chaque nouveau conflit comporte un volet cybersécurité, qui est de plus en plus global : il touche aussi bien les individus, comme au début des révolutions arabes, que le cœur d’un sanctuaire national avec l’épisode Stuxnet en Iran, ou encore des acteurs économiques majeurs, comme l’illustrent les attaques de l’été 2012 contre la société Aramco, le principal exportateur saoudien.

 

Mais le cyber est aussi investi par des groupes non étatiques, qui y trouvent une arme idéale. Que leurs motivations soient politiques, idéologiques ou mafieuses, ils développent ainsi la capacité d’affronter à distance un Etat, avec une facilité qui leur était auparavant interdite. Bien plus, l'ordre international qui fixe les frontières et régit les rapports entre les Etats, se retourne à l’avantage de ces groupes en gênant les poursuites contre eux,  par une série d’obstacles juridiques et politiques qui, pour l’heure, n’ont pas été levés.

 

c) Ne peut que s’appréhender en multinational (union européenne et OTAN)

 

Discours du ministre de la Défense au colloque sur la cyberdéfense

Ce défi majeur, chaque nation européenne y fait face aujourd’hui ; chacune en est consciente et développe ses propres stratégies ; mais pour peser, je veux le dire d’entrée, la solution, notre solution, ne peut être qu’européenne. Je salue les efforts récents de l’Union Européenne pour se doter d’une stratégie en la matière. C’est une première étape. La prochaine, avec un Conseil européen en décembre consacré aux questions de défense, devra approfondir cette ambition. Il appartient aux Européens de prendre en charge leurs propres infrastructures vitales ; il leur revient de trouver une juste complémentarité avec l’OTAN. De ce point de vue, il faut valoriser les centres d’excellence dont ces organisations disposent d’ores et déjà. Je pense notamment au centre de Tallinn, en Estonie, pays qui fut la première victime d’une attaque cybernétique de grande ampleur. C’était en 2007. Aujourd’hui, la France rallie ce centre avec une volonté, celle de rapprocher l’Union et l’Alliance dans le domaine de la cyberdéfense.

 

III) Cybersécurité et livre blanc : la réponse

 

a)    Le Livre Blanc 2013 précise la doctrine nationale qui associe prévention et réaction

 

Pour cet ensemble de raisons, le Livre blanc de 2013 élabore une doctrine nationale de réponse aux agressions informatiques majeures. Une politique de sécurité ambitieuse sera ainsi mise en œuvre, afin d’identifier l’origine des attaques, d’évaluer les capacités offensives des adversaires potentiels et l’architecture de leurs systèmes, et de pouvoir ainsi les contrer. Cette politique sera globale, avec deux volets complémentaires.

 

D’une part, la montée en puissance d’une posture robuste et résiliente pour protéger les systèmes d’information de l’État, les opérateurs d’importance vitale et les industries stratégiques. Cette posture repose sur une organisation opérationnelle de défense de ces systèmes, qui est coordonnée sous l’autorité du Premier ministre et qui associe étroitement les différents services de l’Etat. C’est le premier volet.

 

D’autre part, une capacité de réponse gouvernementale devant des agressions qui sont de nature et d’ampleur variées. Cette capacité de réponse fera en premier lieu appel à l’ensemble des moyens diplomatiques, juridiques ou policiers, sans s’interdire l’emploi gradué de moyens relevant du ministère de la défense, si les intérêts stratégiques nationaux sont menacés.

 

Pour atteindre ces objectifs, plusieurs axes d’effort ont été identifiés, et vous me permettrez d’en dire un mot.

 

b)   Une capacité offensive viendra compléter les moyens d’action de l’Etat

 

En premier lieu, au sein de cette doctrine nationale, la capacité informatique offensive, associée à des capacités de renseignement, concourt de façon significative à notre posture de cybersécurité. Elle contribue notamment à caractériser la menace et à identifier son origine. Elle permet, en outre, d’anticiper certaines attaques et de configurer nos moyens de défense en conséquence. La capacité offensive enrichit la palette des options qui sont à la disposition de l’Etat. Elle comporte elle-même différents stades, qui sont plus ou moins réversibles, plus ou moins discrets, mais toujours proportionnés à l’ampleur et à la gravité de la situation.

 

c)    Plus spécifiquement au sein du Ministère de la Défense, la posture de cybersécurité monte en puissance et concerne l’ensemble des milieux classiques (terre, air, mer)

 

La démarche est donc globale, mais elle concerne spécifiquement la défense, et je voudrais à présent m’y attarder. Le nouveau modèle d’armée comprend des capacités de cyberdéfense militaire, en relation étroite, d’abord, avec le domaine du renseignement. Dans le cyberespace en particulier, où les frontières sont floutées et où le brouillard du monde virtuel permet toute sorte de manipulation, le renseignement joue en effet un rôle majeur, pour connaître et anticiper la menace. Dans ce contexte, on comprend que l’imputation des attaques ne saurait se limiter à des preuves de nature juridique, mais doit intégrer l’intime conviction que permettent des faisceaux d’indices convergents.

 

Ces dernières années, des attaques ont pour la première fois explicitement visé la neutralisation de systèmes critiques, même non connectés à Internet. Ces attaques sont de plus en plus sophistiquées et ciblées. Outre la protection des informations, la fiabilité et la résilience des systèmes d’armes comme des porteurs représentent donc aujourd’hui un enjeu majeur pour nos armées. De nombreuses mesures ont été déjà prises, à la fois pour fortement renforcer notre posture de cybersécurité, qui repose sur un volet préventif de protection et un volet actif de défense des systèmes, mais aussi pour développer une capacité offensive.

 

Ainsi, les moyens humains qui sont consacrés à la cyberdéfense seront sensiblement renforcés, à la hauteur des efforts consentis par nos principaux partenaires européens. Ils vont ainsi augmenter de 350 personnes d’ici 2019. Ensuite, un renforcement de la sécurité des systèmes d’information de l’État est nécessaire. Au-delà, l’État doit soutenir les compétences scientifiques et technologiques performantes du domaine cyber, car la capacité à produire en toute autonomie nos dispositifs de sécurité, notamment en matière de cryptologie et de détection d'attaque, est une composante essentielle de la souveraineté nationale. Enfin, le développement de relations étroites avec nos principaux partenaires étrangers devra être soutenu.

 

d)   La chaîne opérationnelle de commandement intègrera dorénavant l’ensemble des aspects cyber

 

Vous comprenez ainsi que le cyberespace est désormais considéré comme un milieu à part entière par les armées ; il fait l’objet d’une approche semblable à celle adoptée pour les milieux aérien, terrestre et maritime. Une chaine de commandement opérationnel de la cyberdéfense est ainsi déployée depuis 2011. Pleinement intégrée au commandement interarmées des opérations, elle traite de l’ensemble des volets de la cyberdéfense. Un schéma directeur, à l’horizon 2020, a été réalisé et validé il y a un an.

 

Cette chaine opérationnelle de cyberdéfense est donc en voie de consolidation. Elle permettra d’offrir une vision globale et une mobilisation rapide des moyens en cas de besoin, tout en s’intégrant pleinement aux autres chaines de conduite des opérations maritimes, aériennes, terrestre ou spéciales. Car il ne s’agit pas de greffer un nouveau service qui serait autonome, mais au contraire d’irriguer, sous un commandement unifié, l’ensemble des actions menées. Le cyberespace est partout ; il est consubstantiel des autres milieux. L’enjeu est donc de travailler autrement, d’adapter la façon de commander, de coopérer étroitement, et le cas échéant de mutualiser les équipements. C’est dans cette logique que les centres de surveillance relevant de l’ANSSI et de la chaine cyber des armées seront co-localisés à partir de cet été. Dans le même esprit de rapprochement des acteurs et des modes de travail, des experts opérationnels des armées sont d’ores et déjà intégrés au sein des équipes techniques de la DGA, pour bénéficier d’une boucle très courte entre les besoins opérationnels et l’expertise technique.

 

Au-delà de cette organisation, une nouvelle doctrine de cyberdéfense militaire est en préparation, dix-huit mois après la précédente. C’est dire si cette nouvelle donne stratégique évolue rapidement, et combien nous devons nous-mêmes savoir nous y adapter.

 

e)    La base industrielle (grands groupes et PME) sera renforcée par un soutien à la R&D et la mise en place d’une politique industrielle coordonnée

 

Dans la même perspective, le renforcement de la base industrielle de technologies de défense et de sécurité nationale est indispensable, car elle demeure fragile, malgré un véritable potentiel. La cybersécurité est une question de spécialistes, mais elle est en même temps l’affaire de tous, et je pense ici en particulier aux acteurs économiques. Nous bénéficions de la présence en France de grands industriels de défense, capables de réaliser des systèmes complexes et performants, ainsi que de grands opérateurs. Nous disposons également de nombreuses PME innovantes, que nous devons soutenir et protéger. Mais il faut encore accroître notre effort et développer les synergies.

 

A cette fin, une politique industrielle est en cours d’élaboration, depuis le financement de la R&D au soutien à l’exportation, en passant par d’importants programmes d’équipement en moyens de cyberdéfense et de sécurisation de nos grands systèmes d’information. Ce ne sont pas seulement des mots : les crédits consacrés aux études amont sont en train d’être triplés, de 10 à 30M€ par an. Ces études sont cruciales ; en levant des verrous technologiques, et en développant des compétences techniques très pointues au sein des équipes étatiques et industrielles, elles préparent l’avenir à court, moyen et long terme. Pour compléter cette politique, la recherche académique est encouragée, notamment au travers de contrats d’étude et de co-financement de thèses de doctorat.

 

f)     La réserve citoyenne et opérationnelle doit être développée

Discours du ministre de la Défense au colloque sur la cyberdéfense

 

Elaboration d’une doctrine, renforcement de la chaîne de commandement opérationnelle, définition d’une politique industrielle… Le développement de nos capacités militaires de cyberdéfense s’insère dans une démarche globale, qui doit faire l’objet d’une haute priorité, pour rester en phase avec la croissance très rapide de la menace que j’évoquais il y a un instant.

 

Cet effort considérable que nous devons fournir, pour ne pas nous laisser distancer, reposera avant tout sur les hommes et les femmes qui vont être les acteurs de la cybersécurité de notre société numérique. C’est toute la question de la réserve. A côté de la réserve citoyenne qui a été créée pour sensibiliser la société à ces problématiques et créer un esprit de cyberdéfense, il semble important d’étudier la mise en place d’une réserve opérationnelle, qui serait adaptée à traiter une crise informatique majeure touchant l’ensemble du territoire, cela en appui des différents services de l’Etat et des collectivités territoriales.

 

IV) Cybersécurité et Bretagne

 

Mais c’est aussi et surtout vers la formation que notre effort doit se porter, et j’en viens aux lieux qui nous rassemblent aujourd’hui.

 

a)    La formation est un sujet majeur qui doit se développer notamment en Bretagne autour de Coëtquidan avec la participation des acteurs étatiques, académiques et industriels

 

Avec plusieurs grands partenaires du monde des technologies de l’information, le ministère de la défense soutient l’idée d’un pôle d’excellence de cyberdéfense. Ce pôle pourrait se traduire par un projet ambitieux, avec un centre de cyberdéfense associant les compétences des armées et de la DGA, à celles des écoles d’ingénieurs (SUPELEC, TELECOM Bretagne…) et des grands centres universitaires de la région (Rennes II, IUT Lannion et Saint-Malo, ou encore l’Université de Bretagne Sud avec la mise en place d’une formation originale par alternance en apprentissage). Cet ensemble bénéficierait de l’image des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan, autant que du soutien avisé des grands maîtres d’œuvre des systèmes de défense.

 

Vous l’aurez deviné, c’est là une vision qui me tient à cœur. Elle porte certes une part d’inconnues, mais devant la multiplication des enjeux cyber, je crois qu’il devient urgent d’être ambitieux. Coëtquidan, où la première chaire de cyberdéfense et cybersécurité a été inauguré en novembre 2012 en partenariat avec Sogeti et Thalès, est le creuset où peut se forger cette capacité dont notre nation a besoin. La DGA soutiendra la démarche en apportant son expertise technique en termes de connaissance de la menace, de maîtrise et de simulation des systèmes complexes. L’Ecole des transmissions sera également fortement associée, en particulier dans le cadre de la formation à la technique, aux modes opératoires et aux doctrines, mais aussi à l’éthique, qui est un autre enjeu essentiel dans un espace où la technologie permet toutes les manipulations.

 

C’est une aventure audacieuse, une vision à laquelle il convient de donner vie. Tous les ingrédients sont réunis pour que la Bretagne accueille ce projet de centre de formation à la cyberdéfense, et j’appelle dans cette perspective nos grands partenaires à rejoindre l’élan qui est déjà celui de nos amis de la communauté de communes du pays de Guer. J’ai d’ailleurs, dans cette perspective, missionné l’inspecteur général des armées-armement Jean-Bernard Pène, pour montrer la faisabilité académique et la viabilité économique de ce projet et, du même coup, engager un dialogue avec tous les acteurs intéressés – les écoles, la DGA, les laboratoires, les entreprises… La constitution d’un club de partenaires me semble à cet égard une perspective intéressante.

 

Mais nous ne devons pas seulement nous cantonner à la formation d’experts et de techniciens. Un effort de sensibilisation doit être fait à l’égard des collégiens et des lycéens, et là encore, la région Bretagne, à travers son projet Bretagne numérique, a un rôle à jouer.

 

Enfin et surtout, l’activité dans ce domaine doit se nourrir de collaborations avec tous les acteurs comme les écoles, la DGA, les laboratoires des universités, les entreprises.

 

b)   Le soutien à l’innovation est l’autre priorité, notamment à destination des PME, et particulièrement en Bretagne

 

A côté de la formation, une autre urgence concerne le développement et l’innovation, qu’il faut encourager. Nous le faisons, et c’est notre force. Mais il y a une difficulté, qui tient un peu de la lutte entre glaive et le bouclier. L’enjeu est d’un côté de savoir détecter les attaques qui visent les systèmes d’information, et de l’autre côté, de rester en capacité de fournir le système le plus robuste possible, cela au meilleur rapport coût-efficacité. Cet équilibre n’est pas simple à trouver. Dans ce domaine de l’innovation, deux acteurs se distinguent au profit de la cyberdéfense, et je veux les saluer : les opérateurs, ou systémiers, qui sont les seuls à maîtriser de bout en bout la complexité croissante de la mise en œuvre des réseaux et des grands systèmes, mais également les PME, nombreuses dans notre région, qui constituent ensemble un creuset sans pareil de l’innovation technologique.

 

Dans ce domaine également, la Bretagne est appelée à jouer un rôle important. Le 7 septembre dernier, j’ai signé avec Pierrick Massiot un partenariat de développement des activités de recherche duale, qui va tout à fait dans ce sens. Cette convention favorise le développement des PME. Elle permet le cofinancement et l’accompagnement, par la DGA et la région Bretagne, de projets innovants proposés par des industriels. L’expertise de la Bretagne en matière de cyberdéfense se distingue par son excellence ; elle doit le demeurer. Comme je l’avais annoncé en septembre 2012, deux cents emplois vont être créés au sein de DGA Maîtrise de l’Information, au profit du centre d’expertise technique pour la cyberdéfense du ministère de la défense. En 2017, nous aurons ainsi 400 experts de très haut niveau couvrant l’ensemble des domaines d’expertises technique de la cybersécurité : cryptologie, microélectronique, architecture d’équipements de sécurité et de systèmes, analyse de composants logiciels et matériels…

 

V) Conclusion

 

 Mesdames et Messieurs,

 

Le cyberespace, dont nous ne faisons encore qu’effleurer les aspects les plus déstabilisants, est de toute évidence l’une des clés de notre défense et de notre souveraineté. Avec le Livre blanc de 2013, nous venons de poser la pierre d’angle de l’ambition nationale en matière de cyberdéfense. Pour présenter cette ambition, je tenais à m’exprimer devant vous, car je sais l’excellence que la Bretagne représente déjà dans ce domaine et, en même temps, tout le potentiel qui est encore le sien.

 

En ouvrant cette journée, je forme donc le vœu qu’elle soit fructueuse pour vous tous, et qu’à travers elle, vous fassiez vôtre l’ambition que je tenais à partager avec vous ce matin.

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 12:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

07 mai 2013 Ouest-France

 

Avec le retour à Brest lundi de la frégate De Grasse, la Marine nationale tourne la page de la propulsion à vapeur classique.

 

Lundi après une ultime sortie à la mer avec neuf anciens commandants, la frégate anti-sous marine De Grasse a franchi les passes de la base navale pour la dernière fois. Équipage au poste de bande, le bâtiment s’est accosté à 16 h au ponton Fremm où le capitaine de vaisseau Pascal Le Claire, 22e et dernier commandant du De Grasse a prononcé le traditionnel « Terminé barre et machine ».

 

Baroud d’honneur, les vaporistes ont signé l’événement en faisant cracher les soupapes de sûreté des chaudières. « Vivre en direct les derniers instants de la frégate qui a servi durant 37 années, parcouru l’équivalent de 46 tours du monde sur toutes les mers et tous types de déploiement. Vécu tous les changements et enjeux stratégiques et surtout la fin de la propulsion vapeur classique, est un moment bien particulier que je vis avec une certaine émotion », a souligné le commandant. « Avec le dernier équipage, le contexte humain était particulier, le défi était d’amener ce bateau jusqu’aux derniers jours ».

 

Neuf tonnes de gasoil à l'heure !

 

Dans les entrailles du navire, l’expérience précieuse des derniers vaporistes a permis de faire fonctionner la machine au-delà de ses paramètres et limites. Un ensemble complexe composé de deux groupes de propulsion, chaudières et turbines développant au total 57 000 chevaux, capable d’engloutir neuf tonnes de gasoil à l’heure à pleine puissance (30 nœuds). « C’est très satisfaisant de faire fonctionner un système compliqué. Sur un bateau ancien l’avantage pour les vaporistes est de pouvoir intervenir, c’est un vrai métier de mécanicien sur un système compliqué mais progressif », a expliqué le capitaine de frégate Marc Souquiere, chef mécanicien, un vaporiste qui affiche 15 années d’expérience dans le domaine.

Photo DCNS

Photo DCNS

Bientôt l'Aquitaine

 

C’est la frégate Aquitaine, nouveau fleuron de la Marine nationale qui va remplacer le De Grasse. Actuellement en déploiement longue durée pour tester ses équipements dans différentes zones chaudes et froides avant son admission au service actif, l’Aquitaine est attendue jeudi après-midi à Brest.

 

Quand au De Grasse, la période de désarmement va commencer avec l’équipage, une première phase qui s’achèvera avec une mise en sécurisation au bassin. Suivra en automne sa session à la Base navale, suivi d’un transfert à Landevennec, en attendant sa déconstruction. Une opération qui là aussi s’avèrera complexe compte tenu de la taille du bâtiment (152 m) et de son ancienneté, qui sous-entend une présence d'amiante.

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 12:10

Rade de Brest. L'île Longue source LeTelegramme

 

10 septembre 2012 – opex360

 

En 2009, le ministre de la Défense de l’époque, Hervé Morin, avait tranché. Bien que l’idée de regrouper l’ensemble des submersibles de la Marine nationale en Bretagne pouvait permettre de réaliser quelques économies en rationalisant leur soutien, il avait été décidé de laisser les 6 sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) à Toulon.

 

Au moins deux raisons expliquent cette décision : la base varoise est celle du porte-avions Charles de Gaulle et, de plus, elle est la plus proche de l’arc de crise défini par le Livre blanc sur la Défense (LBDSN) publié en 2008.

 

L’escadrille de SNA, qui compte plus de 1.000 marins, représentait, il y a 3 ans, le tiers du plan de charge de DCNS et faisait vivre ainsi 1.200 salariés, sans compter ceux des sous-traitants. Et les retombées financières étaient alors évaluées à 120 millions d’euros.

 

Cependant, ce maintien des SNA à Toulon n’a pas été du goût des élus du Finistère, où est située la base de l’Île-Longue, laquelle accueille les 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), c’est à dire la composante océanique de la force de frappe française.

 

A l’époque, Patrica Adam, député PS du Finistère, département pourtant déjà bien pourvu en implantations de la Marine nationale, avait dénoncé une “décision purement politique”. Désormais à la tête de la commission Défense de l’Assemblée nationale à la faveur du changement de majorité, l’élue bretonne est revenue à la chargé au sujet des SNA.

 

“Brest a beaucoup souffert ces dix dernières années par rapport à Toulon. Le plus gros coup dur, cela a été les SNA. Mais c’était une annonce politique” a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à Ouest France et publié le 8 septembre.

 

Le remplacement des actuels SNA de type Rubis par ceux de la classe Barracuda, qui devrait commencer en 2017, pourrait être l’occasion d’un changement d’affectation. “La décision ne sera prise qu’à la livraison” a affirmé Patrica Adam.

 

“C’est vrai que la Méditerranée est stratégique. Mais la dissuasion ici a aussi besoin des SNA. Une étude comparative des coûts et infrastructures a été demandée par le précédent gouvernement. La base opérationnelle et celle de l’entretien peuvent aussi être dissociées. L’an prochain, nous aurons un bon aperçu”, a-t-elle encore expliqué.

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